mercredi 27 janvier 2010

Lu et apprécié









C'est le Goth qui m'a fait promettre de lire ce roman
pour pouvoir échanger ensuite, basé sur des faits
historiques romancés de sa majesté d'Angleterre
à l'époque de l'expédition Franklin qui voulait
absolument trouvé le passage du Nord-Ouest
sans y parvenir et après que les deux bateaux
se soient perdus corps et âmes
sans que l'on sache encore pourquoi exactement,
au milieu du 19e siècle, à travers le vécu romanesque
et hautement documenté de deux équipages,
soient les marins et officiers de deux bateaux
partis à la recherche dudit passage:

The Terror et The Erebus.

Par Dan Simmons.

Roman captivant sur près de 700 pages.
Le souffle et le rythme ne se démentent
jamais,pas plus que ses détails historiques
éclairant l'époque des conquêtes nordiques
longues et cruelles pour la gloire d'un pays
dominant-L'Angleterre- et ses marins seuls
envers la noirceur de six mois d'obscurité
versus clarté glaciale au pôle nord
et son lot de calamités à bord.

Simmons distille ici une épopée,
une ode à chaque page dédiée
aux marins et leur force tant physique
que morale envers une mission impossible,
(trouver ce putain de passage du Nord-Ouest)
tout en insérant des données cruelles voires
horribles dans le détail quotidien d'un vécu
hallucinant et gelé en permanence.
Scorbut, malnutrition, isolement extrême,
alcoolisme, froid intense,beauté sauvage,
bêtes hallucinantes,faim,soif, équipement
défaillant, inuits, chocs de cultures etc...

Le plus fort dans tout ça:
Rien ne lui a échappé, il a vu à tout.

C'est pas un roman d'horreur mais c'est horrible
par moments.Le vécu des marins tel que décrit
vaut à lui seul la lecture.
Le froid intense,l'isolement,la diminution
des vivres, la cruauté des éléments,
la mutinerie qui couve,les châtiments
envers ceux qui désobéissent.

Ça donne froid dans l'dos,
Simmons en fait une brillante description.
Il a fait beaucoup de recherches
urbi et orbi, ça parait.
Il introduit une bête mystique dans la trame,
c'est là où j'ai décroché pendant de brefs moments
mais je lui en tiens pas rigueur
tant c'est bien amené et entouré.
Je comprendrai cependant les réserves
d'éventuels lecteurs critiques.

C'est un peu Moby Dick magistralement revisité.
Pas un chef-d'oeuvre, mais remarquable
dans un genre apparenté.

Il y a des choses discutables sur la bête.
Ce qui ne l'est pas par contre,
c'est la qualité de l'oeuvre en général
qui fait paraître Stephen King
comme un élève de 5e année de secondaire
en train de faire ses devoirs, en comparaison.

Captivant par le souffle et le rythme
à défaut de poésie subjuguante quoique
par moments ça m'a élevé et éduqué.
Sans conteste un grand roman que j'ai aimé.
Beaucoup.

Merci Monsieur Simmons.

Merci, Goth.

samedi 23 janvier 2010

Sourdine obligatoire

Grande Bretagne:
8 semaines de prison avec sursis pour ébats amoureux trop bruyants.


Franchement, si on peut plus regarder la téloche
sans avoir à se farcir les orgasmes de 47 décibels
des voisins...

Pierre Karl Péladeau est un empereur.

De mes deux.
Couilles.

Profitons de la liberté d'expression.
J'attends les mises en demeure.

PKP et non fkf, or whatever the fuck you name him
est un roitelet qui veut crisser tous ses employés
dehors depuis déjà un an de conflit au Journal de Mtl,
un quotidien qui tire à plus d'un million d'exemplaires
chaque jour.

Il est venu baver sur la réunion des bonzes
économiques- copains de notre mini-nistre
Jean Charest lors de son dernier exercice
de relations publiques ô combien libéral
en venant dire que les syndicats
entravaient l'entrepreneurship au Québec.

Bon, déjà que l'exercice était plus utile
à la réélection de Patapouf Charest;
fallait que sa majesté Péladeau en rajoute.
Heureusement, il a pas trouvé écho
solidaire à sa cause. Ayant déjà une grosse
merde dans sa cour depuis un an déjà par le conflit
qui l'oppose à ses employés syndiqués
du Journal de Montréal, le monarque trouve
de bon ton de rajouter de l'huile sur le feu
en proclamant haut et fort que le syndicalisme
freine l'entrepreneurship. Haha.
Visa le noir, tua le blanc.En voulant
s'attirer la sympathie,Pierre Karl Péladeau
s'est attiré l'antipathie,voire même l'aversion
de tous les milieux.
Faut l'faire.

Bref, les voix furent unanimes ou presque
(à part le crétin de cheuf de l'ADQ intérimaire
Gérard Deltel)pour lui dire de se démerder
dans sa propre cour éprouvée.

Mets donc ça dans ta pipe, PKP.
T'as une chance là.
Sinon ton père aura failli à te transmettre le respect
des employés qui ont donné leur vie à son entreprise
et la tienne indirectement.

Ne vois-tu donc aucune famille, sauf le profit?

Évidemment on me dira: Ah mais c'est facile
de dire quoi faire et quoi penser!

Ce à quoi je répondrai:
ça fait pratiquer ma fibre de concision politique,
l'exercice en vaut la peine vu la pauvreté des leaders.
Quoi penser, je n'oserais jamais le dicter.

jeudi 21 janvier 2010

Green gift from Blue






Une plante qui m'était inconnue
jusqu'à maintenant m'a été généreusement
offerte en ce début d'année sous la forme
d'un mini-bouquin lumineux de talent 
et en même temps désespérément sombre
dans le propos.


Diamant noir d'une lucidité implacable
sur la solitude de l'homme en général
et de son auteur en particulier,
doublé d'un fabuleux talent littéraire
à l'oeuvre.


10 pages d'éclairage poétique et significatif
sur ce qui peut motiver la vie humaine
dans les dédales de ses aspirations
possibles et impossibles.
Il a raison sur tout ou presque, à mon avis.

Grande découverte,dur constat
sur un sujet discutable magistralement
rendu par une plume ayant la légèreté
et la force d'impact d'une flèche au coeur.
Sur le désir ou son absence,
la foi ou son absence,
l'énergie ou son absence
en tous cas assumés.
Un cercle complet,probablement le meilleur
texte jamais lu sur la solitude.

Mes hommages,
regretté Mr. Dagerman.

.............


Thanks to you, Blue.

Ajout.
À la demande de Sandy,
un extrait constitué des trois
premiers paragraphes,pages1et 2:

"Je suis dépourvu de foi et ne puis
donc être heureux,car un homme
qui risque de craindre que sa vie
ne soit une errance absurde vers
une mort certaine ne peut être
heureux. Je n'ai reçu en héritage
ni dieu,ni point fixe sur la terre
d'où je puisse attirer l'attention
d'un Dieu:on ne m'a pas non plus
légué la fureur bien déguisée
du sceptique,les ruses de Sioux
du rationaliste ou la candeur ardente
de l'athée. Je n'ose donc jeter la pierre
ni à celle qui croit en des choses
qui ne m'inspirent que le doute,
ni à celui qui cultive son doute
comme si celui-ci n'était pas,lui aussi,
entouré de ténèbres.Cette pierre
m'atteindrait moi-même car je suis
bien certain d'une chose:
le besoin de consolation que connaît
l'être humain est impossible à rassasier.

En ce qui me concerne, je traque
la consolation comme le chasseur
traque le gibier.Partout où je crois
l'apercevoir dans la forêt, je tire.
Souvent je n'atteins que le vide
mais,une fois de temps en temps,
une proie tombe à mes pieds.
Et,comme je sais que la consolation
ne dure que le temps d'un souffle
de vent dans la cime d'un arbre,
je me dépêche de m'emparer
de ma victime.
Qu'ai-je alors entre mes bras?

Puisque je suis solitaire:
une femme aimée ou un compagnon
de voyage malheureux.
Puisque je suis poète: un arc de mots
que je ressens de la joie et de l'effroi
à bander.Puisque je suis prisonnier:
un aperçu soudain de la liberté.
Puisque je suis menacé par la mort:
un animal vivant et bien chaud,
un coeur qui bat de façon sarcastique.
Puisque je suis menacé par la mer:
un récif de granit bien dur."








dimanche 17 janvier 2010

Passer le temps


La voix de Mark Hollis.

La beauté faite musique
telle un fruit mûr
qui pendouille au bout
d'une branche chargé
de chair, de jus et d'âme,
attendant impatiemment
d'être cueilli par la main
habile et talentueuse
d'un grand musicien.


mercredi 13 janvier 2010

Écho solidaire

Mes pensées à Haïti et son peuple,
coupés du monde encore une fois.
Un tremblement de terre...
N'en ont-ils pas déjà assez des despotes à négocier?!
Que dis-je négocier, à subir plutôt.
On peine à croire toutes les calamités qui affligent
ce pays depuis si longtemps et qui perdurent,
qu'elles soient politiques ou naturelles.
On créerait une fiction à partir de son histoire
qu'on la trouverait redondante de malheur.

Pourtant c'est la réalité.
Plutôt une partie de leur réalité,
que nous entrevoyons nous,
occidentaux gavés d'infos à travers l'oeil
biaisé de nos médias qui veulent bien
nous transmettrent ce qu'ils veulent,
tout en occultant la culture de ce peuple
pour avoir connu perso quelques-uns
de ses représentants qui irradiaient de vie.

On parle très peu de ses gens
au profit de ce qui les éprouve tout le temps.
À regarder les nouvelles,on ne voit que leurs malheurs.
Ils sont nombreux et celui-ci très grand,
mais moindres en général doivent être
ceux de ma télé transmis, au profit d'une lecture
plus sérieuse de leurs plumes incarnées.

Un honneur et un plaisir de les lire,
plutôt que les regarder souffrir.
Plus important encore:
aider concrètement via Oxfam
ou tout autre organisme d'aide
internationale digne de ce nom.
Ya qu'à googler et mettre quelques dollars
sur Paypal,un chèque ou votre crédit.

Pour Haïti.

jeudi 7 janvier 2010

"Le cri"











D'Edvard Munch.


Cette image rend à peine justice
à la véritable oeuvre du peintre-pionnier
impressionniste norvégien,
dont j'ai pu m'imprégner au MBA
de Montréal aux débuts des années 2000.

C'est une grande peinture, pas
surtout pour sa dimension géographique
somme toute assez imposante
mais plutôt par sa signification
profonde envers les individus
qui y sont confrontés.
Une fois devant, j'ai dû m'asseoir
devant la puissance d'évocation.

Un exemple universel
et personnel en peinture;
un classique punk avant la lettre
qui me met devant un abîme.

Munch est rare,
de nos jours.

dimanche 3 janvier 2010

Sans titre

Maintenant que tout le monde s'est réjoui
temporairement pendant deux semaines
tout en s'empiffrant de nourriture
et boissons diverses pour
les plus chanceux(ses) dont moi;
pendant que le tiers de la population
de cette planète coure après l'eau potable,
un autre tiers pour sa subsistance hebdomadaire
et le dernier qui se pète les bretelles
en se souhaitant la bonne année grand nez,
je me permets cette question:

Comment pouvez-vous oser
être heureux en ce monde?!

vendredi 1 janvier 2010

2010

Ça fait un peu science-fiction dans le chiffre
et les espoirs, j'avoue.
Si le chiffre a l'air, il n'a pas la chanson.

Tel que vécu en notre époque par votre
humble serviteur,c'est un incommensurable
gâchis historique et Moyen-Âgeux.
Sorry.

But don't get me wrong,
j'y ai fait de belles rencontres,
virtuellement et réellement parlant.

Deux mille dix.
MMX en romain qu'ils disaient,
à la fin des programmes télévisés.
"Ça nous fera peut-être du bien de changer la dizaine".

Yeah.
Your check is in the mail.
And we love you.
And we promise not to come in your mouth.
Suck on this new born decade and be happy
'cause: it's holliday's season, fuck hoe.

Yeah, le bonheur.
Ya pas à dire.
On va bien rigoler et pleurer, faut pas s'en faire.
Je suis pas inquiet pour l'avenir de nos plaisirs
et souffrances.

Et c'est tout ce qui compte vraiment,
l'amitié.
Chères lectrices, lecteurs,
une 2010 douce je vous souhaite.


Yvan.