dimanche 18 février 2007

The man who fell to Earth


Werner Herzog. The Wild Blue Yonder. 2005. Version anglaise only.
Me semble que ce film est passé dans le beurre ici. Aucune distribution à la sortie, me trompe-je? Quoiqu'il en soit, j'ai bien apprécié cette réflexion contemplative de la condition humaine à travers l'oeil astronomique d'Herzog, qui toujours, cherche la vérité à près de 70 ans d'âge. "I've always been trying to catch the ecstatic truth in my movies, not the realistic truth as many other filmakers do".
Il prend encore des risques comme un jeune loup. Se questionne et explore l'image de nous-même en essayant la distanciation astronomique et philosophique. Toujours cette lueur passionnelle dans l'oeil. Un poète, un vrai. Intarissable source d'inspiration le Werner; qui réalise ici un inclassable objet filmique qu'il appelle une "Science fiction fantasy" où l'image et la musique parlent d'elles-mêmes dans ce docu-fiction méta-astro-physique que Brad Dourif narre en jouant la peau d'un soi-disant extra-terrestre débarquant ici. Assez crédible mais bicéphale dans l'intention d'éviter le documentaire et vouloir créer une fiction, en hésitant toujours entre les deux. Un véritable essai.
Essai poétique visuel et musical assez réussi dans l'ensemble malgré une légère sur-exploitation vocale des choeurs africains qui installent une certaine lourdeur sonore à mi-parcours, mais qui ne gâche pas l'oeuvre pour autant. Des images inédites et d'une beauté absolue de notre terre et de l'espace.
La vie dans une navette spatiale comme je l'avais jamais vue auparavant. Dans toute sa vérité crue. Des astronautes se nourrissant platement en apesanteur. L'heure du dodo dans le sac de couchage, suspendu dans les airs.
Des images sous-marine filmées sous 10 mètres de glace, peuplées d'organismes vivants dont je soupçonnais même pas l'existence. Et surtout, le questionnement philosophique sur notre évolution humaine à travers le temps et l'espace via les transports.
Beaucoup d'infos, poétiquement livrées.
On se laisse aller, c'est une valse signée Herzog. Mais une valse-plaidoyer talentueuse sur l'impossibilité "Alien" et la solitude de notre système solaire. On est tout seuls, et la race humaine ne survivra pas assez longtemps pour en visiter un autre tellement on en est loin, en distance et en technologie . L'illustration de cette vérité est très claire et brillante dans le film avec force mathématiciens moustachus, illustrant sur tableau les formules complexes et les tunnels de transport "chaotiques" inter-galactiques, faibles en coût d'énergie et très puissants, mais encore impossibles pour l'homme car invisibles, mais bien présents. Sans oublier le mal déjà fait et qu'on fait toujours subir à notre maison et qui seront très bientôt irréversibles.
Difficile de parler de cet ovni filmique. Des entrevues séparées avec Herzog et l'acteur Dourif complètent bien le tableau.
À vous de voir.

Message pour le sociologue Augendre


Ça mon chéri, c'est ma définition artistique en ce qui te concerne.
T'as dû "fliipper" aux Génies, "Bon Cop Bad Cop" a gagné la poupée du Meilleur film. Wow. Quelle frénésie.
Quand les galas ne veulent plus rien dire, les génies deviennent des demeurés.
I love you and I kiss you.
Yours truly.

The Beatles, magistralement revampés


Pour tout fan des Beatles qui se respecte, voilà un cd qu'il doit posséder à mon avis.
Quelle agréable surprise que cette restauration en règle, par nul autre que George Martin, l'arrangeur officiel de toute leur oeuvre. On l'appelle à très juste titre "Le cinquième Beatle".
Celui de l'ombre qui bossait pour que ça "sonne".
Aidé de son fils Giles, il leur a fallu 2 ans de leur vie pour accomplir ce que plusieurs croyaient
potentiellement "Casse-gueule par excellence"...Avec raison dailleurs, on s'attaquait à des Dieux de la musique, fallait pas déconner et on les attendaient avec une brique et un fanal à la sortie.
C'est la première fois que Les Beatles (ou ce qu'il en reste, compliqué par les successions) autorisent que l'on retouche leurs tounes.Il était temps!
Marcher sur des oeufs n'a jamais eu autant de signification dans ce cas, car les négos furent ardues aux dires de Dominic Champagne, le concepteur du show "Love".
Pour faire court, l'étincelle créatrice du projet est née d'une amitié établie entre Guy Laliberté et George Harrison. Ensuite Dominic Champagne pour la création du spectacle qui semble-t'il est à jeter par terre, ya un peu d'nous autres là-d'dans tabouère!
Le résultat à l'oreille est savoureux et totalement réjouissant. Critiques unanimes qui saluent la restauration géniale. We have a perfect double match, scenic and musical. La double totale!
Avant cette réalisation brillante, on "entendaient" les Beatles. Maintenant, on les "écoutent" tellement le travail de sonorisation est éclairant.Les bridges et les fondus originaux entre ou à l'intérieur même des chansons sont en soi, un exploit dont George Martin peut être fier.
"I am the Walrus" et "Lady Madonna" , c'est à tomber sur le cul. Et que dire du son de batterie de Ringo Starr. Rond, plein, subtil. On le redécouvre lui aussi, moi qui l'ai
"descendu" par le passé en le traitant de batteur d'opérette...Mea Culpa Ringo, sorry man, I didn't know you were so hot.
C'est du tout bon où on a le bonheur de redécouvir The Beatles et leurs couleurs authentiques, revampées de main de maître, comme on restaure une peinture qui a traînée dans le sous-sol d'un musée décrépie par la poussière et le temps qui fait son office ingrat.
Payez-vous donc la traite en vous offrant le coffret cd ET dvd audio. Vos oreilles vous remercieront.
C'est vachement signé, l'affaire. George and Giles Martin, yours truly.
Je lui rend hommage, cette fois-ci, c'est son oeuvre. Thank you Georgie boy.

lundi 5 février 2007

Pour la création des Razzies Québécois

Je plaide pour l'établissement d'une cérémonie rigolote célébrant la médiocrité québécoise cinématographique et télévisuelle.

Si nous sommes une nation distincte, pourquoi ne pas décrier ce qu'il y a de pire chez-nous?
Une nation qui se proclame comme telle, doit pouvoir faire l'exercice de l'auto-dérision.
Exercice sain et bénéfique à mon avis. Le besoin est là; à voir la complaisance de plusieurs médias envers des oeuvres franchement poches, on se questionne sur l'impartialité de journaleux sans envergure ni sens critique, ainsi que sur l'égo démesuré de certains zartistes.

On touche pas (ou presque) à nos veudettes, aux médias et producteurs opportunistes crasses pour qui la "piasse" ou la "visibilité à tout prix" comptent avant tout. Sommes-nous si frileux devant l'auto-critique, sous prétexte de petit peuple de gaulois dans la marée anglophone? Je nous trouvent bien rapidos pour s'auto-congratuler et bien slowmos pour s'auto-critiquer.

La vraie critique selon moi devrait servir à faire avancer les choses en proposant non seulement une dénonciation lucide et étayée, mais aussi des propositions non moins rigoureuses pour un avenir meilleur. En d'autres mots, une critique commande une suggestion de son auteur pour l'avancement d'une forme d'art, qui peut être débattue par la suite sans tomber dans le blabla inutile. Un chat c'est un chat criss. Et il me semble qu'on a ben de la misère à nommer les choses ici au Québec, trop occupés que nous sommes à nous regarder le nombril et à se donner des becs. Faut-tu être insécures!!!

C'est ce que moi en tout cas, souhaiterais d'une telle initiative.

Les américains ont leurs "Razzies" , et les français ont désormais leurs "Gérards".
Ne pourrions-nous pas avoir nos "Roger" ou nos "Mickey" québécois bien à nous?

Ils existent bel et bien! Ils sont là les navets! Attendant la récolte annuelle, par des agriculteurs avisés et expérimentés, sans embages et "accomodements raisonnables" possibles, sertie de quelques suggestions pour une amélioration future à tout le moins, souhaitable.
La récolte annuelle serait assurée, beau temps mauvais temps :)

Les beaux navets en sauce qui attendent, impatients d'être prestement ramassés...Prêts à servir sur un nid de gaudriole, recouverts d'un coulis d'humour décapant...
Personne ne s'attèle à cette tâche à ma connaissance.
J'y travaillerai cette année, ce sera un hobby collatéral pour jours de pluie.


La Plomberie.


L'appellation Mickey pose problème après réflexion because droits d'auteurs. Pas envie d'avoir pépé Disney aux fesses. Faut changer l'orthographe ou l'appellation. "Roger" est l'autre appellation que je favorise, mais j'adore Mickey... Miquet? Ouais Miquet c cool je trouve.
"Les Miquets"

-Choisir le meilleur rapport qualité-prix pour la confection de la statuette, qui devrait être un amalgame de souris Mickey Mouse sauf le visage, dont on change les yeux , la bouche et le menton pour ceux de notre critique préféré :) on ajoute ses lunettes et on garde le nez noir et les oreilles de Mickey, on fusionne le tout avec un fleur de lys sur la bedaine et un symbole cinoche en qque part... Cette putain de statuette va coûter cher mais jai peut-être qques contacts à réactiver...Faire maquette avec Paint Shop Pro avant...Bien. C'est un départ.
Ça cogite solide même par ce froid polaire.

- Le plus coûteux ensuite sera le temps et l'espace, plus un écran à trouver pour l'évènement en soi.Faudra faire sélection de scènes des films "primés" et le montage, plus synchro, pas de la tarte . Faut faire les choses comme il faut, hey.

- On coulera l'info aux médias en temps voulu. Au pire, on loue une cam,on fout ça sur Youtube en louant un sous-sol d'église avec des rires en conserve et diapos, mais je vise plus haut dans mon délire, sans rêver non plus, c'est un évènement underground tout de même.

-Nez rouge de clown obligatoire pour les animateurs, je me porte volontaire mais j'aimerais être accompagné, pas tu seul(avec une veudette?). Je me porte aussi volontaire pour la crucifixion par les médias, pas que je sois maso, mais je suis inconnu du milieu héhé et me ferai un plaisir de répondre à leurs "questions" ( river leur clou) avec votre aide. Z'inquiétez vous pas, je sais m'exprimer en public.

- Trouver des commanditaires, pas évident non plus. Plus des caméramans pour filmer tout ça.

(Dans quoi je m'embarque!?, ça va faire comme ma lettre au ICI, ça va foirer haha non. )

-Trouver une veudette qui accepterait son trophée en personne, on peut rêver, mais Halle Berry l'a fait pour Catwoman. Alors pourquoi pas euh, Karine Vanasse? En tout cas elle sera en nomination pour 2007.

Bon. C'est assez pour commencer je crois.