dimanche 29 octobre 2006

Festival Nouveau Cinéma 4











"12:08 East of Bucharest"

de: Corneliu Porumboiu, Roumanie

Comédie-Caméra d'or Cannes 2006



Prix mérité pour cette hilarante comédie sur la mémoire collective et individuelle du peuple roumain, 17 ans après la révolution de 1989.
On ne s'ennuie pas une minute à voir cette galerie de personnages colorés vivre leur vie "post-révolution" qui finalement n'est pas des plus roses. Elle continue avec les mêmes conditions difficiles, liberté de parole et d'action limitées en prime.

Un animateur de station-télé locale organise une émission commémorative des évènements qui ont entraîné la chute du régime totalitaire de Ceaucescu en 1989. Il aura quelques difficultés à recruter ses invités, car les gens s'en foutent un peu 17 ans après.

Premier film de ce cinéaste prometteur, la pellicule transpire le talent et l'imagination, dans la manière d' approcher et développer ses personnages, un sens de l'humour ravageur, des acteurs magnifiquement naturels et une histoire pétillante d'originalité. Un véritable conteur ce Corneliu, filmant ses personnages avec une tendresse ironique rarement vue. On dirait un "Monty Python" inédit et...Roumain.

Cette langue Roumaine aussi, m'a fasciné, douce et chantante, on croirait entendre un amalgame d'italien et de russe résigné.
J'en ai vu seulement quatres cette année, mais celui-ci est mon coup de coeur personnel.

1- "12:08 East of Bucharest" 9.5 \ 10
2-" Taxidermia" 8.5 \ 10
3-"The Boss of it all" 7.5 \ 10
4-"Sur la trace d'Igor Rizzi" 6 \ 10

Coup de coeur aussi pour ce Festival que j'ai beaucoup aimé :)

Festival Nouveau Cinéma 3



"The Boss of it all"

de: Lars Von Trier (Danois de mes fesses)

Comédie.

Une primeur américaine offerte par un maître du déjanté profond. Ici, il s'amuse, s'offrant une pause comédie pour mon plaisir mitigé. Pauvre en cinématographie, il multiplie les angles de caméra par un montage saccadé des plans qui peut énerver par moments mais qui sont assez fluides dans l'ensemble. Est-ce de l'auto-parodie, ou bien le masquage d'un huis-clos peu impressionnant?

Bien que le scénario amuse par ses dialogues et son inventivité, l'image et la photographie elles, sont peu reluisantes. Lui-même affirme que ce n'est qu'une comédie que le spectateur oubliera vite. Ouais, tu l'as dit, bouffi. :) Sacré Lars... Je t'aime quand même et te pardonne ta mégalomanie, tu as tellement de talent. Tu fais ce que tu veux, et au pire, tu ne nous ennuies jamais. Une direction d'acteurs et actrices toujours précise, pour une histoire bien ficelée mais mineure dans son parcours.

Une pause sourire en coin dans son oeuvre immense. 7.5\10

dimanche 22 octobre 2006

Festival Nouveau Cinéma ( 2 )




" Sur la trace d'Igor Rizzi"

de: Noël Mitrani (Québec, Canada)




Premier long-métrage de cet auteur qui a financé lui-même entièrement sa création(faut le faire et cela commande du respect), récipiendaire du prix : "Meilleur premier film" au Festival de Toronto.
Le réalisateur était dailleurs présent après la projection, pour répondre aux questions du public. Généreux et sympa, il a partagé avec nous son expérience avec humour.

J'ai trouvé important d'encourager ces cinéastes de la relève qui ont le cran et la tenacité de mener à bien la course à obstacles qu'est la réalisation d'un film; qui plus est, sans aucune aide financière autre que leur propres ressources.

J'admire cela, et tâcherai d'être le plus constructif possible dans la critique qui suit.
Comprenez que je ne suis qu'un simple cinéphile blogueur, avec ses opinions bien personnelles, bonnes ou mauvaises :)

(...)

S'étant établi à Montréal dans l'espoir de ressentir la présence d'un amour perdu, un ex-footballeur ruiné et rongé par le remord de ce qu'il aurait pu ou dû faire pour le préserver, multiplie les petits larcins pour survivre, jusqu'à ce qu'il lui soit proposé d'abattre un homme qu'il ne connait d'aucune manière. On suit alors ses errances physiques et métaphysiques dans ce thriller existentiel tourné à Montréal en plein hiver.

Même si les images de Montréal enneigée sont belles, cela n'en fait pas un grand premier film. Je n'ai malheureusement pas beaucoup "embarqué" dans cette histoire de remords et de tristesse de l'amour perdu, qui est selon moi sous-exploitée, et comportant de nombreuses longueurs. Ce film aurait mérité d'être "resserrer" au montage. La voix off amène bien quelques amorces de réflexion intéressantes, mais sans exploiter tout le potentiel émotif de ce drame qui aurait pu être autrement plus remuant.

Les acteurs sont bons, il y a un certain sens du rythme malgré quelques raccords grinçants.
Pourquoi diable le personnage principal joué par Laurent Lucas porte-t'il constamment ses maudites lunettes fumées?!! (Enlèves tes lunettes bordel, ya même pas de soleil!)
J'eus aimé voir ses yeux rougis par les larmes, son visage de plus près, avec les stygmates de la douleur imprimés dessus, pour constater et éprouver son désarroi en profondeur. Laurent Lucas en est capable, mais fut sous-exploité. La caméra est trop distante, pas assez près du drame que vit cet homme, avec pour effet que je m'en foutais un peu parce que j'étais trop loin de lui.

Bref, un cinéaste à surveiller qui j'espère saura capter et transmettre l'émotion pure à un spectateur qui ne demande que cela. Trop loin, trop peu pour ce premier essai.

Festival du Nouveau Cinéma


"Taxidermia"

de : György Palfi

(Hongrie)

Z'avez vu la grosseur de ce nombril? À cette taille, ça prend un cerceau pour un pierçing apparent!

Dans ce film hors-normes que j'ai découvert avec plaisir, tout est plus grand que nature; on pense à Gargantua, Dali, Ken Russel et Jodorowski, version euro non-censurée.Entre autres.

C'est l'histoire d'une même famille "légèrement dysfonctionnelle" ayant un penchant affectif marqué pour la nourriture, étalée sur trois générations , avec l'histoire de la Hongrie en arrière-plan. On pourrait dire que ces gens aiment la nourriture comme Céline Dion aiment les chansons... "La Grande Bouffe" sur stéroïdes anabolisants.

Comédie gore et grinçante, fable délirante sur la sur-consommation, ses conséquences et ses dérivés, tous les ingrédients sont présents pour un film qui secoue: scénario inventif et imprévisible, caméra virtuose, interprétations solides .

Pour public averti avec estomac accroché au gros câble, je remercie les programmateurs de l'avoir logé à 11:15 plutôt qu'à 13 hres, et j'éviterais la méga poutine extra-fromage avant la séance car la rumeur voudrait que certains spectateurs de Toronto aient joyeusement déversé le contenu dudit organe pendant la projection. Coeurs sensibles, soyez avertis...

Malgré un peu de surenchère, je n'ai pas boudé mon plaisir loin de là pour un évènement cinématographique unique, couronné d'une finale fascinante d'inventivité.

8.5\10

Quelques mots sur le Festival en terminant. Le plus vieux au Canada, il célèbre cette année son 35e anniversaire et quel plaisir j'ai à fréquenter cet évènement. Bien organisé, une programmation variée, du personnel souriant et accessible, un site internet convivial, la grande classe! Pas de file interminables, point besoin de se présenter des heures d'avance pour avoir une bonne place parmi les meilleures salles de la région Montréalaise. Rien à redire sauf merci à vous tous et toutes de faire de ce festival un incontournable Nord-Américain :)

www.nouveaucinema.ca

samedi 7 octobre 2006

Music sweet Music



Je cède la parole et les mots à des artistes plus talentueux qui me précèdent et s'essayèrent dans leur temps, à décrire la musique.


"La musique crève le ciel"
Charles Baudelaire(1821-1867)

"Sans la musique, la vie serait une erreur"
Friedrich Nietzsche(1844-1900)

"La musique exprime ce qui ne peut pas être dit et sur quoi il est impossible de rester silencieux"
Victor Hugo(1802-1885)

"La musique doit humblement chercher à faire plaisir; il y a peut-être une grande beauté possible dans ces limites. L'extrême complication est le contraire de l'art. Il faut que la beauté soit sensible, qu'elle nous procure une jouissance immédiate, qu'elle s'impose ou s'insinue en nous sans que nous n'ayons aucun effort à faire pour la saisir. Voyez Léonard De Vinci, voyez Mozart. Voilà de grands artistes."
Claude Debussy(1862-1918)

"Après avoir joué du Chopin, je me sens comme si j'avais plané sur des péchés que je n'ai jamais
commis, comme si je m'étais lamenté sur des tragédies qui n'étaient pas miennes. La musique semble-t-il me produit toujours cet effet. Elle crée en nous un passé dont nous sommes ignorants et nous remplit d'un tristesse qui avait été cachée à nos larmes."
Oscar Wilde(1854-1900)

"Il n'y a pas besoin d'être musicien pour apprécier ma musique, au contraire...
Je parle au coeur plus qu'à l'oreille. C'est ce qui explique mes succès. Car tout le monde a un coeur et tout le monde n'a pas d'oreille."
Marcel Achard dans "Jean de la Lune"

"Quand j'écoute de la musique, je ne crains aucun danger. Je suis invulnérable. Je ne vois pas d'ennemi. Je suis relié aux temps les plus anciens et aux temps les plus futurs."
Henry David Thoreau(1817-1862)

"Il n'est point d'être si brut, si furieux, dont la musique ne change pour un moment la nature.
L'homme qui n'a pas de musique en lui et qui n'est pas ému par le concert des sons harmonieux, est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines."
William Shakespeare dans "Le marchand de Venise"

"La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie."
Beethoven à Bettina(1810)

"La musique est la sténographie de l'émotion.Les émotions qu'il est si difficile d'exprimer en mots sont directement converties...en musique; c'est là que se trouvent toute sa puissance et toute sa portée."
Léon Tolstoï(1828-1910)

"Je ne puis concevoir l'esprit de la musique résidant ailleurs qu'en l'amour."
Richard Wagner(1812-1883)

"Les grands génies souffrent et doivent souffrir mais ils n'ont pas à se plaindre; ils ont connu une ivresse ignorée du reste d'entre nous et s'ils pleurent des larmes de tristesse, ils ont aussi versé des larmes de joie ineffable. Cela en soi est un paradis pour lequel on ne paie jamais assez ce qu'il vaut."
Charles Gounod(1818-1893)


Que rajouter de plus...Sinon que ce sont des extraits du livre "Passion de la musique"- Citations
de Helen Exley aux Éditions Exley, tiens toé.

vendredi 6 octobre 2006

Les temps changent...


Sommes-nous assez forts pour lutter,
Contre l'auto-destruction et l'iniquité?

Gagnant en expérience et sensibilité dans un même temps,
Je me sens mieux et pire, simultanément.

Contre vents et marées, un but, je me suis fixé.
Je reste debout, et essaie d'avancer.

"Rendez-vous au coin de l'Amour et l'Amitié".

Le bien que l'on peut faire commence autour de soi,
Entre quatres murs et sous un toit.
Après sa queue, on peut courir,
Mieux vaut en rire, jamais on l'aura :)

mardi 3 octobre 2006

Wall Mart Conversations


-T'as acheté quoi toé?
-Un coussin d'auto, j'ai toujours mal au cul dans mon char.
...
-Je l'ai vu moins cher chez Canadian Tire!
-Ben là tant qu'à y être, achètes-lé icitte, t'auras pas besoin d'aller chez Canadian Tire, penses au gaz!
...
-Pardon mademoiselle, où puis-je trouver les tampons sanitaires en spécial sur la circulaire?
-Rangée 6 au fond à gauche.
...
-Pardon mademoiselle, si j'achète un article ici et que j'ai un problème, puis-je l'échanger dans n'importe quel Wall Mart?
- Euh, attendez je m'informe....Oui vous pouvez.
-Ah, en tout cas, vous avez toutes le même uniforme partout au Québec, c'est logique!
...
Euh, mademoiselle, les spéciaux sont les mêmes partout au Québec?, je suis pas de la région...
-euh, un instant, je m'informe... Oui, les spéciaux sont tous les mêmes partout.
-Génial, merci.