dimanche 22 octobre 2006
Festival Nouveau Cinéma ( 2 )
" Sur la trace d'Igor Rizzi"
de: Noël Mitrani (Québec, Canada)
Premier long-métrage de cet auteur qui a financé lui-même entièrement sa création(faut le faire et cela commande du respect), récipiendaire du prix : "Meilleur premier film" au Festival de Toronto.
Le réalisateur était dailleurs présent après la projection, pour répondre aux questions du public. Généreux et sympa, il a partagé avec nous son expérience avec humour.
J'ai trouvé important d'encourager ces cinéastes de la relève qui ont le cran et la tenacité de mener à bien la course à obstacles qu'est la réalisation d'un film; qui plus est, sans aucune aide financière autre que leur propres ressources.
J'admire cela, et tâcherai d'être le plus constructif possible dans la critique qui suit.
Comprenez que je ne suis qu'un simple cinéphile blogueur, avec ses opinions bien personnelles, bonnes ou mauvaises :)
(...)
S'étant établi à Montréal dans l'espoir de ressentir la présence d'un amour perdu, un ex-footballeur ruiné et rongé par le remord de ce qu'il aurait pu ou dû faire pour le préserver, multiplie les petits larcins pour survivre, jusqu'à ce qu'il lui soit proposé d'abattre un homme qu'il ne connait d'aucune manière. On suit alors ses errances physiques et métaphysiques dans ce thriller existentiel tourné à Montréal en plein hiver.
Même si les images de Montréal enneigée sont belles, cela n'en fait pas un grand premier film. Je n'ai malheureusement pas beaucoup "embarqué" dans cette histoire de remords et de tristesse de l'amour perdu, qui est selon moi sous-exploitée, et comportant de nombreuses longueurs. Ce film aurait mérité d'être "resserrer" au montage. La voix off amène bien quelques amorces de réflexion intéressantes, mais sans exploiter tout le potentiel émotif de ce drame qui aurait pu être autrement plus remuant.
Les acteurs sont bons, il y a un certain sens du rythme malgré quelques raccords grinçants.
Pourquoi diable le personnage principal joué par Laurent Lucas porte-t'il constamment ses maudites lunettes fumées?!! (Enlèves tes lunettes bordel, ya même pas de soleil!)
J'eus aimé voir ses yeux rougis par les larmes, son visage de plus près, avec les stygmates de la douleur imprimés dessus, pour constater et éprouver son désarroi en profondeur. Laurent Lucas en est capable, mais fut sous-exploité. La caméra est trop distante, pas assez près du drame que vit cet homme, avec pour effet que je m'en foutais un peu parce que j'étais trop loin de lui.
Bref, un cinéaste à surveiller qui j'espère saura capter et transmettre l'émotion pure à un spectateur qui ne demande que cela. Trop loin, trop peu pour ce premier essai.
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