dimanche 21 avril 2013

Depardieu, Gérard.

Jamais il ne sera ici question de juger un homme
selon ses faiblesses que l'on pourrait nous-mêmes
avoir chacun de notre côté, n'est-ce pas?

Pourrions-nous réduire un acteur magistral
ayant marqué sa génération à quelques actes
personnels et discutables?
Pourrions-nous discuter à l'avenir
aussi confortablement de la liberté?

Évidemment que non, à mon humble avis.

Donc cette entrevue:
 Depardieu
 

Remarquez comment il se projète
sans le savoir au futur.
Comme s'il se décrivait lui-même
30 ans plus tard; lorsqu'il parle
de Marlon Brando.



lundi 15 avril 2013

Même merde, année différente. Same shit, different year.

Faut bien faire bilingue en ce pays
du Canada nouvelle-vieille version
2013.
Nouveau visage politique,vieille recette.
Nouvel emballage, vieux contenant.
L'homme qui voulait être Roi.
Bilingue qu'il disait, ben il l'est.
On peut pas dire le contraire.
"Je veux que le Québec me fasse confiance", qu'il disait.

Sauf que ton cerveau n'a pas l'air de pouvoir
se séparer en deux d'heureuse façon tu vois, Justin...
Tu n'es pas comme un ragoût de boeuf aux légumes
que l'on peut aussi aisément séparer en portions heureuses
en deux, trois ou quatre assiettes. Ding Dong.
La multiplicité, la profondeur de philosophie
ni la mémoire de l'histoire ne sont pas
des caractéristiques propres aux Trudeau.
Loin s'en faut.

"Engagez-vous, rengagez-vous."
 Qu'il a dit.

On a déjà donné, tu vois.
Pas difficile d'être mieux que Harper remarque.
Tu tombes bien.

Vaut mieux toi vide que Harper plein.
On se console avec ce que l'on a.
Faute de pain on prend de la galette.

Et ceux de cette race tribale me disant
que la politique me chauffe au point
de péter un câble ben;  je les invite
cordialement à s'exprimer ici en
toute liberté.




 



Bonne nuit, faites de beaux rêves.

samedi 13 avril 2013

Femme-Flocon





Reviendras-tu me pianoter le corps
comme toi seule savais le faire?

Aurons-nous encore l'occasion
de nous prendre la main
les yeux plongés dans l'autre
comme nous avions habitude
de le faire durant ces années?

Scientifiques de l'amour
de derrière les fagots.

Un jour sucré,
l'autre sûr.

"Corn flake girl".



"The Master" de Paul Thomas Anderson

Respect envers l'oeuvre d'un auteur marquant son siècle.
Paul Thomas Anderson persiste et signe ici
un documentaire sur le jeu et ses pouvoirs déguisés
en fable par le duel de deux acteurs marquants soient:
Philipp Seymour Hoffman et Joaquin Phoenix.

Magistral en tout, à part le scénario s'étirant
parfois en longueur via une scène ou deux
à mon avis.

Photographie, direction artistique,
cinématographie et direction d'acteurs
géniales.
Le scénario reste discutable.







Nés dans la baignoire.

Exercice de concision.
Fait longtemps que j'ai parlé cinéma.
C'est une forme d'art qui permet
encore d'innover en 2013 malgré
tout ce qui a été dit en comparaison
des autres.
Je m'éxécute donc rapidement
car plusieurs plumes
en parlent mieux que moi un peu partout
sur la planète ouèbe cinéma.


-"Beasts of the Southern Wild"(Benh Zeitlin-2012)

Conte de Louisiane, à travers l'histoire
d'une petite fille au fort caractère devant survivre
à une tempête météorologique dans les bayous
et la maladie incurable de son père.

Vision philosophique et poétique
d'un sujet rarement traité
en circonstances particulières.
Mise en scène originale et inventive.
Personnages incarnés en profondeur.

Réalisme saisissant.






vendredi 12 avril 2013

Leviathan est nous




Documentaire cauchemardesque, anthropologique et nécessaire
sur l'industrie de la pêche intensive aux larges des côtes du Massachusett,
"off The New Bedford Coast".
Dans le coin de Melville et Moby Dick, tiens!
87 minutes de nez au coeur d'un chalutier raclant tout
sur son passage aquatique pour se délester ensuite
d'une quantité impressionnante de viscères, têtes
et coquilles vides en tous genres aux volatiles
et autres nécrophages des mers en quête
de bonne ripaille.
Et ce n'est qu'un seul chalutier.
Combien il y en a en moyenne chaque année
sur les zones de pêche du globe?

Le bateau enchaîné fait figure de petit escargot flottant
et risible face à la mer souvent déchaînée et toute puissante:
une bouche qui avale tout par immenses filets;
un estomac gargantuesque qui sépare,
tranche et sélectionne le comestible
puis rejette à flots la merde par ses flancs.
Je serais curieux de connaître le ratio-kilo
de ce qu'ils gardent versus ce qu'ils rejettent à la mer
car rien n'est dit tout le long du document. Pas un mot;
à peine quelques directives via hauts-parleurs.
Tout est cependant montré à ras le poisson
et l'homme usé par les gestes mille fois répétés.

Le regard vide de l'homme épuisé devant le discours
apocalyptique d'une télé abrutissante prise sur le vif
lors d'une pause-repas. On le voit s'endormir
devant nous.
Le bruit incessant des poulies,des chaînes et des moteurs
qui remontent et redescendent les filets grands
comme des buts de soccer.
Aucun mot n'est prononcé pendant tout le film
mais ça hurle tout le temps la mer, les câbles,
le métal,le lourd labeur et le poisseux.

La houle qui fait se balancer une tête de poisson
fraîchement coupée sur le pont.
C'est du joli mes grognards.
Je pourrai plus jamais mangé un poisson
d'épicerie comme avant tiens.
Ses yeux globuleux fixeront mon regard désormais.

Je veux mon étang et mes poissonnets
bien propres et bios, siouplè.
Ces mers nourricières pillées sans vergogne,
jamais cela est dit mais on nous montre
toute sa mécanique implacable.Un pillage
et un massacre écoeurants. En cela le film
est beau et d'une force admirable.

J'en ai vu des docus; des comme celui-là,
non.

Une douzaine de caméras numériques,
certaines sous-marines qui piquent du nez,
ressortent et repiquent, épousant
le mouvement de la proue face
à cette mer plus forte que tout.
Jusqu'au vol des oiseaux qui est épousé
de belle façon. Du grand art.

La qualité du son: exceptionnelle.
On leur donne le Jutra, l'Oscar, le Gémeaux,
l'Ours, le César, le Renard et le Lièvre
du Son. Un film qui passe autant
par l'oeil et l'oreille, c'est rare.

L'oeuvre des réalisateurs
Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel
est d'une grande pertinence-(j'allais dire beauté)-
malgré quelques plans jusqu'au-boutistes qui pourront
peut-être ennuyer certains spectateurs.
N'est-ce pas là cependant le propre d'une oeuvre
sans compromis et par le fait même remarquable,
voire même un chef-d'oeuvre?

"Voyez ce que nous avons fait, faisons
et ferons pour vous nourrir de poisson,
terriens".

Jusqu'à épuisement des stocks
si rien n'est fait très bientôt
afin de préserver cette ressource.

(Lire aussi la très bonne critique d'Éric Fourlanty.)



jeudi 4 avril 2013

Frédéric Othon Théodore Aristidès (5 mars 1931 - 2 avril 2013)


Fred...





Merci d'avoir bercé mon enfance et ouvert
autant de "canaux" chez-moi par ta fabuleuse poésie.

(Merci aussi à la bibliothèque ambulante de mon rang de campagne
 pour avoir été aussi bien garnie en BD à l'époque. Hum.)

Tu restes ici avec amour, ton imagination
est un exemple classique de liberté.
Il fera bon encore te relire et te confier aux mains
des enfants de cette terre pendant longtemps.


Repose en paix l'ami.
                                    
                                           (Extrait de: "Le Piano Sauvage")
                                     
                                         (Extrait de: "L'île des Brigadiers")
                                       



Addenda(6 avril):

Le 16e album de Philémon intitulé:
"Le Train où vont les choses"
vient tout juste de paraître en librairie.
Max Films et les éditions Dargaud collaboreront à l'adaptation
cinématographique de Philémon. Il s'agirait de l'ensemble de cette oeuvre
et non d'un album en particulier, mélangeant le 2D et le 3D.
Fred aurait approuvé le pilote du film sans réserve;
la réalisation sera confiée à deux réalisateurs québécois soient:
Julien Demers-Arsenault et Sébastien Denault.
Résumer l'oeuvre de Philémon en un seul long-métrage
tient quant à moi du pari très risqué.
Bonne chance!


mardi 2 avril 2013

Lu à la télé


Juste hier, un commentateur sportif à la télé d'état prénommé
Michel avait ceci à dire au sujet d'un joueur de hockey blessé:

"Sa commotion cérébrale va mieux,
 il devrait revenir au jeu au prochain affrontement."

Hihihi...
Si sa commotion va mieux, c'est que son état empire, Ducon.
"Sa crise cardiaque va en s'améliorant".
"Son accident cérébro-vasculaire se porte bien,
 il fait des progrès."

C'est comme le type qui va à la pharmacie et demande:

"J'aimerais avoir un bon médicament pour la grippe."

Le pharmacien lui répond:
"Je peux vous vendre un médicament contre la grippe
  mais pas pour, sinon vous reviendriez me poursuivre
  pour avoir aggravé votre cas, haha."


Le mec est payé avec nos taxes pour dire
le contraire de ce qui devrait être dit.

Je vis vraiment une belle époque.