dimanche 29 juin 2008

Fantasia


Douzième édition du Festival de films de genre qui se tiendra du
3 au 21 juillet prochain au centre-ville de Montréal.
Un des plus importants en Amérique; perso j'y ai fait de merveilleuses
découvertes au fil des ans. Atmosphère des plus festives.
Plusieures premières.
Plus de cent longs-métrages, sans compter les courts où
une place importante est faite au "made in Quebec" chaque année,
via notamment DJ XL5.
Faits à noter cette année:
Helen Faradji (joyeuse titulaire d'un doctorat ès cinéma)
est membre du jury, section court-métrage international.
Rafaël Ouellet(réalisateur de "Le Cèdre Penché")
est quant à lui membre du jury dans la section
"Meilleur premier long-métrage".
Des projections sont aussi au programme
de la cinémathèque québécoise en collaboration.
Pour infos supplémentaires, le programme est icitte.
P.S.
Quiconque n'a vu et entendu Daniel Walther
(une abeille omniprésente) vous souhaiter "Bon Cinéma" manque
quelque chose d'humainement savoureux dans une salle de cinéma
lors de ce festival.
Quand il dit: "Bon cinéma", ya invariablement quelqu'un pour répondre:
"Merci Daniel". :-)

vendredi 27 juin 2008

À mes amis les magnats du Pétrole


J'ai beau porter des gougounes sur cette photo, j'ai pas de bas,
ni de gants blancs.
Et je rigole aux stations d'essence. Non je rigole pas.
Exxon, Shell, BP, Irving et toutes vos cousines, bâtardes,
sempiternelles affamées de dollars...
Je vous emmerde, crapules internationales que vous êtes,
chapeautées par l'OPEP. Le Gland Chef de l'énergie.
L'Organisation Planétaire, Excellente Profiteuse.
L'Arabie Saoudite, (entre autres) d'où est venue la majorité des terroristes
du 11 sept. 2001, grande amie des USA. Big Fucking Deal.
Ze BFD.
Si au moins il y avait une partie du prix au litre qui retournait
à l'environnement, mais non, surtout pas.Faites bien attention!
Vous ne faites que presser le citron jusqu'à plus soif , plus cher
et plus de $$$$ dans votre compte en banque de dégénéré
en totale décadence.
La fuite vers l'avant qu'ils disaient. Engagez-vous qu'ils disaient...
Une hiérarchie mondiale, based on Greed.
Comme les pharmaceutiques, les agricoles Monsanto,
les cies militaires etc...
Ces sales histoires sont si vieilles et si ancrées, que plus personne n'ose les combattre...
L'Ordre Mondial planétaire est d'une tristesse absolue.

dimanche 22 juin 2008

Quatuor Mains Libres (suite)

J'avais des appréhensions sur l'endroit choisi pour ce concert.
Un quatuor de guitares classiques dans un bistro rue
Ste-Catherine Est, coin Sicard.
Craignos pour la qualité de l'auditoire et de l'écoute,
mais je me disais en même temps que le groupe avait dû
vérifier l'endroit au préalable, n'ayant pu m'en enquérir.

Appréhensions vaines, le Bistro In Vivo en est un soigné,
bio-santé au menu, équitable dans ses produits,
(la bière saoûle même pas ;) qui détonne dans
l'environnement "faunique particulier" de l'est.
L'endroit s'auto-proclame "Bistro Culturel Engagé".
Bref, pas l'endroit désigné pour une beuverie de groupe.

Le quatuor est composé de:
-François Gauthier, guitariste-compositeur et arrangeur,
ami personnel.
-Charles Gauvin, guitare-voix.
-Marie-Soleil Fortier, guitare-voix
-Karl Marino, guitare-voix.
Pour voir leur bio, c'est icitte.

Un répertoire riche, varié, ni hermétique-péteux,
ni accessible-racoleur: Tom Waits, Kurt Weill, Leo Brouwer,
Manuel de Falla, une compo de François, Bogdanovic.
Latino-folk-jazzé-contemporain genre...

Une heure quinze de pur plaisir, par quatre interprètes professionnels
ravis de se retrouver sur cette scène avec un auditoire en or.
Attentif, silencieux, et le personnel d'une discrétion infinie
pendant la prestation, une prise de son exceptionnelle de précision.

On ne pouvait demander meilleures conditions. Je m'attendais pas
à une telle qualité d'écoute, ni d'éxécution pour un premier concert;
d'une finesse et d'une musicalité...
Ils se servent aussi de la caisse de résonance de leur guitare
comme instrument percussif qu'ils tapotent et gratouillent de
leurs doigts et mains pour plus de rythmique sur certaines pièces.

La simplicité et l'humour de leurs brèves interventions rendaient
leur présence fort sympathique. C'était tout sauf guindé.
Très beau concert avec un seul bémol : le volume un peu trop faible.
Manque d'amplification, en plus du fait des micros uni-directionnel,
pas d'omni-directionnel. Le technicien du son m'a confié que c'était
tout l'équipement dont il disposait. Pas sa faute donc,
mais il a fait un petit miracle de prise sonore avec ce qu'il avait.
C'est pas de la tarte, amplifier quatre guitares six cordes, et il a fait
un boulot exemplaire.

Pas un seul "feed back" et il était toujours "border line" selon ses dires.
Steve a beaucoup de talent.
"Je suis assez fier dans les circonstances" a-t'il dit.
-"Ya de quoi l'être, vraiment Steve".
Il a ajouté que les musiciens n'étaient pas assez attentifs sur
l'emplacement de leur micro qui peut varier, selon la posture adoptée.
Ils devront être plus sensibles à ça, bien placer ou
replacer leur micro.Bien observé de sa part.

Pour tout entendre, il fallait se placer près de la scène jusqu'à
environ la moitié de l'espace disponible, au-delà on perdait des
nuances et des bouts.

Le public semble avoir bien apprécié tout de même. Bistro comble.
Avec un peu plus de volume, c'eût été le trip total.
François est mon pote c'est vrai, mais lui et moi nous connaissons
depuis assez longtemps pour nous dire les choses telles que nous
le ressentons franchement.Sans se blesser, mais sans faux-fuyants.
S'ils avaient mal joué, je lui aurait dit à ma manière,
(il est très auto-critique anyway); mais hier soir,
un son d'ensemble bien rond, une "drive" musicale consommée.
Une réussite et un quatuor promis à un bel avenir je l'espère.

Ils joueront au sein de leur groupe Forestare en compagnie de
Catherine Major vendredi prochain(27) dans le cadre du
Festival de Jazz.






vendredi 20 juin 2008

Ma Tag


Philémon m'a gentiment tagué.


Voici les règles:


Attrape le livre le plus proche.
Va à la page 123 (23 si short book)
Trouve la 5e phrase.
Recopie les 3 suivantes.







"Sa voix, teintée d'un fort accent du Lac-Saint-Jean,
prenait des tons mélodieux lorsqu'il se lançait dans l'un
de ses interminables discours sur le karma, sa spiritualité
étriquée et sa théorie de l'autonomisme-intégrisme qui n'avait,
pour autant que Léon pût en juger, de sens que pour lui-même.
Coco avait une peur bleue de lui et entonnait ses récitations
dès qu'il l'apercevait, mais Michel, contrairement à la plupart,
ne s'en froissait nullement.Il battait la cadence et ponctuait
chaque alexandrin d'un Yeah tonitruant, tapant du pied,
si bien que Coco accélérait sa déclamation qui en venait
à ressembler à un rap nègre."




J'en suis pas encore à la page 123, mais 57. J'aime beaucoup.
J'en reparlerai lorsque terminé.
C'est "Léon, Coco et Mulligan" de Christian Mistral.
(Éd. Boréal, 2007- 144 pages qui jusqu'à maintenant se lisent comme on boit du p'tit lait)

dimanche 15 juin 2008

Cris et Chuchotements- d'Ingmar Bergman (1972)


Certains samedi soirs, Télé-Québec pense aux cinéphiles comme ce fut le cas pour ce chef-d'oeuvre présenté cette semaine.
Quand je l'ai vu la première fois, j'étais jeune et vert. J'avais à l'époque trouvé négatif, mais ça m'avait impressionné.
Hier soir, j'étais mûr pour ce sondage abyssal de l'âme humaine comme seul Bergman savait les faire. Ce film n'a pris aucune ride et traversera le temps par sa profondeur, sa sensibilité et son intelligence.
Un huis-clos de rêve ou de cauchemar éveillé sur la mort, la souffrance, le temps qui passe, la jeunesse perdue, la complexité des rapports entre êtres humains, la solitude dont nous sommes tous affligés et que nous essayons de combler à tout prix soit par la froideur et la distanciation, soit par la proximité d'un corps autre ou la fuite en avant vers une quelconque chimère...
Et ce temps qui fuit toujours malgré nous en nous faisant subir ses affres.
Lentement mais sûrement. Tic Tac, Tic Tac.
Comment reconnait-on un chef-d'oeuvre en 2008, si seul le temps le confirme?
J'aime à croire que le message importe plus que le messager. La forme est secondaire, mais on aime bien nous faire croire le contraire aujourd'hui.
Si ce film nous était présenté maintenant, serait-il un succès populaire et critique comme ce fut le cas à l'époque en 1972? La maîtrise de ce huis-clos féminin est parfaite.
Ce film est parfait, ya pas un plan inutile. Ni un mot qui ne porte sa charge significative.
Ce qui me frappe chez Bergman, c'est justement l'intelligence des dialogues et du jeu des acteurs, c'est naturel et lourd de sens, jamais redondant. Et le jeu des actrices, la mise en scène, l'observation des visages et des regards qui parlent sans rien dire...Et qui crient parfois au secours très physiquement en d'autres moments...Ce film est parfait!
Quel observateur méticuleux vous faites Ingmar, une référence à jamais incontournable.
La manière dont vous transmettez l'angoisse et les désirs, le désarroi et le bonheur, la souffrance et la délivrance.
Bergman, l'un des plus grands observateurs-cinéma de l'âme humaine ayant existé.
Comme l'art de la fugue de Bach, insurpassable jusqu'à preuve du contraire.
Si on me demandait un top 3 cinéastes, Bergman est là, c'est certain. Les deux autres, j'ai pas trouvé encore,(J'ai qques noms mais...) et vous?
Nommez-m'en un au moins, je demande pas les trois, là.
Juste un, avec deux en réserve.

mardi 10 juin 2008

Quatuor "Mains Libres"


En cliquant l'image, c'est plus gros. (Histoire compliquée de format Web)
C'est au 4731 Ste-Catherine Est(angle Sicard), métro Viau.

dimanche 8 juin 2008

Rafale DVD











"Voleurs de Chevaux" -Micha Wald- Belgique 2007. (2)



Western européen au souffle épique, malgré un budget assez restreint.
Au début du 19e siècle, l'histoire de deux couples de frères qui fuient la pauvreté chacun à leur façon en s'enrôlant chez les Cosaques(osti de cosaques!) dans le premier cas, et en volant des chevaux dans le deuxième. Leur destin se croisera violemment pour s'assouvir dans la vengeance.



Brillant exemple où le manque d'argent est compensé par l'imagination d'un scénario naturaliste crédible, la direction d'acteurs, la musique envoûtante et légère( signée Johann Johannsson en grande partie), le talent de Micha-cinéaste et la performance magistrale des quatres jeunes interprètes: Adrien Jolivet et Grégoire Leprince-Ringuet d'une part, (si je ne m'abuse)dans la peau des deux aînés "chiens sauvages".
Grégoire Colin et François-René Dupont dans celle des cadets plus fragiles.
Performance viscérale qui m'a prise aux tripes.

Wald prend le temps de développer ses personnages avec nuance et profondeur, tout en filmant la violence crue avec doigté. Beau travail sur le son et la chorégraphie de ces scènes. Une vision d'auteur originale et talentueuse se dégage du tout, hyper-réaliste. On sent de l'âme, et une signature. Finesse psychologique, observation très juste dans l'oeil de la caméra.

J'ai trouvé ça très fort, ça va m'habiter longtemps.






"Michael Clayton" -Tony Gilroy-USA2007 (3)



Thriller socio-politique captivant, remuant et très habile. Scénario très bien écrit. Le traitement des flash-back passé-présent éclairent sans confondre.
Interprétation crédible et juste. Sujet actuel et troublant, à propos de la vérité des grandes corporations, affamées de pouvoir au point de tuer civilement. Réalités qui échappent souvent au commun des mortels, doublée du désir de rédemption de personnages éprouvés par leur ambition, la réalité environnante et la signification de leur propre existence dans le bordel compliqué de la vie moderne avec sont lot de mensonges avec lesquels il faut "dealer".

Presque documentaire tant le réalisme est bien rendu.

Conclusion cependant un peu idéaliste. Sans vendre la mèche, c'est loin d'être "la norme des cas" mais ça fait un bien énorme quand ça arrive ;).


"Truth can be adjusted". Ouais, vous l'avez dit, marchands de poison, carriéristes finis, vendus, traîtres, etc...






"Into the Wild" -Sean Penn- USA 2007 (4)


Drame. Voyage initiatique d'un jeune "Drop-out of College".
Un genre "casse-gueule", difficile à renouveler et Penn réussit à moitié le pari quant à moi.
Ok, je serai pas vache, je l'aime bien, c'est réussi mais pas un chef-d'oeuvre.
C'est déjà ça de pris, et c'est très bien. Ça se laisse regarder avec plaisir.
Penn effleure la profondeur, c'est sensible dans la vision mais pas si profond dans l'fond, comment dire...

C'est un cinéaste de talent mais dans ce cas-ci, il transcende peu son sujet.
Une succession de scènes et historiettes inégales dans la vie d'un post-ado qui crisse toutte ça là en brûlant tout son argent, pour partir tout nu à l'aventure en son vaste pays. Basé sur un fait vécu, bien filmé, de superbes images et de la belle musique. Trop de musique d'Eddie Vedder(ex-leader de Pearl Jam), qui vient alourdir le tout par son omni-présence. Elle est belle sa musique c'est pas ça, mais pour le film, c'est trop appuyé, tout le temps. C'est tout un art, savoir doser la musique dans un film pour le mettre en valeur et non l'assommer.

C'est comme si Penn s'était dit: Je vais faire un film "significatif" dans l'essence de tout homme.
J'ai trop senti cette insistance peut-être. Il est pourtant collé sur son sujet, bizarre...
Penn est tout près, mais juste à côté, sans faire "corps et âme". Mais tout près...

Bref, un film au-dessus de la moyenne mondiale, mais pas au sommet.
Puis l'acteur principal, Emile Hirsch, surjoue parfois et perd en crédibilité par trop d'appui naïf dans son jeu. Un bon film intelligent et sensible tout de même, ça court pas les cinémas...

Ciao ciao.