samedi 28 août 2010

Dors bien






Dors ma belle
Repose-toi
du labeur
et du tumulte

Si tu parles dans tes rêves
mon insomnie accordée
s'en souviendra assez
pour t'en reparler doucement
sinon tes mots résonneront
obscurément dans les miens


Te regarder dormir
T'écouter respirer
tranquillement...

Cent soleils couchants
dix peintures
une fascination


Toi
Musicalement

vendredi 27 août 2010

mardi 24 août 2010

Poisson BBQ

Récette:

Vous apprêtez votre poisson comme vous voulez.
Fines herbes, huiles préférées etc...
Puis vous laissez mariner quelques heures,
le mieux c'est toute une nuitée à couvert.

Après kek heures ou le lendemain,
vous préparez une bonne feuille aluminium
que vous badigeonnez généreusement d'huile végétale
au pinceau, (afin d'éviter que ça colle pendant la cuisson)
avant d'y déposer vos viandes aquatiques sur le BBQ,
tout en discutant joyeusement avec vos convives.

C'est l'été, c'est le week end,
on a l'temps et tout le monde s'amuse ferme.
Légèrement bourré, vous allumez le BBQ
en même temps qu'une clope
près de la valve d'ouverture du gaz.

Par chance rien n'éclate sauf vous,
qui continuez à péter de l'esprit
en disant des niaiseries.
Vos invités en redemandent pendant
qu'une musique entraînante déballe
ses notes lascives à souhait.

C'est la Javice, la Java de tous les vices.

Vous posez cette foutue feuille d'alu
avec les viandes sur le Barbequiou
pendant quelques minutes en feignant
la science culinaire du pseudo-chef dévoué
à la tâche,retournant nonchalamment les viandises
tout en zieutant la dégénérescence environnante
qui vous demande par clins d'oeil interposés
votre approbation tacite dans l'attente
d'un improbable dessert.

"Chaque chose en son temps"
vous dites-vous, non sans raisons.

En attendant...
Dégustez-moi donc ce poisson!

vendredi 20 août 2010

Essai-communication

Certains jours, t'as envie de parler avec des ami(e)s
et de les voir mais c'est impossible pour X raison
alors tu leur écris ou laisses un message vocal;
tu trouves vaguement frustrante l'absence
de réaction et de réponses instantanées
en même temps que leurs regards,
l'intonation de leur voix et gestes corporels
possibles en temps réel.

Tu composes donc un message
dans ton propre language en attendant
leur hypothétique réponse ou non-réponse
par rythme interrompu et médiums interposés,
saccadé par des silences de durée aussi variable
que les espoirs entretenus.
(Le réel n'ayant grossièrement que deux issues
quant à moi : le temps qui fuit en bonne compagnie
ou avec soi-même et celui qui emprisonne
dans les deux cas précédents.)

D'autres jours par contre, tu te félicites
de leur avoir écrit au lieu de leur avoir parlé
parce que l'effort d'écriture conjugué au désir
d'un certain silence te permet de prendre le temps
de leur dire exactement ce que tu veux
quand tu veux, en plus de t'éviter un certain nombre
de niaiseries verbales dûes à la fatigue,
une visite chez le dentiste
ou une soirée bien arrosée.

Tous les moyens sont bons et plus
que jamais nombreux pour s'exprimer.
En mode virtuel il n'y a qu'une plume finalement;
la mienne, la vôtre,
-(des photos et des vidéos avec de la chance)-
traduisant à divers degrés une partie
de ce qu'est véritablement une personne
face à vous présente; mais cela
est une toute autre histoire.
Bien réelle.

lundi 16 août 2010

Musique!

Tirée de leur dernier album "Les chemins de verre".









"Marie tu pleures pour rien
Marie ton coeur revient

Marie tu peux sortir
T'as traversé le pire
Même s'il grêle au milieu de juillet
Même si tu mêles tes cheveux défaits

Marie les jours avancent
Marie l'amour balance
Meme si il grêle au milieu de juillet
Même si tu mêles tes cheveux défaits

Marie tu pleures pour rien, reviens.

Après il fait soleil
Après il grêle
Après il neige
Après il fait soleil
Après il grêle
Après il neige
Après il fait soleil
Après il grêle... 




Ça peut paraître un peu simpliste,
mais l'amour inconditionnel n'est-il
pas toujours parti pris?

jeudi 12 août 2010

Notre galère prend l'eau.

Canicule historique en Russie.
Inondations historiques au Pakistan.
Premiers six mois de 2010 les plus chauds
jamais enregistrés sur le globe et j'en passe
tant la liste est longue.
Ce ne sera jamais faute d'avoir été avertis pourtant.
Lisez Ivan Illitch si vous en avez l'occasion.
Combien de mises en garde et études scientifiques
rigoureuses se sont accumulées depuis des années
en même temps que la disparition d'espèces végétales
et animales pendant que notre inconscience collective
et notre fuite vers l'avant se poursuivaient?

On commence tout juste à goûter les résultats
d'expériences destructrices diverses
qui se perpétuent ad nauseam
par la consommation mondiale de pétrole
qui augmente au lieu de diminuer.
Pis j'parle pas des marchands d'armes
qui nourrissent les guerres, ni des pharmaceutiques
qui utilisent l'Afrique comme cobail.

Alarmiste moi?
Hmmm...
Je dirais plutôt réaliste.
Le "léger" problème étant que nous nous sommes mis
dans l'éprouvette en ignorant consciemment
comment l'expérience allait se terminer.

Va falloir souquer ferme moussaillons!
Écopez, écopez!
Cadence d'attaque!
Mais souquez bon sang!
PomPomPomPom!
Résonnez timbales!
Qui m'a foutu des mauviettes pareilles?!
Z'avez d'l'eau d'vaisselle dans les veines ma parole!

Cadence d'éperonnage!
J'veux voir vos tripes sur la mer
par vos rames interposées!

Plus vite le tempo timbalier!
PoPoPoPoPoPom...

We're in for the final ride!

mardi 10 août 2010

"Eul Corbeau pis le R'nârd."

Suite à l'invitation lancée à mon endroit chez Mistral,
j'offre mon essai ludique en argot québécois
sur cette fable dont la forme originale sera
parfois malmenée à mon grand dam j'ai bien peur.



Une fois ct'un étourneau qu'yavait
un fromage-qui-pue dans yeule,
perché su'a branche mais bon,
yavait pas d'dents donc c'était son bec en fait.
(Ce pourrait être une autre histoire arrêtez
de m'faire niaiser à la fin!)
V'là ti pas un r'nârd affamé qui r'nifle l'odeur
du fromage d'enfer pis qui décide 
deul beurrer ben d'aplomb pour l'avouère.

"Aille toé mon bel oézau nouère,
cé tu qu'té beau comme cé pas permis?!
Té tellement beau, beau pit d'amour.
Si tu chantes aussi ben qu'té plumes
r'luisent au soleil, tu vas m'aveugler!
Té le Roi des Branches et du Sapinage!
Chante pour moi Corbeau!

Ni un ni deux, criss.
Ça pas pris deux secondes
pour qu'il roucoule comme
un pigeon en desserrant l'bec:
Croouuu Croouu!

Et hop eul fromage dans yeule
du R'nârd qui s'enfuya en riant
à gorge déployée pendant qu'eul
corbeau full fru gerbait sa frustration:

St-Simonac de Géribouère
de Cinqsixboîtes de Tomatesvartes,
mon fromage, tabarnaaaaa...K?....Che?

Eul prochain ne sera pas bientôt,
jeul jure!

"Apprenez que tout flatteur vit aux dépens
de celui qui l'écoute"...


Faut se méfier des licheux(ses) de bottines,
et des siphonneux(ses) d'énergie de tout accabit.

Trois temps après la mort d'Anna





Écrit et réalisé par la cinéaste québécoise Catherine Martin 
dont c'est le troisième long-métrage après Mariages(2001)
et Dans les villes(2006).

Après la mort tragique de sa fille unique
Anna,retrouvée assassinée par un inconnu,
Françoise se réfugie dans la maison
de ses ancêtres maternels en Kamouraska
pour y vivre seule son deuil.
Son chagrin est intense, profond.
Sa vie n'ayant plus de sens elle rencontrera
cependant un homme bienveillant
qui la secourra, in extremis... 

En dire plus gâcherait un peu le plaisir.
J'en ai eu beaucoup lors de ce premier
contact avec l'oeuvre de Catherine Martin.

Comment vivre après avoir perdu un être cher?
La perte d'un fils ou d'une fille unique
est probablement la plus grande peine
que peut subir un être humain.
N'est-ce pas un impact qui s'apparente un peu
à l'annonce de sa propre mort prochaine
pour cause de maladie incurable?

Par analogie,
un tel deuil ne ressemble-t-il pas un peu
à un infarctus spirituel où une partie
de notre coeur meurt à jamais?
Aucun père ni mère ne veut survivre
à la mort de l'un de ses enfants.
On préfère ne pas y penser en occultant
cette possibilité qui déjoue les statistiques du temps,
cet ennemi commun.
Pourtant elle frappe, n'importe qui
n'importe quand. La Faucheuse,
confortablement assise dans sa chaloupe
sur sa mer noire à elle, tendant sa ligne
au-dessus de nos têtes sans discrimination.
C'est une pêcheuse très douée,
elle rapporte du poisson chaque jour
en quantité.
Que reste-t'il après, sinon l'art
et la solidarité entre les êtres
pour aider à mieux vivre
et donner un sens à l'absurde?

On aura compris que la mort me fascine
autant que la vie, les deux m'étant indissociables
en permanence.
Entre les deux je dépose délicatement l'art
sous toutes ses formes afin de mieux vivre.
C'est le genre de réflexions qui me sont venues
à l'esprit après le visionnement de presse
auquel on m'a gentiment convié hier matin,
tout en croyant aussi que c'était le message
subtil de la cinéaste envers le spectateur.
Très délicat de sa part.

Concision personnelle maintenant:

Drame intimiste au rythme lent
qui respire profondément et sobrement.
Andante contemplatif ma non troppo.
Dialogues rares et clairsemés de manière significative;
musique quasi absente, sauf en deux endroits
autres que la très belle scène d'ouverture
sur un extrait du quatuor no 15 en la mineur
de Beethoven. Excellent travail sur le son
et la direction d'acteurs...Très talentueuse
Guylaine Tremblay qui porte en elle
une bonne partie du film tant par l'abîme
de douleur exprimé sans mots et son jeu
que par le regard personnel porté par la réalisatrice
sur le deuil et l'art probablement salvateur.
François Papineau joue Édouard sur la même tonalité,
en accord avec tout le reste du film. Sobrement.
Le film n'est pas parfait, mais le rendu à l'écran
porte définitivement une signature.
Celle de Catherine Martin.
Un film nécessaire et de grande qualité,
prenant le temps d'exprimer son interprétation de la mort,
du deuil et de la perte que seul l'art
et un retour aux sources subjectif et personnel
à chacun réussit peut-être à combler.
  

Distribué ici par K-Films Amérique,
le film prend l'affiche en salle
ce vendredi 13.

jeudi 5 août 2010

Bravo Anne!

Comme ça paf tout d'un coup,
la nouvelle tombe comme un bulbe littéraire
à retardement qui se fera attendre
jusqu'à la mi-août avant de fleurir,
à moins d'être présent ce soir
aux Correspondances d'Eastman
puisqu'elle leur a cédé ses droits.

Anne des Ocreries est lauréate
ex-aequo avec quatre autres
récipiendaires cette année.
À l'heure où j'écris ces lignes,
Venise a probablement déjà
accepté le prix en son nom.

C'était pour Anne une première,
deux fois:
-Première participation à un concours littéraire.
-Première contribution aux Correspondances.

J'appelle cela "frapper fort drette en partant".
Elle s'est bien gardée d'en parler
avant la bonne nouvelle, héhé.

En attendant pour vous mettre en appétit,
invitation est lançée de lire la nouvelle
qu'elle a pondue sous le titre
"L'hôtel", chez Blue.
C'est le 6e texte parmi
d'autres talents exprimés
à cette occasion.

Bonne lecture.