samedi 28 juillet 2007

Parallèle

Une fontaine illuminée un soir d'été, me fait le même effet qu'un feu de foyer en hiver.
Ça réchauffe le coeur et réjouit l'oeil.

mercredi 25 juillet 2007

Le Portail - 2e épisode

Le spectacle que m'offrent les deux fenêtres de mon appartement est quasi-permanent.
Enfin, depuis que je suis ici, les scènes rigolotes s'accumulent avec les passants, qu'ils soient pédestres, cyclistes ou motorisés.

Si j'étais dans un corps, je dirais que je suis dans le coeur. Le coeur du Vieux Ste-Dorothée,ce qui est mieux que d'autres endroits de l'anatomie Lavalloise.

Ainsi ce matin au levé du corps, de la fenêtre de ma chambre,(mon ordi est collé dessus) j'ai vu passé un tracteur de ferme tirant un wagon(une charette à quatre roues si vous voulez, on disait un wagon che-nous jadis) rempli d'épis de mais, une montagne d'épis de blé-d'inde... (la campagne est à environ 2000 mètres), puis environ dix minutes après, un type vociférant seul sur un tricycle hybride, qui tirait une tondeuse à gazon.

Attelée derrière, elle roulait et suivait son maître sans bruit. Sans doute un paysagiste écolo se rendant au travail en maugréant. J'ai pas entendu ce qu'il disait, -ma fenêtre étant fermée- mais il récitait certainement pas du Flaubert.

Je prend pas de drogues en passant, mais ce bref épisode m'a fait plus d'effet que le café habituel et je met quiconque au défi une fois dans sa vie, de voir dabord un tracteur chargé de blé d'inde suivi d'une tondeuse à gazon tirée par un mec vociférant en tricycle, en se réveillant le matin après s'être gratté les fesses. Sans compter la Ferrari qui est passée comme une guêpe au midi.

Un portail, j'habite un portail terrestre, avec une boutique Zen en-dessous appelée:

LA MAISON DE L'ÉVEIL
"Venez nous découvrir"

"Yvan, viens nous découvrir Yvaannn....Tu verras, c'est merveilleux, tu seras si bien..."

Ok. Okay. All right. On demande que ça, être bien. Mais une douche, tu suite, je dois m'réveiller bien comme il faut avant de vous découvrir. Me moucher,brosser mes dents après la soie dentaire, déjeûner, ça fini pu et en vieillissant c'est encore pire.

"Bien sûr Yvaann, prends ton temps, nous sommes patients et toujours présents, jamais tu ne souffriras notre absence. L'énergie est éternelle et partout, ne vois-tu pas qu'il y a ici beaucoup de choses qui s'y passent avec le sourire, en même temps que les personnes qui y circulent?"

Ah tant mieux pour la patience, tant mieux parce que c'est beaucoup de "input" en peu d'temps.
Ya effectivement beaucoup de choses à voir ici, ya plein de jolies femmes partout. Tout ça me fatigue, le déménagement, le boulot, l'emménagement, cet endroit, j'en ai assez c'est trop, j'ai besoin de vacances...
Et pourquoi m'interpellez-vous ainsi et pourquoi tous ces curieux hasards ? Vous m'avez choisi comme émetteur-récepteur ou quoi? Pourquoi tous ces sourires, vous êtes raéliens?

"Ne te moques pas..."

Alors donnez-moi des vacances dignes de ce nom sivouplé.

"Le respect est une autoroute à deux sens et on reconnait une personne à ses actes, non à ses paroles".

Bon la morale...Ok Ok, calmos...Restons zen, pragmatiques et détachés. Aoum.

"Tu te moques encore, bonsoir ."

(...)


P.S. désolé pour le tréma sur "mais" que j'ai pas encore trouvé. Nouveau clavier...

samedi 21 juillet 2007

Montée de La : La Nausée

Une fois par mois, à la pleine lune, j'ai besoin d'une dose d'effets spéciaux cinoches comme un véritable ado. Et l'autre jour, répondant à mes instincts les plus primaires, j'ai obéi au dictat Hollywoodien comme un junkie en manque. Honte. Et probablement, cure définitive.


Je suis allé voir " Transformers".


J'ai pas pu résister à l'appel d'un drogue stupide nommée: Special Effects.
Pour m'étourdir et me défouler. La dernière chiée est vraiment, mais vraiment dévastatrice pour les neurones et elle s'appelle "Transformers". Ce film qui transforme votre matière grise en pâte molle est le Nec Plus Ultra de la débauche informatique mise en images Hollywood.

Un cinéplex sale et bruyant au possible(Le Colosse qui suce de Laval) où jonchent popcorn et détritus en tous genres, jeux vidéos d'arcade et populace blasée faisant la file. On ferme les yeux et on se croit dans un centre d'achats qui vous offre le cinéma comme une vulgaire savonnette jetable après usage. Le cinéma comme "produit" dans toute sa splendeur. Un choc et une révélation triste, mais omniprésente dans le 7e art, et toutes les formes d'art finalement. Le cinéma étant plus spectaculaire, la révélation en est d'autant plus lumineuse.

C'est vraiment le troupeau à gérer, pour tous ces employé(e)s. Triste de voir qu'une majorité de gens vont voir ce genre de films, par imposition et monopole des salles d'une industrie milliardaire qui n'a plus rien à voir avec l'art depuis longtemps en flattant le plus petit dénominateur commun du divertissement à tout prix d'une part, et par la disparition progressive de l'esprit critique, et l'abrutissement généralisé de la masse cinéphile au détriment de tout esprit critique d'autre part. Pourquoi faire un effort pour s'ouvrir à d'autres visions du monde quand c'est si facile de rester dans son petit carré de sable réconfortant? Le véritable transformeur, c'est la pensée unique d'Hollywood du cinéma à numéro, rouleau compresseur à l'avant et planche à billets verts à l'arrière.

Triste de voir comment la civilisation dégénère en contemplation de vedettes insipides dans des produits qui le sont tout autant pour la glorification de la fuite vers l'avant. Ce n'est pas rien, glorifier l'évacuation de la pensée et la réflexion, au profit de l'abêtissement et la contemplation béate. Des produits de divertissement qui nivellent tout vers le bas, qui assomment, abrutient et assimilent votre cerveau et la culture, en prenant soin d'éviter TOUTE réflexion possible qui pourrait questionner le système en place. Je consomme donc je suis.
Homo Sapiens Connardus consuming.

Jusqu'à la nausée...
Ouais bourrons-les jusqu'au vomissement ces crétins, pendant ce temps we take care of business et ils remettent pas en question la mécanique de notre monde. Votre argent nous intéressent, ce que vous pensez consommateurs, on en a rien, mais foutrement rien à branler. Prenez ce que l'on vous donne, Payez, Gobez, Travaillez, Assimilez, Chiez et allez vous coucher les moutons, on se reverra demain, dès demain pour le prochain épisode. Et votre fric, cher(e)s cinéphiles, c'est ici qu'il vient parce que c'est ici que le peuple va because Uncle Sam tells you to do so. Fuckheads.

Ici au Colossus et ses clones planétaires, on l'a l'affaire. On vous bourre tous les orifices pour votre plus grande-satisfaction-béate-la-gueule-ouverte...On sait que vous aimez ça, et on vous en donne plus parce qu'on est des maîtres.


En rentrant dans la salle pleine pour ce nanar, ya la radio grandes gueules qui joue d'une part, et un clip de Paul McCartney d'autre part sur l'écran , qui ont pas rapport... Personne ne semble s'offusquer du fait que le projectionniste n'accorde aucune importance dans la synchro sono-visuelle entre les pauses...On se fout de votre gueule en partant, AVANT le film, parlez-moi d'un message clair, net et précis... :)

Le film maintenant: Transformers.
Pas nécessaire d'en parler tellement on est dans le placement de produits GM où les robots sont plus expressifs que les acteurs. Jon Voight tu vieillis bien mal, John Turturro, quesse tu fais-là, ah le cash j'oubliais. Scénario mince comme un papier de soie, prétexte à l'orgie d'effets spéciaux du début à la fin. Évidemment ça fait date pour ces derniers mais c'est tellement excessif et hystérique, qu'on demande grâce. Overdose. J'ai quitté avant la fin.


Incroyablement névrotique et assommant. Michael Bay et un bonze de GM posant ensembles pour la nouvelle Camaro sur Msn news, c'est un sommet d'arrogance mercantile.

Série Z à louer un soir de déprime pluvieux pour les junkies en manque d'effets spéciaux :)

J'espère être guéri.

dimanche 15 juillet 2007

Flash

L'ostentation matérielle est souvent la proche cousine de la compensation affective.

samedi 14 juillet 2007

Déménagement, poils aux dents.

Quelques réflexions suite à ce mouvement.

Déménager c'est se redéfinir, se recréer dans un autre espace-temps. Un défi joyeux quand c'est pour le mieux, une épreuve difficile quand c'est pour le pire. Dans tous les cas, ça coûte un max en énergie et en pognon mais tout semble indiquer le défi joyeux jusqu'à maintenant.
Un appartement c'est pas comme une bagnole que tu peux essayer avant d'acheter. À quand l'essai des apparts pendant une semaine avant de signer un bail?

Tu achètes avant d'essayer, sur parole du proprio que t'as jamais vu de ta vie et sur les témoignages que tu peux glaner quand c'est permis . On nage dans l'impression, le feeling et le pif.

Mon gros pif, (que j'ai proéminent) m'a bien servi je crois. Je suis un assez bon renifleur. Tout est positif sauf un truc que j'avais pressenti: le trafic automobile incessant de 0600 à 2100. Je deale étonnamment bien avec cet impondérable. Travaillant de jour, j'arrive le soir et le ronron du trafic m'indiffère totalement une fois à l'horizontale, ayant de surcroit d'excellentes fenêtres isolantes. Tant mieux, mais ça fait réfléchir aux solutions paliatives pour contrer le bruit. C'est stimulant.

Avec personne au-dessus et une boutique ésotérique et des cours de yoga en-dessous, un parc, un dépanneur, une bibliothèque, une chiro, une dentiste, une notaire, un "institut" de beauté, un resto français branchouillé, la député Raymonde Folco, l'église, un centre communautaire et qques vieilles maisons autour, j'habite désormais un portail somme toute calme. Me manque plus qu'un avocat branché et un médecin personnel pour l'auto-suffisance totale à l'intérieur de 500 mètres carrés en cas de guerre nucléaire.

Un portail espace-temps qui me permettra peut-être d'accéder à la connaissance suprême.

La cerise sur le sundae, c'est le mini-parc avec grosse fontaine au milieu de l'endroit, chaque fois que je quitte le portique. C'est beau, une vraie grosse fontaine dans un mini-parc.
L'autre jour, on a inhumé un soldat canadien mort en Afghanistan à l'église dont je vois le clocher de la fenêtre de ma chambre. Je me demandais ce que foutaient tous ces militaires ici, quand j'ai vu le reportage à tévé.

J'habite le Vieux Ste-Dorothée.

C'est zen, sauf pour les assurances-dommages. Deux fois plus cher à cause de la vocation commerciale de l'édifice, ya que trois logements au deuxième étage. Roger, Nicholas et moi.

So far, so good...

jeudi 5 juillet 2007

À la Revoyure

C'est la frénésie du déménagement qui culminera ce Dimanche.
Portez-vous bien et à bientôt!

Friendly yours...

mercredi 4 juillet 2007

Flash-Mickey



Croyez-vous au principe judéo-chrétien de la "punition" ; (genre retour du pendule), après avoir été aussi méchants que nous le fûmes envers ce pauvre scibouilleur-de-service qu'est Augendre ?


Si on me retourne la question, je répond:

"Non, j'espère être récompensé. Par son départ" . :)


lundi 2 juillet 2007

Jazz Fest avec "Forestare"



Je reviens d'un concert en plein air pas piqué des vers.

Un orchestre de 12 guitares classiques(guitares endiablées),appuyé d'une basse(quel bassiste!) sous la direction d'un chef.

Au menu: des compos de Steve Reich, Leo Brouwer,François Gauthier, Denis Gougeon,Pascal Sasseville, et Francis Marcoux.

Une première pour le groupe(après le lancement de leur premier cd) devant une foule attentive et nombreuse. Chapeau à ce public hétéroclite de tous âges, respectueux, expressif et sans débordements malheureux. Ça fait longtemps que je voulais parler des Montréalais festifs et pondérés en même temps. Ouverts. Silencieux pendant l'éxécution, et débridés à la clôture quand ils aiment. S'ils n'aiment pas, ils s'en vont sans esclandre. Civilisés.

J'aime cette ville et ses nombreux festivals.

Montréal est une sacrée gonzesse qui lit dans vos yeux. C'est du vrai, sophistiqué. Pas du toc cheap et expédié. Une âme irrésistible et mixte, française et anglaise, avec une histoire singulière.

Montréal est un pont. Entre l'Amérique et la France. Probablement le seul endroit au monde où on peut vivre à l'américaine en parlant français. Et Vice-versa.

(...)

Ce n'est pas toujours le cas,-ya des débordements-, mais en général, les montréalais savent écouter et exprimer leur appréciation en temps et lieu; si vous les captivez et les tenez ferme dans vos bras, ils vous embrasseront chaleureusement en retour, avec force sifflets et applaudissements.

Faut être à Montréal l'été pour comprendre et vivre cela en temps de festival. Jazz ou autre.

Mais revenons à la performance de Forestare. Rassembler 13 musiciens est déjà quelque chose qui suscite la curiosité. Guitaristes classiques en plus. Leur répertoire varié, plaît. "C'est comme du rock progressif, version guitare classique", dixit: François Gauthier.

12 guitares classiques. La première toune fut so-so. Le stress, et le fait de ne pouvoir s'entendre jouer avec le groupe a nui au début du concert, soit la première pièce "Chamane". Le groupe se cherchait avec raison. La pluie qui s'est abattu sur le toit de la scène( et sur nous) n'a pas aidé à la concentration non plus.Heureusement, l'arc-en-ciel s'est pointé, le ciel s'est dégagé et le groupe a rapidement trouvé le momentum du son "Un" ; après 20 minutes environ.

Le son de groupe qui fait " pow ", vous savez quand ça fait " ouais cé ça, that's it" . Un son qui ronronne dans vos oreilles comme un seul.

Yeah Baby, hold me tight. I just love you so much. I didn't know you could do such an effect on me. You hypnotizer. Je pensais pas qu'il y aurait autant de monde pour apprécier cette musique de chambre amplifiée. La foule... Ze Crowd...Jusqu'aux gradins à cent mètres de la scène. Captive.

Le défi était dabord de rendre justice à la musique, puis à l'auditoire, dehors aux quatres vents ET que les musiciens puissent s'entendrent jouer, leurs instruments ayant une portée sonore limitée.

Défi réussi et assez particulier dans l'histoire de ce festival.

Que c'était bon... Forestare

P.S Les textes du lien peuvent paraître un peu redondants mais l'important c'est d'écouter leur musique.