dimanche 29 novembre 2009

mardi 24 novembre 2009

Belogues

Selon moi il existe deux grandes catégories de belogues:
les homogènes et les hétérogènes.
Je classe le mien dans cette dernière, étant
conscient que je parle de tout et de rien,
d'un truc en particulier et d'autres en général,
passant du coq à l'âne sans trop d'hésitation
au risque de paraître dispersé.
Je m'assume, quoi.

Les esprits sophistiqués pourront néammoins
les diviser en sous-catégories discutables telles
les homogènes diversifiées et les hétérogènes
regroupées.

Suffit de savoir où on loge et tout va bien,
avec un peu d'espoir.

jeudi 19 novembre 2009

À l'être aimé

Si tu savais où je transporte mon esprit
pour ne pas être présent à ce que je fais,
tu te sentirais moins seule, j'en suis sûr.

On agirait de concert toi et moi,
en d'autres lieux et circonstances.

dimanche 15 novembre 2009

Rafale DVD

Ça fait longtemps.
C'est la faute à Éric, il a remis plein de choses
en question sur le 7e art en ce qui me concerne,
mes remerciements envers lui pour avoir secoué
mes fondations que je croyais solides,
voires inébranlables.
Il m'a forcé à réfléchir intensément sur divers sujets
qui avaient effleuré mon esprit mais s'y rapportant,
dont:
sa pertinence véritable pour l'avancement du monde,
les masques qu'il emprunte pour arriver à ses fins,
l'isolement auquel il vous confine dans une salle
obscure parmi pleins d'indésirables potentiellement
bruyants, l'hégémonie des majors américains
dans le système de distribution en salles, entre autres.

Après plusieurs mois de réflexion et de distanciation
face au médium, le goût du cinéma m'est revenu
naturellement plus limpide et plus exigeant que jamais
avec une plus-value: ma critique affinée,
sans nécessairement cracher sur le cinéma populaire.

Je m'en suis donc tapé trois en une semaine,
mon retard étant énorme.
Les voici par ordre du plus petit au plus grand
en toute subjectivité de cinéphile:

1-"Drag me to Hell" (Sam Raimi-US-2009)

Une "wannabe" financière voulant impressionner
son boss afin d'obtenir un poste plus élevé au sein
de l'entreprise de prêts hypothécaires qui l'emploie
refuse un prêt à une vieille gypsie fuckée
qui lui infligera une malédiction en retour,
pour la punir de son inhumanité.

Bon. Si l'idée de départ est bonne, la suite
est moins heureuse dans cette variante éculée
qui joue des codes de l'horreur jusqu'au ridicule.

Ratatouille d'horreur imprévisible, foutoir
va-tout avec codes apprêtés à la sauce Raimi
mixant les effets sonores et visuels
maintes fois explorés.
Certaines scènes vraiment ridicules,
d'autres moins pires.
Jeu des acteurs à l'avenant qui feront
mieux de s'inclure en tant qu'acteurs
dans un film de Raimi dans leur CV
plutôt que participants à une véritable oeuvre.
Raimi a-t'il une oeuvre?

Je m'attendais à plus du réalisateur de
"Evil Dead", après Spiderman.
Pas un série Z, mais un série B.
On a vu pire, on a vu mieux.
See ya next time maybe, Raimi.

5.5 sur 10.

2-"Let the right one in"(Thomas Alfredson-Suède-2008)

Une enfant-vampire se liera d'amitié profonde
avec un pair mâle ostracisé à l'école.
Pour le meilleur et le pire.

Très beau faux-film de vampires sur la différence d'être,
la marginalité, la solitude et la cruauté
de l'enfance; scénario très original
porté par de magnifiques jeunes acteurs
professionnellement dirigés et photographiés.
Une très belle surprise,
révélée par le Festival Fantasia de Montréal 2009.
Scénario imprévisible où la musique
joue exactement son rôle:"innuendo".
Soulignant sans magnifier.

La fin(très ouverte) m'a laissé très songeur
et m'est apparue peu plausible mais bon,
on a pas jeté le bébé avec l'eau du bain.

Pour l'effort et la réussite,

7.5 sur 10.

3- "Il Divo" (Paolo Sorrentino-Italie-2008)

Fiction réaliste sur le 7e mandat de Julio Andreotti
à la tête de l'italie des années 90 sur lequel tout a
glissé comme sur les plumes d'un canard solitaire
dans un pays rongé par la mafia.
Rôle en or pour Toni Servillo jouant magistralement
Julio,doublé du talent exceptionnel de Sorrentino
pour mettre le tout en images mouvantes.
Fondues son-image et réalisation générale
qui forcent l'admiration.Soucis du détail
et mise en scène à la hauteur des prétentions.

Maîtrise du ralenti et rendu du tout, remarquables.
Oeuvre marquante sur l'Italie d'Andreotti.

Obscur, impénétrable, fascinant.
Objet filmique intelligent qui vaut amplement
le détour du cinéphile afin de forger son propre avis
sur le personnage qui ne fut pas sans taches de sang
à mon avis.

8.5 sur 10.


Bon cinéma.

:)

mardi 10 novembre 2009

Pour Rainette



"Appelez le capitaine Tempest, d'urgence!"

"Il peut se passer n'importe quoi dans les
prochaines minutes!"

Fusée XL5


Épilogue.

"J'aimerais avoir une fusée
pour voler dans l'espace.
Ainsi je pourrais t'emmener
jusqu'à la planète Mars.

On partirait tous deux,
en amoureux des cieux.
Mon coeur serait une boule de feu...
Une boule de feu.

En voyant la lumière de tes yeux...

On oublierait tout de la terre
qui nous tient prisonniers.
Pour aller tous deux prendre
un verre au coeur de la voie lactée.

(ya pas que du lait dedans, héhé)

Avec une pluie d'étoiles
je coifferais tes cheveux.
Mon coeur serait une boule de feu.
Une boule de feu.

Ma foi tu serais ma reine
la Reine des cieux.

dimanche 8 novembre 2009

Le funambule

En réponse au commentaire de Venise qui m'a
interpellé sur le billet précédent à propos de
"l'attitude de détachement qui peut s'exercer
dans tous nos gestes.Tout un défi".



Très juste, c'est aussi un défi à mettre en mots :).
Dear Venise,
j'appellerais cela le "détachement intéressé"
de ses gestes et paroles tout en ayant le soucis
d'être clairement compris par ses pairs;
être suffisamment lucide pour savoir
que les conséquences de nos actes et paroles
peuvent parfois nous échapper,
par l'interprétation qu'en fait le "témoin receveur"
pour la suite des choses.
Lorsque je pose un acte ou prononce une parole,
j'essaie d'être conséquent et limpide dans la mesure
de mon "possible",
en sachant que ce sera probablement
adapté pour le confort ou la projection de "l'autre",
qui verra ou lira ce qu'il veut bien.
D'où l'importance de réfléchir avant de poser un acte
et se relire avant d'écrire.
Ce qui entre vous et moi m'échappe parfois ;)
et échappe souvent à l'humanité à travers
la relecture de son histoire et le passage du temps.

Être humain...

Que de problèmes et de confusion l'humanité aurait pu
s'éviter si elle avait compris les intentions individuelles
dès le départ et en prenait acte aujourd'hui
pour réagir en conséquence.
Que de dictateurs on aurait évités.
Mais je digresse.
(Des fois suffit de tourner la clé à "on"
pour me voir partir comme une fusée XL5,héhé)

Je reviens à cette attitude de détachement/résilience.
Son piège est la sécheresse et la froideur du coeur;
sa récompense: l'âme au-dessus de la ligne
de flottaison et un bonheur relatif, contestable,
discutable et ponctuel. Mon avis.

C'est une question de survie dans les jours
qui me sont prêtés ici, en sachant pertinemment
qu'un jour encore inconnu viendra malgré moi,
pour me détacher de ma condition et l'amour
que j'aurai donné à des êtres qui m'importent
de fréquenter au-delà.
Je me souhaite éternel, mais n'en ai pas
la preuve formelle, alors je ne sais pas...

Autant essayer de petites pratiques
sporadiques à défaut de "savoir",
histoire de me familiariser avec l'inéluctable
du véhicule vieillissant. (Hou,déprimant
à prime abord, mais léger dans le fond,si si.)
De toute façon j'estime ne pas avoir le choix.
Ce "détachement" n'exclut en rien l'émotion ressentie
quotidiennement et le "vivre pleinement" au contraire,
il en fait partie intégrante.

Tous les jours ou presque,cela varie.
Je me désole et me réjouis.
Ne sommes-nous pas funambules
arboricoles à cheval sur nos vies
le pied léger et enraciné
la tête haute et exfoliée?

samedi 7 novembre 2009

Questions à Hubert Reeves.

Voilà une voix qu'on entend pas assez.
Évidemment ses livres sont là mais...
Sa voix d'astro-physicien est souvent éclairante,
ses raisonnements articulés et les sujets
qu'il aborde toujours intéressants.
Ainsi j'ai foncé.

Je lui ai posé une ou deux questions en
m'adressant à Nelly,sa chargée de relations.
Si j'ai une réponse je la publierai,
sinon on passera à un autre appel.
Je n'entretiens pas d'illusions en adoptant
l'attitude suivante:
si j'ai une surprise tant mieux,
si je n'en ai pas tant pis,
tout est bien ainsi.
Quand je lance des bouteilles
à la mer je n'attends aucune réponse.
En avoir une me réjouirait,
sinon ce n'est pas un malheur,
mais la vie telle qu'elle est.




dimanche 1 novembre 2009

Vino divino

Je devais absolument partager cette trouvaille vinicole
qui est à ce jour mon rouge de l'année 2009 et le
meilleur rapport qualité-prix depuis belle lurette:

Château Grand-Jean
Bordeaux Supérieur
2005

Médaille d'or au Concours de Bordeaux
Vins d'Aquitaine-2008

Prix:$16.80

Sur l'étiquette arrière,ce petit texte descriptif:

D'une robe rubis pourprée, ce vin présente un nez
élégant qui s'exprime sur des notes fruitées et
vanillées. L'attaque en bouche est ample et
savoureuse.Finale persistante et délicieuse.

Ce vin sera apprécié à température ambiante,
avec viandes rouges, gibiers et fromages.

Absolument, je dirais même que ce texte
est un euphémisme.Quelle finale magistrale!
Je le connaissais pour l'avoir découvert lors
d'une autre occasion par un ami qui
l'avait apporté.
Ce vin est un nectar des Dieux.
Poésie fluide et gustative qui me réconcilie
avec l'humanité. On cognait nos verres presque
à chaque gorgée, tant la rondeur et l'équilibre
parfaits nous enveloppaient d'aise.
Du p'tit lait d'amour j'vous dis.

Ouais c'est ça qu'on s'est dit; on imaginait
tout l'amour et l'attention apportés par la main
de l'homme à partir d'une plante fragile et complexe,
requérant soin et labeur durant des années
avant de porter ses fruits, en plus des transformations
et étapes exigeant patience et perfectionnisme,
conjugués avec le temps.

D'une vigne, jusqu'à ce rouge liquide mis en bouteille;
partie prenante du bonheur qu'un bon repas
partagé procure à chaque fois.
Nous imaginions cette bouteille presque vivante,
dans tous les cas pleine de vie à communiquer en
l'ouvrant pour qu'elle respire enfin.
Cette fiole fut dûment attaquée et honorée
en communion avec une personne du sexe opposé
qui éprouvait exactement le même plaisir que moi.
Son bonheur se reflétait dans mes yeux,
le mien se répercutait dans les siens.

Elle mourait un peu plus à chaque gorgée
de vitalité qu'elle nous transmettait,
si bien que lorsqu'elle fut vidée de sa substance
et bien morte, nous braillâmes comme des veaux.
;)

Carpe Diem!

...........................



Sur une note plus réaliste, cette bouteille accote et
surpasse même des vins à plus de $30. la bouteille,
telle "La fiole du Pape" pour ne nommer que celle-là
et l'avoir goûtée une ou deux fois,n'ayant pas tout
ce fric à claquer sur le vin.
Faute en partie à notre monopole étatique
qu'est la SAQ. Sauf qu'à ce prix,
-même si c'est pas donné-
ce Bordeaux est un incontournable.
Pour une occasion ou pour simplement
se gâter une fois de temps en temps.
Véritable velours pour le palais.

M'est avis qu'en France, la même bouteille
doit se transiger à 4 ou 5 euros.
Des fois j'me dis que ça vaut peut-être
la peine de se farcir Sarkozy pour profiter
d'autant de richesses vinicoles et fromagères.