En vrac et du coq-à-l'âne, j'ouvre des lettres brèves plus ou moins
intéressantes dans ce courrier.
Le blog c'est ça dans le fond, de l'exhibitionnisme personnel déguisé.
Un désir d'attention, une demande d'affection se drapant du désir
de communiquer en même temps qu'un partage virtuel.
Bref tout est dans la manière de dire, et ceux qui dénigrent les blogs
(Guy A. Lepage et Patrick Huard entre autres)
ne fréquentent pas les bons, manifestement.
J'ouvre avec mon coupe-papier gros comme le bras:
-Les Amputés de Guerre me font parvenir chaque année
des étiquettes et porte-clés depuis que je leur envoie une
modeste contribution, nous entretenons une relation postale
et silencieuse significative.
Les gens qui se sont sacrifiés me touchent,
encore plus depuis qu'ils ont inclu les enfants amputés
dans leur organisme non-subventionné.
-Vu un très bon film hier sans pub à Télé-Québec:
"Remains of the day" de James Ivory avec un Anthony Hopkins
et une Emma Thompson au sommet de leur art d'interprétation.
Adapté du roman de Kazuo Ishiguro.
Film de facture classique avec des dialogues hyper-collés à l'époque évoquée.
-Toujours à Télé-Québec, le groupe Karkwa
(4 prix Félix this year, yé) live à Belle et Bum hier soir et
qui ont interprété "N'oublie pas", "La Façade",
et "Le compteur" de leur dernier album "Le volume du vent".
Perso j'adore "N'oublie pas",
ma toune d'amour préférée depuis des mois côté francophone.
-Pour finir, dans le registre "petits emmerdements domestiques",
ya la locataire du #3 qui fait un pigeon d'elle-même en crissant
systématiquement ses vidanges dans MA poubelle sur le balcon
arrière depuis qu'elle a débarqué ici en juillet dernier.
J'ai pris la peine d'écrire "Apt #2" au crayon-feutre sur le
couvercle mais rien n'y fait elle veut pas lire, et Roger du no 1
a sa propre poubelle, on en a discuté.
"Vidanges talk, on a friday night by the staircase" :)
Elle a poursuivi son manège de merde sans même prendre la peine
d'ouvrir le sac pour y mettre ses immondices,
(le sac est pas assez grand pour couvrir le pourtour du récipient,
il faut le déplier pour y insérer le caca)- mais non;
la bougresse y jette nonchalamment ses résidus
par-dessus le sac, ajoutant l'insulte à l'injure.
J'espérais la prendre sur le fait en me disant:
" Tapeu toé mè que j'te pogne".
6 semaines que ça dure.
J'ai été patient jusqu'à aujourd'hui.
Vint la journée d'aujourd'hui, Dimanche:
un sac de ses déchets dégoulinants dans MA poubelle de citoyen
payeur de taxes, j'ai déjà assez de ramasser ma propre merde.
C'en était trop.
Lui ai griffonné la note suivante puis l'ai collée au scotch
sur sa porte car elle nous évite systématiquement Roger et moi.
Appelons-la: "Chose":
Bonjour Chose,
J'apprécierais que tu mettes tes vidanges ailleurs
que dans ma poubelle marquée "Apt #2",
comme c'est écrit sur le couvercle.
Tu peux utiliser la poubelle près du BBQ.
Roger du no 1 a la sienne et moi la mienne.
Merci,
Yvan du no 2.
(Au moment de mettre sous presse, ma note a disparu de sa porte
parce que j'ai un oeil magique plombant drette dessus.
Elle a lu, enfin.
Esti qui yen a qui savent pas vivre, homme ou femme.)
Now you know what I think you can do with your shit baby.
Bon Dimanche :-)
7 commentaires:
C'est «toutte»!
Un gars a droit à un peu d'respect!
'sti, me semble. Ramasse ta marde chose binne! Elle a pas cogné à ma porte mais a pris note j'cré ben.
Ah la joie de régler des problèmes avec ses voisins avant l'hiver.
Si elle t'énarve trop, rote de toutes tes forces devant elle: ça va la calmer.
J'crois même pas avoir le temps de lui pousser un gaz tellement elle est sauvage quand je la croise.
Correction: "tellement elle semble effarouchée quand je la croise"
:-)
J'ai une voisine qui fait ça... J'devrais peut-être lui faire un dessin, moi aussi.
Welcome Sandra.
Ah toi aussi eh bé.
Ces individus donnent tout son sens au mot "emmerdant".
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