vendredi 26 octobre 2012

Prénoms et Noms insolites


J'en vois de toutes les couleurs sur la route:

"Olga Dieujuste"

"Archange Excellent"

"Piotr Raeducu"

J'invente rien.
Ça s'invente pas; tu lis des noms
avec une adresse et tu vas sonner à leur porte.
C'est ça le courrier.
C'est une clé géographique, un passeport,
une autorisation traversant toutes les portes.
Partout ou presque.
C'est un cliché, un instantanée.

Ces noms s'incarnent en l'espace de quelques secondes.
La plupart sont sympathiques et contents de nous voir
parce qu'on leur donne l'objet de leur désir en personne.
Si absents, on leur laisse un auto-collant avec une adresse
et horaire de récupération.

Le Vaisseau-Mère qui gère:
un dépôt régional où ils peuvent récupérer leur colis
avec horaire flexible pour toutes les familles
stressées et débordées.
On relivre le lendemain à la même adresse sur demande,
sans frais additionnels.

Un absolutisme au service des gens
coté en bourse invisible et bien
présent sur le terrain chaque matin
dans chaque dépôt régional.
.....

- Quelle bonne odeur tu dégages Olga...

-Tout à fait juste, oui.

- Olga la Juste, Olga la Louve.

-Tu exagères.

-Non.

-Mais oui.

-Mais non.



vendredi 19 octobre 2012

RBO version 2.0

Les Appendices,
mes dents et mes yeux.

Fait avec amour, icitte.
Ils n'aimeront sans doute pas
la comparaison puisque tout auteur
aime l'unicité de ses créations.










Le tout provenant du coeur,
unique et signé:  Les Appendices.

Merci les ami(e)s!

jeudi 11 octobre 2012

Bowie/Lynch, je suis dérangé sur l'autoroute.

 La scène la plus tolérable de ce film: son générique final.





La toune de Bowie: "I'm deranged".

Il m'arrive parfois de voir les strates de peinture découpées
se rejoindre en une seule ligne continue sur la route
lorsque je roule dessus à grande vitesse.
Il m'arrive parfois aussi de voir une ligne continue
se diviser en strates longuement découpées sur la même route,
lorsque j'y roule lentement.

Ça dépend des jours;
on me dérange souvent.

mercredi 10 octobre 2012

Ze toune

Parce que la musique, c'est la musique.

"Music is the best"

Si j'crevais demain, frappé par un quidam
automobiliste, camioniste, autoroutiste,
ou une faucheuse quelconque 
ne m'ayant pas vu surgir j'aimerais bien
qu'on mette ça à jouer avec quelques phrases
de mon cru que vous choisirez, chers lecteurs.

Ici en mode virtuel évidemment.
On peut pas tout régir, on rigole,
toutes les morts sont possibles n'importe quand.

En vieillissant j'essaie simplement
de l'apprivoiser peu à peu,
c'est pas un truc suicidaire de ma part, nonon.
Juste un petit conseil que j'me donne
en l'attendant, puisque inexorable.

Vivons.
Mangeons et buvons ensembles
les amis, discourons de la vie,
de nos sens et expériences avec humour
car demain nous mourrons.

Taï Hau, Taï Hau,
on s'en va au boulot!
Ah je bosse je bosse
je trime et défriche
comme un cul terreux
pour arriver au soleil couchant
et à la Noël en même temps.

Et ta soeur?


mardi 9 octobre 2012

Gros criss de clin d'oeil sale.


La voix de Daltrey n'a jamais été enfermée je dis,
baon.



Laoove!
Reign-on-miii.
Il aura poussé un ou deux cris primaux, tu vois.
Over me and you, tel un vrai fauve,
avec "Won't get fooled again" aussi.

Yeah, Laoovve!
Reign on me...

dimanche 7 octobre 2012

Movies, cinémacinéma et critiqueaquatique.

Ça fait un bout et ça me manquait. La dernière fois où j'ai parlé cinéma,
les paquets de gommes coûtaient 5 cennes alors sans plus tarder,
quelques films commentés avec les cotes médiafilm rappelées:

1-Chef d'oeuvre
2-Remarquable
3-Très bon
4-Bon
5-Moyen
6-Médiocre
7-Minable

J'aime bien ce barème critique; ça change des sempiternelles
3 étoiles que les chroniqueurs du Voir s'obstinent (en général)
à donner envers plusieurs oeuvres d'art, peu importe leur forme.
Comme la note de 3 sur 5 au journal La Presse.

3 sur 5 les amis, ça donne 60% au cas où
vous auriez oublié une règle de mathématique primaire.
Ce pourcentage est-il suffisant pour dire le plus grand bien d'une oeuvre?
Non. Or je lis une chiée de ces critiques affirmant
le bien quasi-inconditionnel de telle ou telle oeuvre,
comme si on voulait ménager la chèvre, le choux et Monsieur Séguin.
C'est malhonnête et de mauvaise foi à la limite.

Quand je lis une critique positive, je m'attends à ce qu'un critique
le moindrement sérieux accorde une note supérieure
à 60%,  or ce n'est plus le cas depuis longtemps
dans les médias électroniques mentionnés plus haut.

"Ouais les mecs heeuuu, ouais les nanas heeuuu...
  on est des kritikeuuu...Donnons 3 étoiles et on se couvre
  le cul en cas de tornadeuuu....

Un homme. Une femme. Une oeuvre. 3 étoiles, on risque rien
dans la moyenne et la roue continue de tourner pour nous
et nos cotes d'écoute.

J'aime bien l'émission du Voir à Télé-Québec pourtant.


Je les trouve assez compétents pour la plupart, sauf
qu'ils affichent parfois une paresse intellectuelle certaine
dans leur argumentaire et leur jugement final.
Ils ne sont surtout pas à l'abri de la sentence
expéditive dans leurs opinions.
On me dira qu'ils n'ont que quelques minutes
dans un cadre bien défini de la culture hebdomadaire
offerte en un lieu géographique précis(Montréal).
Soit, mais c'est tout de même un peu court
jeune/vieil homme, jeune/vieille femme.
Soit je choisis la concision fulgurante,
soit je choisis d'élaborer, dans tous les cas avec intelligence
et un minimum de rigueur.

Le pire selon moi est de poser en tant qu'autorité
pseudo-détachée-branchouillarde assise sur deux chaises.


3 étoiles sur 5 pour le Voir. ;)

Place aux films:

"FAUST"
d'Alexandre Sokurov.
Russie-2011





Le film clôt la tétralogie de l'auteur sur le thème du pouvoir après
Moloch, Taurus et Le Soleil.
J'ai bien aimé pour la facture visuelle, la cinématographie,
la mise en scène baroque et ses couleurs ocres saturées,
les personnages bien campés et le travail esthétique soigné. 
Relecture personnelle du roman de Goethe non-concluante
et un peu masturbatrice à mon humble avis.
Une odeur de renfermé se dégage de l'ensemble.
Ça cause ça cause, sans arrêt de philosophie parfois pompeuse,
parfois lumineuse. Verbeux en même temps que picturesque
à la Bosch, Bruegel ou Vermeer dans la facture visuelle.
Bel objet cinoche qui ne m'a pas beaucoup ému mais pour lequel
j'ai beaucoup de respect.

Sokurov aurait pu se taire davantage au profit du silence évocateur
et/ou d'une relecture véritablement moderne d'un désir éternel.
Il a plutôt choisi de s'enfermer dans un classicisme
certes impressionnant mais assez peu novateur.

(3)

............

CARNAGE
de Roman Polanski
(2011)






Un ado de 11 ans pète la yeule d'un autre ado de 11 ans
dans un parc New-Yorkais avec un bâton.
Tiré de la pièce "Le maître du carnage" de Yasmina Reza.

Deux couples de parents cherchent à s'entendre sur la sentence
commune à imposer au fautif mais y échoueront en même temps
que leurs natures respective se révélera au fur et à mesure
de leurs échanges verbaux qui dégénèreront en lieu clos,
alcool aidant. Le vernis du civisme consensuel
reste toujours mince face à la matière brute et épaisse
de l'être humain-bête, toutes époques confondues.
Roman continue à explorer un de ses thèmes favoris
en adaptant cette pièce sur grand écran.

Bonbon acidulé en mode théâtre; son doigté
légendaire et fantômatique imprégnant la pellicule
de sa signature. Dialogues généralement savoureux
avec une flopée de répliques assassines servies par
un casting de luxe.
Apparemment tous très heureux de se retrouver sous sa férule,
les quatre acteurs s'en donnent à coeur joie malgré ma profonde
impression que nul ne doit sortir indemne d'un tournage Polanski.

Après la 55e minute cependant, redondance dans le surjeu
et une vision apparente des ressorts dramatiques de la dite
pièce, trahissant parfois sa mécanique bien huilée.
Polanski n'est pas Bergman, l'inverse est aussi vrai.

N'empêche, j'ai beaucoup aimé l'ensemble malgré cela.
Quoi de pire que 2 couples(4 individualités conjuguées)
s'affrontant sur le sort de leur progéniture à propos
de l'agression de l'un envers l'autre?

(3)

.......


HUGO
de Martin Scorsese
(2011)




Synopsis:
Dans le Paris des années 30, le jeune Hugo,orphelin de douze ans,
vit dans une gare. Son passé est un mystère et son destin une énigme.
De son père,il ne lui reste qu'un étrange automate dont il cherche la clé
-en forme de coeur- qui pourrait le faire fonctionner.
En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, 
mais ce n'est que le début de l'aventure...

Le meilleur du maître, pour tous.
Hommage virtuose envers le cinéma
et ses artisans, George Méliès en particulier.
La caméra fluide et agile comme un papillon.
Une histoire prenante, des acteurs fabuleux,
un directeur-photo, un monteur et un réalisateur
en communion : la passion de l'art, quoi.
D'une maîtrise absolue, ya pratiquement
pas un seul plan d'inutile sur ces 126
minutes de bonheur où l'émotion
se pointe toujours dans un coin inattendu.
Une sacrée leçon de cinéma qui fait battre le coeur,
doublée d'un souci du détail maniaque qui réjouit
l'oeil .

L'amour des livres en filigrane.

Magistral Ben Kingsley, entouré
d'Asa Butterfield(Hugo) et Chloé Grace Moretz(Isabelle)
qui ont dû supporter un poids énorme sur leurs jeunes épaules
durant le tournage. Ils s'en tirent avec la grâce et la légèreté du vol
d'un colibri. On dira peut-être que je beurre épais.
M'en crisse,  j'ai adoré.
Éblouissant à tous les points de vue selon moi.
Surtout su' ma belle grosse tévé LED de 47 pouces
ek du son en quantité/qualité.
In my face it sure was!

Merci Mister Martin.

(2) et possiblement (1), faudrait que je le revois.

********
Eh que yen a de belles oeuvres à voir,
écouter, lire et contempler en ce monde malgré tout.
Je remercierai jamais assez les artisans qui vont
au bout de leurs rêves.
Merci.