Une plante qui m'était inconnue
jusqu'à maintenant m'a été généreusement
offerte en ce début d'année sous la forme
d'un mini-bouquin lumineux de talent
et en même temps désespérément sombre
dans le propos.
Diamant noir d'une lucidité implacable
sur la solitude de l'homme en général
et de son auteur en particulier,
doublé d'un fabuleux talent littéraire
à l'oeuvre.
10 pages d'éclairage poétique et significatif
sur ce qui peut motiver la vie humaine
dans les dédales de ses aspirations
possibles et impossibles.
Il a raison sur tout ou presque, à mon avis.
Grande découverte,dur constat
sur un sujet discutable magistralement
rendu par une plume ayant la légèreté
et la force d'impact d'une flèche au coeur.
Sur le désir ou son absence,
la foi ou son absence,
la foi ou son absence,
l'énergie ou son absence
en tous cas assumés.
en tous cas assumés.
Un cercle complet,probablement le meilleur
texte jamais lu sur la solitude.
Mes hommages,
regretté Mr. Dagerman.
.............
Thanks to you, Blue.
Ajout.
À la demande de Sandy,
un extrait constitué des trois
premiers paragraphes,pages1et 2:
"Je suis dépourvu de foi et ne puis
donc être heureux,car un homme
qui risque de craindre que sa vie
ne soit une errance absurde vers
une mort certaine ne peut être
heureux. Je n'ai reçu en héritage
ni dieu,ni point fixe sur la terre
d'où je puisse attirer l'attention
d'un Dieu:on ne m'a pas non plus
légué la fureur bien déguisée
du sceptique,les ruses de Sioux
du rationaliste ou la candeur ardente
de l'athée. Je n'ose donc jeter la pierre
ni à celle qui croit en des choses
qui ne m'inspirent que le doute,
ni à celui qui cultive son doute
comme si celui-ci n'était pas,lui aussi,
entouré de ténèbres.Cette pierre
m'atteindrait moi-même car je suis
bien certain d'une chose:
le besoin de consolation que connaît
l'être humain est impossible à rassasier.
En ce qui me concerne, je traque
la consolation comme le chasseur
traque le gibier.Partout où je crois
l'apercevoir dans la forêt, je tire.
Souvent je n'atteins que le vide
mais,une fois de temps en temps,
une proie tombe à mes pieds.
Et,comme je sais que la consolation
ne dure que le temps d'un souffle
de vent dans la cime d'un arbre,
je me dépêche de m'emparer
de ma victime.
Qu'ai-je alors entre mes bras?
Puisque je suis solitaire:
une femme aimée ou un compagnon
de voyage malheureux.
Puisque je suis poète: un arc de mots
que je ressens de la joie et de l'effroi
à bander.Puisque je suis prisonnier:
un aperçu soudain de la liberté.
Puisque je suis menacé par la mort:
un animal vivant et bien chaud,
un coeur qui bat de façon sarcastique.
Puisque je suis menacé par la mer:
un récif de granit bien dur."
Ajout.
À la demande de Sandy,
un extrait constitué des trois
premiers paragraphes,pages1et 2:
"Je suis dépourvu de foi et ne puis
donc être heureux,car un homme
qui risque de craindre que sa vie
ne soit une errance absurde vers
une mort certaine ne peut être
heureux. Je n'ai reçu en héritage
ni dieu,ni point fixe sur la terre
d'où je puisse attirer l'attention
d'un Dieu:on ne m'a pas non plus
légué la fureur bien déguisée
du sceptique,les ruses de Sioux
du rationaliste ou la candeur ardente
de l'athée. Je n'ose donc jeter la pierre
ni à celle qui croit en des choses
qui ne m'inspirent que le doute,
ni à celui qui cultive son doute
comme si celui-ci n'était pas,lui aussi,
entouré de ténèbres.Cette pierre
m'atteindrait moi-même car je suis
bien certain d'une chose:
le besoin de consolation que connaît
l'être humain est impossible à rassasier.
En ce qui me concerne, je traque
la consolation comme le chasseur
traque le gibier.Partout où je crois
l'apercevoir dans la forêt, je tire.
Souvent je n'atteins que le vide
mais,une fois de temps en temps,
une proie tombe à mes pieds.
Et,comme je sais que la consolation
ne dure que le temps d'un souffle
de vent dans la cime d'un arbre,
je me dépêche de m'emparer
de ma victime.
Qu'ai-je alors entre mes bras?
Puisque je suis solitaire:
une femme aimée ou un compagnon
de voyage malheureux.
Puisque je suis poète: un arc de mots
que je ressens de la joie et de l'effroi
à bander.Puisque je suis prisonnier:
un aperçu soudain de la liberté.
Puisque je suis menacé par la mort:
un animal vivant et bien chaud,
un coeur qui bat de façon sarcastique.
Puisque je suis menacé par la mer:
un récif de granit bien dur."
55 commentaires:
My. Je note.
Dis Yvan, tu voudrais pas nous en mettre un petit extrait de ce diamant noir?
Avec plaisir Sandra.
J'ai écrit le billet un peu
trop dans l'urgence après
une deuxième lecture
de son texte.
C'est drôle que tu demandes,
j'ai hésité tout du long
pour finalement m'abstenir de mettre un extrait parce qu'il
est très court.Je sais pas
trop pourquoi,une espèce de
pudeur mélangée au respect
de l'intégrité de l'oeuvre
j'imagine mais bon,tsé.
J'ai ajouté l'extrait
à la fin du billet.
Écrire un texte autour de "la consolation" c'est puissant !
Ça m'a inspiré un piti poaime :
La joie se dit avec des pleurs
et tristes sont tous les regards,
jardin d'amour n'a pas de fleurs
le bonheur vient parfois et parfois trop tard...
Mince consolation, j'ajouterais :)
Un petit livre qui m'a fortement marquée, un diamant noir tout à fait. Suis heureuse de te l'avoir fait connaître Yvan...
- ça va salope ?
- ouais. et toi ?
- qu'est ce que ça peut te foutre ?
-... très bien!
- très bien quoi ?
- très bien "ka" !!!!!!
- hein ?
- pour une fois que c'est pas toi qui suit !!!
- c'est ça, prends moa pour un con !!!
- t'as du feu, membrane ?
- ouais.
- merci.
Ça m'a marqué au fer rouge, hostie.Parce qu'il
transcende son désespoir
par sa poésie bien particulière.
J'ose une comparaison;
le premier personnage qui
m'est venu à l'idée à
sa lecture est Ingmar Bergman,
un autre suédois,cinéaste
émérite de l'âme humaine
et ses tourments.
Ce serait semble-t'il son
dernier texte avant son mutisme
et la fin.Testament en forme
de poème désespéré jamais
désespérant,tant la beauté
et le pouvoir secret
de son style émanent
de chacune de ses phrases.
Avoir la foi ou pas.
Tel serait donc le secret
du bonheur ou la cause
du malheur?
Serait-ce aussi simple
que cela? Je n'arrive pas
à croire que l'on peut être
aussi seul et absolument seul
comme Dagerman le prétend.
le type était assis par-terre au milieu des mégots et n'avait pas peur. il regardait les chaussures des gens, imaginait les pieds à l'intérieur, les orteils.
"qu'est-ce qu'on peut se faire chier à regarder la vie réelle immense et complètement barrée par rapport aux normes de merde", se dit-il.
un odeur de frite émana du sud, ou du vent qui avait tourné. c'était la ville. tellement de gens à gérer. "je dois être fasciste, ou quelque chose comme ça", se dit-il. il lécha la feuille et la remplit de tabac roulé en contorsionant le tout miraculeusement, et celà donna un clope. "les humains m'emmerdent réellement, mais c'est à cause de ma bite", réfléchit-il.
une femme vint s'assoir à l'autre extérémité du banc. elle ne sentait pas l'ail, mais il repensait à gaetan bouchard.
Pour savoir il faut croire alors je dis non, le bonheur ne dépend pas de cela.
Et puis un poème c'est transcendant, ce n'est pas la réalité ! Après avoir vu la photo de lui et sa femme sur Wiki, je ne peux croire qu'il se sentait aussi seul ! J'ai aussi lu le texte au complet disponible sur le ouaib.
-
-
-
Par contre on peut être obsédé par Gaétan Bouchard, ça semble être le cas de notre ami là....he's back....
une fois, il y avait une chose cruelle qui commençait à s'émanciper entre ses doigts de messager sans but.
c'était un parking avec des yeux.
il se savait observé, et celà faussait tout l'intégralité de son rapport au monde.
"tsstsstss", pensait-il en fourrant la môme, "et dire qu'ils y croient".
quelques années plus tard, on en était touours au même point, un mort en plus.
la zombie recommençait à trouver une logique à force de la chercher. elle avait oublié l'essentiel et continuait à galoper dessus, avec cette avidité incompréhensible de l'oubli relatif évident inclus en chaque chose.
elle n'avait toujours pas compris, et continuait à donner des leçons.
Je crois aussi en des dispositions
physiologiques et/ou psychologiques au bonheur
ou au malheur.
Je suis cependant certain
de l'omniprésence de la connerie
en ce monde,en même temps
qu'une félicité possible et désintéressée.
Merci d'apporter une preuve supplémentaire à la version
abêtissante,homais simpson.
C'est parti en couille
pendant que j'écrivais laborieusement.
Poésie.
Je vous aime.
"Mais l’humanité n’a que faire d’une consolation en forme de mot d’esprit"
Il écrit cette phrase après avoir fait des jeux de mots....
C'est puissant ! Moi qui croyais qu'il commençait à voir la lumière au bout tu tunnel puisqu'il jouait avec les mots... et vlan ! Non, il analyse toute sa pensée en profondeur, ne laissant rien au hasard.
J'ai un peu de difficulté à exprimer ce que j'ai ressenti en lisant ce texte ! En gang, ce serait mieux.
Et je fume une clope.
À la santé des emmerdements.
Allez tous chier.
c'est comme si au début de chaque paragraphe il démolissait ce qu'il venait d'écrire dans le paragraphe précédent, notamment.
Ça s'en vient, les mots ....
moi qui croyais que tu m'aimais Yvan, tu m'envois chier ? T'es drogué ou kwoi ! Je ne savais pas que tu te droguais le vendredi soir !
Aide moi plutôt à comprendre et/ou analyser ce texte ! Et puis fumer c'est môvais pour la santé !
Faut dire que t'es assez finie
comme fan finie Rainette,
envers Jipi.
Point d'aigreur mais liberté
puisqu'on s'aime tellement.
Faut tout dire.
Disons-le et fuck the rest.
On s'aimera ainsi mieux
dans le temps.
Bisous.
J'en ai plus rien à foutre de JP ! Je te l'ai dit me semble !
C'est toi le number one maintenant pour moi dans les gars de votre tranche d'âge! J'en ai un pour chaque tranche.
Et pis, j'ai jamais vraiment compris ce que voulait dire fan fini ! Alors si tu écris : finie de fan finie, je suis perdue ! Éclaire-moi !
quand j'ai écrit ça :
c'est comme si au début de chaque paragraphe il démolissait ce qu'il venait d'écrire dans le paragraphe précédent, notamment.
je ne parlais pas de JP mais de l'auteur dont il est question ici. J'espère que tu avais compris !
bon, je vais y aller maintenant.
Bye Yvan
xx
Dear Princess.
mais avant, je vais aller changer kek chose dans mon profil.... :)
Tu le connais cet auteur?
Je veux pas être le
"number one" de personne.
J'arrive à peine à être
le numéro deux de moi-même!
ok d'abord....pas number one
L'auteur non, mais comme j'ai écrit plus haut, ce texte, il est disponible sur Internet :
http://pagesperso-orange.fr/chabrieres/texts/consolation.html
Je l'ai lu après avoir lu ton billet ! 'Oilà !
Et puis en PDF pour quelqu'un qui aimerait l'imprimer :
http://pagesperso-orange.fr/chabrieres/pdf/consolation.pdf
Mais c'est certain qu'un petit livre comme celui que t'a offert Blue, c'est beaucoup mieux que des feuilles imprimées !
Jipi je l'aime bien,finalement.
Je l'accepte tel qu'il est.
Si moi ou lui dépassons les
bornes, on se le dira.
Toi qui est d'une stabilité
émotive constante et exemplaire,
j'aimerais bien connaître ton
opinion sur ce texte d'un
écrivain doué mais suicidaire.
Ah bon ! On dirait qu'il a cessé de faire le con juste à temps, il était mal parti !
Changement de sujet, as-tu le "canal" de tivi Drive-in classics :
http://www.driveinclassics.ca/listings.asp
Spécial. Surtout ce qui joue présentement.
Bon je ne veux pas dépasser les bornes moi non plus. Je pars ! Ah !
J'ai justement de la difficulté à me faire une idée, à part quelques brides que j'ai écrit plus haut.
On dit suicidaire parce qu'il s'est suicidé 2 ans plus tard. Mais l'était-il vraiment à l'époque de l'écriture de ce texte ?
J'ai de la difficulté à comprendre que parce qu'il ne croit en rien, la vie n'a pas de sens.
Il y a plein de gens qui n'ont eu aucune éducation religieuse, en France c'est le cas, en général, et ça ne les empêche pas d'aimer la vie !
Moi je ne crois pas en grand chose et je n'ai pas besoin de croire, au contraire. Je me sens libre ainsi.
Ça t'as vraiment remué ce livre Yvan ?
je fais publier sans me relire....
Avoir la foi en Dieu : ça veut dire nécessairement la vie après la mort. Ça t'intéresse toi ?
Sinon, la réincarnation oui mais, on en est pas conscient.
Anyway, la vie a-t-elle besoin d'avoir un sens ? Pourquoi ne pas seulement vivre ! Et quand c'est la mort du cerveau, c'est la mort de l'âme. Why not ! Pourquoi chercher autre chose !
Non j'pense pas.
Je trouve pas que Dagerman
démolit au contraire,il poursuit sa réflexion jusqu'au bout.
Faudrait que je relise le texte, c'est ardu ! Une fois ne suffit pas. Je l'ai lu en lecture rapide, en plus.
C'est un texte suicidaire
d'un lumineux sans foi.
Il avoue lui-même ne pas avoir
de pierre à jeter à quiconque.
Preuve supplémentaire de sa
solitude absolue et de sa poésie
subjuguante.
Ça m'a pas juste remué,
ça m'a transpercé et envahi
comme un lierre vivace.
Des pieds jusqu'à la tête.
En vérité, je crois que je me suis refusée à me laisser pénétrer par ce texte. Par protection. Par peur d'être envahie et transpercée justement. Je me reprendrai peut-être.
Tu sais tout maintenant.
Lecture difficile indeed.
Perso je trouve ta réaction
très,comment dire...
Rainette.
Se protéger ou non apporte
ses conséquences sans les
avoir demandées.
Cet état de fait m'apporte
son lot de bienfaits et de
méfaits en même temps.
Et tu vises juste.
La foi ou son absence
m'intéressent.
Qu'elle soit religieuse
ou non.
That is a big fucking
question in my mind.
"pour savoir il faut croire". Pour savoir que Dieu existe par exemple il faut croire. Mais la croyance n'arrive pas du ciel ! Il faut avoir lu et/ou s'être fait "embobiner"...
Par contre, j'ai foi en l'homme. J'aime mes semblables et leur donne le bénéfice du doute jusqu'à preuve du contraire.
Dr Rayray, docteure en rien pantoutte
Qu'à rentre
Tu vois chère Rayray, c'est là où je suis peut-être naïf comme toi
au contraire de Dagerman.
(T'as tellement le don de
me faire parler,si tu t'appelais pas Rainette je t'appellerais Causette)
Avoir foi en l'homme
nécessite reproduction.
Se reproduire n'est pas
nécessairement gage de progrès
mais d'espoir je sais pas
j'ai pas réponse à tout
mais...
Son texte est sans espoir
mais il m'a profondément
confronté.
Ouais la confrontation,
et c'est là où j'achope.
Chacun(e)a ses limites
différentielles indiscutables
je pourrais discuter de ce sujet
de vive voix pendant de longues
minutes sans trouver de réponses
définitives à mes questions
là n'est pas la question
mais là est l'échange et
le partage et c'est là que
je diffère de Stig.
Je crois l'échange
et l'enrichissement possibles
entre 2 ou plusieurs individus consentants,héhé. ;-)
Tu as la foi Rainette.
Je ne l'ai pas ou
à tout le moins me questionne
à son propos.
Je remonte au début de l'échange, pardonne-moi Yvan, mais ton parallèle avec Bergman fait mouche, as-tu vu ce magnifique film: " Le Septième Sceau", film dense et si poétique, il m'a fait le même genre d'effet que ce livre de Stig, il me travaille encore à l'instar de ce besoin de consolation...
Et pour reprendre le fil de votre discussion avec Dame Rainette, je te rejoins sur cette foi en l'échange et l'enrichissement entre les êtres, une foi à laquelle je m'adonne sans détour et qui grandit à chaque belle rencontre. Un partage de solitudes somme toute...
J'aime quand tu causes comme çà et que tu ouvres ton cour et ta boîte à doutes, il est bon de réfléchir et d'arriver au plus prés de ce qui nous interpelle, nous remue, nous torture aussi parfois, l'écriture est un bon catharsis et un magnifique terrain d'échange, fascinant indeed, on se parle ici peut-être plus intimement encore qu'autour d'une table, un livre peut produire un changement en soi, une avancée, un tsunami presque, je dois dire que ça me transporte. Et la force de ce petit ouvrage de Dagerman en est un bon exemple...
Il y a comme ça au cours de sa vie, quelques ouvrages qui comptent plus que d'autres, celui-là en est un pour moi.
Et tu m'en as fait cadeau.
"Un partage de solitudes
somme toute..."
Maudite belle phrase.
De ta première pensée au
geste posé de te procurer
le livre,le temps que tu
as pris pour me l'envoyer.
Tout le trajet qu'il a fait
dans les airs et sur terre,
les multiples manipulations
dont il a été l'objet
pour finalement atterrir
à ma porte,intact dans ma boîte
aux lettres grâce à une
enveloppe appropriée...
Merci encore.
Et merci Rainette pour l'échange.
Pas vu mais je verrai
ce Septième Sceau.
T'as lu d'autres ouvrages
de Dagerman?
Vois ce film, oui, c'est poignant et dense.
Je n'ai rien lu d'autres de Dagerman, non, as-tu déjà lu Herman Hesse, son " loup des steppes "? Ca te parlerait aussi, je crois...
j'ai souvent entendu parler de Herman Hesse et de ce livre en particulier. Mais pas lu. (je ne lis plus à vrai dire depuis que j'ai Internet à la maison, cad depuis 3-4 ans)
Et puis quel peintre ! Un prof à l'École a quelques unes de ses oeuvres (repro) dans son bureau.
Tout un personnage, tout un parcours de vie ce mossieur. (voir wiki)
Merci pour l'extrait Yvan. Je suis déjà d’accord avec les deux premières lignes. Ça donne envie de lire le reste.
Puisque je suis menacé par la mort: un animal vivant et bien chaud.
Ça me plaît.
;)
Plaisir Sandra.
J'ai lu Siddharta de Hesse
quand j'étais au Cégep et
il m'avait fait forte impression.
J'ai son Loup des Steppes en anglais ainsi que Magister Ludi
qui reposent en attente mais
je crois bien que je vais me
les procurer en français pour
une lecture plus facile.
Ouais ça donne envie.
C'est comme ça pendant
dix pages sans arrêt Sandy.
De plus en plus dense
et désespéré au fur
et à mesure de la lecture.
Plus j'ai avancé plus
je me suis enfoncé dans
son univers implacable
de lumière sombre.
Il m'a fait très mal
et beaucoup de bien
en même temps.
Difficile à exprimer.
Tu verras par toi-même
parce que sa réception
est très personnelle aussi.
C'est le testament d'un écrivain
suprêmement doué,divinement
seul et désespéré.
Mon interprétation.
Depuis que j'ai lu votre billet à propos de Stig Dagerman, je vois ses livres partout, tant chez Olivieri qu'au Port de tête.
Puis, j'ai lu sa bio sur wiki. De mourir à 31 ans et de laisser autant de vérités limpides en héritage, c'est la postérité en échange d'une urgence de vivre que seule connaissent les poètes; vous le savez bien, c'est l'âge de Novalis, de Saint-Denys-Garneau et de Schubert - et de tant d'autres...
Je savais pour Schubert mais pas
pour Novalis et St-Denys-Garneau.
J'ignore si vous avez lu
ce court bouquin de Dagerman.
J'ai la prétention de croire
qu'on ne sort pas indemne
de cette lecture.
Dans mon cas ce fut une véritable
claque de velours,ça m'a pris
des jours(mettons trois)
à m'en remettre,tant ce bouquin est dur dans le propos
et beau dans la manière
de le dire.
C'est musique difficile
mais limpide en effet.
Je n'ai pas lu ce livre en entier; je l'ai pris dans mes mains chez mon libraire, mais je n'ai pas osé aller plus loin dans l'impudeur du geste. Je vous crois que ce livre vous a bouleversé. Laissez-moi y plonger et je vous reviendrai sans faute.
"c'est musique difficile"...
je me sens forcé de partager cette phrase du pianiste italien Arturo Benedetti Michelangeli : "Bad music disturbs me but great music disturbs me even more".
À très bientôt.
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