mardi 28 octobre 2008

L'intégrale de Julie Couillard a TLMEP-Hanhan.


"Han!Han!Han! Tu me sens là han chérie!

-Ah oui bébé j'te sens là han.

-Han ouaiis, la ptite fusée han,
va décoller trop vite j'le sens Han!

-Ah non han, retiens-toi han!

-Mais j'y peux rien han, c'est un spasme
langagier han contrôlé par mon cerveau
han qui n'y peut rien le pauvre petit
han...

-Ton syndrôme de Tourette encore...

-Haaaannnnnnhh....

-Voilà la fusée est partie sans moi.

-Ah dis-donc c'était chouette nous deux han?

-Hanhan,presque chouette.

dimanche 26 octobre 2008

Flash Internet

Les bons blogs, c'est cent fois mieux que la télé câblée ou satellitaire.

La route des arbres







Elle est voie à deux sens pour moi.

Si je n'écoute pas, je ne serai pas écouté.

Si je parle trop ou pas assez,

je puis me perdre ou me lasser.


Arbres libres et esclaves, ils sont là bien vivants.

Du passé vers l'avenir avec le vent parlent, ou se taisent le cas échéant.
Leur voix silencieuse, leur destruction tapageuse.
When a tree falls in the forest, does anybody hear?

vendredi 24 octobre 2008

Don't Eat The Yellow Snow - FRANK ZAPPA



Pour les daltoniens, c'est une neige juste un ti-peu plus foncée, mais si les rayons du soleil plombent dessus tout le monde peut se méprendre.

Zappa-fils(Dweezil!) est en ville
ce week-end au Gésu à 120$
le billet sivouplè.
Je passe,ayant vu son daddy deux fois
autrefois et le dentiste autant, la semaine prochaine.

S'il y en a parmi vous qui y vont, vos commentaires seraient appréciés,merci.

lundi 20 octobre 2008

FNC-Épilogue Blues

Ben oui il en faut un.
Necessity blues, sad and happy...

L'atmosphère festive entre cinéphiles inconnus,
qui échangent opinions et infos de leur cru.
Les sourires du personnel avenant,
Le visage de Claude Chamberlan.

Les films qui m'habitent encore,
Ceux qui ont fui dans le décor.
Le film qui meure, le film qui vit.

Un grand cru cette année vraiment...
J'aurais voulu en voir le double,
J'en ai vu la moitié.
L'an prochain assurément,
viendrai poser mon fessier.


P.S.
Une excellente entrevue donnée par Rodrigue Jean , drette icitte, sur
l'état du cinéma d'auteur mondial en général et canadien en particulier.

Festival Nouveau Cinéma-Suite et Fin

4e film:


"Nuit de Chien" -Werner Schroeter(France-Portugal-Allemagne)

Adapté du roman "Para esta noche" de l'écrivain uruguayien Juan Carlos Onetti.

Je connaissais ni le réalisateur allemand ni cet écrivain.J'ai pris une chance en lisant la description favorable dans le catalogue du festival.C'est l'histoire d'un général défait, revenant dans sa ville livrée au chaos d'une guerre civile dans un pays imaginaire(vaguement latino)pour y retrouver la femme de sa vie, mystérieusement disparue afin de fuir avec elle.

Sans doute le bouquin vaut la peine d'être lu mais le film d'être vu hmm...Ni raté ni réussi. Drame baroque très noir et sans espoir offrant de belles réflexions sur le fachisme mais péchant par excès de provocation gratuite(violence envers certains personnages féminins) en plus de certaines incohérences dans le scénario malgré une mise en scène imaginative. J'ai pensé à du Fellini ultra-dark en moins talentueux. Assez misogyne dans la représentation de la femme en temps de guerre.



Choix de musique discutable qui souligne parfois inutilement la grandiloquence de certaines scènes, même si le film a exercé une étrange fascination chez-moi lors de la projection. Bref les cinéphiles risquent d'aimer ou détester.Ni l'un ni l'autre dans mon cas. S'il y en a qui l'ont vu, vos comms seraient appréciés. Ovni bizarroïde et très discutable.




5e film:




"Eldorado" - Bouli Lanners (Belgique)




Sur une suggestion de Denis Côté.
Je retranscris sa description qui résume bien ce très beau film :


"Les quelques chanceux à avoir vu Ultranova, le premier film de l'acteur
Bouli Lanners,gardent en mémoire les airs désenchantés d'une Wallonie
bien froide et paumée.Lanners nous y ramène et chuchote qu'Ultranova
était peut-être le brouillon d'Eldorado,plus assuré,drôle,charmant.
Yvan a les allures d'un ours mal léché. Il est dealer de voitures.
Dans les premières minutes du film, il surprend Elie en train de cambrioler
sa demeure.Pourtant il ne lui casse pas la mâchoire.
Au contraire, il se prend d'une improbable affection pour ce jeune
héroïnomane sans avenir. Secrètement, chacun caresse l'envie d'aller voir
ailleurs, et c'est une vieille Chevrolet qui servira de décor à cette
poésie punk et bricolée. Eldorado avale les kilomètres d'un cinéma
à bonne hauteur, tendre, et qui témoigne de la constante vitalité
du cinéma belge. Attention: peut contenir Alain Delon à poil!



Ouais tu l'as dit. La scène du tout-nu est hallucinante, je m'en tenais les côtes de rire.("Bonjour!"). Un ours mal-léché et un héroïnomane aux airs de chien battu qui vont tranquilement bouffer du bitume et faire des rencontres improbables comme la vie dans ce road-movie belge teinté d'américanité. Irrésistible comédie aigre-douce et contemplative juste ce qu'il faut. La rupture de ton sur le frère décédé est drôlement bien maîtrisée.

Le "Road Movie" est en même temps: piège et terreau fertile. Lanners en a fait un film très rafraîchissant,original, drôle et tendrement amer.La beauté des images captées en roulant...

Le jeu naturel des acteurs, le scénario imprévisible. Ce film ressort nettement du lot dans le genre. Beaucoup aimé et j'étais heureux d'enchaîner ce film à la noirceur du précédent.




6e film:


"Entre les murs" -Laurent Cantet-France.




Palme d'Or à Cannes cette année, heh.
Brillante réussite de réalisme qui dépasse les étiquettes telles:
Docu-fiction, exercice de style,cinéma social, tellement ce film
vous submerge de toutes parts par la vérité lumineuse qui s'en dégage
du début jusqu'à la toute fin à propos du système éducationnel
des pays industrialisés et de la difficulté d'être professeur en 2008 et au-delà.

Le film est tiré du roman du même nom de François Bégaudeauqui y joue le rôle principal
avec une conviction et un naturel sidérants) relatant son expérience de professeur de français dans un collège public de niveau secondaire à Paris.Leçon de cinéma magistrale doublée d'un document pédagogique universel sur l'art d'enseigner. Pourquoi?
Parce que le spectateur est littéralement entre les quatres murs de cette classe
tellement c'est bien filmé et naturel.
Proche, témoin privilégié des enjeux houleux entre élèves et professeur, la vie scolaire telle qu'elle est et encore plus. L'exemple parfait d'un mariage caméra-vraie vie.
Le film réussit le défi ultime de l'effacement de la frontière "écran-spectateur".
Comme spectateur, j'étais SUR PLACE.
Excessivement rare.

J'ai un ami professeur ici au secondaire en musique. Il va flipper en voyant ce film, ça va le bouleverser de voir sa vérité professionnelle à lui, constatée et validée par un cinéaste et un professeur français qui excellent tous les deux dans leur domaine.
Le film va bien au-delà en apportant une dimension supplémentaire sur l'amour de la langue française maîtrisée tel que souhaité par le prof et contesté par plusieurs élèves à l'ère cellulaire et internet. Les jeunes me semblent plus dissipés,distraits et moins disciplinés qu'à mon époque
plus homogène et moins métissée.C'est bien différent en tout cas. Nous étions plus disciplinés, mais quand on pétait les plombs c'était la classe en entier, pas juste quelques-uns.
C'était l'anarchie totale en l'absence ou la présence du prof. Pif.
Ça durait brièvement mais intensément, ensuite on se faisait punir avec rigueur.
Nos rébellions étaient ponctuelles, brèves et fulgurantes.
On foutait le bordel une fois par mois(des fois plus) puis on rentrait sagement dans le rang.


"Aille lé gârs, on vire la classe à l'envers!" :-)

Aujourd'hui l'indiscipline semble plus diffuse et en tout temps mais en moindre mesure.
Faut dire à ma décharge que j'étais un élément perturbateur malgré mes bonnes notes :)
J'étais rarement le général en chef, mais un excellent lieutenant en tout temps
dans la rébellion contre l'autorité. Je doutais déjà tout jeune,
même de l'autorité supposée en état d'anarchie.
Je crois qu'il existe toujours un leader, que ce soit dans l'ordre ou le chaos.
Les êtres humains ont absolument besoin d'être dirigés et éduqués. Vers quoi?
Cette réponse vient avec le temps pour chaque individu, mais la base c'est la base.
La fondation d'un bâtiment est peu discutable.
There goes the Youth World in 2008.
J'ajouterai que les élèves dans le film ont la CHANCE
d'avoir un excellent professeur avec eux, c'est loin d'être le cas partout.
S'il y en a pour trouver ce film déprimant
(en dehors du fait qu'être prof aujourd'hui c'est drainant),
je leur répondrai que c'est pire dans bien des cas.

C'est ce que ce film nous dit et c'est à ne rater sous aucun prétexte.
Entre les murs se passent des choses dont on a peine à s'imaginer parfois.

mardi 14 octobre 2008

FNC- 2e film - "Man on wire"


Très grand moment de cinéma hier soir avec ce documentaire
américain signé James Marsh.Raconté et monté de main de maître
comme un polar vous rivant sur le siège. Magistral.
Philippe Petit, funambule français toujours vivant qui a marché,
dansé, s'est mis à genoux,s'est même couché sur un fil de fer tendu
entre les deux tours du World Trade Center
pendant 45 minutes avec huit allées-retour
sur 61 mètres de distance par 417 mètres de hauteur(+ou-) dans les années 70
peu après leur construction.
Le bougre de magicien rigolait et souriait sur
son fil, donnant au monde un cadeau de surpassement humain incroyable.
J'en ai un vague souvenir. J'avais 11 0u 12 ans à l'époque.
Son exploit lui a valu toutes les unes des journaux mondiaux,
la célébrité, et quelques amitiés brisées par tant de folie magnifique.
Dès le début, le sympathique personnage de tempérament
nerveux et volubile captive par sa passion contagieuse
et légère comme un nuage.
Des mois de préparation pour préparer LE COUP, incluant
trois ou quatres voyages en Amérique, des plans,
des dessins des témoignages significatifs et jamais redondants.
Pure poésie documentaire qu'Herzog appréciera.
Il s'en voudra même de n'avoir pu faire ce film lui-même,
Philippe Petit étant un personnage bien supérieur à celui de
"White Diamond" du même auteur.
Philippe Petit, un grand homme pas prétentieux
que James Marsh nous livre en détails jamais complaisants.
Il était littéralement dans son salon entre les deux tours après
les 10 premiers mètres du début où la tension se lit sur son visage,
puis le fil devient invisible à lui et à nous en même temps,
donnant l'impression d'un homme marchant dans les airs.
Moi perso, juste sur le parapet du toit
je serais probablement tombé comme une pierre
par vertige, comme une petite chèvre tremblotante.
Bêêê... Pfffffffffffff...
Paf.
Ti-tas d'écrapou identifiable par l'adn des cheveux
parce que mes dents n'auraient été qu'ivoire concentrée.
Hihi.
Petit, Philippe.
Un être humain plus grand que nature ET sympathique
comme tout.
Meilleur documentaire vu cette année.

dimanche 12 octobre 2008

Avis: Ne téléchargez pas Service Pack 3 de Windows XP

Une merde concentrée, signée Microsoft en plus.
Ne faites pas comme j'ai fait.
J'ai téléchargé le Service Pack 3 pour Windows XP et depuis j'ai
QUE des problèmes.
À les lire ça améliore IE, la sécurité web, etc...Blablabla...

En prétextant améliorer, ils empirent.
Visa le noir, tua le blanc.
Depuis l'installation, j'ai des problèmes avec Google Mail,
Analytics, Live Messenger,Flash Player etc...
Jamais vu ça; vraiment, ça mérite des coups de pied au cul solide.

-"Service Paque Trois bonjour, que puis-je faire pour vous?"

-Premièrement je veux que cette conversation soit enregistrée.
Pis tu devrais pas me nuire comme tu fais, service paque trois de mes deux.

-Très bien, toutes les conversations sont enregistrées monsieur de toute façon.
Pourrais-je avoir votre adresse courriel svp pour un
meilleur service?

-Un meilleur service! Haha!
Mon adresse courriel tu peux courir,et mettre un tel paquet
d'merde en ligne en prétextant l'amélioration du système,
c'est presqu'un crime informatique selon votre échelle
qui vous sera enfoncé dans la gorge bien d'aplomb j'espère.

-Service Paque Trois ne vous a pas aidé Monsieur?

-Non au contraire il m'a nui vois-tu chose, et j'ai pas l'intention d'en rester là.

-Puis-je connaître votre adresse courriel pour cibler le service
approprié pour que je puisse vous diriger vers le service en charge
en ce moment pour répondre à votre problème informatique spécifique
et pour ce faire je dois le diriger vers
(zzzzzzzzzzzzzzzzzzz, on essaie de m'endormir manifestement)

-Mon adresse courriel est dans mes pantalons devant mon ordinateur
et joue pas avec moi crétin, même si cette insulte ne t'es pas dirigée
personnellement. Faut que quelqu'un prenne la merde
en quelque part tu vois et ce soir je tombe sur toi, désolé.

-Je comprends monsieur mais...

-Mais si tu comprends et est le moindrement humain, tu vas me transférer
à ton supérieur pour que la merde gravisse un échelon,
sinon tu vas toute te la prendre dans la gueule tu vois...

-Oui donc vous voulez parler à un supérieur à propos du service Paque 3?

-Oui depuis tantôt que j'te l'dis.
Combien d'fois faut que j'répète l'histoire?
Désolé j'men prend pas à toi personnellement tu comprends,
cé juste que là ce download nui à mon ordi, c'est inacceptable
à cause de la perte de temps tu vois.

-Ok je comprends bien votre problème, me permettez-vous de
vous mettre en attente une ou deux minutes (ouais 2 minutes!)
pour transférer votre appel aux techniciens appropriés?

-Ouaisouais, transfère-moi aux techniciens, j'les aiment bien.
J'vais mettre de la musique pendant c'temps là, vas-y...

-Merci monsieur.

(Attente) Je nettoie la surface de mon poêle.

(Attente)Change le papier aluminium de mon four.

(Osti)...

-Monsieur?...

-Ouais cé pas trop tôt, une chance que j'ai le mains-libres
pour me toucher.
Vous êtes le gérant?.

-Merci de votre patience vraiment. Merci...

-Ouais ouais, me remerciez pas et donnez-moi le service que vous
prétendez offrir à la place.
Alors on en est où?

-À la lumière des récents développements informatiques concernant
votre problème particulier, je...(re-zzzz)

-Menute"mon problème particulier" hein, chu pas l'seul
avec ce problème là, vot' service pack est pour tous les utilisateurs,
me faites pas croire que c'est particulier parce que le problème est
le vôtre ET général à tous les internautes qui vivent VOS problèmes,
vous êtes le gérant oui ou non?

-Je suis le gérant monsieur. Et je me vois dans la triste obligation
de vous dire de réessayer le téléchargement tel qu'il est
présenté sur Windows Update pour régler votre problème particulier.

-Ouahah! Monsieur votre produit est défaillant non
seulement dans sa définition d'origine mais en plus nuisible
dans ses mises à jour, comment voulez-vous que le consommateur
vous prenne au sérieux et ne sois pas tenté d'acheter chez votre
compétiteur?! Votre service pack 3 est NUISIBLE.
Vous êtes risibles Microsoft. Totalement risibles.
J'emploierai mes moments libres informatiques à vous dénigrer
et encourager l'achat chez vos compétiteurs.
Votre nom svp monsieur chose pour un suivi?

"Clic".

FNC- "Gomorra"


Grand Prix du Festival de Cannes 2008,
Le film relate cinq destins de mafieux en banlieue de Naples.
(De Matteo Garrone-Italie 2008.)
Adapté du livre-enquête de Roberto
Saviano où réalisme cru et quotidienneté
de la pieuvre Napolitaine contraste
brillamment avec tout ce que j'ai vu
sur le sujet.
Ici on est pas à Hollywood(rien de glamour oh non)
mais dans les ruelles, les immeubles désaffectés, les terrains vagues,
en compagnie de petits bandits et sous-fifres à la solde de plus gros mérous.
Le spectateur plonge dans l'antre à la manière d'un docu-fiction
captivant du début à la fin.
Rare occasion d'observer la pieuvre Napolitaine à l'oeuvre dans toute
sa violence où chacun des acteurs ne vaut pas plus
qu'un chien corniaud remplaçable, homme ou femme(plus rare),
adolescents ou adultes.
La "Business" doit rouler, c'est tout ce qui compte.
Quiconque essaie de s'y opposer est soit habilement contourné
(la police,par un système de guet sur les toits),
soit prestement éliminé(les guerres de clans); de jour comme de nuit,
parmi la foule ou dans un coin sombre.
Une spirale et une histoire sans fin avec présence tentaculaire mondiale.
Mise en scène habile, montage juste assez nerveux,rythme soutenu
et interprétation impeccable pour un grand film
et un précieux document.
Je sais pas mais, si j'étais Matteo Garrone
ou Roberto Saviano-(deux hommes d'un courage exemplaire)-
me semble que "j'checkerais mes fesses en marchant"...

vendredi 10 octobre 2008

World Press Photo et Foire de l'image-Extraits

























Évidemment ici, ça jette pas autant que sur place.
Faut pas rêver avec un appareil-photo numérique
de 5 mo de définition, mais ça vous donne un aperçu.
L'édition 2007 était bien supérieure à celle-ci
mais perso c'est un "must" pour moi chaque année,
pour contempler la réalité crue de notre monde
dans sa beauté/laideur, à travers l'oeil de
photographes-reporters talentueux de tous les coins
de notre petite boule.
Y.

mardi 7 octobre 2008

Festival Nouveau Cinéma-Prologue

Il est de retour. Mon festival de cinéma préféré à Montréal.
Du 8 au 19 octobre, j'irai au cinéma plus souvent.
Forme d'art inclusive par excellence:
littérature, musique, jeu, mise en scène.
Images en mouvement qui vous happent et transcendent le temps présent.
Le Festival du Nouveau cinéma de Montréal fait place
au cinéma indépendant de tous les pays année après année.
Welcome back baby, 37e édition.
That's it, gimme your buzz and keep goin' .
What did you say, you want some mo' ?
Here's some mo' !...

Assis sur mon beigne les yeux ouverts, le cerveau en mode réception,
transporté pour un montant ridicule en 2008.
C'est quoi 10 ou 15 piastres aujourd'hui pour voyager aussi loin,
quand on vous charge au bas-mot $80 pour voir un spectacle?
Une joke. Une bouchée d'pain.
Le rapport prix/produit de qualité est exceptionnel.
Le cinéma est un petit miracle moderne parce qu'il coûte
cher en énergie/dollars à produire étant un art collectif complexe
et reste en même temps abordable à tous les cinéphiles,
d'où la difficulté de bien écrire à son sujet en oubliant aucune de ses
multiples composantes. Parfois on choisi d'écrire techniquement,
souvent on écrit (trop) subjectivement sur lui; "l'entre-deux réussi", confirme
les grands critiques à mon avis.

Entre le spectateur contemplant l'oeuvre finie
et son créateur couchant d'abord une idée sur papier réside
une construction lente et ardue.
Quiconque s'est attardé à cette fabrication sait combien
d'étapes et de travail acharné, d'imprévus et contre-temps cela
nécessite quand il y a pas carrément "report indéfini du projet".

Mes respects à tous(tes) les créateurs(trices) qui "plongent"
en prenant le risque de maintenir leur vision à travers une oeuvre,
malgré les impératifs économiques.

Les gens du FNC font un boulot extra avec une programmation
toujours riche à chaque édition.

Place aux bonnes vues!

jeudi 2 octobre 2008

Cliché de conversation- "L'oignon"

Eh oui. Après une longue absence, les revoilà frappant à la porte
de ma mémoire et celui-ci se fait insistant.
Sans plus tarder je vous en fait livraison.
Tranchouille de vie telle que vécue par votre humble serviteur.



"L'oignon"


J'arrive chez un client à un quai de déchargement et m'annonce.
Un quidam dans la cinquantaine s'amène prestement.
Je décharge les boîtes qui défilent de mains à mains,
puis une que j'échappe sur le pied du mec,
(il chausse des espadrilles)une lourdingue d'environ 20 kilos.
Il pousse un cri de douleur qui me semble un peu exagéré:

-AUGHH! MON NOGNON TABARNAAK ! !
C'est chien çaaahhh ,carré su mon nognon ostiiiii!
Un vendredi en plus aaawwwh!
(Il clopine comme un estropié, puis s'asseoit en vociférant).


-Désolé M'sieur l'ai pas fait exprès!

-Aaughh...T'aurais pas pu l'échapper ailleurs?!

-Ben quand j'échappe une boîte j'me dis pas:"Tiens je vais l'échapper juste là"!

-Commence pas à faire le smatte en plus esti m'as faire une plainte à compagnie!

-Ben là, j'vous ai dit que j'étais désolé, c'était pas intentionnel.

-Okok...Ah fuck drette dessus St-Crème...Aaaah...

Il enlève sa chaussure.

-"St-Crème", ça doit bien faire cinq ans que j'ai pas entendu ce sacre hihi! Dis-je.

Il massait frénétiquement la protubérance osseuse de son gros orteil gauche qui saillait sous sa chaussette, le visage grimaçant de douleur. Bref ça faisait mal quoi.

-Ma journée de golf de d'main est scrapée esti, j'pourrai
pas m'endurer d'la fin d'semaine!

-Vous pourrez pas jouer au golf?

-Mets-en que j'pourrai pas, aughh, ça s'peut pas.

Il enlève sa chaussette qui laisse voir une masse osseuse rougeâtre
au gros orteil.Il la frotte de la paume de sa main pour se soulager,
mais cela semble insuffisant. Puis arrive quelqu'un par derrière...

-Bon bon bon encore Roger et son nognon, tsé Roger vas falloir
qu'tu fasses quek' chose avec ça un m'ent donné...

-Une fricassée pt'être!? siffla Roger.

- hahah, ouen genre. Fais-toé opérer ou porte des bottes de sécurité!
répondit l'autre.

-Te l'ai dit qu'les bottes ça frotte dessus, pas capable de porter ça criss
cé trop serré pis l'opération oublie ça tu restes des s'maines sul carreau!

-Bon ben endure dabord mais tu s'rais pas un peu moumoune
sué bords ma grand-mère en a un nognon pis a braille pas comme toé!

-Veux-tu m'as t'en péter un nognon sua yeule!?
J'viens d'me prendre une boîte de 50 livres
dessus cibouère pis tu peux ben parler toé,
tu traumatises de t'voir un bouton dans l'cou!
(Il continuait le massage de sa mini-bosse, assis sur le béton)

-Moé ça, traumatiser pour un bouton mais vas chier !

- J'aimerais pas avoir un oignon. Fis-je.

-Cé pas drôle, cé souffrant que l'crisse, mmmpphh...

(Il me fallait partir, j'allais me mettre en retard.)

-Bon eh ben faut que j'y aille moi, désolé encore...Bon week end.
J'espère que vous pourrez aller au golf tout d'même.

-Non j'vas m'tremper l'pied à place, yéé ça va être le fun.
C'était pas d'ta faute...

-Bonne fin de journée.

-Mouin. Dit-il en remettant sa chaussette.


(...)


En quittant j'eus cette pensée:
Il suffit parfois juste d'un instant pour vous pourrir la vie pendant
des jours voire des mois et même des années lors de grande malchance.