samedi 14 juillet 2007

Déménagement, poils aux dents.

Quelques réflexions suite à ce mouvement.

Déménager c'est se redéfinir, se recréer dans un autre espace-temps. Un défi joyeux quand c'est pour le mieux, une épreuve difficile quand c'est pour le pire. Dans tous les cas, ça coûte un max en énergie et en pognon mais tout semble indiquer le défi joyeux jusqu'à maintenant.
Un appartement c'est pas comme une bagnole que tu peux essayer avant d'acheter. À quand l'essai des apparts pendant une semaine avant de signer un bail?

Tu achètes avant d'essayer, sur parole du proprio que t'as jamais vu de ta vie et sur les témoignages que tu peux glaner quand c'est permis . On nage dans l'impression, le feeling et le pif.

Mon gros pif, (que j'ai proéminent) m'a bien servi je crois. Je suis un assez bon renifleur. Tout est positif sauf un truc que j'avais pressenti: le trafic automobile incessant de 0600 à 2100. Je deale étonnamment bien avec cet impondérable. Travaillant de jour, j'arrive le soir et le ronron du trafic m'indiffère totalement une fois à l'horizontale, ayant de surcroit d'excellentes fenêtres isolantes. Tant mieux, mais ça fait réfléchir aux solutions paliatives pour contrer le bruit. C'est stimulant.

Avec personne au-dessus et une boutique ésotérique et des cours de yoga en-dessous, un parc, un dépanneur, une bibliothèque, une chiro, une dentiste, une notaire, un "institut" de beauté, un resto français branchouillé, la député Raymonde Folco, l'église, un centre communautaire et qques vieilles maisons autour, j'habite désormais un portail somme toute calme. Me manque plus qu'un avocat branché et un médecin personnel pour l'auto-suffisance totale à l'intérieur de 500 mètres carrés en cas de guerre nucléaire.

Un portail espace-temps qui me permettra peut-être d'accéder à la connaissance suprême.

La cerise sur le sundae, c'est le mini-parc avec grosse fontaine au milieu de l'endroit, chaque fois que je quitte le portique. C'est beau, une vraie grosse fontaine dans un mini-parc.
L'autre jour, on a inhumé un soldat canadien mort en Afghanistan à l'église dont je vois le clocher de la fenêtre de ma chambre. Je me demandais ce que foutaient tous ces militaires ici, quand j'ai vu le reportage à tévé.

J'habite le Vieux Ste-Dorothée.

C'est zen, sauf pour les assurances-dommages. Deux fois plus cher à cause de la vocation commerciale de l'édifice, ya que trois logements au deuxième étage. Roger, Nicholas et moi.

So far, so good...

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Ce n'est peut-être pas fortuit la présence d'une boutique ésotérique et des cours de yoga en-dessous, comme solutions paliatives pour contrer le bruit du trafic! Zen... :)

Yvan a dit...

En effet épicure(sois la bienvenue en passant:)

Étant sensible au bruit, il semble bien que cet endroit agit comme filtre anti-tumulte! Tout ça n'est pas très rationnel j'en conviens, mais c'est étrange.
Très étrange...Et je parle pas des rêves que j'ai fait et des drôles de hasards qui s'accumulent depuis une semaine.

Antoine a dit...

Quand nous avons décidé de quitter Montréal pour Chicoutimi, nous rêvions d'un endroit paisible en campagne. Finalement, pour diverses raisons, on se retrouve près d'une rue plus bruyante que le boul. St-Laurent où on habitait. C'est vrai qu'on s'habitue, sauf peut-être à quelques jeunes rinçant le moteur de leur bolide dont on flinguerait bien les pneus à la .303.

Yvan a dit...

Pour l'éclatage de pneus et toute activité connexe,(j'inclus les scooters modifiés d'une "Tune Pipe" et les Harley Davidson), je suggère le 12 pompeux.
Une volée d'plombs risque plus d'atteindre une cible mouvante qu'une seule balle,qui risque d'aller se perdre on sait trop où un km plus loin alors que des plombs, ça ratisse large daccord mais ça tombe au sol rapidement :)

Étant pacifiste, loin de moi l'idée de prôner la violence, que nenni.Le bruit, quand on a un exutoire campagnard "total silence"
-j'ai encore cette chance-,on s'y habitue,sinon faut faire avec.
Je m'étonne encore de mon niveau de tolérance qui a augmenté face au bruit avec les années.