jeudi 13 mars 2008

1er Courriel à Perlmutter, Tom de son prénom.

Dimanche soir dernier,(9 mars) j'ai envoyé cette missive, (un peu différente de l'originale et discutable) au président de l'ONF, Tom Perlmutter, à propos de l'embargo arbitrairement décrété sur le documentaire "Hommes à louer" du cinéaste Rodrigue Jean:


Monsieur Perlmutter,

en tant que cinéphile critique, je trouve inacceptable voire abject, qu'un organisme public comme l'ONF puisse s'imposer en juge et partie dans le cas du documentaire :

"Hommes à louer" du cinéaste et réalisateur Rodrigue Jean.

Ce film est une oeuvre majeure de la cinématographie québécoise,
et a l'étoffe du chef-d'oeuvre documentaire.

Vouloir réduire sa durée originale de 140 minutes contre la volonté de l'auteur est contraire à la mission première de l'ONF, qui est si je ne m'abuse: reconnaître le talent sans concession.
Il est dailleurs grand temps de modifier la loi du droit d'auteur à leur endroit, étant les artisans de première instance reconnus dans la plupart des pays industrialisés, excepté ici.

De quel droit un organisme financé à même les impôts des citoyens peut-il agir avec un autoritarisme digne d'une époque féodale?
Les spectateurs n'ont-ils pas le droit inaliénable de juger par eux-mêmes?

Non seulement on veut censurer, mais on veut aussi déposséder un créateur de son oeuvre en lui refusant le droit de rachat de sa propre création...

Sommes-nous Canadiens, inférieurs en intelligence quand vient le temps de reconnaître le talent d'auteur, comparés aux autres pays occidentaux?
Force est d'admettre que nous faisons piètre figure en 2008 à ce chapitre et vous avez là monsieur Perlmutter, une occasion en or de renverser la vapeur.
Si ce n'est déjà fait, je vous invite à lire (ou relire) la lettre d'André Habib à l'adresse suivante:

http://www.horschamp.qc.ca/ ,qui a reçu l'appui du milieu qui en a marre de se faire dicter ce qu'il faut faire, sous prétexte de "rentabilité".

Merci.

Yvan LaFontaine.



..........................................



Sans réponse en date d'aujourd'hui. J'estimais mes chances d'une réplique à : une sur trois.
Trente-trois pour cent.

Ceux qui croient que j'ai souffert d'insomnie en attendant, je souris en coin.
Je n'ai pas cette prétention, je suis pas un Don Quichotte, mais cette cause a appelé mon coeur et ma tête. Cet état des choses me révolte et m'attriste. Ça m'interpelle et je réagis en joignant l'acte à la parole.
J'ai une crédibilité égale à celui du cinéphile anonyme: un poids-plume et j'en suis conscient.

.......

Le tube lance-torpilles no 1 a été utilisé.

J'ai sciemment omis quelques arguments du courriel original pour:

-soit une réponse hypothétique.

-soit une salve finale.

Ces derniers arguments, font appel à l'imagerie du cinéma et de la peinture par analogie, pour illustrer/appuyer les arguments soulevés dans le premier courriel; non pas pour avoir une réponse satisfaisante, mais pour que les choses changent, je l'espère. Je n'entretien cependant aucune illusion, seulement le sentiment de faire ce que je dois faire, maintenant. Lucidement, simplement et froidement.
(...)

"Parez le tube lance-torpilles no 2!"

-Tube lance-torpilles no 2 paré mon commandant!

-Feu!

-Torpille no 2 lancée! (aujourd'hui même)

J'estime mes chances de réponse à : une sur dix désormais; pour l'influence induite, cela demeure une inconnue.


À suivre...






5 commentaires:

Anonyme a dit...

Très bonne initiative. Même si tu ne reçois pas de réponse, le message passe quand même (en espérant qu'il prend au moins le temps de lire les lettres que lui il reçoit). Je vais peut-être lui écrire une lettre ce soir. Comment on faire pour le rejoindre ce cher Tom?

Yvan a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Yvan a dit...

Jason,mon pigeon voyageur vient de partir vers votre château de l'insécurité nationale avec l'info demandée.

À son arrivée, veilles à ce qu'il se sustente et se repose.

Amérique Tanger a dit...

Merci! Le pigeon va bien.

Ma lettre est sur notre blogue!

Yvan a dit...

À la bonne heure compagnon.
Advenant une victoire dans cette bataille, nous remercierons les Dieux par un somptueux festin au château.