"L'heure des quilles". Mes parents nous mettaient parfois
cette émission télé lorsque nous étions jeunes mon frère et moi le Dimanche.
Ça nous calmait avant le retour à l'école. Oh une trouée. Oh un abat.
ZZZZZZZZ. Telle la grisaille de l'automne annonçant l'hiver,
l'heure des quilles annonçait la fin du week-end et le
poids du lundi qui pointait son nez sale.
Blues de la classe ouvrière face à l'inéluctable retour du collier
productiviste le lendemain. Le manteau de plomb.
Je reprends la laisse après une petite semaine de "vacances".
C'était plutôt "cinq jours ouvrables en congé" qu'une véritable vacance.
Pour mériter cette appellation, c'est pas une mais bien
trois semaines qu'il faut, sinon ce sont des jours ouvrables en congé.
Grosse différence et gros soupir.
J'aurai une autre semaine fin octobre,yé j'me peux plus.
Je loue mon corps et ma force de travail.
Ceci est mon corps, prenez et usez-le à la corde, mangez-le
un peu plus chaque jour ouvrable.
Il vous procurera la "plus-value", le profit dans vos poches.
Ce profit, c'est la partie de travail que VOUS donnez, et pour laquelle
vous n'êtes PAS payés.
J'en entends déjà dire: "Ben fous ça là mon vieux, change mon vieux".
"N'y vas plus, la notion de travail est absurde, ce doit être
une distraction obsessionnelle" et blablabla, bliblibli.Bloublou.
C'est plus compliqué que ça en a l'air.
Que l'on m'envoie un beau gros "tchèque" bien gras et je me ferai
un immense plaisir d'avoir des distractions obsessionnelles.
En attendant que le ciel me tombe dessus avec ses bienfaits,
je leur redonnerai mon corps et mon esprit avec compensation mais
mon âme n'y est pas, je la garde pour moi.
C'est déjà assez difficile la vie en général, en plus il faut la gagner comme
un cul-terreux.
Quand je pense qu'il y en a pour s'ennuyer une fois à la retraite...
Jolie bande d'abrutis.
Câline the blues...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire