vendredi 26 janvier 2007

À la demande générale...

C'est le retour des clichés de conversations :)



À la pharmacie:

J'arrive au comptoir avec mes tites zaffaires, puis la caissière dépose un rouleau de papier-cul single, enveloppé comme une tranche de Kraft single et dit:

" Cascades fait une promotion sur le papier de toilette, tenez, un rouleau gratuit"

-Hein haha...elle est bonne, c'est la première fois que je vois ça, un rouleau gratos!

(gênée, on le serait à moins)

-Euh oui, on sait jamais avec la gastro qui court...c'est toujours pratique!

- Oui, haha, toujours pratique le papier-cul, on sait jamais quand on peut en avoir besoin, spécialement en cas de gastro...

Elle rit et rougit.

- Je l'essaierai mademoiselle et j'vous en r'parle!

Elle rit de plus belle.


(...)


Au club Vidéo:

Deux femmes dans la jeune soixantaine hésitent, appelons-les Rita et Gertrude:

Rita: J'ai envie de r'garder un BON film d'horreur et toi?

Gertrude: Ouin, ça s'rait pas pire ça, un bon film d'horreur.

La main droite de Rita prend "Wishmaster" (le premier), le retourne puis dit, fascinée:

" Yé vraiment pas beau lui hein?!" Gertrude se penche sur le boîtier...

Gertrude: Ark, yé vraiment dégueulasse...

Je m'immisce dans leur converse, étant tout près, en connaissance de cause et fasciné par ces deux sexagénaires en mal d'horreur.

"Wishmaster, j'ai vu les trois de la série"

Rita: Ah ouen?

Moi: oui, et si vous aimez l'horreur, vous serez servies par les deux premiers, le troisième c'est vraiment poche par contre. Il est laid hein?

Gertrude: Yé horrible

Moi: Très laid et très méchant ce Wishmaster, non franchement je vous le conseille puisque vous l'avez déjà choisi d'une certaine façon...

Rita: Comment ça on l'a choisi? On est pas encore à la caisse, mais si vous avez aimé et que vous prenez la peine de nous le conseiller, on va le prendre.

Moi: Vous le regretterez pas.

Gertrude: Merci!

- De rien....Have Fun... Puis elles ramassent les deux premiers volets et trottinent à la caisse.

(...)


À l'épicerie:

Pépé et mémé papotent sur des nouveaux riches à la loterie en empaquetant leurs sacs pendant que je suis à la caisse...(Toujours cette maudite caisse enregistreuse où il se passe de drôles de choses décidément)

Pépé: Ça pas d'allure, 27 millions, cé trop tabouère!

Moi: Comment ça trop?

Pépé: Ben j'sais pas, t'as pu d'vie! Tu passes ton temps à gérer les envieux pi ton cash...Ça doit emmener toutes sortes de problèmes...

Moi: J'sais pas mais moi, ça m'ferait plaisir de gérer 27 millions, je ferais des heureux!

La plus vieille des deux caissières: " Hahahahah, ouin moi aussi!"
La plus jeune des deux caissières: " hihihihi"

Mémé: Ouin cé trop, ça pas d'allure!

Moi: Me semble que les problèmes de 27 millions, je m'en occuperais avec plaisir!

Mémé: En tout cas moi, me retrouver plein de siphonneux autour pour me sucer mon argent....

Pépé: Ouin tsé, cé trop. Je capoterais comme ils disent, les jeunes!

Moi: hahah, si jamais vous gagnez 27 millions monsieur, faites-moi signe, ça me fera plaisir de vous enlever des problèmes...

Rires.

La vieille caissière à moi: Coudonc, z'êtes ben de bonne humeur vous!?

Moi: Ben ouais, j'suis sur mon buzz de "Red Bull"!

Jeune caissière: Hiihihihii

Mémé: Cé quoi ça Red Bull, d'la drogue?

Vieille caissière: Non c'est une boisson énergisante...

Pépé: z'avez pas honte de travailler en bouésson m'sieur?

Moi: Ben non, cé une boisson légale et naturelle, en vente libre, chère mais ça fait son effet, cé comme des câbles à booster pour le cerveau, ça fait "piiipp" et vous grimpez dans les rideaux pendant une couple d'heures!

Pépé: ouinouin, on dit ça, jte dis, iou cé qu'on s'en va, envoyes on s'en va...

Rires

Ils partent, je règle mon addition et la vie suit son cours...

vendredi 19 janvier 2007

Children of Men


Ce film m'habite depuis son visionnement et son souvenir restera. Un vibrant plaidoyer pour l'humanité qu'il nous reste, en 2007.
Je reproduis ici les paroles de la chanson "In the Court of the Crimson King" qui a coloré la scène à laquelle la photo ci-dessus fait référence. Elle est tirée du premier album du groupe King Crimson, gravé en 1969.
The dance of the puppets
The rusted chains of prison moons
Are shattered by the sun.
I walk a road, horizons change
The tournaments begun.
The purple piper plays his tune
The choir softly sing:
Three lullabies in an ancient tongue,
For the court of the crimson king.
The keeper of the city keys
Put shutters on the dreams.
I wait outside the pilgrims door
With insufficient schemes.
The black queen chants
The funeral march,
The cracked brass bells will ring:
To summon back the fire witch
To the court of the crimson king.
The gardener plants an evergreen
Whilst trampling on a flower.
I chase the wind of a prism ship
To taste the sweet and sour.
The pattern juggler lifts his hand:
The orchestra begin.
As slowly turns the grinding wheel
In the court of the crimson king.
On soft gray mornings widows cry
The wise men share a joke;
I run to grasp divining signs
To satisfy the hoax.
The yellow jester does not play
But gentle pulls the strings
And smiles as the puppets dance
In the court of the crimson king.
Si cela vous parait redondant tant pis. Si cela est poésie, tant mieux. Tout le film est parcouru de scènes anthologiques, il serait fou de se priver d'un tel visionnement. :)

jeudi 11 janvier 2007

Romeo is bleeding


Co-Production Angleterre-États-Unis.
Sortie: 1994
Réalisateur: Peter Medak
Avec: Gary Oldman, Lena Olin, Juliette Lewis,
Roy Scheider
Musique: Mark Isham
Drame Policier.
Je trouve qu'on a la mémoire bien courte. Elle dure un an pour les films. Dommage cette obsession pour la nouveauté.
Mais je m'emploierai à la rafraîchir avec des critiques perso.
Petite mission car ça me manque. Des critiques actuelles, de "vieux" films qui m'ont marqués. Pas par nostalgie.
Plutôt par justice et commémoration.
Synopsis:
La double vie d'un officier de police New-Yorkais qui vend ses infos professionnelles à la mafia(parfait Gary Oldman) le rattrape, lorsqu'il essaie d'éliminer une tueuse à gages russe implacable( Lena Olin, hallucinante) pendant qu'il cache sa vie secrète à sa femme, et sa maîtresse.
Du grand art cinoche avec une musique tellement belle et évocatrice, qu'on peut l'écouter seule. Une oeuvre sonore à l'intérieur de la visuelle qui ne submerge jamais le film.
"Feed the hole, another ten grand $, feed the hole"
"She could come anyday now..."