mardi 25 mars 2008

NIN-Ghosts I-IV- A soundtrack for Daydreams








Sur http://www.nin.com/, on peut télécharger un album-concept jubilatoire basé sur l'improvisation de musiciens chevronnés sous la férule de Trent Reznor, l'âme de Nine Inch Nails, ze group.
Un compositeur marquant à mon humble avis, avec cet opus utilisant le net dans ce qu'il a de meilleur.




Je le cite: " Nine Inch Nails presents Ghosts I-IV, a brand new 36 track instrumental collection available right now. Almost two hours of new music composed and recorded over an intense ten week period last fall, Ghosts I-IV sprawls Nine Inch Nails across a variety of new terrain.



(nouveau terrain...Tu l'as dit Trent et je te crois sur oreille, à l'écoute)




He explains:" I've been considering and wanting to make this kind of record for years, but by
its very nature it wouldn't have made sense until this point. This collection of music is the result of working from a very visual perspective-dressing imagined locations and scenarios with sound and texture; a soundtrack for daydreams. I'm very pleased with the result and the ability to present it directly to you without interference. I hope you enjoy the first four volumes of Ghosts".




Well well well. Pour 5 malheureux dollars, j'ai téléchargé presque deux heures de musique visionnaire de qualité mp3 irréprochable, avec tous les bonus inclus, en à peine 10 minutes. Sans interférences de distributeurs et producteurs. ( Ressentez-vous une toute petite brûlure, là où votre dos change de nom?). Directement de la source originaire de l'auteur via le Net et une carte de crédit ou Paypal. Le même genre de mise en marché que "In Rainbows" de Radiohead, mais en plus sophistiqué. Pour les mélomanes, c'est pratiquement un "must".Vous pouvez vous faire votre pochette préférée avec la photo que vous aimez, dans un boîtier que vous pouvez acheter chez Dollarama si vous êtes nostalgiques de "L'objet CD". Si ça vous emmerde, vous pouvez même commandez les deux CD pour $10.



Il y a même un concours youtube pour la mise en images de la musique, sans prix faramineux à gagner et sous réserve d'approbation, faut le dire. Donc, côté marketing auto-produit, c'est catégorie A1 de fantaisie. Mais le plus important ici c'est la MUSIQUE.


Et elle est "d'avant-garde planante et dérangeante" , elle apaise et décoiffe au fur et à mesure, à tour de rôle méditative et abrasive(mais vraiment abrasive par bouts, quitte à laisser quelques auditeurs sur le bas-côté), en plus d'avoir une distribution ultra-indépendante et démocratique. L'exemple parfait du pied-de-nez payant et sans concessions.
Je suis très content pour lui, vraiment. Il doit pas être loin du million de dollars à s'auto-produire. Il y a toute une équipe derrière on le sent, les musiciens, les techniciens, la prise de son irréprochable entre autres...

Un succès qui surprend le premier intéressé, Trent Reznor. Faut lire son dernier billet, qui a attiré quelques 10000 commentaires.


Les musiciens et cinéastes en herbe devraient prendre note et exemple.

jeudi 20 mars 2008

Petite histoire avant de dormir...

Avant-hier, j'ai reçu dans mon hotmail, un faux courriel de Paypal, vous savez le moteur de paiement automatique très populaire sur le net. Sa popularité immense et sa convivialité presque légendaire en fait une cible de choix pour les cyber-arnaqueurs.

En bon français moderne, on m'a "hameçonné".
"Phishing" est le terme anglais qui désigne la pêche au poisson internet pour ultimement lui soutirer ses précieux dollars (ou des renseignements sensibles dans le but de) durement gagnés.

On est venu tâter ma truite avec insolence et habileté. C'était assez bien fait, mais pas sans imperfections. J'ai supprimé, mais si j'avions réfléchi plus, je l'aurions copié pour vous le montrer car c'était un bel exemple bien goûteux. En anglais évidemment, on disait en gros que mon compte était "limité", limited par un bloquage obscur qui commandait une demande de renseignements ma foi, assez privée.

Privée à un point tel, qu'on me demandait de "scanner" mon passeport, mon adresse et mon permis de conduire pour "rétablir" la validité de mon compte, avec force adresse de retour avec
"paypal" inscrit. Des pseudos-professionnels.

Je fus cependant OUTRÉ que l'on omette de me demander ma couleur favorite et mon numéro d'assurance sociale, et c'est ce qui m'a mis la puce à l'oreille sur leurs mauvaises intentions. ;)
Petits merdeux allez, pas foutus d'inclure LA question référence entre toutes: la couleur favorite. On a plus les arnaqueurs qu'on avaient...

Sur le net, ils (elles) travaillent tous(tes) dans des"Net-sweat-shops", des petits cafés internet improvisés pour la crosse, dans des pays où la démocratie rime avec utopie, dirigés par des gérants stressés par le rendement de leurs petits esclaves informatisés qui changent aussitôt d'adresse courriel une fois dénoncés. Ce sont des brigands virtuels, les maraudeurs du net, dont les armes sont les mots et la mise en forme textuelle; condamnés au vagabondage dans l'hyperespace, non-êtres qu'ils sont. Les "419 Scams" comme on les appellent...
Ne pas ouvrir un courriel inconnu. On le répètera jamais assez. Je savais que ce n'était pas un virus, mais une tentative potentiellement pire: le vol.

Hypocrisie. Tout fout le camp. Ya plus d'saisons, le fond de l'air est frais et ça se demande pourquoi on a tant de neige...
La prochaine fois, j'effacerai ces messages inconnus sans les ouvrir, en obéissant à ma panoplie
"anti-toutte".
De cette façon, je m'épargnerai temps ET risque inutile.
Tsé...

dimanche 16 mars 2008

2e et dernière missive à Tom Perlmutter

Suite et fin provisoire du billet précédent:



Monsieur Perlmutter,

suite à mon courriel du 9 mars dernier, je me permet humblement de vous écrire une dernière fois pour appuyer mon argumentation avec l'analogie filmique suivante:

Dans le film "Amadeus" de Milos Forman, il y a une scène où un bonze de la cour interpelle Mozart en lui disant ceci (je paraphrase):

"Monsieur cette oeuvre est bien, mais nous jugeons qu'elle a trop de notes". Ce à quoi Mozart répond:

"Trop de notes?! Comment cette oeuvre peut-elle avoir trop de notes, cette partition est parfaite! Elle en a juste assez!"

(...)

Dans le même ordre d'images, comment oserait-on demander à un grand peintre de découper une toile terminée pour la rendre "acceptable" au cadre restrictif d'un jugement arbitraire, avec pour résultat la diminution de sa portée envers celui qui la regarde?
Le peintre répondrait sans doute avec raison:
"Cette toile fut peinte à cette dimension et ne saurait souffrir
d'un quelconque "rétrécissement".

Il en va de même pour le documentaire de Rodrique Jean, et toute oeuvre majeure jugée telle par les pairs et les spectateurs. Il faut voir l'appui grandissant donné à ce film par le milieu du cinéma québécois.

Son film n'a pas "trop de minutes". Il en a juste assez. Cent-quarante, et aucun argument ou prétexte n'est recevable quant à une modification sans l'accord de son auteur.

Il faut lever cet embargo Monsieur Perlmutter, pour l'amour du cinéma libre et intelligent, couplé au droit inaliénable des spectateurs de voir une oeuvre dans son intégralité.

Merci.

Yvan LaFontaine

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Envoyé le jeudi 13 mars. Écrire deux fois, j'avoue que c'est discutable comme stratégie.
Valait-il mieux écrire une seule fois et y mettre tout le paquet... J'ai pris le risque de scinder la missive en deux, -pour plus de concision entre autre- quitte à paraître teigneux.
Je dirais plutôt, "tenace". À vous de juger.

Jason B. lui a aussi écrit.
Monsieur Perlmutter devra tôt ou tard prendre position dans ce dossier.

À suivre...

jeudi 13 mars 2008

1er Courriel à Perlmutter, Tom de son prénom.

Dimanche soir dernier,(9 mars) j'ai envoyé cette missive, (un peu différente de l'originale et discutable) au président de l'ONF, Tom Perlmutter, à propos de l'embargo arbitrairement décrété sur le documentaire "Hommes à louer" du cinéaste Rodrigue Jean:


Monsieur Perlmutter,

en tant que cinéphile critique, je trouve inacceptable voire abject, qu'un organisme public comme l'ONF puisse s'imposer en juge et partie dans le cas du documentaire :

"Hommes à louer" du cinéaste et réalisateur Rodrigue Jean.

Ce film est une oeuvre majeure de la cinématographie québécoise,
et a l'étoffe du chef-d'oeuvre documentaire.

Vouloir réduire sa durée originale de 140 minutes contre la volonté de l'auteur est contraire à la mission première de l'ONF, qui est si je ne m'abuse: reconnaître le talent sans concession.
Il est dailleurs grand temps de modifier la loi du droit d'auteur à leur endroit, étant les artisans de première instance reconnus dans la plupart des pays industrialisés, excepté ici.

De quel droit un organisme financé à même les impôts des citoyens peut-il agir avec un autoritarisme digne d'une époque féodale?
Les spectateurs n'ont-ils pas le droit inaliénable de juger par eux-mêmes?

Non seulement on veut censurer, mais on veut aussi déposséder un créateur de son oeuvre en lui refusant le droit de rachat de sa propre création...

Sommes-nous Canadiens, inférieurs en intelligence quand vient le temps de reconnaître le talent d'auteur, comparés aux autres pays occidentaux?
Force est d'admettre que nous faisons piètre figure en 2008 à ce chapitre et vous avez là monsieur Perlmutter, une occasion en or de renverser la vapeur.
Si ce n'est déjà fait, je vous invite à lire (ou relire) la lettre d'André Habib à l'adresse suivante:

http://www.horschamp.qc.ca/ ,qui a reçu l'appui du milieu qui en a marre de se faire dicter ce qu'il faut faire, sous prétexte de "rentabilité".

Merci.

Yvan LaFontaine.



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Sans réponse en date d'aujourd'hui. J'estimais mes chances d'une réplique à : une sur trois.
Trente-trois pour cent.

Ceux qui croient que j'ai souffert d'insomnie en attendant, je souris en coin.
Je n'ai pas cette prétention, je suis pas un Don Quichotte, mais cette cause a appelé mon coeur et ma tête. Cet état des choses me révolte et m'attriste. Ça m'interpelle et je réagis en joignant l'acte à la parole.
J'ai une crédibilité égale à celui du cinéphile anonyme: un poids-plume et j'en suis conscient.

.......

Le tube lance-torpilles no 1 a été utilisé.

J'ai sciemment omis quelques arguments du courriel original pour:

-soit une réponse hypothétique.

-soit une salve finale.

Ces derniers arguments, font appel à l'imagerie du cinéma et de la peinture par analogie, pour illustrer/appuyer les arguments soulevés dans le premier courriel; non pas pour avoir une réponse satisfaisante, mais pour que les choses changent, je l'espère. Je n'entretien cependant aucune illusion, seulement le sentiment de faire ce que je dois faire, maintenant. Lucidement, simplement et froidement.
(...)

"Parez le tube lance-torpilles no 2!"

-Tube lance-torpilles no 2 paré mon commandant!

-Feu!

-Torpille no 2 lancée! (aujourd'hui même)

J'estime mes chances de réponse à : une sur dix désormais; pour l'influence induite, cela demeure une inconnue.


À suivre...






dimanche 9 mars 2008

En attendant...

Ya pas moyen de décolérer ces temps-ci.
Non pas contre la météo(on y peut rien), mais contre la censure et l'injustice contre lesquelles on peut encore quelque chose. Le paysage cinéma québécois est bien pire qu'une tempête de neige par les temps qui courent...

Je fais appel à tous les lecteurs, lectrices. Fidèles ou passagers.
Pour appuyer la lettre d'André Habib, contre la censure d'un documentaire important dans notre cinématographie: "Hommes à louer" de Rodrigue Jean, et pour les droits des réalisateurs cinéma et télé, dépossédés de leur oeuvre par une loi inique qui permet aux producteurs privés et publics(incluant l'ONF, financé par nous) de les censurer, en plus de les exploiter.

Je sais bien que vous avez vos vies et préoccupations à gérer; si ça vous tente pas de la lire, appuyez-la, pour mon petit bonheur, pour mon cadeau de fête tiens!. C'est une cause noble et juste, pour des artisans injustement traités, versus des profiteurs et censeurs prétextant des arguments égaux à leur imagination narcissique, c'est-à-dire: basés sur l'appât du gain et du pouvoir. Ça existe encore en 2008 au Québec.

Je me répète, désolé. Mais il faut parfois (souvent?) se répéter pour que le message soit reçu 5 sur 5.

jeudi 6 mars 2008

Bientôt à l'affiche: "Les Taupes Humaines"


À l'extrême gauche, c'est le toit du Wall-Mart. Au milieu, vers la droite, c'est le Banc de Neige.
De mémoire, depuis que je trimballe ma dégaine en ce monde; jamais vu autant de neige nous tomber dessus. Je croyais pas cela possible, mais c'est une réalité. Notre réalité hivernale est devenue folle.
Nous nous transformerons progressivement en Taupes des Neiges, notre champ de vision déclinera au profit de l'odorat et l'ouïe. Nos orifices oculaires rétréciront, et nos appendices nasaux et auditifs grandiront. Ainsi, nous reniflerons et entendrons les fâcheux à distance;
ce qui en soit, est un gros "plus".
-"Chérie, je renifle quelque fâcheux qui approche, à distance d'environ deux kilomètres, mieux vaudrait réintégrer notre tanière, pour plus de sécurité".
-Ouais, si tu l'dis, on va s'tenir à carreau, viens t'coller su' moé.
Tiens le Colt chargé, au cas où...
-T'inquiètes, chu "loadé" jusqu'au dents, qu'ils viennent pour vouère...

dimanche 2 mars 2008

Bits and Pieces

-Me suis procuré Le Nouveau Petit Robert 2008, en vente chez Archambault, mon ancienne édition datait de 1985, c'était donc pas un luxe. Une jolie brique que j'aime ouvrir. Un livre que j'apporterais sur une île déserte.

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-J'ai résisté de peine et misère à une autre brique: "1001 films à voir et revoir", achat remis. J'oublie l'auteur mais parait-il que c'est une référence selon le libraire en poste. En vente aussi à
$24.95 au lieu de $34.95. Temptécheune...tentation... Je me suis dit: À quoi bon puisque l'an prochain, y aura d'autres films pour l'enrichir. La rationalisation est nécessaire dans les désirs de tout lecteur surtout pour les livres, qui sont très chers. Mais ce titre me trotte dans la tête sans arrêt: 1001 films à voir et revoir 1001 films à voir et revoir, une vraie marotte crânienne.
Comme un ver d'oreille cinéma...

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-Assisté en partie au programme Fantasia au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts samedi soir dernier dans le cadre Montréal Festival en lumière.
Vu les deux derniers courts programmés par Mitch Davis: "Criticized"(!) et "Gary's touch"(!!!!)
Il a de l'audace, mais ce cinéma extrême s'adresse surtout à un public festivalier averti, pas vraiment approprié pour une projection grand public gratuite à mon avis-et le programme de DJ XL5, divertissant et rigolo. Quitté à 03:30, claqué. Ce n'est plus pour moi, les nuits blanches, mais je n'ai pas regretté, loin de là. Il y a tellement de bons courts-métrages qui se font ici et ailleurs... Je pense entre autres, aux anciens de Phylactère Cola.

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-André Habib(enseignant à l'UdeM et critique au magazine cinéma Hors champ) a raison de s'insurger contre le sort potentiellement réservé au film "Hommes à louer" de Rodrigue Jean.
Lire sa lettre ici , qui est un véritable cri du coeur articulé, intelligent et imparable par ses arguments. De toute beauté.
Tous les producteurs ne sont pas véreux, mais plusieurs profitent d'une loi d'auteur archaïque qui dépossèdent les réalisateurs de leurs oeuvres, en plus de les soumettre à la censure arbitraire de ceux-ci. Doublement punis sans raison autre que l'ambition pécunière.
Inacceptable et ma foi, assez révoltant en 2008. J'ajouterai cependant que les invités sur place au Cinéma du Parc pour le documentaire "Les ennemis du cinéma" ne manqueront certainement pas l'occasion de dénoncer la censure plus subtile exercée de nos jours, Faladeau en tête j'imagine.

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-Vu "Invincible" de Werner Herzog en dvd. Bien, mais un mineur dans sa filmo à mon avis. Un Herzog mineur vaudra cependant toujours mieux qu'un majeur dans bien des cas de cinéastes qui s'éparpillent par ambition et/ou aveuglement. L'homme est intègre et le cinéaste conserve sa signature et son écriture à travers le temps, toujours intelligente et sensible. Sauf que la direction d'acteurs et la mise en scène m'ont semblées un peu molles par moments dans ce cas-ci, excepté Tim Roth.
Pour appuyer l'ami Antoine, y a t'il un seul mauvais film d'Herzog? Je ne les ai pas tous vus, mais ceux que j'ai vus ne m'ont jamais déçu. Il est un véritable ami. Qui peut décevoir par moments, mais ne trahit pas, en conservant toujours son authenticité véritable, toujours signifiante, chargée de sens et de questionnement existentiel jamais gnagna, à travers un oeil ciné talentueux.

J'en veux pour preuve(que tout film d'Herzog vaut le visionnement), la scène du concert de la pianiste avec l'orchestre, entre autres, pendant que son ami la regarde jouer, accoudé au piano.
Beauté musicale et visuelle totale...Une scène transcendante.

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