samedi 31 mars 2007

Rafale DVD

Le dernier James Bond "Casino Royale"
Une coche au-dessus des précédents avec le meilleur acteur-Daniel Craig- depuis Sean Connery.
Mieux écrit, plus humain, plus crédible. Mais ça reste du divertissement James Bond.

"Que Dieu bénisse l'Amérique" de Robert Morin. J'aime bien Morin.
Belle surprise, bon scénario,on nous prend pas pour des cons dans ce film, bon suspense coloré par de belles performances de tous les acteurs(trices). Musique ennuyeuse, qui ne gâche cependant pas le plaisir cinéma. Vaut le détour.

"The Departed" de M. Scorcese
Bien,(très bons dialogues) but another "gangster movie" de Martin avec une finale qui laisse à désirer et une version de "Comfortably numb" de Pink Floyd franchement ridicule. Nicholson sur le pilote automatique mais tout de même efficace si on le prend ici au cas par cas dans sa filmo, Di Caprio très bien, Damon correct, Walhberg bien et Alec Baldwin ok. Film d'acteurs sur fond de mafia Bostonnaise branchée sur le cellulaire. "The Sopranos" version Scorcese.

The Host - Monstre Suprême

"The Host"
Bong Joon-Ho (Corée du Sud, 2006)
version originale sous-titrée en anglais

Si le temps confirme les grandes oeuvres, ce film remarquable et jubilatoire a déjà un bon bout de chemin de fait quant à moi, tant je me suis régalé du début à la fin par autant de talent transposé sur grand écran.

S'inspirant d'un fait divers survenu en 2000, où un déversement toxique eut lieu dans la rivière Han après qu'un supérieur américain l'eut ordonné à un subalterne coréen protestataire, le film est une satire politico-familiale mordante, affublée d'un monstre qui fait flèche de tout bois sans jamais rater une cible. Juste cela représente un exploit en soi.

En y ajoutant une créature mutante qui sert ici surtout de véhicule à la poésie visuelle et narrative magistrale de Bong Joon-Ho, le film atteint des sommets anthologiques. Comme si le film portait le monstre sur ses épaules et non l'inverse, la bébitte servant de "side kick" assise à la droite du conducteur pour nous faire peur et nous faire rire. Idée brillante ET réussie. Effets spéciaux à la fine pointe malgré un budget de $10 millions US. Faut voir cette énorme grenouille-limace, hyper-agile avec sa queue de lézard, mais pataude et drôle dans ses déplacements sur terre ferme avec ses pattes de batracien mal fagotées pour le plancher des vaches. Une belle grosse bestiole dégueu, vraiment. J'aime les monstres hybrides, que voulez-vous...

Et le mec Bong , il manie les ruptures de ton et les codes de différents genres comme un gitan de cirque manie les couteaux avec une dextérité rarement vue. Si la magie existe, Bong en est un représentant. Ça passe du burlesque au drame subtil et poétique en une minute sans décrochage avec une chronologie d'évènements scrupuleusement réaliste. Comme une suite de tableaux peints par de grands maîtres, regroupés sous un même thème avec le fil narratif de la famille sur fond de politique version cinéma. Réinvention.

Créativité, drôlerie, inventivité visuelle, on sent jamais la présence de la caméra tellement tout coule de source. Fluide comme de l'huile d'olive première pression. Hilarante scènes de famille, foule en panique hallucinante, humour et douleur judicieusement clairsemés. Bong Joon-Ho, poète de l'image avec l'oeil tantôt microscopique, tantôt panoramique sans jamais verser dans la redondance, la redite ou la complaisance.

Comment réussit-il cela? Je sais pas, franchement. Tout ça se tient admirablement bien dans le montage, sans doute par la vision globale et précise d'un cinéaste de génie qui sait exactement où il s'en va tout en gardant à l'esprit que la vie est une tragi-comédie parsemée de poésie au quotidien. Son précédent film "Memories of Murder"(2004) serait de même facture que celui-ci où le mélange des genres est heureux. En tout cas mon Bong, je vais m'rappeler d'toé...

Si j'étais hyper-pointilleux (ce que je ne suis pas face à un film magistral où la somme vaut cent fois plus que l'addition de quelques parties), ma seule critique serait le jeu parfois forcé de quelques interprètes, mais oubliez donc ça.

Faut voir cette bête lumineuse avant qu'elle ne s'enfuie, sinon espérez le DVD. C'est une HONTE que ce soit à l'affiche dans une seule salle quand le nanar annoncé "À vos marques...Party" monopolise 33 salles(dites "Trente trois") dans le Mtl Métropolitain. A real fucking shame. Monopole du nivellement culturel vers le bas, motivé par la soif de profits des distributeurs. La "Universal" aurait acheté les droits de remake sur le film. Faut s'attendre à ce que Hollywood, dans son incapacité schizophrénique à s'ouvrir sur les autres cultures, nous remâche ce bijou pour en recracher un squelette pâteux et sans âme où une bonne famille typique (américaine bien sûr) fera face à l'adversité dans un pays disons..hmm..arabe? Les paris sont ouverts et ce sera intéressant de voir comment les américains transformeront une charge critique à leur endroit, en leur faveur.

Seront-t'ils capables d'auto-critique en respectant le côté politique du film? On peut sérieusement en douter.




mercredi 21 mars 2007

Spring Time




Aujourd'hui 21 mars 2007. Printemps Québécois chronologiquement installé.
Je célèbre avec un gros colombin cubain le début de mes vacances printanières, pouff pouff...
" Off "
Off everything , "over" until fucking April second... Pouff pouff... Hmm ce cigare est délicieux, faites-moi penser d'aller porter des oranges et son manger-mou à Fidel.
Je me suis fait un cadeau en m'offrant ce coffret Zappa: "Shut up and play your guitar".
"La ferme et joues ta guitare"...Dicton qui aurait pu très bien s'appliquer à Phil Collins après son premier album solo: "Shut up and play your drums"...
C'était un coffret que je m'étais offert dans l'temps en microsillons mais, technologie oblige.
Au menu ici: de la guitare, et encore de la guitare. Électrique, rock, blues, heavy, dans tous ses états et appuyée par un orchestre hors pair composé majoritairement et en alternance de :
Warren Cucurullo, Steve Vai, Ray White, Ike Willis à la guitare rythmique;
Tommy Mars, Peter Wolf, Bob Harris aux claviers;
Ed Mann aux percussions;
Vinnie Colaiuta et Terry Bozzio à la batterie. Sans oublier F.Zappa, lead guitar tout le long.
Il y a évidemment des moments inférieurs à d'autres sur la somme que cela comporte, mais dans le fond, ils servent d'écrin; révélant de pur joyaux musicaux qui parsèment allègrement le coffret.
De la musique soleil et lune qui vous laboure le cerveau comme la charrue renverse la terre printanière, impatiente de livrer ses promesses. La récolte est à la hauteur du compositeur délirant d'imagination.
Un son de guitare irradiant, qui vous explose dans le crâne en chantant implacablement sa mélodie constamment changeante...On en sort de son véhicule organo-spatio-temporel tellement cela me transporte. Une prise de son "Live" aussi précise qu'un studio Hi-tech 2007 pour un album livré en...1981 d'après des techniques d'enregistrement révolutionnaires(1). Ce coffret conceptuel dans l'oeuvre Zappa marque simultanément une trève de mots et de voix pour poser une pierre angulaire instrumentale tellement l'inspiration et la pureté sonore du compositeur compense l'absence de la voix. Avec un Vinnie Colaiuta au sommet de son art rythmique qui assure une levée de la sauce comme un soufflé hyper-réussi qui ne se dégonfle jamais.
On pardonne certaines redondances quand on atteint pareil nirvana musical. Livré dans une période très fertile du maître au début des années 80 avec " Sheik Yerbouti", "Joe's Garage" et "You are what you is"
Je taris pas d'éloges, mais faut aimer la guitare électrique et faut aimer Zappa pour ce coffret, il est pas pour les néophytes, mais pour les connaisseurs de l'oeuvre. Et ce qu'il y a de plus beau dans son oeuvre en général, c'est son imagination, son intégrité, son intelligence musicale couplées à sa complexité technique, sa vision originale du monde, son humour et sa vulgarité verbale, qui ont toujours servi qu'une seule et unique ambition: la musique version Frank Zappa.
(1) "Guitar World"-November 1981 Vol 2, No 6 - par John Swenson (extrait)
"These records are obviously important to guitarists studying Zappa's technique, especially since transcription books of most of this material as well as a lot of other Zappa compositions are now available. But this is not a project solely for the techie.Anyone who's appreciated the beauty of Zappa's decision to release three instrumental records goes far beyond a mere footnote to his career, however,because the project fits neatly into Zappa's increasingly modular approach to the gamesmanship of juggling recordings, live performances and composition. Zappa was fortunate in that a technological revolution in recording equipment occurred during his career.
The first three Mothers of Invention albums were made on four-track recording machines; by the time of Hot Rats, sixteen-track was available.
Now you can have as many tracks as you like by chaining together twenty four-track machines.What's more, remote facilities have advanced to the point where live performances
can be recorded with studio level precision.
Zappa has taken unique advantage of these technological break-throughs. Dating back to the
"Sheik Yerbouti" album(1979) he has begun to experiment with a recording\compositon technique which he calls "xenocrony", or strange synchronization.
Most simply, Zappa's idea is that instrumental passages from completely different songs(bass part from one song, drums from another, guitar from another etc.) can be fitted together musically. Yet a more elaborate application makes a pre-existing part, particularly a guitar solo,
the "compositional foundation" for a completely new song.
Most of "Joe's Garage" was composed and recorded this way.Live guitar parts were extracted from concert tapes and used as the blueprint for elaborate studio constructions completely different from the solo's original context.
"When I suggested doing it, the engineer I was working with looked at me like I was really nuts", laughs Zappa.
(Ça me rappelle une de ses citations: "There is no progress possible, without going out of the norm.")
Only a mind as diabolically clever as Frank Zappa' s could exploit these opportunities so deftly
-the "hoopla" over Brian Eno's self-consciously arty collages and "found objects" is child's play next to Zappa's conceptual superstructure. (J'irais pas jusqu'à dire cela de Brian Eno, mais Zappa était un maître aussi) ....It amuses him to find synchronicity in apparently unrelated objects the way some people do the crossword puzzle over their morning coffee.
But at a time when so many "poseurs" in the music business insist on their credentials as artists,
Zappa's off-handed, humorous overview of his work as one potentially undifferentiated piece is truly refreshing. Theoratically, Frank Zappa could release an infinite number of new records just working from the boxes and boxes of guitar solos stacked up in his basement recording studio. "Shut up and play your guitar" is only the tip of the Iceberg.
-John Swenson.

dimanche 11 mars 2007

"Babel" ou "Le principe de Peter"


Le Principe de Peter, ça vous dit qque chose?
C'est la théorie selon laquelle tout être humain s'élève jusqu'à son niveau d'incompétence.
On s'améliore, on grimpe, on gravit les échelons de la compétence jusqu'au niveau de l'incompétence.
Babel est le plus bel exemple de cette théorie à mon avis.
Je n'ai lu aucune critique négative sur ce film à part Helen, Denis, et un autre. Le reste est dithyrambique et je me demande bien pourquoi, tant ce film est mal écrit, mal monté, d'un intérêt bien limité mais qui surtout, ne suscite guère d'émotion tellement le montage et les dialogues sont insignifiants.
Quatre histoires qui se chevauchent très maladroitement, dont on a rien à branler la moitié du temps. On dirait un film étudiant qui veut impressionner le prof. Ouais, regardes ça mec comment je jongle avec mes quatres boules(histoires) comme un pro! Hein dis-le que t'es impressionné hein mec!
Non. Pas du tout mec. Tu t'es pété la gueule mec. Tu as dépassé tes limites mec.
Une bonne idée mal exploitée, mal écrite et mal filmée. On s'en tape de la noce mexicaine mec.
On s'en tape des adolescentes en goguettes à Tokyo comme tu nous les montrent(malgré une trame sonore franchement bien et une actrice naturelle, Yakusho). Côté dialogues,c'est maigre.
"Tu as mis ton slip ce soir?"
- Non, je laisse respirer mes valseuses, fait trop chaud. Tsé....
Après une heure, je me suis dit: mais qu'est-ce que c'est là, c'est quoi tu me racontes là? ZZZZ. Dommage, parce que la carabine qui se promène sur la planète était une bonne idée. Ça prend une putain d'heure avant que l'émotion ne surgisse. Quelle perte de temps! Les deux histoires qui m'ont fait durer sont celles des arabes avec la carabine, et celle de Cate avec la balle dans l'épaule. Je reste poli.
J'ai du respect pour le réalisateur d'Amores Perros. Pas pour le tâcheron de "Babel" qui se prend pour le jongleur des Dieux qui en fait échappe constamment ses balles.
Définitivement le volet le moins réussi de sa trilogie. Et c'est quoi ce montage alambiqué entre les histoires?! Dès que la tension semblait monter, couic, on passe à une autre histoire sous un niveau émotif inférieur et ainsi de suite...Frustrant et maladroit... Le réalisateur aurait voulu nous faire "décrocher" de l'histoire qu'il ne s'y serait pris autrement.Et c'est là que le principe de Peter embarque, il a atteint son niveau d'incompétence Inarritu, avec Babel. Il a frappé son mur avec ce montage bancal, en dents de scie sans égard à l'unité de ton et sans respect pour l'histoire. Une progression dramatique hachée à la tronçonneuse, avec un rythme constamment brisé.
Pétard mouillé.

DVD- The Pink Panther


Steve Martin n'arrive pas à la cheville de Peter Sellers dans ce remake platte à mort qui peine à vous arracher un ou deux sourires. Que dis-je! Il arrive même pas à l'ombre du petit orteil gauche de Sellers. Au menu: gags éculés, comique de situation mille fois vu, et cabotinage digne des années soixante. Plus poche que le plus poche des Panthères Roses dans le temps. Faut le faire.
Absence de Kato le concierge kamikaze, remplacé par Jean Reno qui fait ce qu'il peut avec ce qu'on lui donne, c'est à dire pas grand chose. Le faire-valoir de Martin, qui n'est pas de taille, en très pâle imitation du maître Sellers qui lui aurait certainement foutu qques baffes à la vue de ce remake honteux. Bande sonore et dessins animés rafraîchis, mais sans génie.
Gâchis pathétique.

vendredi 2 mars 2007

Post Oscar Gossip 6


Hudson: " Tu devineras jamais sur quoi j'ai marché sur le tapis rouge dehors...."
Whitaker: " Mmmmh, non sur quoi?"
Hudson: " Un acteur de série B"
Whitaker: "Noon, vraiment?"

Post Oscar Gossip 5


"Quelles grandes mains vous avez Monsieur"

-"C'est pour mieux vous prendre mon enfant"

Post Oscar Gossip 4


Visiblement heureux, notre Martin. Il tient bien la statuette dans sa main, arborant un sourire radieux et les yeux d'un Italien plein de vie. "Yes Sir! I've got it finally".
Well deserved man, well deserved.

Post Oscar Gossip 3


Pas un fan de Will Smith, mais jolie photo de famille.

Post-Oscar Gossip 2



"Il se laisse pousser le menton, avec un peu de patience, il ressemblera à un des frères Dalton".

Post-Oscar Gossip

Le Roi scientologique Ti-Tom et sa Reine du moment.
C'est drôle, on dirait qu'elle fait un mètre de plus que lui sur cette photo, en imaginant une marche entre le béton et les tuiles.