dimanche 31 décembre 2006
Dumas- Fixer le temps
vendredi 29 décembre 2006
Le Jeu des 5 Révélations
Happy New Year, Saddam Hussein
dimanche 17 décembre 2006
Nanars illimités présentent:
vendredi 15 décembre 2006
Sexiest pub de 2006
dimanche 10 décembre 2006
"Gumby et Gumbette"
Alias " Thomas pis Charlotte" ou "Roméo et Juliette", si on pousse l'affaire au max du ridicule.
Deuxième réalisation cinoche de l'ovni Yves Desgagnés après l'échec d' "Idôle Instantanée" qui selon la rumeur,(dixit Claude Deschênes et Nathalie Petrovski, merci Manon) serait un autre nanar du monseigneur au-dessus de son affaire .
Dabord sa prestation à "Tout le monde en parle" qui m'a fait tiquer par sa suffisance et sa prétention, d'où l'appellation d'ovni car selon toute vraisemblance, Monseigneur vit sur SA planète. Selon lui, tout va bien dans ce monde, nous vivons dans un monde d'abondance où l'on devrait pouvoir faire ce que l'on veut quand on veut. Seule la prise de conscience suffirait
à le changer. Comme vue de l'esprit versus action, on a vu mieux. Sauf que, lorsqu'on est dans la manche d'une marquise, riche productrice, tout est différent et magique. On peut se permettre tous les excès, n'est-ce pas?
On arguera que j'ai pas vu le film. Soit. C'est vrai. Mais le bruit d'un train entrant en gare ne ment pas, sans même l'avoir vu. À moins de vivre dans une hutte de l'Amazonie profonde, pas besoin d'être une lumière pour sentir le turbo-navet qui cuit, avec un embargo sur la critique en prime comme couvercle. Hmmm...La fumée trahit le feu. Cela sent très bon dans la chaumière.On mange quoi ce soir?
Du navet.
Double bonus, les médias couvrant la première se mettent à plat-ventre, dignes d'une république bananière devant un notable. Pitoyable spectacle de vedettes parachutées, quasi-hystériques, cautionné par des acteurs respectables, se commettant dans l'instant, mais regrettant probablement devant le miroir. Dire que tout ce beau monde veut faire un pays...
Qui suis-je pour m'insurger de la sorte? Quelle suffisance vous-même!
Je suis un blogueur libre mais imparfait qui pète souvent des gros gazs. Mais ma suffisance apparente, est égale ou inférieure à celle de Monseigneur Desgagnés. Je suis doux comme un agneau, sauf devant la prétention qui dicte quoi dire aux médias.
Je n'ai rien contre les histoires d'amour bien racontées au contraire. Mais le fait est que Monseigneur Desgagnés en a rajouté une couche en affirmant: " À la rigueur, je tenais à faire ce film ne serait-ce que pour la scène de sexe entre Roméo et Juliette"... Ah bon, merci de nous tenir au courant de vos fantaisies Monseigneur. Deux fantaisies en deux essais. Faut le faire.
Faut être drôlement branchouillé dans notre petit Québec pour réussir cela. Bravo.
vendredi 8 décembre 2006
That time of the year...Again.
Cliché de conversation à la SAQ:
Caissière: "Oui, il vient souvent ici ce client et chaque mois il achète sa caisse de Sambuca"
Client: "Ah bon"
Caissière:"Oui genre, il a des condos, il roule en Mercedes mais il boit, je sais faut pas juger mais...je sais pas comment on appelle ça un monsieur comme ça"
Client: Un alcoolique peut-être...
Moi: hahahahah, oui ça porte un nom d'habitude ce genre là
Client: hahah
Moi: hin hin
Client: mais dans le temps des Fêtes c'est correct...
Moi: Oui, c'est temporaire...
Caissière: En tout cas, on est occupé ces temps-ci...
(Ouais tout le monde est bien occupé ces temps-ci...Courrir ici pour un cadeau, courrir là pour autre chose...Courrir courrir...Après quoi au juste?)
(...)
Deuxième cliché de conversation.
Client: Pis quesse qui se passe avec Jean Maurice, il est en vacances ou bien il a lâché la job?
Moi: Ben non il s'est cassé un doigt...
Client: Ah ben...un doigt...il s'est fait défigurer aussi...
Moi: ???
Client: Il l'avait dans le nez...
(éclats de rires)
Moi: Vous savez nous, on a pas vraiment le temps de se les mettre dedans...Le nez...
(éclats de rires)
Joyeuses Fêtes!
dimanche 3 décembre 2006
Video Selfservice
Dans le coin droit, Niko Video. Dans le coin gauche, Videoself. Les deux se bagarrent pour accaparer le marché de la location DVD au Canada selon le concept du "guichet automatique-vidéo ouvert 24 hres, 7 jours sur 7 ".
Guerre de marketing genre "take no prisoners and show no mercy".
Au moment de mettre sous presse, Niko domine avec 110 succursales, Videoself 75 . Ce dernier fut le premier à introduire le concept ici en Janvier 2004 from France. Là-bas, les clubs vidéo que l'on connait ici avec personnel souriant et étalage de boîtiers sur des kilomètres que l'on peut taponner à loisir en zieutant la voisine et ses goûts discutables n'existent plus.
En France, que des guichets-location fonctionnant sur le même principe que la carte de cellulaire que l'on recharge en dollars une fois le compte épuisé en nourrissant le guichet secondaire de papiers vert en conservant toujours la même carte, état de compte sur écran à l'appui.
Dans ces microcosmes du film et du jeu vidéo, un guichet principal distributeur-récupérateur vaut plus de $100,000.00 à l'achat, plus deux ou trois guichets secondaires pour la sélection de film. Un type intéressé à se franchiser doit débourser près de $200,000.00 pour devenir propriétaire.
Ça fait un paquet de films à louer pour rentabiliser l'affaire, mais cela fonctionne rondement car l'engouement est là selon Jack, le propriétaire de l'espace où je me suis abonné hier(Videoself). En deux semaines d'ouverture, il compte plus de 100 clients et plus de 500 titres disponibles.
1400 titres dans chaque succursale de Niko, selon leurs dires.
L'ère est à la minimisation de l'espace et la maximisation du profit sur ce marché.
Employé(e)s de club vidéo, je me chercherais une autre job pronto.
Pour $1.15 , je loue n'importe laquelle des nouveautés, à condition de retour à l'intérieur d'un délai de 6 hres. Pour 24 hres, c'est $4.00, le montant étant débité sur mon compte au moment du retour du film en insérant toujours la fameuse carte. Étant à une minute de marche, c'est de la tarte et on rigole, comparé à $5.00 au club vidéo plus loin...
Fin de dinosaures annoncée et évolution majeure. Mais encore me direz-vous...On peut réserver en ligne sur internet dans la succursale près de che-vous. Vous disposez d'un délai de trois heures pour prendre votre film au guichet, sinon $1.15 supplémentaire sera facturé. Votre carte vous donne accès à l'entrée du magasin 24-7, comme à la caisse 'sti. Vous insérez la putain de carte, et hop devant les écrans pour magasiner votre prochaine évasion cinoche.Une fois devant l'écran, vous défilez les titres selon acteur, réalisateur, nouveautés ou liste complète etc... On retrouve la même description qu'une pochette traditionnelle avec les acteurs , nom du réalisateur, durée etc... Out le taponnage manuel du boitier, IN le pitonnage à l'écran. Puis, entendre le son de la machine qui vous livre la marchandise, comme un juke-box de l'image; faut entendre ça les amis.
Pour le meilleur ou pour le pire?
Plusieures questions se posent mais face à l'inéluctable, il faudra s'incliner.
Ça dépend qui vous êtes, (j'évite le mot "puriste" je ferais un "Augendre" de moi) mais il faut voir le CHOIX des titres; je doute que l'on se retrouve à la Boîte Noire ou aux festivals du jour au lendemain. On ferait mieux d'oublier ça.
Rien n'égalera le plaisir de se déplacer vers une salle Hi-Tech pour un film choisi. On disait la fin du cinéma avec le vidéo...Pourtant...La peinture ne fut pas sacrifiée avec l'arrivée de la photo.
La fiabilité et l'adaptabilité de la machine advenant un changement de format?
Exit les sourires des préposées et l'humanité, versus la rapidité et disponibilité en tout temps plus, l'économie. Out le club vidéo, In le dépanneur du film.
Le choix dictera mes choix. Au-delà de ces considérations, faudra voir et vivre l'avenir.
Extraits de conversation:
"Le gars de Niko est venu me voir pour me dire d'augmenter mes prix, je l'ai envoyé chier"
-Ah ouen comment ça?
" J'y ai dit: té à Fabreville, pis moé à Laval Ouest, j'augmenterai pas mes prix, Laval Ouest, cé pas Fabreville, cé plein de tout nus à Laval Ouest chose, fa que viens pas m'achaler"
-Oué, pas la même chose...Mais j'ai de la mémoire monsieur Jack pour vos prix, vous dites que vous les augmenterez pas, je vais m'en souvenir"
" Moé aussi j'ai d'la mémoire, sé tu combien ça me coûte c'te machine là?"
-Euh non, combien?
"Au d'su de $100,000. à part les terminaux secondaires, le local, les néons, les affiches pis les enseignes...Pis les cartes me coûtent 3 piasses chaque"
-Aie, cé pas donné, ça fait beaucoup de films à louer ça
"Mets en 'sti, mais ça va très bien"
- Grand bien vous fasse, monsieur Jack !
"Hein?"
-:)
mercredi 29 novembre 2006
Le Ski, c'est zen
La joie de dévaler une pente sur une montagne, puis de remonter dans le silence ponctué du roulement du "chairlift", sans parler de la contemplation du paysage sous vos bottes...Le bruit des skis affûtés qui mordent la neige...
Le voile de poudreuse que vous déposez en freinant. Les rencontres fortuites...Autants de plaisirs du ski alpin, yess. Le ski de soir mérite amplement le détour malgré la courte durée offerte et le nombre limité de pentes ouvertes. Encore plus cool, pas d'attente pour les remontées et une expérience unique quand le soleil se couche.
Que vienne la neige et son tapis flottant. Réconciliation avec une saison difficile, rendue agréable par ce sport ô combien grisant.
samedi 25 novembre 2006
Pub Cult
Un classique de la Côte d'Ivoire, objet de culte sur Internet depuis plusieures années déjà.
Rigolade et ver d'oreille garantis.
vendredi 17 novembre 2006
Têtes à Claques.TV
Mon no. 1 version internet pour l' année 2006, revient à cette bande de lurons québécois vachement innovateurs et imaginatifs. En prime, des histoires en clip ciselés de quelques minutes à peine, d'une drôlerie irresistible dans 70%(environ) des cas. Souvent géniaux, quelque fois ordinaires, mais jamais poche. Jusqu'à maintenant. Leur site a vu le jour au mois d'août de cette année.
Innovateurs dans l'art de fusionner visage humain réel avec un corps et décor rigide. L'osmose est parfaite pour le visage. Ils prennent de véritables yeux et bouches affublées d'une panoplie de fausses dents que les acteurs se mettent en bouche, pour ensuite les manipuler à volonté avec l'informatique.Ils étirent et compressent les expressions selon leur bon vouloir. C'est une réussite, visuellement parlant. Comme les "Sentinelles de l'air" ou "Fusée XL5" avec de vrais visages. De plus, ils ont du talent pour raconter de brèves histoires surréalistes. Des petits cachets anti-déprime très indiqués et ... gratuits.
J'avais jamais vu cela avant eux. Allez-y et jugez-en par vous-mêmes. Mes préférés:
"Halloween" - "Le pilote" - "Wow minute" - "La Voyante"- "Les lapins" -"On sort(1ere partie)"
"Le Willi Waller" ...
Have fun and be free.
dimanche 12 novembre 2006
Oh my God !
Beware! They're back...And friendlier than ever! ;)
On aurait qu'à changer les bagnoles, les fringues et les coupes de cheveux qu'on croirait entendre la droite chrétienne américaine en 2006...
dimanche 5 novembre 2006
Stupeur et Tremblements
Adaptation cinoche d'Alain Corneau du roman éponyme d'Amélie Nothomb qui lui a méritée le Grand Prix Roman de l'Académie Française. Écrit en 1999, soit neuf ans après le stage catastrophique de la Belge dans une grande entreprise de Tokyo où elle relate avec un humour omniprésent sa lente et inexorable descente aux enfers par son attitude trop occidentale dans le monde très codifié des affaires japonaises, qui favorise l'humilité à l'initiative en tout temps et en tout lieu.
À trop vouloir, on se met dans la merde, au Japon. Il faut un profil bas, une attitude servile et humble pour pouvoir gravir les échelons d'une entreprise, au contraire de l'occident qui lui, presse le citron au max pour votre inventivité. Je me suis déjà prêté à ce jeu avec des invités nippons quand j'étais guide, et ça marche putain, ça marche!
Leçon qu'Amélie Nothomb ne semble pas avoir comprise, elle qui a pourtant passé son enfance dans ce pays. Bizarre, à moins qu'elle n'aie inventé cette attitude pour le besoin du roman, ce que la première intéressée aurait nié de manière implicite, proclamant son livre autobiographique. J'te donne le bénéfice du doute chérie, mais en 2006, selon mes récentes lectures, ce pays serait en mutation, côté "révision des conditions de travail". On l'espère avec leur taux de suicide à faire pâlir d'envie le Québec déprimé.
Bref, si vous aviez des préjugés envers le Japon et son sens de la hiérarchie, ce livre les confirmera et les renforcera peut-être, à tort ou à raison.
Ceci dit, la lecture est savoureuse par l' humour qui imprègne chaque page. Par son regard distancié et partie prenante. Le sens de l'observation aigüe des moeurs nipponnes, ses descriptions des codes qui régissent les comportements dans ce pays, les tirades sur la beauté de la femme asiatique, le célibat et le sens du devoir, valent à elles seules le prix de ce bouquin qui se lit d'une traite. On me pardonnera cette longue intro, je sentais le besoin de parler du livre avant le film, comme pour toute adaptation. Ce pays me fascine, et j'ai bien aimé ce livre :)
Le Film
Réussi et remarquable, à défaut d'être génial. En japonais sous-titré, sauf la voix off en français. Du théâtre filmé dans un gros building. Je lève dabord le chapeau à Sylvie Testud, le personnage principal, pour son apprentissage du japonais qui lui a nécessité plusieurs mois de travail. Par son jeu aussi, honorable, qui traduit bien l'Amélie littéraire, mais en moins subtil.
Le casting nippon est irréprochable et savoureux comme le livre, à commencer par cette Mlle Fubuki, jouée par Kaori Tsuji, beauté nipponne lumineuse ET talentueuse(ouais poupée, tu dirais que des niaiseries, j'en redemanderais) qui campe ici un personnage mémorable de frustration retenue. Beauté et vérité, quand tu nous tiens. (Quand donc pourrai-je te revoir?...Soleil levant...) Ensuite, le vice-président, gros tas au tempérament sanguin qui "blaste" tout le monde devant tout le monde, Bison(!) Katayama, jouant Mr Omochi. Hilarant Bison. Come on Bison!
Alain Corneau ne s'éloigne guère du roman et reste fidèle, comme s'il avait adopté la même attitude servile qu'il faut au Japon pour réussir. Il réussit, mais ses choix éditoriaux et de mise en scène laissent parfois songeur par leur linéarité, notamment pour la voix off, qui alourdit parfois le propos au lieu de l'élever. Il y avait pourtant matière à délirer avec la voix off, la tirade sur la beauté de la femme nipponne(entre autres) étant largement escamotée, et les scènes de défenestration relevant plus du Superman des années 80 cheapo, qu'à une véritable mise en abîme digne d'aujourd'hui.
L'image d'une plante. Le film en étant la tige, et le livre, la fleur :)
dimanche 29 octobre 2006
Festival Nouveau Cinéma 4
"12:08 East of Bucharest"
de: Corneliu Porumboiu, Roumanie
Comédie-Caméra d'or Cannes 2006
Prix mérité pour cette hilarante comédie sur la mémoire collective et individuelle du peuple roumain, 17 ans après la révolution de 1989.
On ne s'ennuie pas une minute à voir cette galerie de personnages colorés vivre leur vie "post-révolution" qui finalement n'est pas des plus roses. Elle continue avec les mêmes conditions difficiles, liberté de parole et d'action limitées en prime.
Un animateur de station-télé locale organise une émission commémorative des évènements qui ont entraîné la chute du régime totalitaire de Ceaucescu en 1989. Il aura quelques difficultés à recruter ses invités, car les gens s'en foutent un peu 17 ans après.
Premier film de ce cinéaste prometteur, la pellicule transpire le talent et l'imagination, dans la manière d' approcher et développer ses personnages, un sens de l'humour ravageur, des acteurs magnifiquement naturels et une histoire pétillante d'originalité. Un véritable conteur ce Corneliu, filmant ses personnages avec une tendresse ironique rarement vue. On dirait un "Monty Python" inédit et...Roumain.
Cette langue Roumaine aussi, m'a fasciné, douce et chantante, on croirait entendre un amalgame d'italien et de russe résigné.
J'en ai vu seulement quatres cette année, mais celui-ci est mon coup de coeur personnel.
1- "12:08 East of Bucharest" 9.5 \ 10
2-" Taxidermia" 8.5 \ 10
3-"The Boss of it all" 7.5 \ 10
4-"Sur la trace d'Igor Rizzi" 6 \ 10
Coup de coeur aussi pour ce Festival que j'ai beaucoup aimé :)
Festival Nouveau Cinéma 3
"The Boss of it all"
de: Lars Von Trier (Danois de mes fesses)
Comédie.
Une primeur américaine offerte par un maître du déjanté profond. Ici, il s'amuse, s'offrant une pause comédie pour mon plaisir mitigé. Pauvre en cinématographie, il multiplie les angles de caméra par un montage saccadé des plans qui peut énerver par moments mais qui sont assez fluides dans l'ensemble. Est-ce de l'auto-parodie, ou bien le masquage d'un huis-clos peu impressionnant?
Bien que le scénario amuse par ses dialogues et son inventivité, l'image et la photographie elles, sont peu reluisantes. Lui-même affirme que ce n'est qu'une comédie que le spectateur oubliera vite. Ouais, tu l'as dit, bouffi. :) Sacré Lars... Je t'aime quand même et te pardonne ta mégalomanie, tu as tellement de talent. Tu fais ce que tu veux, et au pire, tu ne nous ennuies jamais. Une direction d'acteurs et actrices toujours précise, pour une histoire bien ficelée mais mineure dans son parcours.
Une pause sourire en coin dans son oeuvre immense. 7.5\10
dimanche 22 octobre 2006
Festival Nouveau Cinéma ( 2 )
" Sur la trace d'Igor Rizzi"
de: Noël Mitrani (Québec, Canada)
Premier long-métrage de cet auteur qui a financé lui-même entièrement sa création(faut le faire et cela commande du respect), récipiendaire du prix : "Meilleur premier film" au Festival de Toronto.
Le réalisateur était dailleurs présent après la projection, pour répondre aux questions du public. Généreux et sympa, il a partagé avec nous son expérience avec humour.
J'ai trouvé important d'encourager ces cinéastes de la relève qui ont le cran et la tenacité de mener à bien la course à obstacles qu'est la réalisation d'un film; qui plus est, sans aucune aide financière autre que leur propres ressources.
J'admire cela, et tâcherai d'être le plus constructif possible dans la critique qui suit.
Comprenez que je ne suis qu'un simple cinéphile blogueur, avec ses opinions bien personnelles, bonnes ou mauvaises :)
(...)
S'étant établi à Montréal dans l'espoir de ressentir la présence d'un amour perdu, un ex-footballeur ruiné et rongé par le remord de ce qu'il aurait pu ou dû faire pour le préserver, multiplie les petits larcins pour survivre, jusqu'à ce qu'il lui soit proposé d'abattre un homme qu'il ne connait d'aucune manière. On suit alors ses errances physiques et métaphysiques dans ce thriller existentiel tourné à Montréal en plein hiver.
Même si les images de Montréal enneigée sont belles, cela n'en fait pas un grand premier film. Je n'ai malheureusement pas beaucoup "embarqué" dans cette histoire de remords et de tristesse de l'amour perdu, qui est selon moi sous-exploitée, et comportant de nombreuses longueurs. Ce film aurait mérité d'être "resserrer" au montage. La voix off amène bien quelques amorces de réflexion intéressantes, mais sans exploiter tout le potentiel émotif de ce drame qui aurait pu être autrement plus remuant.
Les acteurs sont bons, il y a un certain sens du rythme malgré quelques raccords grinçants.
Pourquoi diable le personnage principal joué par Laurent Lucas porte-t'il constamment ses maudites lunettes fumées?!! (Enlèves tes lunettes bordel, ya même pas de soleil!)
J'eus aimé voir ses yeux rougis par les larmes, son visage de plus près, avec les stygmates de la douleur imprimés dessus, pour constater et éprouver son désarroi en profondeur. Laurent Lucas en est capable, mais fut sous-exploité. La caméra est trop distante, pas assez près du drame que vit cet homme, avec pour effet que je m'en foutais un peu parce que j'étais trop loin de lui.
Bref, un cinéaste à surveiller qui j'espère saura capter et transmettre l'émotion pure à un spectateur qui ne demande que cela. Trop loin, trop peu pour ce premier essai.
Festival du Nouveau Cinéma
"Taxidermia"
de : György Palfi
(Hongrie)
Z'avez vu la grosseur de ce nombril? À cette taille, ça prend un cerceau pour un pierçing apparent!
Dans ce film hors-normes que j'ai découvert avec plaisir, tout est plus grand que nature; on pense à Gargantua, Dali, Ken Russel et Jodorowski, version euro non-censurée.Entre autres.
C'est l'histoire d'une même famille "légèrement dysfonctionnelle" ayant un penchant affectif marqué pour la nourriture, étalée sur trois générations , avec l'histoire de la Hongrie en arrière-plan. On pourrait dire que ces gens aiment la nourriture comme Céline Dion aiment les chansons... "La Grande Bouffe" sur stéroïdes anabolisants.
Comédie gore et grinçante, fable délirante sur la sur-consommation, ses conséquences et ses dérivés, tous les ingrédients sont présents pour un film qui secoue: scénario inventif et imprévisible, caméra virtuose, interprétations solides .
Pour public averti avec estomac accroché au gros câble, je remercie les programmateurs de l'avoir logé à 11:15 plutôt qu'à 13 hres, et j'éviterais la méga poutine extra-fromage avant la séance car la rumeur voudrait que certains spectateurs de Toronto aient joyeusement déversé le contenu dudit organe pendant la projection. Coeurs sensibles, soyez avertis...
Malgré un peu de surenchère, je n'ai pas boudé mon plaisir loin de là pour un évènement cinématographique unique, couronné d'une finale fascinante d'inventivité.
8.5\10
Quelques mots sur le Festival en terminant. Le plus vieux au Canada, il célèbre cette année son 35e anniversaire et quel plaisir j'ai à fréquenter cet évènement. Bien organisé, une programmation variée, du personnel souriant et accessible, un site internet convivial, la grande classe! Pas de file interminables, point besoin de se présenter des heures d'avance pour avoir une bonne place parmi les meilleures salles de la région Montréalaise. Rien à redire sauf merci à vous tous et toutes de faire de ce festival un incontournable Nord-Américain :)
samedi 7 octobre 2006
Music sweet Music
Je cède la parole et les mots à des artistes plus talentueux qui me précèdent et s'essayèrent dans leur temps, à décrire la musique.
"La musique crève le ciel"
Charles Baudelaire(1821-1867)
"Sans la musique, la vie serait une erreur"
Friedrich Nietzsche(1844-1900)
"La musique exprime ce qui ne peut pas être dit et sur quoi il est impossible de rester silencieux"
Victor Hugo(1802-1885)
"La musique doit humblement chercher à faire plaisir; il y a peut-être une grande beauté possible dans ces limites. L'extrême complication est le contraire de l'art. Il faut que la beauté soit sensible, qu'elle nous procure une jouissance immédiate, qu'elle s'impose ou s'insinue en nous sans que nous n'ayons aucun effort à faire pour la saisir. Voyez Léonard De Vinci, voyez Mozart. Voilà de grands artistes."
Claude Debussy(1862-1918)
"Après avoir joué du Chopin, je me sens comme si j'avais plané sur des péchés que je n'ai jamais
commis, comme si je m'étais lamenté sur des tragédies qui n'étaient pas miennes. La musique semble-t-il me produit toujours cet effet. Elle crée en nous un passé dont nous sommes ignorants et nous remplit d'un tristesse qui avait été cachée à nos larmes."
Oscar Wilde(1854-1900)
"Il n'y a pas besoin d'être musicien pour apprécier ma musique, au contraire...
Je parle au coeur plus qu'à l'oreille. C'est ce qui explique mes succès. Car tout le monde a un coeur et tout le monde n'a pas d'oreille."
Marcel Achard dans "Jean de la Lune"
"Quand j'écoute de la musique, je ne crains aucun danger. Je suis invulnérable. Je ne vois pas d'ennemi. Je suis relié aux temps les plus anciens et aux temps les plus futurs."
Henry David Thoreau(1817-1862)
"Il n'est point d'être si brut, si furieux, dont la musique ne change pour un moment la nature.
L'homme qui n'a pas de musique en lui et qui n'est pas ému par le concert des sons harmonieux, est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines."
William Shakespeare dans "Le marchand de Venise"
"La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie."
Beethoven à Bettina(1810)
"La musique est la sténographie de l'émotion.Les émotions qu'il est si difficile d'exprimer en mots sont directement converties...en musique; c'est là que se trouvent toute sa puissance et toute sa portée."
Léon Tolstoï(1828-1910)
"Je ne puis concevoir l'esprit de la musique résidant ailleurs qu'en l'amour."
Richard Wagner(1812-1883)
"Les grands génies souffrent et doivent souffrir mais ils n'ont pas à se plaindre; ils ont connu une ivresse ignorée du reste d'entre nous et s'ils pleurent des larmes de tristesse, ils ont aussi versé des larmes de joie ineffable. Cela en soi est un paradis pour lequel on ne paie jamais assez ce qu'il vaut."
Charles Gounod(1818-1893)
Que rajouter de plus...Sinon que ce sont des extraits du livre "Passion de la musique"- Citations
de Helen Exley aux Éditions Exley, tiens toé.
vendredi 6 octobre 2006
Les temps changent...
Sommes-nous assez forts pour lutter,
Contre l'auto-destruction et l'iniquité?
Gagnant en expérience et sensibilité dans un même temps,
Je me sens mieux et pire, simultanément.
Contre vents et marées, un but, je me suis fixé.
Je reste debout, et essaie d'avancer.
"Rendez-vous au coin de l'Amour et l'Amitié".
Le bien que l'on peut faire commence autour de soi,
Entre quatres murs et sous un toit.
Après sa queue, on peut courir,
Mieux vaut en rire, jamais on l'aura :)
mardi 3 octobre 2006
Wall Mart Conversations
-T'as acheté quoi toé?
-Un coussin d'auto, j'ai toujours mal au cul dans mon char.
...
-Je l'ai vu moins cher chez Canadian Tire!
-Ben là tant qu'à y être, achètes-lé icitte, t'auras pas besoin d'aller chez Canadian Tire, penses au gaz!
...
-Pardon mademoiselle, où puis-je trouver les tampons sanitaires en spécial sur la circulaire?
-Rangée 6 au fond à gauche.
...
-Pardon mademoiselle, si j'achète un article ici et que j'ai un problème, puis-je l'échanger dans n'importe quel Wall Mart?
- Euh, attendez je m'informe....Oui vous pouvez.
-Ah, en tout cas, vous avez toutes le même uniforme partout au Québec, c'est logique!
...
Euh, mademoiselle, les spéciaux sont les mêmes partout au Québec?, je suis pas de la région...
-euh, un instant, je m'informe... Oui, les spéciaux sont tous les mêmes partout.
-Génial, merci.
vendredi 22 septembre 2006
Avis de Recherche
Échangerais un rein, un oeil, un bout de sein, une couple de doigts, ou même un testicule, en échange de deux billets pour le concert : "Zappa plays Zappa"
au Métropolis, mardi le 24 octobre prochain.
Les organes sus-mentionnés sont tenants de la gauche, pas de la droite car étant droitier,
cela pourrait compromettre mon équilibre psycho-sexo-moteur.
Donc à la limite , va pour la couille gauche. Tant qu'il m'en reste une pour mes vieux jours.
Inutile de me dire très contrarié à l'idée de voir ce concert me filer sous les oreilles et les yeux; les billets s'envolant, le temps de dire:
"Don't eat the yellow snow".
Le fils Zappa, Dweezil, (comment peut-on affubler un enfant d'un prénom pareil)
y sera accompagné de Steve Vai et Terry Bozzio, respectivement l'un des meilleurs guitaristes et l'un des meilleurs batteurs de notre astéroïde bleue...
Soupir...
J'ai eu beau chercher sur tous les sites d'annonces, ebay, lespacs, dejavu, etc...
Rien. Nothing. Et me déplacer à Toronto ou New York sans avoir écouté Dweezil
ici est hors de question. Mes recherches sont vaines jusqu'à présent.
J'ai par contre trouvé un forfait-théâtre du Club de Golf de St-Jean de Matha
au coût modique de $240...Pour fans seulement. Mieux encore, des billets pour
Marie-Chantal Toupin ;)
Mes recherches sont vaines, jusqu'à présent. Ça donne le goût de "brôailler".
Je fais donc appel à vous, ami(e)s virtuel(le)s ou réel(le)s, pour me dégoter une paire de passeports pour cet ilôt musical que j'espère. Ayant déjà goûté à deux concerts du père, j'aimerais expérimenter les performances de son engeance.
La semence du paternel doit bien se laisser couler à l'oreille, me dis-je zappesquement.
En attendant de vos hypothétiques nouvelles, je continue à renifler les pistes.
Je demeure, bien à vous,
Ivan.
P.S.
SI, je trouve avant vous, j'avise.
Prix raisonnable svp, le cas échéant:)
dimanche 17 septembre 2006
Rendez-vous cinéma
Une nouvelle émission radio consacrée uniquement au cinoche verra le jour, Mardi le 26 septembre à 11:30 sur les ondes de CHOQ FM.
www.choq.fm
Simon Laperrière, un ami, l'animera. Au menu de " Le cinéma n'existe pas" :
Du talent, de l'humour, de l'intelligence et une liberté véritable. Rare de nos jours...
De plus, pas besoin de se river au poste à l'heure prescrite car on peut télécharger l'émission quand bon nous semble :)
Le blog de Simon: ecartdelame.blogspot.com
Bon succès!
vendredi 15 septembre 2006
Que voulez-vous?
Même si on doit s'efforcer d'être heureux en ce monde, je trouve que l'on apprend pas beaucoup de nos erreurs.
Nos erreurs de violence envers nos semblables. Quand donc apprendrons-nous à relever notre niveau de conscience?!
Allons-nous un jour apprendre le "respect" et "l'écoute" ?
J'emmerde ceux et celles qui me taxeront: "Tiens voilà un faible qui braille". Je braille pas ou presque jamais :) Seulement quand j'écoute de la musique que j'aime,
un(e) ami(e) qui pleure, ou un film qui m'émeut. Et si on m'a lu ailleurs et ici, sans doute savez-vous que je puis être dur aussi. :) Très dur :)) Je suis un homme au sol dur, mais au coeur tendre. Un peu, je dis bien "un peu" comme Kevin Costner dans "Open Range" . Ouais.
En cette année 2006, que de violence inutile envers nous-mêmes et notre habitat; et elle est pas terminée. On se répète inlassablement, dans nos tares génétiques et spirituelles, malgré le progrès accompli à travers les siècles. On veut pas apprendre. On ne tire pas leçon des guerres
et des violences antérieures. Ya toujours un ou des tarés quelque part qui veut nous imposer SA vision des choses. Partout on dirait. Merde.
On est en 2006. Vous pensez pas qu'on est dû(e)s pour "autre chose"? Genre, tout le monde tout nu. Et quand je dis "nu" , c'est "nu". Totalement nu: bijoux, boucles, montres, piercings, chaînes, OUT toute la marchandise qui fait obstacle! Nu c'est Nu...Simplicité volontaire oblige.
Mais non, on veut pas cela. On veut se répéter toujours les mêmes histoires, les mêmes rengaines télé-visuelles, les mêmes guerres, les mêmes dictatures, la même consommation, le même stress, les mêmes lois, les mêmes inhibitions, les mêmes manipulations bref...Le même refrain en boucle à travers les âges de cette petite planète éternellement souffreteuse.
Quand les temps sont durs pour moi, je m'efforce de croire à l'image que le soleil brille, au-dessus des nuages...
samedi 9 septembre 2006
Coup de gueule refoulé
J'en brûle d'envie. Péter les plombs. Rien qu'une fois. Je me retiens. Une autre fois peut-être.
Je n'attendais aucune réponse du ICI suite à l'envoi de ma lettre. Une source sûre m'a dit que tout le courrier est lu, mais les commentaires négatifs ne seront pas publiés.
Cela m'arrange dans ce cas-ci. Être lu. Rien à cirer d'être publié étant donné le peu de considération donnée aux lecteurs de première heure de ce journal qui je l'espère, pourrira dans les stands.
On pourra me traiter de réactionnaire futile face à un hebdo gratuit déficitaire.
Je maintien que ce canard était autre chose. Un vent de fraîcheur dans la puanteur pseudo-publicitaire ambiante au Québec dans tout ce qui est imprimé comme périodique culturel.
Out, la culture, la réflexion libre et intelligente; au profit de la stupidité finie et l'incompétence crasse.(Et dans combien d'autres pays on endort le peuple avec des naiseries et faussetés!) Ainsi en ont décidé les Dieux, têtes brûlées arrivistes fumant leur étron Havanais qui de leur tour de "porc"celaine, ont décrété ce qui est bon pour nous de lire. JE VOUS EMMERDE.
Les hebdos gratuits, Voir et Mirror inclus, ne sont plus que des brochures publicitaires. Je souhaite que vous vous pendiez avec votre propre corde. Tirez-vous dans le pied, je regarde(mais ne lit plus) votre triste spectacle.
J'invite tous les lecteurs et lectrices frustré(e)s à écrire au pseudo rédac-chef, Pierre Thibeault.
Sans espoir autre que les inonder comme des rats de nos courriels.
Ce qui arrive à ce journal en ce moment, est le symbole de la liberté de presse muselée et purgée de toute substance nutritive. Le dernier remercié en date, Robert Lévesque. Out, lui aussi. Après Denis Côté, Juliette Ruer, Georges Privet, Helen Faradji et combien d'autres de par le monde...
Notre cher chef de pupitre cinéma Mickey, sévira encore. Pour ma part, je décroche et me tire à la campagne pour le week end, écouter un peu de silence et humer de l'air pur.
vendredi 1 septembre 2006
Chronique DVD
Le Nanar de la semaine:
"Poséidon" de Wolfgang Petersen
Ouh là là. La descente au fond de la cale est un euphémisme.Lui qui nous a gratifié d'un génial "Das Boot" à ses débuts, nous balance un Titanic des (très) pauvres avec ce remake lourdingue, mal joué et sans imagination. "Poséidon ou comment Hollywood m'a bouffé tout cru" , pourrait-on dire.
Un assez bel exemple d'auteur vampirisé par une machine. La Descente s'était déjà amorcée avec "The Perfect Storm" , film correct mais souffrant de longueurs évidentes. Avec Poséidon, on nous confirme par communiqué que Wolfie appartient désormais à la colonie des tâcherons.
On espère vivement qu'il se réveillera de ce cauchemar dont lui seul est le responsable.
Synopsis:
La croisière s'amuse au début, sous les traits de Josh Lucas(antipathique requin à chier qui deviendra héros), Kurt Russell en père d'adolescente en fleur dont on a rien à cirer, et Richard Dreyfuss en suicidaire,tu aurais dû te flinguer Richard au lieu de te commettre dans un tel navet...Les personnages sans saveur et superficiels seront amener à se surpasser pour sauver leur peau de la vague(seule scène impressionnante) qui les mettra cul par-dessus tête. Je retiens une scène hilarante de tout ce fatras: Dreyfuss qui donne des coups de pied-pour sauver sa peau- au pauvre bougre qui s'accroche à lui en lui disant: " I'm so sorry" ...
Bref, évitez-vous donc l'ennui et l'exaspération en vous louant :
"Syriana" de Steven Gaghan, le scénariste de "Traffic" . Autrement plus instructif, intelligent et enlevant.
dimanche 20 août 2006
Lettre - pétition
Ce Michael Augendre sévit dans un hebdo jadis crédible que j'aimais lire pour le cinéma entre autres. Étant un grand fan de cette forme d'art, il m'a semblé important de protester devant la bêtise constante de ce scribouilleur. Pour vous en faire une idée, je vous invite à visiter le site
www.icimontreal.com
Si vous êtes daccord avec mon propos, donnez-moi votre appui et votre occupation pour accumuler les signataires et la faire parvenir au rédacteur-chef de ce journal.
Elle s'adresse à Pierre Thibeault, rédacteur en chef de l'hebdo ICI:
Cher Monsieur Thibeault,
Nous soussigné(e)s, plaidons pour le retour d'un ou d'une critique cinéma crédible au sein de votre journal. Nous trouvons la section cinéma désolante depuis l'apparition de Michael Augendre à titre de chef de pupitre, section cinéma.
Votre hebdo était un phare lumineux sur tout la culture cinématographique, privilégiant une approche critique, intelligente, sensible et ouverte. Il est malheureusement devenu un lampion sans nuances, fermé, prétentieux et vide, servant tout juste à éclairer les gros "hits" de l'heure.
Par son nivellement vers le bas, en défendant tout et son contraire, monsieur Augendre se
discrédite totalement aux yeux des lecteurs et lectrices, qui furent habitué(e)s à beaucoup plus de rigueur.
Nous respectons le choix d'un hebdo gratuit de vouloir procéder à des changements éditoriaux, mais pas au détriment de l'intelligence à laquelle les lecteurs et lectrices de votre journal ont eu droit par le passé.
Bien à vous,
Yvan La Fontaine, cinéphile.
(...)
mardi 6 juin 2006
Le Pain de ma Douce
Onduler et surfer sur ton corps
En te sifflotant une chanson.
Me tenant dans ta main
Me guidant en ton pays familier
Je me consume et brûle sur ta peau de braise
Caressante enveloppe d'intimité.
Tu me reposeras après sur le support ou autour
Tireras le rideau, me quittant pour un jour.
Satisfait, je sècherai tranquillement
Des heures et des heures, en t'attendant.
Durant ce jour, je penserai à toi
Me demandant ce que tu fais
Et ce que tu vois.
À ton retour je serai tiens
Et tu seras mienne
Un couple dans la joie
Un couple dans la peine.
Je suis le pain de ma douce!
Ô ma mie!
Si jamais un jour tu m'oubliais!
Ne crains pas
Le lendemain, je le sentirais.
Tu reviendras, je sais, toujours...
C'est pour la vie,
Toi et moi, mon amour...
(À mon âme soeur)
vendredi 2 juin 2006
Les Québécois et la météo
Qu'est-ce qu'ils ont tous et toutes, à se vautrer dans cette passion?
On en a tu rien à crisser de la température entre vous et moi?
Qu'est-ce qu'on peut bien y faire pour changer la météo?
Rien. Nada. Niet. Nothing. Est-ce clair?!
Alors pourquoi toujours s'émouvoir pour le soleil, la pluie, la neige, la slotche, les nuages, et j'en passe...
C'est que voyez-vous, mon métier m'amène à voir beaucoup de monde. Et le monde québécois se passionne littéralement pour la météo.
On me demande sans cesse: "Pis fais tu beau dehors, fais tu nuageux, il mouille tu, fais tu soleil, y neige tu....Fuck!
J'ai tu l'air de Jocelyne Blouin moi?
Vas-y voir dehors merde, tu verras bien le temps qu'il fait... Crissez-moi patience avec votre température!
Non mais...Je me désespère des québécois à ce propos, z'ont rien d'autre à faire que se passionner pour la météo...Race de monde élevé dans la ouate d'après-guerre...
On a pas connu la guerre ici, cela parait. Donc on chiâle sur ce que l'on peut. La météo...Duh!
En hiver on se plaint qu'on a froid, et en été on se plaint qu'on a chaud...Criss, branchez-vous!
Cela vient probablement du fait que les québécois(es) connaissent les quatres saisons de manière assez radicale, je l'admet. Il n'est pas donné à tous les peuples de la terre de ressentir les quatres saisons comme nous les ressentons ici.
Mais on pourrait pas se calmer un peu sur ce que l'on ne peut changer anyway?
On pourrait pas être moins émotifs pour un sujet aussi futile et incontrôlable?
Alloooo, j'appelle la terre! On peut pas changer la météo, vous êtes tarés ou quoi?
Vous pourriez pas parler du dernier film ou livre ou cd que vous avez vu, lu, ou entendu pour faire changement!?
Merde...On croit rêver à vous entendre par moments...
"Osti, encore de la pluie", ou "osti encore de la canicule" ou " osti encore de la neige"
Allez vous la fermer votre criss de yeule sur la météo et parler des vrai(e)s choses de la vie dans le genre: "Etes-vous heureux"? "Méditez-vous de temps en temps"?
"Que faites-vous de positif dans une journée?" "Vous efforcez-vous de vivre chaque jour comme si c'était le dernier"? "Que lisez-vous en ce moment"? "Quel genre de musique aimez-vous"?
"Quel genre de film aimez-vous voir et pourquoi"?
Merde...Réveillez-vous les québécois(es)! Ça vous vient pas à l'idée que des fois, il fait bon se poser des vraies questions?
Yvan L.
dimanche 28 mai 2006
"V pour Vendetta"
Je suis donc allé au Cinéma Tops, qui passe des films retirés de l'affiche avant la sortie DVD au coût modique de $2.99 taxes incluses. Une aubaine dont on ne saurait se passer et qui vient combler un vide espace-temps cinématographique.
N'est-t'il pas effectivement réjouissant de se retrouver dans un autre monde pendant quelques heures à ce prix ridicule? On croit rêver...Trois pauvres malheureuses piastres pour un voyage dans l'imaginaire.
Les sièges ne sont pas aussi confortables qu'un cinéma à dix ou douze dollars j'en conviens, mais c'est un détail dont on se passe quand on est captivé.On ne peut tout avoir dans la vie c'est défendu. Sauf dans toute forme d'oeuvre d'art qui vous émeut et vous aspire en elle tout entier.
L'art et certaines sciences sauvera l'humanité d'un jugement historique sans pitié advenant notre auto-destruction, qui est déjà vous en conviendrez, bien amorcée.
Mais je m'égare là.Revenons-donc à notre sujet.(On se reparlera de l'humanité)
"V pour Vendetta"
J'ai beaucoup aimé ce film malgré quelques longueurs, raccourcis scénaristiques et jeu un peu trop appuyé par moments.Je n'ai pas boudé mon plaisir loin de là.On pardonne beaucoup plus quand l'ensemble vaut plus que l'addition de certaines parties. D'autres films, inférieurs, valent plus par l'addition de quelques parties que l'ensemble.
Les deux frères Wachowski, qui signent le scénario mais pas la réalisation, nous reviennent en grande forme.Philosophique. Posant de grandes et belles questions qui nous interpellent et nous habitent après la projection.
Ils gagnent ici en maturité avec ce scénario très écrit dans les dialogues. Beaucoup plus poussé philosophiquement que The Matrix, on nous demande:
Jusqu'ou iriez-vous pour défendre vos idéaux personnels? La violence est-elle justifiée pour le "bien"? Seriez-vous prêts à tuer pour la justice?
Qui est terroriste? L'état qui manipule les masses pour asseoir son pouvoir, ou les individus objecteurs de conscience qui prennent les moyens(pas toujours pacifiques) de se faire entendre?
Quel est le sens des mots justice, vérité, peur? Ou se situe la limite acceptable d'un gouvernement pour gérer les "affaires de l'état"? Quel degré de peur ressentez-vous face à la mort? En faites-vous une compagne de vie, ou une adversaire qui vous terrorise? Qu'est-ce que l'amour? Que n'est pas l'amour? "Vox populi, vox déi"? Qu'est la véritable beauté?
Ces sujets sont lourds. Mais combien significatifs.
Que ceux et celles qui espérent un spectacle d'effets visuels se ravisent. Le film ne cherche pas à en mettre plein la vue malgré une photographie et un côté visuel évident.Ce film demande également effort et réflexion.Car il pose des questions très actuelles, et importantes.
John M. (pardonnez-moi, l'orthographe de son nom de famille m'échappe) s'acquitte fort bien de sa tâche; faut dire qu'avec un tel scénario, il eut été difficile de tout gâcher.Donnons-lui le crédit d'une belle réalisation.
Le casting est sans reproche, tous les acteurs sont excellents et Nathalie Portman très juste.
Voilà. Je vous conseille de voir ce film. Au plaisir de lire vos réactions.
YvanL.