mercredi 31 décembre 2008

On en traverse une autre, mine de rien...


La santé d'abord en 2009, parce que rien n'est agréable sans.
Tout de suite après, un Shazam à tous(tes) mes ami(e)s.

samedi 27 décembre 2008

Clichés Conversations

"Boxing Day"


Mon premier Boxing Day à vie, et le dernier en ce 26 décembre 2008.
Je cherchais un jouet pas trop con à offrir pour le fils (6ans) d'un
de mes amis, chez Sears à Trois-Rivières, genre Bionicle de Lego.
Les pré-adolescents en raffolent, Arnaud en raffole et j'aime Arnaud.
Les Bionicles ne sont pas cons, ils demandent observation et
intelligence dans le montage et sont moins agressifs
que bien des jeux ou jouets.

Me promène dans une rangée de jouets à transformer,
puis arrive un couple avec un enfant d'environ 8-9 ans...

Le père à son fils:

-Tiens celui-là tu vois, il se transforme en fusil!

Son fils:

-Ben j'ai plein d'fusils déjà p'pa...

Le père:

-Alors choisis-en un à ton goût!

Le fils:

-Ben ché pas, t'aimes juste les fusils... Je sais pas c'que j'aime.

(...)

(Je suis reparti sans rien acheter)


...........................................................................



"Poor Fucker"


J'arrive au quai de réception d'une micro-entreprise de pièces
mécaniques quelconque lors d'une importante chute de neige
après verglas, juste avant les vacances de Nouèl.
Le type dans la cinquantaine m'ouvre la porte
en me disant en anglais:

-Ah you made it Mister P !

-Ouais 'sti I made it, hiver à marde!

-Good, I've got something for you mister...

(On charge les bouètes de mains en mains)
Puis il dit en anglais:

-Tu vois ce camion-remorque de l'autre côté?

(Un camion-remorque glisse et glisse sur la glace dans une
descente de cour en face, sans pouvoir avancer tout en
brûlant ses pneus.)

-Ouais, il est pris sur la glace le pauvre...

-He's been there for at least 20 minutes; poor fucker...

-Ah le pauvre,vraiment baisé, un cauchemar...

-Indeed, the fucker's been spinning there with his van...

-Pffff, une chance que j'ai pas à aller loin quand j'finis ce soir...

-Lucky you...

-Où tu vas après le travail? - que je lui demande.

- "À Pointe-Claire", me répondit-il, dépit.

-Poor fucker...Hinhin...

-"Damned winter", me répondit-il dans un sourire.

- Tough times man, tough times;
but the fucker ain't necessarily the weather .

-Indeed man, it's the distance too...Take care.

-You too. Drive carefully.

dimanche 21 décembre 2008

Terrible Invierno







"Everything has its beauty but not everyone sees it" -Confucius.
Il y en a dans l'infiniment petit, comme dans l'infiniment grand.
Toi pareillement, grande dent.

samedi 20 décembre 2008

Neil Young - Heart of Gold



Heart of Gold.
Sure value at all times.

Merci à vous mes ami(e)s d'être
ce que vous êtes et de l'être encore
en 2009.

:-)

P.S.
Maintenant,vous vous direz peut-être:
"Wah il est bourré et de retour après
un party".
"Nonon,j'fais juste de l'insomnie",
je pourrais rétorquer le cas échéant
vu l'heure,héhé.

vendredi 19 décembre 2008

Regarder le feu s'éteindre.

Récemment, une preuve-béton m'a été donnée.
L'inéluctable de la chose m'est tombé dessus.

Observer une amitié franche qui date de l'adolescence
peu à peu s'étioler avec les années est un deuil lent et pénible.
Quand on voit tout venir tranquillement après 15 ans environ,
en appréhendant la fin à partir de moments charniers...

J'eus aimé vous entretenir de choses plus légères en ces
temps de "réjouissances", mais le coeur est plutôt au constat amer.
Ça adonne de même, que voulez-vous.
(J'vous ferez rigoler une autre fois)
Quand une amitié de longue date devient cul-de-sac
à sens unique provoquant le sommeil profond, on fait quoi?

On regarde le feu s'éteindre sans y jeter de bois sec
pour le raviver, parce que c'est inutile et sans issue.
On n'y jette pas d'eau non plus pour le tuer par orgueil.
Par respect envers l'ami qu'on a apprécié,
cela doit suivre son cours comme l'eau qu'on regarde
passer sous un pont.
Non?

Damned if you do, damned if you don't.
La porte n'est ni ouverte, ni fermée.
Le véhicule s'est arrêté. En panne d'essence.
La station la plus proche est loin, très loin.
Et il y a fort à parier que ni lui ni moi sommes
prêts à faire le trajet pour la trouver, faute d'énergie
renouvelable.
Passé 40 ans tu changes pas, à moins
d'un miracle. Jesus is born again!
C'est comme ça. C'est la vie, ce soir en ce moment.

Demain est un autre jour avec son lot de mensonges et vérités,
mais il y en a qui ne vous mentent jamais, comme d'autres
prétendent toujours dire la vérité .
À quand celui ou celle qui me dira:
"Moi je ne dis que des mensonges" :-D.
Je parle des jours, pas des gens. Quoique...

La vérité est rarement noire ou blanche.
Elle est souvent grise et multipliée en sous-couches;
c'est ce qui fait le sel et l'épice de ma vie,
je sais jamais ce dont sera fait demain en détail.

Je vis et je rêve tous les jours.
Grosse vérité blanche comme la baleine blanche,eh oui.
Pas vous?!
Vous me cachez des choses, dites-moi tout.

Be happy it's fucking Christmas Time, so...
I know, happiness (a penis?) is not an easy fish to catch,
but it's everyfuckin'where.

See you next year or around the clock somehow, somewhere.

Leuve,

Y.

dimanche 14 décembre 2008

Rafale DVD





1-Up the Yangtze-(Yung Chang-Canada 2007)

Document visuel de premier ordre qui suggère et montre les

conséquences du plus grand projet hydro-électrique mondial

chinois sur la population environnante,

-le barrage hydro des Trois Gorges- sans appuyer

outre mesure sur l'effet tragique, à travers la vie d'une famille

de paysans dépossédés, versus la capitalisation et la

capitulation d'un pays envers le "progrès" au détriment

de l'environnement faute de modèle autre qu'américain .

Signifiant.

Une sensibilité toujours intelligente et jamais larmoyante

dans l'oeil de la caméra où le peuple est laissé pour compte

envers le profit roi.

Capitalisme 101 version Chinoise sur bateau de croisière.

2-"Remember that Night" -David Gilmour

-Live at the Royal Albert Hall.(Angl.2007-David Mallet)

Concert magistral du maître ès guitare électrique

rock-classique Floydien. Toujours en voix et inspiré le David

à soixante piges passées.Chapeau. Au programme:

Son dernier opus: "On a Island" et des classiques Pink Floyd

revisités.Du grand art musical, tout y est: prise de son,

interprétation relevée, invités de marque et visuel en accord

avec la vision. Zen planant.

Plénitude assurée pour les mélomanes fans.

3- "Wall-E" (Andrew Stanton-USA-2008-Animation 3D)

C'est l'histoire d'un robot-vidangeur sur une Terre dévastée

qui tombera amoureux d'une androïde envoyée dessus

par les gros tas humains qui végètent dans l'espace.

Eva l'androïde est envoyée pour récolter du vert hypothétique

sur la terre-vidange.Si la première moitié du film est franchement

réjouissante, la 2e l'est moins à mon avis.

Ça tombe plus dans la romance convenue,

mais ça se laisse agréablement regarder par l'inventivité

et la critique sociale de l'ensemble.

mardi 9 décembre 2008

dimanche 7 décembre 2008

Le cinéaste Denis Côté ignoré par l'hebdo ICI


(Désolé pour la mise en forme du texte de Blogger défaillante)
Je ne lis plus(ou presque) ce gaspillage de papier qu'est
l'hebdo "culturel" ICI depuis que Québécor et ses
hommes de pailles ont entrepris d'en faire un recueil
d'info-pubs où les plumes potables se comptent
désormais sur les doigts d'une main amputée du pouce.
Il y a quelques années déjà, une purge de ses meilleurs atouts fut entreprise
afin d'expulser tous ceux et celles qui "réfléchissaient" dans ce journal pour
les remplacer par des scribouilleurs nombrilistes et d'en faire une feuille
de chou pseudo-branchouillée-dévergondée à la mode.
La job de bras fut si bien faite qu'aujourd'hui ce canard grabataire
de la pensée réductrice ressemble à tout et à rien.
Surtout pas à un hebdo culturel crédible quand on considère
l'ensemble de ce fatras indigeste comparé à l'addition de quelques-unes
de ses parties.
(Voir le billet d'Inukshuk en résonance,"Hebdos Culturels de Mtl. 2" )
La dernière vacherie à ce jour et qui rive quant à moi définitivement
le clou de cet hebdo est l'ordre donné par l'éditeur-adjoint
Sylvain Prévate d'ignorer le cinéaste Denis Côté
et ses oeuvres. Son dernier film primé: "Elle veut le chaos"
prenant l'affiche ce week-end, et dont la plupart
des médias écrits ont fait état est totalement absent dans cette édition.
(voir mon 4e billet précédent pour la bande-annonce)
Pire, on ne le retrouve même pas dans sa grille horaire-cinéma
où TOUS les nouveaux films prenant l'affiche sont
recensés même s'ils ne sont pas l'objet d'une critique.
Comment peut-on crassement ignorer le film primé d'un cinéaste
francophone oeuvrant au Québec?!
Quelle en est la raison?
Je l'ai en gros, apprise ici: "Dans toutes les bonnes Crémeries".
Prévate, petit con de la dernière averse,
t'es descendu tellement bas, tu serais même pas digne
d'être livreur pour le Courrier de Laval.
Esprit étroit, mesquin et revanchard.
Tu es un tout petit petit petit imbécile hargneux.
Les médias sont arbitrairement contrôlés jusqu'au trognon.
Cet épisode est un brillant exemple de bâillon imposé
à des artistes contre toute logique intelligente.
On nous éructe bien que ce que l'on veut, sauf exception.
Je le dénonce haut et fort.
La mort de ce journal imprimé sauverait des arbres
et polluerait moins. Win-Win situation!
Reste sur le ouèbe si tu veux connard, mais change de nom.
"Homosapiensprévateanus.com" ou bien "Icitteyariensaufmoi. com" .
Désolé pour les quelques pigistes sous-payé(e)s envers lesquels(les)
j'ai du respect, mais à votre place j'aurais ben d'la misère à vivre
avec ce trou du cul au-dessus de ma tête, même si je comprends
les impératifs pécuniers qu'on peut avoir.
P.S. les anonymes, s'ils sont pertinents sont les bienvenu(e)s cette fois-ci ;-)

vendredi 5 décembre 2008

mardi 2 décembre 2008

Sur l'art versus la condition humaine.

Cette réflexion fait suite à celle d' HelenaBlue,
you sweet darling of my heart.

Pour ma part, j'essaie de séparer l'homme et la femme de l'artiste
auto-proclamé(e), ce qui n'est pas toujours chose aisée.

Les génies sont souvent comme ça: bicéphales.
Ouais parce qu'on parle des génies, les besogneux(ses),
on s'en bat les bonbons.
Je considère l'être humain et l'artiste comme
une hydre à deux têtes.Ce sont deux entités différentes
qui s'entremêlent dans un même corps parfois à leur insu
et à celui de l'oeil véritablement détaché,
qui sait départager l'un de l'autre: le prétentieux de l'authentique.

Personnellement, dois-je accorder ma faveur à l'être humain
ou à l'artiste et ses oeuvres? Fuck, grosse question éthique.
À tort ou à raison, quel qu'il soit, même si c'est un partage difficile
à effectuer, surtout quand on a pas la chance de côtoyer la
personne en question.

Je n'ai pas de réponse, c'est une question ouverte en permanence.
Qu'y-a-t'il de plus important?
La trace qu'on laisse près de nous ou la trace qu'on laisse
dans l'histoire?

Threesome in Ottawa


Cette année à Noël, offrez un petit bonhomme-parachute
aux trois partis qui nous gouverneront pendant que vous
balançerez une paire de claques aux conservateurs.
Ça vous mettra dans l'ambiance.
Description des trois personnages figurants:
1-La p'tite bébitte à tétons:
(cliquez pour bien la voir)
Jack Layton et son NPD moribond, il goûtera enfin au pouvoir!
Doit avoir peine à contenir une érection.
2-Le Cosmonaute hilare:
Gilles Duceppe et son parti. Héhé. Morts de rire.
3-Le Monstre:
Le parti libéral affamé. Stéphane Dion est dans son intestin,
tout près de l'évacuation.
ÔÔOooo Caaaanadaaaa, terreu de nos aïeuuux...

samedi 29 novembre 2008

Elle veut le chaos- À l'affiche le 5 décembre prochain



3e long-métrage du cinéaste Denis Côté.
À voir pour la démarche artistique sans
compromis,le noir et blanc lumineux
(magnifique photographie),la mise
en scène et la performance des acteurs.
Beau de voir évoluer cet auteur.

vendredi 28 novembre 2008

Albert E. = MC2



Ce mensuel BD français(avec Pilote aussi) a clos mon enfance,
bercé mon adolescence et nourri mon imaginaire
de jeune adulte jusqu'à la fin des années 80.
Je dévorais la BD à cette époque,
économisant à ce seul but d'en acquérir toujours plus.
Plus jeune,une bibliothèque mobile en forme
d'autobus scolaire déguisé venait dans notre rang
de campagne à St-Étienne des Grès en Mauricie
une fois aux deux semaines, pour nous livrer
sa nouvelle cargaison de trésors imagés et lettrés.
C'était le temps chéri de la biblio-mobile.
J'avais dans les 7-8-9 ans, et c'est par elle que le
goût de la lecture me vint.
L'autobus bleu sans fenêtres se stationnait toujours
au même endroit, au coin du 4e Rang et Chemin St-Thomas,
le vendredi, après souper.
Je me faisais un devoir de mettre mes parents-conducteurs
dans la voiture assez tôt, pour être parmi les premiers
dans la file d'attente avec mon frère car l'autobus n'ouvrait
ses portes qu'à l'heure précise: 19:00, en sachant qu'il
y avait compétition pour les premières places.
Plusieures voitures étaient garées le long du chemin chaque
deux vendredis,en attente du précieux véhicule.
Un six-roues chargé et prometteur,une longue caisse pleine,
constamment renouvelée.
Premiers arrivés, premiers à se servir.
De mémoire, il n'y eût jamais bousculade à l'ouverture
mais fallait pas traîner et ça jouait des coudes
pour entrer dans l'antre.
Une préposée assise à l'arrière estampillait les bouquins choisis
avec une date de retour inscrite sur un carton inséré
dans chaque livre,puis nous sortions par la porte arrière,
les bras chargés et la tête pleine de plaisir anticipé.
N.B.Cette couverture est tirée de "La vie d'Einstein" par Daniel Goossens.

samedi 22 novembre 2008

Les Menthes Religieuses







Délicieux bonbons. Goûteuses à souhait,
elles vous happent de plaisir gustatif dès la première caresse.
Juste au moment où vous atteignez la plénitude corporelle,
quand les stigmates de l'orgasme déforment votre visage
et que votre voix n'est plus qu'un hurlement de plaisir animal,
elles vous bouffent tout cru.
Une belle mort dans l'fond. Moi perso, crever de plaisir, je suis pour.
Je vote à cette fin et pour tous les gouvernements qui s'en réclameront.
J'ai le droit de rêver haha. Riez, désabusé(e)s.
C'est mieux que de traîner la mort en grommelant de douleur non?
Cette année, je vote pour la Menthe! (Avec option "Auto-euthanasie")
Longue vie à la Menthe!
P.S.
Merci pour cette inspiration, Inukshuk :-).

To Fauna and all the Comic Girls


Eh oui. Révélation de l'identité profonde
de mon intérieur,étalée au grand jour par Faune,
sauf que mon liquide vital est l'eau parfois conjuguée,
étant un animal diurne.
On a les vampires que l'on mérite, que voulez-vous...

mardi 18 novembre 2008

Les phrases fugitives

C'est vraiment bizarre comment ça arrive.
Je suis à moitié réveillé ou à moitié endormi.
Dans les limbes du "sommeil éveillé" ou de "l'éveil endormi",
elles arrivent sans crier gare comme un train filant à grande vitesse,
sans s'arrêter. Aucun point d'ancrage, elles ne font que passer et
sont souvent importantes et chargées de sens au moment
même de leur perception mais elles fuient rapidement ma mémoire.
Des phrases de rêves principalement et étrangement, les images
me restent plus en mémoire que les phrases dites.

Dès que je pose les pieds sur le sol ou en me réveillant,
je les oublient en une seconde, telles les éphémères
mourant le jour même.Sitôt arrivées, sitôt reparties.
Elles poussent comme des champignons spontanés: "Poup!",
et éclatent aussitôt: "Re-Poup!".

Des phrases lumineuses comme des phares,
(enfin je le crois humblement) qui s'éteignent dès l'éveil consommé.
Fait chier.
Au moment de leur réception j'me dis:
"Ouais ça torche ces phrases mec", note ça au levé, ça presse.
Ça va t'faire un billet d'enfer sur ton belogue.

Puis Pfuit! Disparues. C'est la même impression ressentie
quand je sais avoir rêvé une nuit, sans être capable de
reconstituer le rêve en me réveillant. Que des bribes qui
s'évaporent très rapidement.Very peculiar and frustrating.
Faudrait que je me réveille vraiment pour les écrire mais
ce faisant elle s'envolent. Je suis vraiment baisé.
Il y a quelques exceptions mais en général c'est comme ça.


Note à moi-même.
(Penser à acquérir un enregistreur de rêves ou un lasso psychique.
Demander audience auprès du sorcier Ourlou pour ces considérations.
Coller un crayon à ma main droite avant de dormir
avec un bloc-notes sous l'oreiller en attendant,
mais essayer d'éviter de mettre le crayon dans un
quelconque orifice ou globe oculaire en se grattant avec cette main.
Je serais guère avancé si je m'éborgnais ou me défonçais un tympan.)


Voyez vous-même le topo dans l'éventualité du réel quotidien
un brin vulgaire:

"Ouais salut, pourrai pas travailler j'suis à la clinique..."

-Ah ouais kesse t'as?

-Augh! Me suis crevé un oeil cette nuit!

-Hein?!

-Ouais comme j'te dis, me suis réveillé en douleur plein d'sang
qui giclait partout dans l'lit, j'ai fait un cauchemar atroce pis
vlà l'résultaauggh!

-Wah tu m'niaises arrête!

-J'niaise pas 'sti cé vrai j'te jure!

-T'es sérieux?

-Oui tu vas voir augh! J'ai un oeil de crevéé ostii!

-Ben voyons donc, comment c'est arrivé?

-J'voulais noter les phrases qui m'viennent à l'esprit
quand je rêve à moitié, faque me suis collé un crayon dans main
droite pour écrire tu suite parce que j'les retiens pas tu comprends
c'est des phrases fugitives, mais me suis gratté l'oeil droit
en dormant,pis la mine du crayon l'a crevé.

-Hahaha. Ben là wôh, j'te crois pas.
Arrête de niaiser, j't'attends à 8 hres...

-Ben non mais j'viens de t'dire que j'rentre pas
j'ai un oeil de crevé criss té bouché ou quoi?!

-Ben si tu viens de t'crever un oeil avec un crayon en dormant,
moé j'ai avalé mes dents pis me su perforé l'estomac avec
c'te nuitte, j'te raconterai ça! C'est ben l'histoire la plus niaiseuse
que j'ai entendu pour pas rentrer travailler!


"Clic".

dimanche 16 novembre 2008

samedi 15 novembre 2008

Dear Bill

Mon travail m'amène à voir toutes sortes de marchands,
je leur rends service et ils me rendent service en me donnant
l'heure juste quand je leur pose des questions.
"Give and Take", comme on dit dans les chaumières.

L'informatique m'intéresse, et un technicien m'a confié ceci:

"Si t'as à changer ton ordi d'ici 2010, conserve Windows XP.
Ne vas pas à Vista parce que c'est pas terrible, pis de toute façon
ya Windows 7 qui sera bien meilleur, au plus tôt en 2009,
au plus tard en 2010-11 mais tu sais,
on te vend le système à gros prix, et c'est toi le consommateur
qui le perfectionne par tes envois "d'error report".
Les "service packs" sont strictement basés
sur l'utilisation et les communications du consommateur."

C'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.
Le consommateur paie donc triplement le prix:
1-Il paie pour un logiciel qui n'est pas au point,
comportant plusieurs défauts.
2-Il n'est pas rétribué pour sa participation
active à son perfectionnement.
3-Il enrichit une multinationale qui compte sur
ses consommateurs payants pour progresser,
ce qui en soit, constitue une fraude dans la mesure
où le consommateur de ses produits ne trouve
aucune compensation monétaire vu son rôle actif dans
l'évolution de ladite compagnie.


Microsoft est un des plus beaux exemple
du capitalisme sauvage en 2008 parmi tant d'autres à mon avis.
Et pourtant, personne à l'horizon pour la démanteler.

Nice job Bill, nice job.
Et ça pavoise à tévé avec leurs
"Fondations pour le mieux-être de la planète".

Your check is in the mail Bill.
Keep on going...

jeudi 13 novembre 2008

Karkwa - Le compteur



Pour racheter mon coup
foireux,je remets ça.
Cette toune-ci fait un peu trop
"Radiohead" à mon goût mais
c'est bon quand même et ça déménage.

mardi 11 novembre 2008

Oublie pas- Karkwa



Brillant triplé zique-paroles-clip.
Du velours pour mes tites oreilles,
et la voix féminine en background
est d'une douceur presque
insupportable :)

La réussite est d'autant plus
éclatante qu'il est très difficile d'être original en chanson de nos
jours.

P.S. Le clip fonctionne sur Youtube
mais pas ici,cé con je sais.Je publie
en espérant que ça redémarre.

dimanche 9 novembre 2008

Courrier du Dimanche

En vrac et du coq-à-l'âne, j'ouvre des lettres brèves plus ou moins
intéressantes dans ce courrier.
Le blog c'est ça dans le fond, de l'exhibitionnisme personnel déguisé.
Un désir d'attention, une demande d'affection se drapant du désir
de communiquer en même temps qu'un partage virtuel.
Bref tout est dans la manière de dire, et ceux qui dénigrent les blogs
(Guy A. Lepage et Patrick Huard entre autres)
ne fréquentent pas les bons, manifestement.

J'ouvre avec mon coupe-papier gros comme le bras:

-Les Amputés de Guerre me font parvenir chaque année
des étiquettes et porte-clés depuis que je leur envoie une
modeste contribution, nous entretenons une relation postale
et silencieuse significative.
Les gens qui se sont sacrifiés me touchent,
encore plus depuis qu'ils ont inclu les enfants amputés
dans leur organisme non-subventionné.

-Vu un très bon film hier sans pub à Télé-Québec:
"Remains of the day" de James Ivory avec un Anthony Hopkins
et une Emma Thompson au sommet de leur art d'interprétation.
Adapté du roman de Kazuo Ishiguro.
Film de facture classique avec des dialogues hyper-collés à l'époque évoquée.

-Toujours à Télé-Québec, le groupe Karkwa
(4 prix Félix this year, yé) live à Belle et Bum hier soir et
qui ont interprété "N'oublie pas", "La Façade",
et "Le compteur" de leur dernier album "Le volume du vent".
Perso j'adore "N'oublie pas",
ma toune d'amour préférée depuis des mois côté francophone.

-Pour finir, dans le registre "petits emmerdements domestiques",
ya la locataire du #3 qui fait un pigeon d'elle-même en crissant
systématiquement ses vidanges dans MA poubelle sur le balcon
arrière depuis qu'elle a débarqué ici en juillet dernier.
J'ai pris la peine d'écrire "Apt #2" au crayon-feutre sur le
couvercle mais rien n'y fait elle veut pas lire, et Roger du no 1
a sa propre poubelle, on en a discuté.
"Vidanges talk, on a friday night by the staircase" :)
Elle a poursuivi son manège de merde sans même prendre la peine
d'ouvrir le sac pour y mettre ses immondices,
(le sac est pas assez grand pour couvrir le pourtour du récipient,
il faut le déplier pour y insérer le caca)- mais non;
la bougresse y jette nonchalamment ses résidus
par-dessus le sac, ajoutant l'insulte à l'injure.
J'espérais la prendre sur le fait en me disant:
" Tapeu toé mè que j'te pogne".
6 semaines que ça dure.
J'ai été patient jusqu'à aujourd'hui.

Vint la journée d'aujourd'hui, Dimanche:
un sac de ses déchets dégoulinants dans MA poubelle de citoyen
payeur de taxes, j'ai déjà assez de ramasser ma propre merde.
C'en était trop.
Lui ai griffonné la note suivante puis l'ai collée au scotch
sur sa porte car elle nous évite systématiquement Roger et moi.
Appelons-la: "Chose":

Bonjour Chose,

J'apprécierais que tu mettes tes vidanges ailleurs
que dans ma poubelle marquée "Apt #2",
comme c'est écrit sur le couvercle.
Tu peux utiliser la poubelle près du BBQ.
Roger du no 1 a la sienne et moi la mienne.

Merci,

Yvan du no 2.
(Au moment de mettre sous presse, ma note a disparu de sa porte
parce que j'ai un oeil magique plombant drette dessus.
Elle a lu, enfin.
Esti qui yen a qui savent pas vivre, homme ou femme.)

Now you know what I think you can do with your shit baby.

Bon Dimanche :-)

vendredi 7 novembre 2008

Invitation




Je suis un joueur moyen qui aimerait se bagarrer aux échecs.
Avis aux amateurs. Ma dernière partie remonte à 10 mois environ.
Je pourrais toujours jouer contre des adversaires anonymes
sur un site quelconque, mais je préférerais affronter
une connaissance virtuelle.
Amicalement bien entendu où les calembours, l'ironie
et les sarcasmes divers seraient les bienvenus dans la joute.
Ce n'est pas une question d'orgueil nonon.
Juste pour le plaisir du jeu des Rois et du Roi des jeux.
Pour ce faire, il suffit de s'inscrire sur un site avec un pseudo
et le tour est joué.
Évidemment si je n'ai aucune réponse,
j'irai me défouler ailleurs.
Avec un ou une pure inconnue en Yougoslavie,
en Pologne ou aux USA avec Obama.

mardi 4 novembre 2008

Obama! Bamao! Aobam! Mabao! Abamo!


(Réunion Gospel full pine où un preacher harangue les brebis à la messe)
Preacher:
I wanna say Jesus loves me!
Foule de paroisse:
-Jesus loves you!
Bill Graham:
-I wanna say Halleluia!
Le troupeau:
-Halleluia!
-His name is Barak Obama-Tabanac!
-Obama-Tabanac!
-Obama-Tabanac!
-Obama-Tabanac!
-God is here among us!
-Among Uus!
-Yes he's here and he's American!
-American!
-Yes, he's American!
-Americaaaannn!
-We need Barak's Medicine!
-Mediciiine!
-I hear The Lord's voice and he says: Barak Pills and Booze !
-Pills and Boooooze!
-He says: Barak Titties and Beer!
-Titties and Beeeeer!
-Let us pray the Lord: Rock'n Roll can never die, neither Football!
-Neither Footbaaaall!
-McCain's good for fries!
-Friiiies!
-Republicans Suck!
-Suuuuuck!
-All right fun's over: take your clothes off!
-??
-The lord says through me to take your clothes off!
-!! - puis un quidam se lève et dit:
The Lord would never say that, it's blasphemy, shame on you!
Shame on youuuu! ( De dire la foule)
Elle effectue un transfert d'énergie en faveur de la voix dissidente
et se précipite sur l'orateur pour le rouer de coups.
P.S.
Je souhaite l'élection d'Obama mais on s'calme avec le délire planétaire!
Ce qu'il a dans le ventre reste à voir mais l'éjection
des républicains est salutaire pour ce peuple
éternellement adolescent, tiraillé qu'il est entre
religion passéiste et puritaine, et laïcité moderne.
À un point tel que ce ne serait pas une surprise de voir
un attentat se produire sur le premier afro-américain
accédant à la présidence des U.S. car il est figure historique.
Il y a un méchant paquet de Red Necks pour dirent:
"He's a fuckin' Nigger".
Je le souhaite sincèrement pas(un attentat),
mais ce n'est pas demain la veille que les États-Unis
deviendront "peaceful" dans leur propre pays
et à travers le monde de surcroît. Obama ou pas.
Et m'est avis qu'il sera bien vite mis au parfum.
Je veux pas faire l'oiseau de malheur mais je demeure réaliste,
avec une fenêtre ouverte sur l'évolution possible vers le "mieux".

lundi 3 novembre 2008

Le Miroir



Tu vieillis quand...


-Le poids de tes souvenirs est supérieur à un kilo et qu'il t'a courbé
l'échine.

-Tu dis "Ayoye" en te levant le matin.

-Ça te prend le double du temps qu'à 20 ans pour te remettre d'un party.

-Les poils de ton nez dépassent et que tu t'en découvres dans les oreilles.
(Quelle hostie d'horreur.)

-Ton véhicule a 40 ans ou que tes articulations ont 40,000 km.
(La garantie vient à échéance)

-La préposée du dépanneur te vouvoie pour la première fois.
(Ça m'a insulté d'un coup, "J't'en foutrai du "vous", j'ai eu envie de dire)

-Ta descente de couilles s'accentue au point de t'asseoir dessus.
(Mais là té ben vieux tsé)

-La vie devient de plus en plus haute sur pattes et qu'elle s'éloigne
subrepticement.

-Tes fesses deviennent molles comme des ballounes à moitié désoufflées.

-T'es dépassé par la technologie ou que tu "décroches" de la réalité.

-Tu prends conscience que le temps passé est plus long que celui qu'il te reste.

-Tu sens l'urgence de vivre ou vouloir laisser quelque chose après ta mort.

Évidemment j'en suis pas encore là bien que certains signes
se soient manifestés, la vieillesse m'apparait consolante
par l'expérience acquise,(Le "no time to waste",
le détachement intéressé et le jugement mature),
mais rebutante par la corruption du corps.
(Ai-je besoin d'élaborer encore?).

Rust never sleeps but you can keep your engine fine.

J'utilise de l'antirouille mais on fait pas de neuf avec du vieux
et je serai VRAIMENT vieux lorsque j'aurai perdu le sens de l'humour
et la jeunesse du coeur.
Et c'est pas demain la veille!
Je l'espère en tout cas et j'y veillerai.

En fait la quarantaine pour moi, c'est voir ma guêpe-jeunesse
s'en aller pour accueillir ma libellule-expérience.
Un plateau mitoyen, une terre du milieu temporel.
Wow quelle frénésie.
Mon coeur bat la chamade rien que d'y penser.

Mon pacemaker, vite...


"Tu te sentiras vieux lorsque les femmes te sembleront
appartenir au règne de la flore plutôt qu'à celui de la faune".

Francesco Gonzales Ledesma.

Not yet dude, not yet.

mardi 28 octobre 2008

L'intégrale de Julie Couillard a TLMEP-Hanhan.


"Han!Han!Han! Tu me sens là han chérie!

-Ah oui bébé j'te sens là han.

-Han ouaiis, la ptite fusée han,
va décoller trop vite j'le sens Han!

-Ah non han, retiens-toi han!

-Mais j'y peux rien han, c'est un spasme
langagier han contrôlé par mon cerveau
han qui n'y peut rien le pauvre petit
han...

-Ton syndrôme de Tourette encore...

-Haaaannnnnnhh....

-Voilà la fusée est partie sans moi.

-Ah dis-donc c'était chouette nous deux han?

-Hanhan,presque chouette.

dimanche 26 octobre 2008

Flash Internet

Les bons blogs, c'est cent fois mieux que la télé câblée ou satellitaire.

La route des arbres







Elle est voie à deux sens pour moi.

Si je n'écoute pas, je ne serai pas écouté.

Si je parle trop ou pas assez,

je puis me perdre ou me lasser.


Arbres libres et esclaves, ils sont là bien vivants.

Du passé vers l'avenir avec le vent parlent, ou se taisent le cas échéant.
Leur voix silencieuse, leur destruction tapageuse.
When a tree falls in the forest, does anybody hear?

vendredi 24 octobre 2008

Don't Eat The Yellow Snow - FRANK ZAPPA



Pour les daltoniens, c'est une neige juste un ti-peu plus foncée, mais si les rayons du soleil plombent dessus tout le monde peut se méprendre.

Zappa-fils(Dweezil!) est en ville
ce week-end au Gésu à 120$
le billet sivouplè.
Je passe,ayant vu son daddy deux fois
autrefois et le dentiste autant, la semaine prochaine.

S'il y en a parmi vous qui y vont, vos commentaires seraient appréciés,merci.

lundi 20 octobre 2008

FNC-Épilogue Blues

Ben oui il en faut un.
Necessity blues, sad and happy...

L'atmosphère festive entre cinéphiles inconnus,
qui échangent opinions et infos de leur cru.
Les sourires du personnel avenant,
Le visage de Claude Chamberlan.

Les films qui m'habitent encore,
Ceux qui ont fui dans le décor.
Le film qui meure, le film qui vit.

Un grand cru cette année vraiment...
J'aurais voulu en voir le double,
J'en ai vu la moitié.
L'an prochain assurément,
viendrai poser mon fessier.


P.S.
Une excellente entrevue donnée par Rodrigue Jean , drette icitte, sur
l'état du cinéma d'auteur mondial en général et canadien en particulier.

Festival Nouveau Cinéma-Suite et Fin

4e film:


"Nuit de Chien" -Werner Schroeter(France-Portugal-Allemagne)

Adapté du roman "Para esta noche" de l'écrivain uruguayien Juan Carlos Onetti.

Je connaissais ni le réalisateur allemand ni cet écrivain.J'ai pris une chance en lisant la description favorable dans le catalogue du festival.C'est l'histoire d'un général défait, revenant dans sa ville livrée au chaos d'une guerre civile dans un pays imaginaire(vaguement latino)pour y retrouver la femme de sa vie, mystérieusement disparue afin de fuir avec elle.

Sans doute le bouquin vaut la peine d'être lu mais le film d'être vu hmm...Ni raté ni réussi. Drame baroque très noir et sans espoir offrant de belles réflexions sur le fachisme mais péchant par excès de provocation gratuite(violence envers certains personnages féminins) en plus de certaines incohérences dans le scénario malgré une mise en scène imaginative. J'ai pensé à du Fellini ultra-dark en moins talentueux. Assez misogyne dans la représentation de la femme en temps de guerre.



Choix de musique discutable qui souligne parfois inutilement la grandiloquence de certaines scènes, même si le film a exercé une étrange fascination chez-moi lors de la projection. Bref les cinéphiles risquent d'aimer ou détester.Ni l'un ni l'autre dans mon cas. S'il y en a qui l'ont vu, vos comms seraient appréciés. Ovni bizarroïde et très discutable.




5e film:




"Eldorado" - Bouli Lanners (Belgique)




Sur une suggestion de Denis Côté.
Je retranscris sa description qui résume bien ce très beau film :


"Les quelques chanceux à avoir vu Ultranova, le premier film de l'acteur
Bouli Lanners,gardent en mémoire les airs désenchantés d'une Wallonie
bien froide et paumée.Lanners nous y ramène et chuchote qu'Ultranova
était peut-être le brouillon d'Eldorado,plus assuré,drôle,charmant.
Yvan a les allures d'un ours mal léché. Il est dealer de voitures.
Dans les premières minutes du film, il surprend Elie en train de cambrioler
sa demeure.Pourtant il ne lui casse pas la mâchoire.
Au contraire, il se prend d'une improbable affection pour ce jeune
héroïnomane sans avenir. Secrètement, chacun caresse l'envie d'aller voir
ailleurs, et c'est une vieille Chevrolet qui servira de décor à cette
poésie punk et bricolée. Eldorado avale les kilomètres d'un cinéma
à bonne hauteur, tendre, et qui témoigne de la constante vitalité
du cinéma belge. Attention: peut contenir Alain Delon à poil!



Ouais tu l'as dit. La scène du tout-nu est hallucinante, je m'en tenais les côtes de rire.("Bonjour!"). Un ours mal-léché et un héroïnomane aux airs de chien battu qui vont tranquilement bouffer du bitume et faire des rencontres improbables comme la vie dans ce road-movie belge teinté d'américanité. Irrésistible comédie aigre-douce et contemplative juste ce qu'il faut. La rupture de ton sur le frère décédé est drôlement bien maîtrisée.

Le "Road Movie" est en même temps: piège et terreau fertile. Lanners en a fait un film très rafraîchissant,original, drôle et tendrement amer.La beauté des images captées en roulant...

Le jeu naturel des acteurs, le scénario imprévisible. Ce film ressort nettement du lot dans le genre. Beaucoup aimé et j'étais heureux d'enchaîner ce film à la noirceur du précédent.




6e film:


"Entre les murs" -Laurent Cantet-France.




Palme d'Or à Cannes cette année, heh.
Brillante réussite de réalisme qui dépasse les étiquettes telles:
Docu-fiction, exercice de style,cinéma social, tellement ce film
vous submerge de toutes parts par la vérité lumineuse qui s'en dégage
du début jusqu'à la toute fin à propos du système éducationnel
des pays industrialisés et de la difficulté d'être professeur en 2008 et au-delà.

Le film est tiré du roman du même nom de François Bégaudeauqui y joue le rôle principal
avec une conviction et un naturel sidérants) relatant son expérience de professeur de français dans un collège public de niveau secondaire à Paris.Leçon de cinéma magistrale doublée d'un document pédagogique universel sur l'art d'enseigner. Pourquoi?
Parce que le spectateur est littéralement entre les quatres murs de cette classe
tellement c'est bien filmé et naturel.
Proche, témoin privilégié des enjeux houleux entre élèves et professeur, la vie scolaire telle qu'elle est et encore plus. L'exemple parfait d'un mariage caméra-vraie vie.
Le film réussit le défi ultime de l'effacement de la frontière "écran-spectateur".
Comme spectateur, j'étais SUR PLACE.
Excessivement rare.

J'ai un ami professeur ici au secondaire en musique. Il va flipper en voyant ce film, ça va le bouleverser de voir sa vérité professionnelle à lui, constatée et validée par un cinéaste et un professeur français qui excellent tous les deux dans leur domaine.
Le film va bien au-delà en apportant une dimension supplémentaire sur l'amour de la langue française maîtrisée tel que souhaité par le prof et contesté par plusieurs élèves à l'ère cellulaire et internet. Les jeunes me semblent plus dissipés,distraits et moins disciplinés qu'à mon époque
plus homogène et moins métissée.C'est bien différent en tout cas. Nous étions plus disciplinés, mais quand on pétait les plombs c'était la classe en entier, pas juste quelques-uns.
C'était l'anarchie totale en l'absence ou la présence du prof. Pif.
Ça durait brièvement mais intensément, ensuite on se faisait punir avec rigueur.
Nos rébellions étaient ponctuelles, brèves et fulgurantes.
On foutait le bordel une fois par mois(des fois plus) puis on rentrait sagement dans le rang.


"Aille lé gârs, on vire la classe à l'envers!" :-)

Aujourd'hui l'indiscipline semble plus diffuse et en tout temps mais en moindre mesure.
Faut dire à ma décharge que j'étais un élément perturbateur malgré mes bonnes notes :)
J'étais rarement le général en chef, mais un excellent lieutenant en tout temps
dans la rébellion contre l'autorité. Je doutais déjà tout jeune,
même de l'autorité supposée en état d'anarchie.
Je crois qu'il existe toujours un leader, que ce soit dans l'ordre ou le chaos.
Les êtres humains ont absolument besoin d'être dirigés et éduqués. Vers quoi?
Cette réponse vient avec le temps pour chaque individu, mais la base c'est la base.
La fondation d'un bâtiment est peu discutable.
There goes the Youth World in 2008.
J'ajouterai que les élèves dans le film ont la CHANCE
d'avoir un excellent professeur avec eux, c'est loin d'être le cas partout.
S'il y en a pour trouver ce film déprimant
(en dehors du fait qu'être prof aujourd'hui c'est drainant),
je leur répondrai que c'est pire dans bien des cas.

C'est ce que ce film nous dit et c'est à ne rater sous aucun prétexte.
Entre les murs se passent des choses dont on a peine à s'imaginer parfois.

mardi 14 octobre 2008

FNC- 2e film - "Man on wire"


Très grand moment de cinéma hier soir avec ce documentaire
américain signé James Marsh.Raconté et monté de main de maître
comme un polar vous rivant sur le siège. Magistral.
Philippe Petit, funambule français toujours vivant qui a marché,
dansé, s'est mis à genoux,s'est même couché sur un fil de fer tendu
entre les deux tours du World Trade Center
pendant 45 minutes avec huit allées-retour
sur 61 mètres de distance par 417 mètres de hauteur(+ou-) dans les années 70
peu après leur construction.
Le bougre de magicien rigolait et souriait sur
son fil, donnant au monde un cadeau de surpassement humain incroyable.
J'en ai un vague souvenir. J'avais 11 0u 12 ans à l'époque.
Son exploit lui a valu toutes les unes des journaux mondiaux,
la célébrité, et quelques amitiés brisées par tant de folie magnifique.
Dès le début, le sympathique personnage de tempérament
nerveux et volubile captive par sa passion contagieuse
et légère comme un nuage.
Des mois de préparation pour préparer LE COUP, incluant
trois ou quatres voyages en Amérique, des plans,
des dessins des témoignages significatifs et jamais redondants.
Pure poésie documentaire qu'Herzog appréciera.
Il s'en voudra même de n'avoir pu faire ce film lui-même,
Philippe Petit étant un personnage bien supérieur à celui de
"White Diamond" du même auteur.
Philippe Petit, un grand homme pas prétentieux
que James Marsh nous livre en détails jamais complaisants.
Il était littéralement dans son salon entre les deux tours après
les 10 premiers mètres du début où la tension se lit sur son visage,
puis le fil devient invisible à lui et à nous en même temps,
donnant l'impression d'un homme marchant dans les airs.
Moi perso, juste sur le parapet du toit
je serais probablement tombé comme une pierre
par vertige, comme une petite chèvre tremblotante.
Bêêê... Pfffffffffffff...
Paf.
Ti-tas d'écrapou identifiable par l'adn des cheveux
parce que mes dents n'auraient été qu'ivoire concentrée.
Hihi.
Petit, Philippe.
Un être humain plus grand que nature ET sympathique
comme tout.
Meilleur documentaire vu cette année.

dimanche 12 octobre 2008

Avis: Ne téléchargez pas Service Pack 3 de Windows XP

Une merde concentrée, signée Microsoft en plus.
Ne faites pas comme j'ai fait.
J'ai téléchargé le Service Pack 3 pour Windows XP et depuis j'ai
QUE des problèmes.
À les lire ça améliore IE, la sécurité web, etc...Blablabla...

En prétextant améliorer, ils empirent.
Visa le noir, tua le blanc.
Depuis l'installation, j'ai des problèmes avec Google Mail,
Analytics, Live Messenger,Flash Player etc...
Jamais vu ça; vraiment, ça mérite des coups de pied au cul solide.

-"Service Paque Trois bonjour, que puis-je faire pour vous?"

-Premièrement je veux que cette conversation soit enregistrée.
Pis tu devrais pas me nuire comme tu fais, service paque trois de mes deux.

-Très bien, toutes les conversations sont enregistrées monsieur de toute façon.
Pourrais-je avoir votre adresse courriel svp pour un
meilleur service?

-Un meilleur service! Haha!
Mon adresse courriel tu peux courir,et mettre un tel paquet
d'merde en ligne en prétextant l'amélioration du système,
c'est presqu'un crime informatique selon votre échelle
qui vous sera enfoncé dans la gorge bien d'aplomb j'espère.

-Service Paque Trois ne vous a pas aidé Monsieur?

-Non au contraire il m'a nui vois-tu chose, et j'ai pas l'intention d'en rester là.

-Puis-je connaître votre adresse courriel pour cibler le service
approprié pour que je puisse vous diriger vers le service en charge
en ce moment pour répondre à votre problème informatique spécifique
et pour ce faire je dois le diriger vers
(zzzzzzzzzzzzzzzzzzz, on essaie de m'endormir manifestement)

-Mon adresse courriel est dans mes pantalons devant mon ordinateur
et joue pas avec moi crétin, même si cette insulte ne t'es pas dirigée
personnellement. Faut que quelqu'un prenne la merde
en quelque part tu vois et ce soir je tombe sur toi, désolé.

-Je comprends monsieur mais...

-Mais si tu comprends et est le moindrement humain, tu vas me transférer
à ton supérieur pour que la merde gravisse un échelon,
sinon tu vas toute te la prendre dans la gueule tu vois...

-Oui donc vous voulez parler à un supérieur à propos du service Paque 3?

-Oui depuis tantôt que j'te l'dis.
Combien d'fois faut que j'répète l'histoire?
Désolé j'men prend pas à toi personnellement tu comprends,
cé juste que là ce download nui à mon ordi, c'est inacceptable
à cause de la perte de temps tu vois.

-Ok je comprends bien votre problème, me permettez-vous de
vous mettre en attente une ou deux minutes (ouais 2 minutes!)
pour transférer votre appel aux techniciens appropriés?

-Ouaisouais, transfère-moi aux techniciens, j'les aiment bien.
J'vais mettre de la musique pendant c'temps là, vas-y...

-Merci monsieur.

(Attente) Je nettoie la surface de mon poêle.

(Attente)Change le papier aluminium de mon four.

(Osti)...

-Monsieur?...

-Ouais cé pas trop tôt, une chance que j'ai le mains-libres
pour me toucher.
Vous êtes le gérant?.

-Merci de votre patience vraiment. Merci...

-Ouais ouais, me remerciez pas et donnez-moi le service que vous
prétendez offrir à la place.
Alors on en est où?

-À la lumière des récents développements informatiques concernant
votre problème particulier, je...(re-zzzz)

-Menute"mon problème particulier" hein, chu pas l'seul
avec ce problème là, vot' service pack est pour tous les utilisateurs,
me faites pas croire que c'est particulier parce que le problème est
le vôtre ET général à tous les internautes qui vivent VOS problèmes,
vous êtes le gérant oui ou non?

-Je suis le gérant monsieur. Et je me vois dans la triste obligation
de vous dire de réessayer le téléchargement tel qu'il est
présenté sur Windows Update pour régler votre problème particulier.

-Ouahah! Monsieur votre produit est défaillant non
seulement dans sa définition d'origine mais en plus nuisible
dans ses mises à jour, comment voulez-vous que le consommateur
vous prenne au sérieux et ne sois pas tenté d'acheter chez votre
compétiteur?! Votre service pack 3 est NUISIBLE.
Vous êtes risibles Microsoft. Totalement risibles.
J'emploierai mes moments libres informatiques à vous dénigrer
et encourager l'achat chez vos compétiteurs.
Votre nom svp monsieur chose pour un suivi?

"Clic".

FNC- "Gomorra"


Grand Prix du Festival de Cannes 2008,
Le film relate cinq destins de mafieux en banlieue de Naples.
(De Matteo Garrone-Italie 2008.)
Adapté du livre-enquête de Roberto
Saviano où réalisme cru et quotidienneté
de la pieuvre Napolitaine contraste
brillamment avec tout ce que j'ai vu
sur le sujet.
Ici on est pas à Hollywood(rien de glamour oh non)
mais dans les ruelles, les immeubles désaffectés, les terrains vagues,
en compagnie de petits bandits et sous-fifres à la solde de plus gros mérous.
Le spectateur plonge dans l'antre à la manière d'un docu-fiction
captivant du début à la fin.
Rare occasion d'observer la pieuvre Napolitaine à l'oeuvre dans toute
sa violence où chacun des acteurs ne vaut pas plus
qu'un chien corniaud remplaçable, homme ou femme(plus rare),
adolescents ou adultes.
La "Business" doit rouler, c'est tout ce qui compte.
Quiconque essaie de s'y opposer est soit habilement contourné
(la police,par un système de guet sur les toits),
soit prestement éliminé(les guerres de clans); de jour comme de nuit,
parmi la foule ou dans un coin sombre.
Une spirale et une histoire sans fin avec présence tentaculaire mondiale.
Mise en scène habile, montage juste assez nerveux,rythme soutenu
et interprétation impeccable pour un grand film
et un précieux document.
Je sais pas mais, si j'étais Matteo Garrone
ou Roberto Saviano-(deux hommes d'un courage exemplaire)-
me semble que "j'checkerais mes fesses en marchant"...

vendredi 10 octobre 2008

World Press Photo et Foire de l'image-Extraits

























Évidemment ici, ça jette pas autant que sur place.
Faut pas rêver avec un appareil-photo numérique
de 5 mo de définition, mais ça vous donne un aperçu.
L'édition 2007 était bien supérieure à celle-ci
mais perso c'est un "must" pour moi chaque année,
pour contempler la réalité crue de notre monde
dans sa beauté/laideur, à travers l'oeil de
photographes-reporters talentueux de tous les coins
de notre petite boule.
Y.

mardi 7 octobre 2008

Festival Nouveau Cinéma-Prologue

Il est de retour. Mon festival de cinéma préféré à Montréal.
Du 8 au 19 octobre, j'irai au cinéma plus souvent.
Forme d'art inclusive par excellence:
littérature, musique, jeu, mise en scène.
Images en mouvement qui vous happent et transcendent le temps présent.
Le Festival du Nouveau cinéma de Montréal fait place
au cinéma indépendant de tous les pays année après année.
Welcome back baby, 37e édition.
That's it, gimme your buzz and keep goin' .
What did you say, you want some mo' ?
Here's some mo' !...

Assis sur mon beigne les yeux ouverts, le cerveau en mode réception,
transporté pour un montant ridicule en 2008.
C'est quoi 10 ou 15 piastres aujourd'hui pour voyager aussi loin,
quand on vous charge au bas-mot $80 pour voir un spectacle?
Une joke. Une bouchée d'pain.
Le rapport prix/produit de qualité est exceptionnel.
Le cinéma est un petit miracle moderne parce qu'il coûte
cher en énergie/dollars à produire étant un art collectif complexe
et reste en même temps abordable à tous les cinéphiles,
d'où la difficulté de bien écrire à son sujet en oubliant aucune de ses
multiples composantes. Parfois on choisi d'écrire techniquement,
souvent on écrit (trop) subjectivement sur lui; "l'entre-deux réussi", confirme
les grands critiques à mon avis.

Entre le spectateur contemplant l'oeuvre finie
et son créateur couchant d'abord une idée sur papier réside
une construction lente et ardue.
Quiconque s'est attardé à cette fabrication sait combien
d'étapes et de travail acharné, d'imprévus et contre-temps cela
nécessite quand il y a pas carrément "report indéfini du projet".

Mes respects à tous(tes) les créateurs(trices) qui "plongent"
en prenant le risque de maintenir leur vision à travers une oeuvre,
malgré les impératifs économiques.

Les gens du FNC font un boulot extra avec une programmation
toujours riche à chaque édition.

Place aux bonnes vues!

jeudi 2 octobre 2008

Cliché de conversation- "L'oignon"

Eh oui. Après une longue absence, les revoilà frappant à la porte
de ma mémoire et celui-ci se fait insistant.
Sans plus tarder je vous en fait livraison.
Tranchouille de vie telle que vécue par votre humble serviteur.



"L'oignon"


J'arrive chez un client à un quai de déchargement et m'annonce.
Un quidam dans la cinquantaine s'amène prestement.
Je décharge les boîtes qui défilent de mains à mains,
puis une que j'échappe sur le pied du mec,
(il chausse des espadrilles)une lourdingue d'environ 20 kilos.
Il pousse un cri de douleur qui me semble un peu exagéré:

-AUGHH! MON NOGNON TABARNAAK ! !
C'est chien çaaahhh ,carré su mon nognon ostiiiii!
Un vendredi en plus aaawwwh!
(Il clopine comme un estropié, puis s'asseoit en vociférant).


-Désolé M'sieur l'ai pas fait exprès!

-Aaughh...T'aurais pas pu l'échapper ailleurs?!

-Ben quand j'échappe une boîte j'me dis pas:"Tiens je vais l'échapper juste là"!

-Commence pas à faire le smatte en plus esti m'as faire une plainte à compagnie!

-Ben là, j'vous ai dit que j'étais désolé, c'était pas intentionnel.

-Okok...Ah fuck drette dessus St-Crème...Aaaah...

Il enlève sa chaussure.

-"St-Crème", ça doit bien faire cinq ans que j'ai pas entendu ce sacre hihi! Dis-je.

Il massait frénétiquement la protubérance osseuse de son gros orteil gauche qui saillait sous sa chaussette, le visage grimaçant de douleur. Bref ça faisait mal quoi.

-Ma journée de golf de d'main est scrapée esti, j'pourrai
pas m'endurer d'la fin d'semaine!

-Vous pourrez pas jouer au golf?

-Mets-en que j'pourrai pas, aughh, ça s'peut pas.

Il enlève sa chaussette qui laisse voir une masse osseuse rougeâtre
au gros orteil.Il la frotte de la paume de sa main pour se soulager,
mais cela semble insuffisant. Puis arrive quelqu'un par derrière...

-Bon bon bon encore Roger et son nognon, tsé Roger vas falloir
qu'tu fasses quek' chose avec ça un m'ent donné...

-Une fricassée pt'être!? siffla Roger.

- hahah, ouen genre. Fais-toé opérer ou porte des bottes de sécurité!
répondit l'autre.

-Te l'ai dit qu'les bottes ça frotte dessus, pas capable de porter ça criss
cé trop serré pis l'opération oublie ça tu restes des s'maines sul carreau!

-Bon ben endure dabord mais tu s'rais pas un peu moumoune
sué bords ma grand-mère en a un nognon pis a braille pas comme toé!

-Veux-tu m'as t'en péter un nognon sua yeule!?
J'viens d'me prendre une boîte de 50 livres
dessus cibouère pis tu peux ben parler toé,
tu traumatises de t'voir un bouton dans l'cou!
(Il continuait le massage de sa mini-bosse, assis sur le béton)

-Moé ça, traumatiser pour un bouton mais vas chier !

- J'aimerais pas avoir un oignon. Fis-je.

-Cé pas drôle, cé souffrant que l'crisse, mmmpphh...

(Il me fallait partir, j'allais me mettre en retard.)

-Bon eh ben faut que j'y aille moi, désolé encore...Bon week end.
J'espère que vous pourrez aller au golf tout d'même.

-Non j'vas m'tremper l'pied à place, yéé ça va être le fun.
C'était pas d'ta faute...

-Bonne fin de journée.

-Mouin. Dit-il en remettant sa chaussette.


(...)


En quittant j'eus cette pensée:
Il suffit parfois juste d'un instant pour vous pourrir la vie pendant
des jours voire des mois et même des années lors de grande malchance.




mardi 30 septembre 2008

Trouble - Cat Stevens

Avant qu'il ne devienne Youssouf Islam, Cat Stevens a composé cette toune
méconnue que j'aime à chaque écoute.

Elle figure sur l'album "Mona Bone Jakon" et apparait au générique du très beau film qu'Hal Ashby a tourné en 1971:
"Harold et Maude".
Le vidéo ici-présent est beau mais suicidaire(ce que je ne suis pas),

Cat a changé d'identité avant de passer à l'acte Nord-Américain

pour se retrouver on sait pas où. Je signale qu'il a publiquement appuyé la

"fatwa" contre l'écrivain Salman Rushdie et ses "Versets Sataniques".

dimanche 28 septembre 2008

Return of the Blues de l'heure des quilles

"L'heure des quilles". Mes parents nous mettaient parfois
cette émission télé lorsque nous étions jeunes mon frère et moi le Dimanche.
Ça nous calmait avant le retour à l'école. Oh une trouée. Oh un abat.
ZZZZZZZZ. Telle la grisaille de l'automne annonçant l'hiver,
l'heure des quilles annonçait la fin du week-end et le
poids du lundi qui pointait son nez sale.
Blues de la classe ouvrière face à l'inéluctable retour du collier
productiviste le lendemain. Le manteau de plomb.
Je reprends la laisse après une petite semaine de "vacances".
C'était plutôt "cinq jours ouvrables en congé" qu'une véritable vacance.
Pour mériter cette appellation, c'est pas une mais bien
trois semaines qu'il faut, sinon ce sont des jours ouvrables en congé.
Grosse différence et gros soupir.
J'aurai une autre semaine fin octobre,yé j'me peux plus.
Je loue mon corps et ma force de travail.
Ceci est mon corps, prenez et usez-le à la corde, mangez-le
un peu plus chaque jour ouvrable.
Il vous procurera la "plus-value", le profit dans vos poches.
Ce profit, c'est la partie de travail que VOUS donnez, et pour laquelle
vous n'êtes PAS payés.
J'en entends déjà dire: "Ben fous ça là mon vieux, change mon vieux".
"N'y vas plus, la notion de travail est absurde, ce doit être
une distraction obsessionnelle" et blablabla, bliblibli.Bloublou.
C'est plus compliqué que ça en a l'air.
Que l'on m'envoie un beau gros "tchèque" bien gras et je me ferai
un immense plaisir d'avoir des distractions obsessionnelles.
En attendant que le ciel me tombe dessus avec ses bienfaits,
je leur redonnerai mon corps et mon esprit avec compensation mais
mon âme n'y est pas, je la garde pour moi.
C'est déjà assez difficile la vie en général, en plus il faut la gagner comme
un cul-terreux.
Quand je pense qu'il y en a pour s'ennuyer une fois à la retraite...
Jolie bande d'abrutis.

Câline the blues...

jeudi 25 septembre 2008

Bits and Pieces


Goutte de mer près de Hawaï, grossie environ 20 fois par microscope, l'an dernier, 2007.

Vu le World Press Photo cette semaine. Sur la photo ci-haut,

une vue grossie au microscope qui nous donne la chance

incommensurable de zieuter une larve de crabe,

en bas à droite. Ce mini-crabe fait moins

qu'un grain de riz en grosseur,

mais il est déjà muni de pinces à couilles.

Je voudrais pas me retrouver sur son chemin larvaire,

à moins d'avoir de vrais arguments.

Il faut convaincre des fois dans la vie,

et il a pas l'air commode avec ses yeux globuleux

et ses petites menottes...

Petit être mesquin et cruel!

Moins intense que l'an dernier je dois dire,

qui fut un cru exceptionnel.

De moindre qualité qu'en 2007,

mais un "must see" chaque année pour la diversité renouvelée.

L'Afghanistan, l'Iraq, l'assassinat de Benazir Bhuto et

l'environnement sont les sujets forts de cette édition.

J'en publierai des extraits photos dans le futur

en vous le signifiant.

J'ai appris entre autres que pour la PREMIÈRE fois,

depuis la 2e guerre mondiale, l'armée allemande fut déployée

en dehors de leur pays en Afghanistan,

principalement autour de Kaboul dans un but

humanitaire de reconstruction.

J'ai aussi appris dans un reportage vu hier,

que les soldats américains amputés d'un membre

quelconque en mission, doivent rembourser la prime

qu'on leur a promise en cas de guerre,

s'ils ne peuvent terminer leur contrat à terme.

Autrement dit: mettons je m'enrôle pour deux ans et

je perd une jambe au bout d'un an en marchant sur une mine;

ben je devrai rembourser la prime parce que je pourrai plus

servir mon pays pour le reste de mon contrat.

Cool indeed. Enrôlez-vous qu'ils disaient...

(....)

Cinéma Cinéma!

Une série très chouette bat son plein à Téléquébec,

ça s'appelle : "Cinéma Québécois",

tous les mercredis soirs 21 hres pm.

Foutrement bien faite, bien montée,

pertinente en tous points avec des entrevues

qui ont fait et feront sans doute l'histoire de notre cinéma.

Georges Privet est derrière tout cela,

je me souviens très bien de lui en tant que

critique au Voir dabord, puis chroniqueur

à l'émission "Le 7e".

Travail d'histoire-cinéma exemplaire par le montage

vivant qui ne s'essouffle jamais; entrevues pertinentes,

archives magistralement remises en contexte historique,

bref, un documentaire de grande valeur.

Bravo Georges, et toute l'équipe de réalisation,

you've got it big time!

(...)

Vu "l'Âge des Ténèbres" de Denys Arcand en dvd.

Un cru bancal et mineur, qui effleure bien des sujets

sans en approfondir aucun à mon avis.

Le propos social est toujours pertinent et l'oeil acéré,

mais le film souffre de superficialité dans son ensemble.

Comme un film à sketches acerbe, noir et sans issue,

sans la "légèreté profonde" qu'il nous a déjà fait goûté.

Pseudo-léger, mais lourdingue dans le fond.

Il nous a habitué à plus de profondeur par le passé,

mais Labrèche(sobre et efficace) traverse le film

sans égratignures,et il y a au moins une scène mémorable

à mon avis:celle du médecin,

(Benoit Brière, bougre d'acteur concentré)

qui lui annonce un cancer ravageur...

La relation de Labrèche avec sa femme, c'est pas mal

non plus, mais le reste est effleuré de l'oeil et parfois racoleur.

Il y avait plusieurs films à faire avec ce film va-tout-Arcand.

Déception mais pas un nanar, loin s'en faut.

(....)

Transports!

Une nouvelle voiture, la Zenn,

pour :Zero Emission No Noise, fabriquée à St-Jérôme serait

promise à un bel avenir pour son efficacité énergétique annoncée.

(Googlez-la si ça vous chante, pas pu insérer de lien efficace).

De futurs supra-conducteurs énergétiques seraient en développement

pour pouvoir la doter d'une autonomie de 400 km sans recharge.

Elle pourrait selon leurs dires, rouler à 125km/hre.

Les batteries après épuisement prendraient 5 minutes à se recharger.

Faut voir les amis, faut voir.

C'est presque trop beau, mais perso,

j'espère un véhicule hybride qui torchera toutl'monde.

Ya un potentiel énorme pour le transport individuel en devenir.