mardi 27 octobre 2009

Le Billard


J'aime beaucoup ce jeu, il permet le défoulement
et l'échange en même temps.Il me donne le loisir
du calcul géométrique, de la conversation
relaxe et de mon adresse visuelle appliquée.
Un jeu mathématique sur les angles suggestifs.
Par la bande indirectement, directement sur la blanche.
Jouer au billard est un art,une adresse
du corps et de l'oeil, ensuite de l'âme conjuguée
sans nécessairement en donner toute la géographie.
Tout dépend du joueur auquel vous vous mesurez.
Il faut prévoir la trajectoire de la blanche après coup
comme aux échecs, sauf qu'au billard c'est de suite.
Prévoir les coups.
Le billard est sur la table, les échecs sont dans la tête.
Les deux sont opposés et similaires,
le billard étant plus viscéral mais aussi calculateur.
La baleine blanche et son harpon.
Au billard rien n'est acquis
et rien n'est fait jusqu'à la Huit noire
empochée de la bonne façon.
Tous les jeux véritablement spirituels
vous laissent le loisir de discuter, échanger
et argumenter en silence ou en voix.
Backgammon, scrabble, monopoly, poker,
billard ou échecs.
Jouer m'est très agréable
parce que je suis joueur.
:-)

jeudi 22 octobre 2009

Vacciné ou non.Telle est la question.

Bon temps pour la grippe avec cette météo
de limace et encore, faut pas qu'elle soit
frileuse.

Je me suis déjà fait vacciné contre la grippe ordinaire
il y a deux ou trois ans. J'avais pris cette décision suite
à une grippe-de-chien-la-langue-verte-et-haletante-sortie-
sous-les-couvertures vécue l'année d'avant.
Je me disais: cette fois-ci je vais me prémunir de la
crève avant l'hiver héhé, et vlan j'aurai la paix.
Vite mon "shoot", ma piqûre au plus sacrant
me disais-je.

Erreur.
J'ai été patraque pendant deux jours,
étant naturellement doté d'un bon système
immunitaire. Pour certains autres sujets dont je
me suis enquéri de l'état suite à cette
"prévention" à l'époque,les effets secondaires
durèrent jusqu'à une semaine pour un vaccin
censé vous prémunir de CERTAINS virus
de la grippe, pas tous, loin de là alors qu'on
veut vous faire croire qu'un vaccin vous
protégera in extenso contre cette maladie.
Ce genre de désinformation ressemble
aux astérisques que les pubs automobiles
mettent en caractères microscopiques
dans les journaux.
On ne me dit jamais tout, il me faut désormais
une loupe pour m'informer et m'y retrouver.
Et encore, je reste seul avec mes doutes
jusqu'à l'ultime moment de prendre une décision.
Je voudrais pas avoir la responsabilité d'enfants
en bas âge en ce moment mais j'estime qu'on
m'infantilise par conditionnement télévisuel
interposé concernant la grippe H1N1.
(We'll be back after these commercials)

Ce vaccin de la grippe ordinaire est déjà exclusif
et non inclusif en plus de créer des effets secondaires
variables d'un individu à l'autre, sans compter le nombre
d'années en pratique et d'étude sur ce même foutu
et très vieux vaccin.

Maintenant, on essaie de me convaincre d'être
vacciné contre la grippe H1N1, avec un tout nouveau
produit dont on connait peu la composition,
ses effets secondaires et sa réelle efficacité.
Permettez-moi d'en douter sérieusement d'une
part, en plus d'être rébarbatif à l'utilisation
de mon corps comme cobail d'autre part.
J'ai déjà participé à une étude pharmaco en phase 3,
de façon volontaire et éclairée sur l'herpès,
or ce que je vois et lis presque partout concernant
ce virus m'apparait plus comme une hérésie
irresponsable montée en épingle par tous les pouvoirs
en place de concert avec la courroie de transmission
que sont les médias en général plutôt qu'une étude
et un suivi sérieux.

Comment pourrais-je faire confiance à un vaccin
non étudié sérieusement dans le temps, alors
qu'un autre séculaire n'a fait que prouver
son efficacité bien relative avec effets secondaires?!

J'ai l'impression de vivre une étude de marché
en phase I à l'échelle planétaire version hémisphère
Nord riche, balancée à la gueule avec force
médias et pouvoirs. C'est une hérésie, non une pandémie
jusqu'à preuve du contraire.
On est très loin d'une pandémie.
Et que j'te matraque d'images de bras
injectés toé, ya pas un bulletin de nouvelles
qui ne nous montre pas 3 ou 4 bras en train
de se faire piquer à tous les jours.
Bel exemple de collusion des pouvoirs
et de conditionnement imposés.
Des milliard$ mobilisés pour une maladie
bénigne quand des millions de gens meurent
faute d'avoir accès à l'eau potable, entre autres,
sans compter toutes les autres maladies qui tuent
en nombres beaucoup plus significatifs que la grippe.

J'aime mieux fermer la télé par moments,
m'informer et regarder les feuilles tomber
tout en lisant.

I wait and see, même si je suis sur la ligne
de feu par mes contacts humains multiples au boulot.
Je crois plus en mon système immunitaire que le leur
pour l'instant, malgré leurs tentatives de gavage.
Cette campagne qui m'apparait un peu délirante ne vise
pas surtout la protection des citoyens mais
l'épargne et le profit je pense. Ya comme une cloche
qui sonne là. C'est pas net du tout cette affaire.
J'attends, je verrai ce que donnera la présente
vague de vaccination déjà commencée aux US
et ses effets secondaires qu'il faudra chercher
dans le bruit de ce monde biaisé.

Pour une fois, ils se portent volontaires
en étude de phase I !
Merci Obama et les pharma.
(...)
La vérité est si difficile à trouver,
encore et toujours.
Une vieille histoire, "an old story" qui se perpétue.
Malgré l'abondance d'infos, on est toujours seuls.
Tout le temps, dès la naissance.
Les temps changent peu dans le fond.

Peuh!

mardi 20 octobre 2009

Rage




Exprimer ses émotions devient de plus en plus
compliqué en cette époque néo moyen-âgeuse.
J'aurais pu écrire un texte senti.
J'ai choisi cette toune par paresse, pour l'instant.

Motherfucka' .
Ugh.
Les pouvoirs en place tuent,
et remplacent TU et VOUS,
par voix tues.


dimanche 18 octobre 2009

The Imaginarium of Dr. Parnassus

Terry Gilliam.
Ex-membre des Monty Pythons le plus imaginatif
de tous au cinéma,qui furent et restent
une référence d'inventivité et d'humour intelligent
quant à moi.

Depuis quelque temps je parle moins de cinéma.
Il y a plusieures raisons, qui m'apparaissent
lourdes à exposer en tant que cinéphile
plus ou moins pertinent. Je réfléchis à la question.
Rien n'est simple quand on touche au 7e art
collectif,au contraire d'autres formes plus
individuelles telles la littérature,la peinture,
la sculpture ou même la musique.
Mes arguments relatifs n'ajouteraient rien
à l'avancement ou au recul de cette forme d'art
à ce moment-ci de ma réflexion.

Je préfère donc m'abstenir et poursuivre
ma cogitation, tout en promouvant
le prochain film de Gilliam que j'admire.

P.S. Tous les liens de ce film que j'ai voulu insérer
se sont avérés corrompus.

samedi 17 octobre 2009

Pogorelich plays Scarlatti Sonata in B minor K 87 L 33



Il y a tant d'interprétations possibles de la beauté,
autres que celle du compositeur voulue.
On a beau vouloir dire une chose précise
en tant qu'auteur, les survivants l'adapteront
comme ils voudront dans une certaine mesure
avec une portée relative.

vendredi 9 octobre 2009

La Joute est de retour.

"La Joute" est un débat télévisé que j'affectionne
pour la liberté d'expression donnée aux trois invités
se confrontant sur 4 ou 5 sujets d'actualité selon
des règles certaines et incertaines sous la férule
assurée de Stéphan Bureau,
grand journaliste devant l'éternel.

Aparté.
Il me vient en mémoire cette entrevue
de l'écrivain Philippe Sollers qu'il a réalisé
il y a quelques années.
Les bonnes questions intelligentes au bon moment.
.............................

Comment ils choisissent les sujets et les débatteurs
j'en sais strictement rien, mais ce soir j'ai regardé
ça avec un plaisir d'autant plus grand parce que
Jean Barbe y était présent en tant qu'homme libre.

Moi qui regarde très peu la télé, j'avais aussi
en mémoire le souvenir impérissable vécu
avec Christian Mistral l'an dernier lors de cette émission.

À la Joute de ce soir il y avait:

-Gérald Deltell, député adéquiste. (droite québécoise)
tout au bas de l'échelle avec ses arguments
populo-barbarum flagorneurs pas
malhabiles de sens par moments, mais volant
au ras des pâquerettes la plupart du temps
malgré son esprit combatif qui trompait
un esprit assez primaire doté d'une certaine
énergie soit, mais tombant souvent à plat.
J'avais l'impression qu'il haranguait la foule pour gagner des votes.
Il pourrait être plus utile ailleurs, lecteur de boules
au bingo de Ste-Thérèse, ou animateur de foule à
La Poule aux oeufs d'or.


-Laurent Paquin, humoriste,
très habile avec beaucoup de bagou, intelligent,
drôle par moments mais n'ayant pas toujours
la rigueur intellectuelle nécessaire pour me
convaincre totalement, ce petit "plus"
qu'il fallait face à:

-Jean Barbe,
directeur de l'éditorial chez Leméac Éditeur.
C'était clair et limpide.
Il était le plus étoffé des trois dans son argumentaire,
le plus efficace en improvisation "live in your face"
doté d'arguments quasi-imparables dans la majorité
des sujets abordés.
Combatif, il a surtout pas perdu.
Un homme d'idées, pragmatique,
réaliste et spirituel en même temps.
Le vote populaire en aura décidé autrement,
préférant Laurent Paquin.

C'est souvent comme ça.
Le gros bon sens populaire bien dit et "gagnant"
mais n'apportant rien de bien nouveau,
face à l'exigence d'une réflexion profonde, et d'une remise
en question originale pouvant mener vers un ailleurs plus évolué.

Merci, Jean B.

vendredi 2 octobre 2009

Les chiens de mon enfance-1-Dino

Le premier chien dont je me souviens avoir eu
la compagnie se nommait Dino, comme dans les Pierrafeu.
Rita la mère avait le don et l'autorité
auto-proclamée pour nommer les chiens
qu'elle nourrissait quotidiennement
et inlassablement, suite à l'affection
de mon père Pierre pour les quadrupèdes
canins qui ont meublé mon enfance
en Mauricie.

Et de fait, Dino faisait : "Wawawawawah"
lorsqu'on l'appelait.
Con comme une poignée de porte,
pas une discipline ne lui entrait
dans le crâne; il mâchait nos chaussures
dans ses temps libres malgré
les nombreuses remontrances
du dresseur "professionnel" qu'était
mon père, El Padre de nuestros
animales du 4e rang.

De plus, il avait la fâcheuse
manie de courir trop près
en avant du tracteur lorsque moi
ou mon frère roulions à vive allure
sur les sentiers balisés qui traversaient
les coteaux de notre terre agricole qui
alternait boisés(2) et terres arables(2).

Battre les tracteurs de mon père était
notre sport favori à Bertrand et moi.
Je me suis jamais lassé
de ce chevauchement mécanique
à quatre roues; Bertrand oui,
parce qu'il était encore plus fou
que moi très jeune.
Sauf qu'en vieillissant tous les deux,
c'est devenu une autre histoire de savoir
qui est le plus disjoncté. Nous revendiquons
le statut plus ou moins inconsciemment
chaque fois que l'on échange.
Je dirais que c'est moi en 2009
sous toutes réserves.
La folie m'apparait comme l'amour:
difficile à définir parce qu'elle
ou il nous dépassent.
(...)

Un jour de printemps de mes 7 ou 8 ans,
en 1969 ou 70 somewhere, Bert devait avoir
11 ou 12 ans, l'idée lui prit de foutre le feu
au réservoir d'essence servant
à remplir les tracteurs de notre ferme.

Il voulait faire un coup d'éclat,
une folie pure j'imagine,
faudrait que je lui demande.
Lui ai dit du haut de mes 3 pommes:
"Arrête, non, fais pas ça!"
Et lui l'aîné de me répondre:
Haha ouii, je mets le feu ça va être drôle!

"Ça va être drôle".

Ouais, très drôle ce fut.
Il crissa le feu au boyau de caoutchouc
qui reliait le bec-verseur au réservoir
de 300 litres à l'aide d'allumettes.
Caoutchouc,allumettes, alouette et
signaux noirs de fumée dans le ciel.

Alertant Pierre qui travaillait aux champs
pas loin mais dont la vue directe était obstruée
par le premier coteau boisé.
Il descendit en trombe-(roulant encore
plus vite que nous dans nos rêves les plus dingues
sur le gros Ford semi-automatique qu'il n'a jamais
voulu nous laisser conduire seuls, avec raison)-
pour voir au plus sacrant
ce qui se passait, lire ses mioches
se débattant pour éteindre le feu
avec du sable pelleté et jeté laborieusement
sur le tuyau qui brûlait, une fois que Bert
eût réalisé la gravité de son geste qui aurait
pu nous péter à la gueule.
Risible tentative d'enfants n'ayant pas accès
à une source d'eau proche,conjuguée à l'absence
très temporaire de la mère et l'urgence de
la situation.

Pierre était en mode panique dans les yeux
lorsqu'il descendit de sa monture,criant:
"Ôtez-vous d'là VITE, éloignez-vous!"
En moins de temps qu'il faut pour dire "Boum",
il nous saisit tous les deux à ras son corps
près du réservoir,nous arrachant de terre
comme deux brins d'herbe pour nous déposer
en lieu sûr près de l'entrepôt et nous asséner un:
"Bougez pas d'ici".
Son regard et sa poigne sur nos bras
nous convainquit de ne pas s'obstiner
ni de bouger d'où nous étions pendant
qu'il éteignait le feu avec des seaux
d'eau puisé du robinet extérieur sur
le mur Est de la maison.

Suite à ses révélations,Bert fut réprimandé
sans violence mais avec force discours et
suppression de ses activités favorites pendant
quelque temps.
Pas moi. Jeune, j'étais plus sage que lui.
Aujourd'hui c'est l'inverse.

C'était l'époque où mon père faisait dans la patate
à grande échelle, I mean big, really big culture
de pommes de terre avec employés et toute la
bastringue mais bon c'est une autre histoire.

Revenons à Dino, le chien.

C'est chien ce qui m'est arrivé avec Dino.
M'en rappellerai toujours comme si c'était hier.
On pressentait tous dans la famille
qu'un jour Dino passerait à la casserole.
C'était qu'une question de temps vue sa stupidité.
Dino le crétin, cervelle d'oiseau à quatre pattes.

(les coeurs sensibles feraient mieux d'arrêter leur
lecture ici; avis est donné, gratos et sans pathos)


Un jour, je pris le tracteur pour faire
une ballade sur les sentiers, Dino
courait en avant de la roue avant droite,
comme d'habitude tel un crétin
de chien stupide depuis sa naissance.

Au début du deuxième coteau sa queue
et ses pattes arrières furent prises
par la roue avant droite,
je m'en rappellerai toute ma vie malgré
les freins appliqués de toutes mes forces
trop tard,son corps happé en une fraction
de seconde roula d'abord sous la première
puis sous la roue arrière du tracteur
beaucoup plus lourde en un hurlement
de douleur canine, il tournoya sur lui-même
tel un diable de Tasmanie, l'échine brisée mais
toujours vivant sur le bas côté où il atterrit.
Je descendis du véhicule et le vit, gisant.
Ses yeux déconfits de douleur,
incapable de bouger, paralysé.
J'avais écrasé Dino.
Paniqué, je rentrai à la maison pour annoncer
l'accident à mon père qui me dit:

"Ça devait arriver avec Dino,
reste ici je m'en occupe, il est où?"
-Au début du 2e coteau sur le bord
du chemin, lui dis-je.
-Ok fais-toé zen pas Yvan, vas souper.

Souper...Non. J'avais pas faim.

Je vis mon père prendre sa carabine,
partir avec le même tracteur
pour terminer un épisode
de mon enfance campagnarde,
mettre fin aux souffrances de Dino
et l'enterrer sans que j'en vois rien.

Pierre a su s'occuper d'une besogne
pour son jeune fils expérimentant
la mort provoquée, sans voir l'enterrement.
Aujourd'hui je lui en suis reconnaissant
car elle est toujours taboue en 2009
et bien avant.

Elle le sera bien au-delà aussi,
tant que l'on aura pas su y
faire face pour l'apprivoiser.