jeudi 30 juillet 2009

Off they go



Les yeux ouverts,






largués.





Ces américains...
Ils veulent toujours que le monde
entier sache qui ils sont.
Pour ce faire, ils vous balancent
un drapeau grand comme une voile,
et des lettres aussi grosses qu'une pub
automobile sur l'autoroute.


"U.S Coast Guard"
Don't fuck with us,
Because in God we trust.
With or against us,
We will either cherish
Or punish you.
God is an american.




mercredi 29 juillet 2009

Appels

Yeux fermés


et...

amarrés.


Vieux-port et centre-ville d'Halifax
Ville un peu méconnue du reste du Canada
pour son vieux-port, -dont Montréal devrait
s'inspirer par sa proximité avec l'eau et
et le cachet humaniste conservé-, sa
citadelle, son musée maritime et ses
nombreuses haltes au bord de l'océan
à proximité de la ville.
Le vieux-port de Montréal est
dénaturé par le béton en comparaison tant
on croirait qu'il fut expressément conçu
pour éloigner l'homme et sa dulcinée du
fleuve.



mardi 28 juillet 2009

Intermède.

Au cas où la canicule nous tomberait dessus.













Cet âtre qui hypnotise l'hiver durant...
Pourquoi ne pas s'en servir l'été,
quand on dégouline du séant.

Sunny Sea

Tous les quatre ans





De grands voiliers se rassemblent


où le vent les mènent.





C'était d'adon ct'année.

On en voit quelques-uns ici,
quittant Halifax pour Belfast,
leur destination ultime après être partis du
port de Vigo en Espagne le 3 mai dernier.
L'événement s'appelle:" Tall Ships Atlantic Challenge".
Ils suivent la route d'un autre âge, étalée à travers
cinq pays hôtes et sept ports pendant tout notre été.
(ou ce qui en tient lieu, l'été québécois 2009
se résumant jusqu'à maintenant à celui
d'Halifax, année après année ;)
La totalité des navires sont de propriété
gouvernementale à ce que l'on m'en a dit,
et de visu je me disais aussi qu'il fallait
une fortune colossale pour entretenir
et opérer de tels jouets.
Non mais ho,hé.
Ohé du gaillard d'avant!
De Vigo en Espagne,ils ont ensuite amarré à
Tenerife aux Canaries, Bermuda aux Bermudes,
Charleston(maestro, zik svp) en Caroline du Sud,
Boston au Massachusetts, Halifax en
Nouvelle-Écosse, pour finir le party à Belfast
le 16 août prochain.
Dans le programme officiel, on nous dit
que le thème principal est: "la compréhension
et l'amitié, avec un accent appuyé sur les
jeunes et les jeunes de coeur".
Young and young at heart.
See how the sea understands.
Sauf que, juste avant dans le texte,
c'est écrit en toutes lettres que les hôtes
mettront l'emphase sur les divertissements
sociaux et culturels pour l'équipage
et les communautés locales.
Eh eh.
C'est à partir d'ici que l'imagination
entre en jeu à mon avis.
Marins en goguette...
Communauté locale en liesse...
Il n'y a qu'un pas à franchir
pour y voir ce que l'on veut.
Des coeurs s'uniront et
se déferont sans doute.
Tout près.
Ou sur l'eau.

dimanche 26 juillet 2009

Brouillard Atlantique(Halifax en Juillet)

La mer me parle.

Susurrante volute humide, infatiguable de vérité

profonde.








Most people hear, but don't listen.






Parents ET amis précieux qu'il faisait bon revoir.

They live forever.






L'humanité civile et militaire...









reliée au fil ténu de l'histoire qui se répète

à travers les âges sans grande leçon tirée,

traversée de spasmes lucides contradictoires

version cerf-volant.



Pour garder espoir.

samedi 25 juillet 2009

Rivage Atlantique

Mosaïque




foulée


du bout des pieds




Amour des cailloux.
Agglutination puis érosion
des grains de sable par la mer
et le temps.
Processus énergétique remarquable,
et émotion devant ce qui semble sans vie.
J'étais si ému que je me suis agenouillé
pour me mettre à pleurer d'admiration,
les mains sur les genoux et ma tête alternant
les mouvements de balancier chagrinés.
Mes pleurs étaient entrecoupés de hoquets
inhabituellement bruyants(l'air salin sans doute),
ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention
d'un quidam qui passait par là.
Il se pencha vers moi, posa la main
sur mon épaule et dit en anglais:
-'Scuse me sir, are you ok?
- mhmh yes, I'm hoquet thanks...
-Sounds like you're chokin' on somethin' .
-I..I'm not chokigne, I'm submerged...
-I see...Well, if you need help to emerge
I can help you.
-tt-Thanks but...I know how to swim in this
p-particular case huhh...
Il passa son chemin et je restai là à poursuivre
ma communion avec les pierres jusqu'à ce que,
las et vidé de tous mes fluides lacrymaux j'entrepris
de me trouver un coin de sable et d'herbe pour
m'y étendre mollo.
Je sombrai rapidement dans le sommeil
et le rêve, peuplés de sirènes palmées
aux yeux d'océan qui surfaient sur
les récifs et déambulaient sur l'eau.

jeudi 23 juillet 2009

Interlude-Prologue (par Phil Phillips)


Come with me,my love
To the sea, the sea of love
I want to tell you
How much I love you

Do you remember when we met
That's the day I knew you were my pet
I want to tell you how much I love you

Come with me, to the sea
Of love.

mardi 21 juillet 2009

Nouvelle Écosse- Intro.




Faisait longtemps, très longtemps.
Plus que la famille, j'ai des amis à Halifax,
et ce sont les mêmes personnes.
Joie totale et sans conditions.

Faute de temps, je peux pas m'y rendre
en voiture, trop long. 1200 km de chez-moi.
Faut je prenne l'avion et j'ai jamais été un fervent
amateur d'enfermement dans une caisse, encore
moins dans une carlingue. Ou un wagon,
pour avoir expérimenté un accident mémorable
un certain jour de ma vingtaine.

Le bateau je sais pas, mais j'aime l'eau et
il bénéficie d'un préjugé favorable, sauf que
c'est très lent. Comme l'escargot qui flotte.
Le transport du corps,c'est toujours
le ratio temps alloué, versus distance
à parcourir.
Sujet fascinant en ce qui
me concerne.

J'ai donc pris l'avion polluant par
soucis de rapidité, non sans quelques
appréhensions après toutes ces années
sans l'expérimenter.

Quand je vois les "crashes" spectaculaires
à la télé et toutes ces boîtes noires
irrécupérables...
Craignos.

Pourtant il représente le moyen
le plus sécuritaire de voyager sur la planète
par son ratio défaites/réussites admirable;
la bagnole étant le plus mortel de tous
les transports.

Je comprends cependant des gens de la trempe
du cinéaste Lars Von Trier d'avoir une peur
bleue de l'avion. Mon regretté père également.
La peur des hauteurs.
Cela m'est facile d'une part par l'amour
que je leur porte et d'autre part
par l'extrémisme du moyen:
t'es pas plus gros qu'un POUX à 14,000
mètres d'altitude dans un suppositoire
de l'air filant à 1000 km à l'heure.
Vertigineux.

Lorsque je regardais par le hublot à
cette hauteur j'me disais: ouin chose,
on est bien peu.
La marche est haute.
Je zieutais vers le haut du hublot givré
à cette altitude et je voyais le firmament
se dessiner tranquillement.

Je repensais à tous ces films catastrophes,
dont "Twilight Zone" et le segment où
l'acteur John Lightgow joue à merveille
le mal de l'air et ses hallucinations.

Ça faisait longtemps, que voulez-vous.
J'ai pensé à tous les scénarios et par chance,
nos culs sont assis sur des coussins de flottaison
en cas de catastrophe maritime, en plus
du gilet de sauvetage.

Everything is under your butt for survival.
(As long as you're here with me, baby.)

Mince consolation en cas de dépressurisation
soudaine mais ils pensent à tout, y a des
masques à oxygènes et des gilets
auto-gonflables.

Yé.
Tombons dans le vide sécuritairement.
Chantons sous la pluie.
"I'm siiinngning in the rain"
Prisonniers du caisson pressurisé avec
deux turbines d'enfer en-dessous pour
faire voler ce putain de coucou métallisé.

Parlant de pressurisation, z'ont fait
des progrès je dois dire,
les tympans ne veulent plus me sortir
des oreilles à l'atterrissage, j'ai presque
rien senti.
Bravo.
Et les agentes de bord, nonchalantes de beauté,
presque arrogantes,qui vous offrent nourriture
et boissons à satiété.
À quatorze mille mètres de notre maison.
Leur comportement avait quelque chose
de vaguement insolant face à la terre que
nous survolions tous en même temps, avec nos
vies propres et privées.

Tout cela pour dire que rouler
sur terre c'est dur et carré.
Tu la sens toute avec ses dénivellations
asphaltées jusqu'à ce que tu décolles ou
atterrisses.

Voler, c'est mou et léger.
Tu sens tes tripes se promener de haut
en bas, de gauche à droite.
Le mythe d'Icare transcende.
Avec de légères turbulences.

Poésie du vol, c'est une drogue
douce pour les pilotes et les fanas
ailés.

Légèreté de l'être humain,
supportée par un engin.

jeudi 16 juillet 2009

ZZZZZZZZ

Sommeil, encore du sommeil.
C'est bon le sommeil; c'est réparateur.

Si on m'accordait le pouvoir absolu
sur la terre entière pendant 24 heures,
ben je la ferais dormir pendant autant de temps.

Non stop.

Ainsi au réveil, peut-être me réveillerais-je
avec un monde nouveau à découvrir.

mardi 14 juillet 2009

Ohé!

Photo gracieuseté de: Trader inc. 2009.



Il existe des restaurants où on peut apporter son vin.
Il existe des "Beach Partys" où on peut emmener son sable.

Au Cinéma L'Amour, on peut apporter ses kleenex.

Cette semaine à l'affiche:

"Debbie does Kujuuak"

Une jeune américaine en fleur rate son vol
de correspondance vers le sud lors d'une
expédition aérienne nordique.
Elle aime le sexe et se retrouve seule dans
l'aérogare où réside plusieures têtes-de-noeud
prêtes à tout prendre.
Il n'en faudra pas plus pour qu'elle fasse leur
connaissance en une journée qui s'annonçait
morne en tous points, mais qui se révélera
sexy au max!


En complément:

"Cock Tales"

Un jeune homme constamment bandé
fait la rencontre de semblables dans un bar privé.
S'ensuit une suite de scénettes sans queue ni tête
sexy comme c'est par permis.
Du cul du cul encore du cul, dans ce scénario
prétexte à l'enchevêtrement des corps qui se
relaient dans un marathon de sexe sans fin.


"Cinéma L'Amour".


Là où on examine tous les pourtours.

dimanche 5 juillet 2009

Demande spéciale

Une amie m'a demandé d'écrire sur le désir,
le silence et les notes.

J'agrée toujours quand c'est un ou une amie
qui demande, étant homme de parole
et de foi envers l'amitié pure mais faut
voir, je me réserve toujours le droit
de dire non, dépendamment.
J'peux être assez frette,
mais pour elle c'est un honneur
de lui répondre à chaud.




Le désir est un moteur de vie qui tourne
toujours au quart de tour, il démarre
à chaque fois que l'on le sollicite.
Il ne connait pas les variations de température,
froid ou chaud il est là, brûlant et exigeant.
C'est un feu de bougie qui brûle par moins
ou plus 40 degrés.


Le silence m'est nécessaire pour goûter la musique.
Autant j'aime la musique, autant j'aime son absence.
Les deux me comblent.
Bien des gens en sont effrayés
pourtant, et ne veulent pas faire l'effort
de l'un ou de l'autre.

Silencio por favor!
Au 21e siècle bruyant, j'oppose le silence.
L'absence de bruit me ravit car j'y suis assez intolérant;
au contraire de plusieurs de mes contemporains
qui y trouvent meubles à leur demeure auditive
esseulée.
Le silence les trouble, moi il m'apaise.

Une des preuves de l'amitié se jauge
par les silences confortables où rien
n'est dit, mais compris par le regard complice
de l'instant entre deux êtres complémentaires.

Les notes...

J'en écoute beaucoup qui m'échappent,
et en goûte certaines qui me marquent.
Elles sont toutes importantes sur
le moment mais varient avec
le temps.

J'en prends sur des blocs-notes,
petites feuilles de papier de 9cm X 9cm.
Elles s'évanouissent de leur belle mort,
poursuivent leur chemin tranquillement
ou bénéficient d'une seconde vie.

Ça dépend, mais j'ai toujours
une pile qui attend.

Brave et tendre amie...

Je t'embrasse.