mardi 29 novembre 2011

Le bâton.

Extrait d'un rapport policé lors de la manifestation X
dans un endroit Y de la ville Z :

"L'individu agité s'en est pris à la force de notre ordre
lors d'une manifestation soi-disant pacifique
lors d'actes violents contre nos voitures
qu'ils ont mis en feu.

Je tiens à présisé que sa tête est venue
à la rencontre de mon baton et non pas l'inverse.
Il ya effectivement eu rencontre de coups,
mais pas de notre pare."

dimanche 27 novembre 2011

Presque ça





  
It's a chilly English winter,
And solitude is never easy to maintain,
Except when it rains
So I hang an empty smile beneath my empty eyes,
And go out for a walk
The wet morning sun reflects off the paving-stones,
While a little dog barks its head off,
In the distance
CHORUS (x2)
Oh, what a perfect day,
To think about my silly world
My feet are firmly screwed to the floor
What is there to fear from such a regular world?
 


Passing by a cemetery,
I think of all the little hopes and dreams,
That lie lifeless and unfulfilled beneath the soil
I see an old man fingering his perishing flesh
He tells himself he was a good man and did good things
Amused and confused by life's little ironies,
He swallows his bottle of distilled damnation
 



People turn around with unseeing eyes
They're looking for something that doesn't exist
The world you once knew is being eaten up by rust
No-one has time for the past, but still, in God they trust
The future is now, but it's all going wrong
Bodies good for nothing, but it's to nothing they belong
People say their prayers and some work hard
If you give them all your money, they'll give you their hearts
This town ain't going like a ghost town
It's getting like hell
Chorus (x5)



J'aime beaucoup le marimba "down-beat" sur cette chanson.
En arrière et en même temps dessus, lui conférant une légèreté
et un humour irrésistibles qui traversent le temps malgré la gravité
du propos évoqué par les mots de Matt Johnson.

Un après-midi de novembre dont je me souviendrai.
Fébrile, nerveux, riche, généreux, assuré, à l'aise.
Mon tempérament (nerveux) m'a servi et nui
en même temps à tour de rôle, lors de cette première.
Une partie du plaisir est passée, l'autre est à venir.
Impossible de me tirer les vers du nez.
Il restera joyeusement congestionné
par une journée marquante et un futur labeur.

It was a new day yesterday, 
but it's an ooooooold day now. 
(Jethro Tull)

Une autre partie commence, maintenant.
 :-)

mercredi 23 novembre 2011

L'artiste est seul

Merde. 
J'ai tout dit dans le titre, je paraphraserai donc...

Un artiste est seul par essence.
Qu'il soit musicien, peintre, architecte, écrivain, cinéaste, menuisier,
sculpteur, agriculteur, paysagiste, designer de sites web ou de jeux,
blogueur significatif, chef cuisinier, whatever...

Aucune association n'est possible entre lui et les autres
s'il est intègre, libre et authentique.

Sa seule voix doit se suffire à elle-même, malgré tout
le sentiment d'appartenance en son genre.

lundi 21 novembre 2011

La lutte, c'est la vie.





"Une clé d'avant-bras à moitié renversée,
des savates volantes, on voit pas ça souvent Édouard!"
Ne manque qu'une prise en quatre.

Vachon fait montre de son style coutumier
et ça fait mal. En feu, fidèle à sa réputation
de chien enragé dans le rigne.
Son adversaire se défend tout d'même très bien
mais il est en-dessous, surtout lors des ciseaux.

"Ils se font pas d'quartiers Édouard, faut les voir se découper!"

Ah ça oui, on a tous intérêt à suivre la douleur qu'ils s'infligent
parce que la vie est une zone sinistrée, sous différentes nappes.

Toi l'premier.

Je sais, nous savons Édouard.
Et je suis,  je suis...

samedi 19 novembre 2011

Des réseaux...

Le blogue est roi.
Facebook le valet.
Twitter le sous-fifre.

Verdure et vents



                                    Une corde à linge tendue au vent,
                         suspendant les tissus à sécher, portés chaque semaine.

Vert dur



 
                                             Prise aux champs du 4e rang.
                                                    St-Étienne des Grès.
                                                     Mauricie,Québec.
                                                           Été 2008.

lundi 14 novembre 2011

La Solde - Communiqué et appréciation

 

 Les Pas Sages951 Rachel Est, Montréal, lundi 14 novembre dès 17 h

Un roman marrant, du blues, de la chanson française, du folk, du funk, des lectures, du rn'b, des filles sensass, des mecs extras, des boissons alcoolisées, des joueurs de vélopolo nus, un poulpe, trois fameux imperméables déchirés à l'épaule, un festin portatif, un fête, le trésor de Rakham, six marmottes, des bisous, une limonade électrique, des câlins, une souris verte, la guitare des dames du lac, des sourires, un cœur de pinotte, des pleurs, et peut-être même… si la température le permet, la joie. 


Je sais, c'est tard pour annoncer ce Jam-Litté mais sachez qu'Éric McComber 
offrira des séances de dédicaces lors du prochain Salon du Livre de Montréal 
qui se tiendra du 16 au 21 novembre prochain. Voici son horaire: 
Jeudi 17:18h30 à 20h
Vendredi 18:10h30 à midi et de 18h30 à 20h
Samedi 19: 11h à 12h30
                   14h à 15h30 et de 17h à 18h.
Dimanche 20: 11h à 12h30 et de 13h30 à15h



En deux jours La Solde était lu et je crois bien que je l'aurais terminé
en une journée si j'avais pas bossé, tant le sens du récit de l'auteur m'a happé
dès la première page. L'écriture est fluide, le style imagé et l'humour aigre-doux
omniprésent. C'est que j'ai ri aux éclats par moments à suivre Émile Duncan
dans sa longue déroute montréalaise. C'est rare de me voir renverser la tête en arrière 
pour me fendre autant la gueule de manière aussi bruyante en tenant un livre.
Durant ces instants de bonheur intense, il me fallait parfois arrêter la lecture
tant j'étais hilare.Pourtant il m'en faut de l'intelligence et du talent
pour me tenir les côtes et me taper les cuisses. 
L'humour, qualité chérie à mes yeux.Pas n'importe lequel dans ce roman
cependant. Le noir, le sarcastique, l'ironique, le désespéré côtoient avec bonheur
le scatologique, l'hyper-réel, le distancié et le sexuel par la plume d'Éric McComber,
découverte via Christian Mistral.
Voici ce qu'on peut lire au verso du livre:
Émile Duncan,bluesman urbain barbu en déroute,accepte un boulot 
de misère dans une usine d'agendas scolaires.En secret,pendant ses heures
de besogne,il écrit ce qui deviendra un roman.La parution du bouquin déclenche 
une série de chocs sociaux qui mettront sa vie cul par-dessus tête.

Puis ce commentaire de l'éditeur juste en-dessous:
Épopée de l'après 11-septembre,chronique hyper-réelle et confession acide
d'un enfant du siècle:La Solde est tout cela à la fois.De connivence avec
Bukowski,Joyce et Céline,la dérive tragicomique d'Émile,portée par la voix
de McComber,constitue une expérience de lecture rare,tonique et poignante.

Indeed, c'est très rafraîchissant et vivant dans le style malgré le fait d'un roman 
dur et cru, et le soin apporté aux dialogues traduit bien la musicalité, l'oralité 
et l'accent particuliers de la langue québécoise.Même lorsque le médecin allemand 
parle on y est tant son accent est bien rendu par l'écrit, je me sentais présent 
dans la même pièce que les protagonistes.Dans les connivences, 
j'ajouterais Émile Zola, par le naturalisme et la critique sociale hyper-lucide 
qui se dégagent de l'ensemble également traversé par de forts beaux moments 
de poésie urbaine.Ajoutez à cela une critique vitriolique de l'Amérique
(ça rentre au poste),l'amour fou de la musique, de l'art ainsi que la fascination 
éprouvée envers les femmes(pas à peu près)et vous avez grosso modo 
le portrait de ce 3e roman très réussi à mon avis. Bref, j'ai bien aimé et suis heureux 
de voir ce livre dans ma bibliothèque. En terminant, puisque je suis parfois très gentil
comme maintenant, je vous en livre un petit extrait, pages 37 et 38:
Émile est dans son usine à conneries:

Dimanche.Nous travaillons dans une poussière chimique.Poudre de papier,
vernis plastiques,vapeurs d'encre...Ça nous emplit les bronches.Bizarrement,
suffit de passer une porte,on se retrouve chez les commerciaux, et soudain,
c'est le paradis de l'air pur.Fraîcheur montagne! 
L'air de l'usine est divisé en classes sociales.
Même leurs chiottes sont toutes propettes! Murs tapissés de coloris mode,
taupe et écru.Un petit laminé,cloué sur la porte,représente un charmant ourson
qui lit le journal,assis sur la cuvette.À la une:"On annonce du vent et des averses".
Humour laxatif! Près du plafond, juste derrière ma nuque, veille un minuscule
canon à parfum automatique.J'ignore s'il détecte ma puanteur ou s'il tire ses salves
à intervalles planifiés.Chose certaine,chaque fois que j'y suis,il tire.
Je passe parfois de longues minutes à attendre sa prochaine bordée, 
juste pour voir le recul du tube,si semblable à celui d'une pièce d'artillerie.
Ma patience est toujours récompensée. Tchiouf!




lundi 7 novembre 2011

Poésie animale


Murmuration from Sophie Windsor Clive on Vimeo.
  



La séquence fut récemment filmée sur la rivière Shannon en Irlande.
Une chance pareille, ça n'arrive qu'une fois dans la vie et encore.
La musique est cependant superflue à mon avis,
elle met trop d'emphase.(Ah cette peur du silence)
Le son direct se suffisait amplement à lui-même
mais bon, je boude rien; c'est la création de Liberty Smith
et Sophie Windsor Clive qui sont bien gentilles de partager
ce moment de grâce absolue avec nous.
Des milliers et des milliers d'étourneaux
entamant une danse imprévisible, traçant arabesques
comme autant de peintres ailés.

samedi 5 novembre 2011

Dehors la grisaille

 

Paroles: D.Lavoie et D.Deshaimes.
Musique: D.Lavoie.

Ils s'aiment comme avant
Avant les menaces et les grands tourments
Ils s'aiment tout hésitants
Découvrant l'amour découvrant le temps


Ya quelqu'un qui se moque
j'entend quelqu'un qui se moque
Se moque de moi, se moque de qui?


Ils s'aiment comme des enfants
Amour plein d'espoir impatient
Et malgré les regards
Remplis de désespoir
Malgré les statistiques
Ils s'aiment comme des enfants


Enfants de la bombe
Des catastrophes
De la menace qui gronde
Enfants du cynisme
Armés jusqu'aux dents


Ils s'aiment comme des enfants
Comme avant les menaces et les grands tourments
Et si tout doit sauter
S'écrouler sous nos pieds
Laissons-les, laissons-les,
Laissons-les s'aimer


Perso je préfère de loin cette version au piano
à l'originale. Je suis pas un fan de Daniel Lavoie pourtant,
mais cette chanson est une éternelle d'expression française
tant il y met son coeur, sa voix et son âme à chaque fois
qu'il la chante. 
Ses tripes sur le clavier n'ont rien perdu de leur portée.
Émouvante, prenante. 
Un poignard doux venant m'arracher le coeur 
en même temps qu'une caresse sur l'échine
de mon existence.
Une soie douloureuse, une douce écorchure.
(Clip filmé à Moscou l'an dernier) 

J'ai écrit à TéléQuébec pour leur demander la mise en ligne
de cette version unique et fort probablement meilleure
que celle-ci offerte, ne serait-ce que pour la prise de son.



 

mardi 1 novembre 2011

Épilogue, 1-11-11.

                              Photo: nina louVe



Une simple couleur change parfois les êtres
du tout au tout. Heureuse ou malheureuse?
Entre les deux?
Monsieur/Médème affectionnent-ils les teintes de gris
ou préférez-vous le noir et blanc?
(J'aime bien la photo, ya une mèche blonde qui dépasse
 parmi le noir et blanc)


Pendant quelques heures honnête
puis le mensonge à pleines dents.
Flagorneur ou franc.
Évasion ou incarnation.

Masque temporel ajouté ou non sur l'épiderme
face au miroir de l'autre qui rebondit parfois en baisers
communicatifs(la pêche!) ou vous marche froidement sur les pieds
(la poisse) en hurlant:
 "T'es seul, très seul, absolument seul
 et je t'ai bien baisé,connard".

Parlez-en à mon proprio qui revient tout juste
d'une ponction monétaire majeure par de faux-briquetiers
ayant pris la peine d'installer leur bastringue d'échafauds
de métal tout le long, à l'arrière de la bâtisse où j'habite.
Ils ont même commencé l'ouvrage durant une semaine,
Béding! Bédang! Dans le mur arrière toute la semaine
du 17 octobre, histoire de lui donner bonne bouche puis pouf,
silence absolu la semaine suivante; tout était encore en place ce matin
lorsque je suis parti bosser et au retour en fin d'après-midi, Zap!

Plus rien, sauf des tas de briques inutilisables comme autant
de petites merdes déposées ici et là, de la poussière
de béton partout sur le balcon, dans les fenêtres,
dans la cour et un escalier extérieur tout décrissé en prime.
Disparus avec le blé et leurs structures amovibles;
z'ont tout démantelé en une journée. Ni vus ni connus.

Le proprio a manifestement gaffé, au-delà de ces bandits de la rénovation.
Il fonctionne encore au pif avec des poignées d'mains.
Un osti d'bon gars,de bonne volonté mais un peu naïf en 2011.
Trop près de ses sous aussi;
il cherche constamment le deal suprême sur parole.   
Dommage parce qu'on s'entend bien. On s'écoute, on s'entraide.
C'est la façon dont la société devrait fonctionner: par la parole donnée
et l'échange de services par compétences croisées.
Ça marche pu d'même en 2011, malheureusement.

Les hommes de parole sont devenus aussi rares
qu'une perle perdue dans une lame de fond du Pacifique.
Époque révolue en ville et en banlieue.
Ché pas où il se croit mais c'est certainement pas où je vis.
En campagne de St-Peterschnock peut-être.
À tort, parce que c'est LUI le proprio.

Je lui arriverai bientôt avec cette proposition:
tu me donnes l'édifice et je m'en occupe,
t'as pu rien à faire icitte pis j'te donne ta "cut".
Cote, Cote, Cote!
Guaranteed! You check in your mail every month
but you keep your fuckin' nose out of my business!
'Cause I can take care of business.
It's written here in the Book!

Tout vérifier désormais: permis de ceci et cela, références,
oeuvres ou travaux antérieurs avec factures et témoignages
de clients satisfaits à l'appui, estimation des coûts écrite et gratuite,
suivis conditionnels, paiements sécurisés et divisibles selon les tâches effectuées,
sociétés en fiducie, on s'appelle et on déjeûne, chez-vous sont bien?
-À quand ta prochaine évasion fiscale au paradis?
-Tu bandes toujours?
-Et ta soeur, elle grimpe aux arbres?
 -J'vais t'poursuivre le cul pour avoir prononcé ces mots!
-On s'reverra en cour tête de noeud!

(Avocats des parties en cause
 hurlant de rire en marchant
 vers leur banque.)