mercredi 31 octobre 2007
lundi 29 octobre 2007
Forestare-Pub Amicale
À "l'autre gala" de l'Adisq, le premier album du groupe guitaristique Forestare, composée de 14 guitares, oui quatorze, a remporté le Félix 2007 dans la catégorie : Album Instrumental.
Joie et fierté. C'est qu'un ami d'adolescence en fait non seulement partie comme interprète, mais aussi en tant qu'arrangeur et compositeur. François Gauthier, -dit "Le Goth"-
y signe en effet l'arrangement pour "La maison est ouverte" de Richard Desjardins en plus d'une composition : "Equus".
Il a ainsi eu la joie de (je le cite): "caresser les fesses rebondies d'un Félix". Les 14 membres feront une "possession à relais" de la dite statuette à raison de 2 à 3 semaines chacun(e).
En apprenant la nouvelle, ma joie fut telle qu'aussitôt je me dévêti et me précipitai dehors pour courrir nu dans tous les sens en poussant des petits cris de plaisir...
Desjardins y chante avec le groupe pour ses deux chansons: "La maison est ouverte" et "Les Yankees". Bravo à tout le groupe pour leur travail acharné.
Quelques tounes en extraits ici et sans vouloir prêcher pour un ami, c'est de la très belle musique. Demandant une ouverture d'esprit certaine et un certain effort d'écoute par moments, le jeu en vaut amplement la chandelle, tant la récompense est grande.
Joie et fierté. C'est qu'un ami d'adolescence en fait non seulement partie comme interprète, mais aussi en tant qu'arrangeur et compositeur. François Gauthier, -dit "Le Goth"-
y signe en effet l'arrangement pour "La maison est ouverte" de Richard Desjardins en plus d'une composition : "Equus".
Il a ainsi eu la joie de (je le cite): "caresser les fesses rebondies d'un Félix". Les 14 membres feront une "possession à relais" de la dite statuette à raison de 2 à 3 semaines chacun(e).
En apprenant la nouvelle, ma joie fut telle qu'aussitôt je me dévêti et me précipitai dehors pour courrir nu dans tous les sens en poussant des petits cris de plaisir...
Desjardins y chante avec le groupe pour ses deux chansons: "La maison est ouverte" et "Les Yankees". Bravo à tout le groupe pour leur travail acharné.
Quelques tounes en extraits ici et sans vouloir prêcher pour un ami, c'est de la très belle musique. Demandant une ouverture d'esprit certaine et un certain effort d'écoute par moments, le jeu en vaut amplement la chandelle, tant la récompense est grande.
jeudi 25 octobre 2007
FNC-Épilogue
Je n'ai pas aimé l'expérience d'un horaire surchargé où l'on doit changer de salle illico presto pour se taper deux films en ligne, mais je voulais vivre cela.
Ça fait sur-consommation, sans digestion. Faut que ça respire les visionnements en ce qui me concerne. J'ai ce besoin de méditer, réfléchir et partager entre deux.
Mais il y a tant de bons films à voir, de livres à lire et de musique à écouter...Même avec une liste de priorités, je n'arriverai probablement jamais à tout apprécier ce dont j'ai envie dans ce temps qu'y m'est alloué sous forme de vie humaine.
2007 à elle seule, fut une véritable corne d'abondance.
Toute la culture qui est en ce moment, a été et qui sera...
C'est vertigineux. (...)
"Chérie je sais pas ce qui s'passe, j'ai le vertige tout d'un coup, paf"
-Prends un valium, ça t'passera.
-Ça m'passera sur le coup, mais ça reviendra je l'sens, ces pilules ne font que remettre à plus
tard...Je vis sur du temps emprunté...
-Mais non t'en fais pas, le valium t'a toujours réussi...
-Plus maintenant. Mets-toi à ma place un instant tu veux.
-Je fais que ça, me mettre à ta place...
-Ah bon, et comment tu t'sens?
-Mal, mais ça se soigne, avec...
-Du valium , je vous présente Miss Valium m'sieur-dames.
-Que veux-tu, c'est efficace.
-Plus maintenant.
-Tu veux quoi là, un massage?
-Oui, masses-moi.
-Où?
-Là.
-Daccord.
-Hmmmm...Mouais. Tu sais y faire quand tu t'appliques. Continues...
(...)
Bon j'arrête le délire ici. Ça suffira pour ce soir.
Revenons-en donc à nos moutons.
Un dernier mot sur : "La visite de la fanfare" : Louve d'Or au FNC, c'est pas rien, là.
Dans l'optique du premier film d'un jeune réalisateur, c'est très bien; mais dans la production cinématographique mondiale, rien pour écrire à sa mère ou même sa belle-soeur.
Mon palmarès(dans ce que j'ai vu, ce qui n'est pas une tonne, comparé à d'autres):
Elle s'appelle Sabine: 8.5
Control : 8.0
Toi , qui est vivant(Du Levande) : 8.0
La Zona: 7.5
La visite de la fanfare: 6.5
I'm a Cyborg but that's ok : 2.0
Mes deux coup de coeur: Elle s'appelle Sabine et Toi qui est vivant.
See you next year, dears...
Ça fait sur-consommation, sans digestion. Faut que ça respire les visionnements en ce qui me concerne. J'ai ce besoin de méditer, réfléchir et partager entre deux.
Mais il y a tant de bons films à voir, de livres à lire et de musique à écouter...Même avec une liste de priorités, je n'arriverai probablement jamais à tout apprécier ce dont j'ai envie dans ce temps qu'y m'est alloué sous forme de vie humaine.
2007 à elle seule, fut une véritable corne d'abondance.
Toute la culture qui est en ce moment, a été et qui sera...
C'est vertigineux. (...)
"Chérie je sais pas ce qui s'passe, j'ai le vertige tout d'un coup, paf"
-Prends un valium, ça t'passera.
-Ça m'passera sur le coup, mais ça reviendra je l'sens, ces pilules ne font que remettre à plus
tard...Je vis sur du temps emprunté...
-Mais non t'en fais pas, le valium t'a toujours réussi...
-Plus maintenant. Mets-toi à ma place un instant tu veux.
-Je fais que ça, me mettre à ta place...
-Ah bon, et comment tu t'sens?
-Mal, mais ça se soigne, avec...
-Du valium , je vous présente Miss Valium m'sieur-dames.
-Que veux-tu, c'est efficace.
-Plus maintenant.
-Tu veux quoi là, un massage?
-Oui, masses-moi.
-Où?
-Là.
-Daccord.
-Hmmmm...Mouais. Tu sais y faire quand tu t'appliques. Continues...
(...)
Bon j'arrête le délire ici. Ça suffira pour ce soir.
Revenons-en donc à nos moutons.
Un dernier mot sur : "La visite de la fanfare" : Louve d'Or au FNC, c'est pas rien, là.
Dans l'optique du premier film d'un jeune réalisateur, c'est très bien; mais dans la production cinématographique mondiale, rien pour écrire à sa mère ou même sa belle-soeur.
Mon palmarès(dans ce que j'ai vu, ce qui n'est pas une tonne, comparé à d'autres):
Elle s'appelle Sabine: 8.5
Control : 8.0
Toi , qui est vivant(Du Levande) : 8.0
La Zona: 7.5
La visite de la fanfare: 6.5
I'm a Cyborg but that's ok : 2.0
Mes deux coup de coeur: Elle s'appelle Sabine et Toi qui est vivant.
See you next year, dears...
mercredi 24 octobre 2007
"Elle s'appelle Sabine" de Sandrine Bonnaire(France).
Sandrine Bonnaire a su capter l'essence de la maladie mentale de sa soeur Sabine dans un documentaire prouvant son amour et son aide sans conditions. Car d'amour solidaire il s'agit, ici. L'authentique amour d'une soeur envers une des siennes.Ya rien d'autre que cela dans ce film. C'est tout, et tout ce qu'il faut dans la vie de quiconque. Sain d'esprit ou non. Handicapé ou non. Film primordial qui me ramène à la base de toute vie humaine digne de ce nom: L'amour.
L'écoute aussi. Les gestes qui suivent la parole pour le prouver. On reconnait quelqu'un à ses gestes; Sandrine Bonnaire en pose un de taille avec ce film-date.
Ces gens qui peinent à communiquer, en ont encore plus besoin. De constater qu'ils et elles sont la plupart laissé(e)s pour compte, faute d'attention et de moyens est abject en 2007. Les gouvernements planétaires n'en ont rien à cirer. C'est pas productif un handicapé, c'est un poids, qu'on les droguent et qu'on les enferment, point final.
Pourtant, quand j'entend Sabine jouer Beethoven, je me dis que cela aurait pu possiblement être atténué pour elle et sa famille. Peut-être...Avec la musico-thérapie...Elle parle comme vous et moi, comme une enfant de 38 ans.
Il aura fallu 5 ans d'internement et un an d'effort pour que le diagnostic tombe enfin: personne psycho-infantile avec comportements autistes.
Il faut voir la Sabine "pré" et "post" internement. Ce n'est plus la même personne...
Un vibrant témoignage dans le sens le plus noble. Sandrine Bonnaire évite ici tous les écueils d'un exercice à haut risque qu'est le documentaire sur la maladie mentale filmé par un proche. Certains pourront dire que Sabine est "chanceuse" d'avoir Sandrine avec sa notoriété et ses moyens; ils auront partiellement raison tant je me questionne sur ce qu'il advient de ceux et celles sans support familial désintéressé et moyens financiers.
Mais Sandrine a la noblesse du coeur et l'amour indéfectible traduit en gestes, qualités qui font défaut à plusieur(e)s d'entre nous, et de loin les plus belles chez un être humain à mon avis.
Une cinéaste et actrice qui n'a que faire de cette notoriété, tant sa soeur et la vérité lui importent plus.
Un "coup au coeur" émouvant. ( voir billet d'Helen sur 24images ).
L'écoute aussi. Les gestes qui suivent la parole pour le prouver. On reconnait quelqu'un à ses gestes; Sandrine Bonnaire en pose un de taille avec ce film-date.
Ces gens qui peinent à communiquer, en ont encore plus besoin. De constater qu'ils et elles sont la plupart laissé(e)s pour compte, faute d'attention et de moyens est abject en 2007. Les gouvernements planétaires n'en ont rien à cirer. C'est pas productif un handicapé, c'est un poids, qu'on les droguent et qu'on les enferment, point final.
Pourtant, quand j'entend Sabine jouer Beethoven, je me dis que cela aurait pu possiblement être atténué pour elle et sa famille. Peut-être...Avec la musico-thérapie...Elle parle comme vous et moi, comme une enfant de 38 ans.
Il aura fallu 5 ans d'internement et un an d'effort pour que le diagnostic tombe enfin: personne psycho-infantile avec comportements autistes.
Il faut voir la Sabine "pré" et "post" internement. Ce n'est plus la même personne...
Un vibrant témoignage dans le sens le plus noble. Sandrine Bonnaire évite ici tous les écueils d'un exercice à haut risque qu'est le documentaire sur la maladie mentale filmé par un proche. Certains pourront dire que Sabine est "chanceuse" d'avoir Sandrine avec sa notoriété et ses moyens; ils auront partiellement raison tant je me questionne sur ce qu'il advient de ceux et celles sans support familial désintéressé et moyens financiers.
Mais Sandrine a la noblesse du coeur et l'amour indéfectible traduit en gestes, qualités qui font défaut à plusieur(e)s d'entre nous, et de loin les plus belles chez un être humain à mon avis.
Une cinéaste et actrice qui n'a que faire de cette notoriété, tant sa soeur et la vérité lui importent plus.
Un "coup au coeur" émouvant. ( voir billet d'Helen sur 24images ).
dimanche 21 octobre 2007
FNC- Quelques prix
Je fais ça vite et de mémoire(on me corrigera) avec mes commentaires totalement subjectifs.
M'sieur Chamberland est venu nous présenter le film "La visite de la fanfare" avant la projection et en a profité pour nous donner les prix.
J'en ai retenu quelques-uns:
Louve d'Or: "La visite de la fanfare" (E. Kolirin-Israël)
Mouais. Choix conservateur." Feel good movie" au sujet original avec traitement et mise en scène conventionnels. Manon Dumais avait partiellement raison.;)
Un bon petit film rassembleur-(irradiante Ronit Elkabetz)- et consensuel, bienvenu en ces temps de tension permanente entre arabes et israëliens mais manquant néammoins de verve. Un peu plus d'audace eût été tonifiant. 6.5
Mention spéciale du jury:
"Boxing Day" de K. Stenders (Australie)
Pas vu celui-là. Tourné en temps réel en une seule prise selon le Dogme Danois.
Meilleur acteur masculin: Richard Green- "Boxing Day"
Grand Prix du Public Radio-Canada:
"La Zona" de R. Plà (Mexique) Prix mérité pour cet excellent film.
Grand Prix Z-télé:
"I'm a Cyborg but that's ok" de Park Chan-Wook.(Corée du Sud)
Voilà qui me scie la raie. Je rêve, pincez-moi. Mouhaha.
Un film de série Z, effectivement. Ça colle ensemble.
Comme quoi les concours à trophée, c'est pas toujours juste.
D'autres films avec mention ou prix:
Buddha collapsed out of Shame (H.Makhmalbaf-Iran)
XXY-(L.Puenzo Arg-Fra-Esp)
J'oublie les autres et les courts, désolé.
Absolument rien pour "Control". Nada.
Dommage.
Voilà c'est terminé. Snif. Rendez-vous l'an prochain du 8 au 19 octobre 2008.
Je posterai un dernier billet-épilogue en abordant "Elle s'appelle Sabine" .
M'sieur Chamberland est venu nous présenter le film "La visite de la fanfare" avant la projection et en a profité pour nous donner les prix.
J'en ai retenu quelques-uns:
Louve d'Or: "La visite de la fanfare" (E. Kolirin-Israël)
Mouais. Choix conservateur." Feel good movie" au sujet original avec traitement et mise en scène conventionnels. Manon Dumais avait partiellement raison.;)
Un bon petit film rassembleur-(irradiante Ronit Elkabetz)- et consensuel, bienvenu en ces temps de tension permanente entre arabes et israëliens mais manquant néammoins de verve. Un peu plus d'audace eût été tonifiant. 6.5
Mention spéciale du jury:
"Boxing Day" de K. Stenders (Australie)
Pas vu celui-là. Tourné en temps réel en une seule prise selon le Dogme Danois.
Meilleur acteur masculin: Richard Green- "Boxing Day"
Grand Prix du Public Radio-Canada:
"La Zona" de R. Plà (Mexique) Prix mérité pour cet excellent film.
Grand Prix Z-télé:
"I'm a Cyborg but that's ok" de Park Chan-Wook.(Corée du Sud)
Voilà qui me scie la raie. Je rêve, pincez-moi. Mouhaha.
Un film de série Z, effectivement. Ça colle ensemble.
Comme quoi les concours à trophée, c'est pas toujours juste.
D'autres films avec mention ou prix:
Buddha collapsed out of Shame (H.Makhmalbaf-Iran)
XXY-(L.Puenzo Arg-Fra-Esp)
J'oublie les autres et les courts, désolé.
Absolument rien pour "Control". Nada.
Dommage.
Voilà c'est terminé. Snif. Rendez-vous l'an prochain du 8 au 19 octobre 2008.
Je posterai un dernier billet-épilogue en abordant "Elle s'appelle Sabine" .
"Control"-d'Anton Corbijn, suivi d'un chou-fleur.
"Control" ou Un modèle de biographie musicale filmée.
Retraçant la vie du chanteur Ian Curtis du groupe Joy Division pour son premier long-métrage,
Corbijn,-(photographe et réalisateur de clips pour U2 entre autres)-signe ici un objet filmique assez rare qui m'a séduit lentement au départ, pour littéralement m'hypnotiser par la suite.
"Under Corbijn Spell" je fus. Je connaissais ce groupe de nom seulement, mais je peux sans crainte affirmer que le film s'adresse tant aux fans qu'aux non-initiés à leur musique, tellement la qualité de la réalisation,- jumelée à la puissance évocatrice du jeu de Sam Riley -transcendent le sujet.
Jamais on ne sent la présence d'une caméra. Ça coule de source, les plans sont magnifiquement travaillés et cadrés dans un souci d'épuration qui étrangement, rend le tout sophistiqué.
L'expression "Less is more" prend tout son sens ici, car le personnage de Ian Curtis était au départ flamboyant de déprime troublée et il était facile de tomber dans le piège "pathétique à outrance" que Corbijn évite brillamment. Le choix du noir et blanc y est pour quelque chose en appuyant son propos. Il l'éclaircit et le magnifie sans redondance.
Sam Riley offre ici une performance mémorable dans la peau du chanteur.
Il n'interprète pas, il incarne viscéralement un personnage somme toute assez lâche qui ne savait pas composer avec la vie et ses vicissitudes.
Le mec épileptique était un abîme de mal-être, irresponsable et "sans colonne vertébrale".
Il nous étouffe de désespoir en dépit de son grand talent à la musique et l'écriture.
Les scènes musicales du film sont toutes autant de joyaux sobres du rock marquant la naissance du mouvement punk à l'époque. Leur musique, merveilleuse de mélancolie. J'étais déchiré entre me fermer les yeux pour apprécier l'écoute encore plus, et garder les yeux ouverts pour contempler ces scènes anthologiques. Ça m'a transporté, p'tain. Absolument planant.
Avec un super système de son couplé d'une acoustique soignée de la salle rendant justice à une trame sonore somptueuse de beauté.
Ma seule réserve: j'aurais souhaité plus de ces scènes musicales justement, et j'aurais retranché
quelques moments de déprime du personnage dans la deuxième partie du film.
Mais quand on vous offre un tel pur-sang, on ne regarde pas trop la bride.
8.5
........................
"I'm a cyborg, but that's (not) OK" -Park Chan-Wook (Corée du Sud)
"I'm a cyborg and I pue des pieds" ferait un meilleur titre.
Mon pressentiment s'est avéré juste. Foireux. Très foireux.
Encore dans les volutes de "Control" , je change de salle illico. Le film est commencé depuis une dizaine de minutes. En avoir manqué un peu plus m'aurait évité une perte de temps moins longue devant ce fatras indigeste, confus et mal monté. Méchante dégringolade.
Où suis-je merde, qu'est-ce que je fous là?! Comme si on me réveillait d'un beau rêve avec de la musique disco à plein volume.
Le réalisateur de "Old Boy", Sympathy for Mr. (et Lady) Vengeance,(que je n'ai pas vus mais dont on a dit du bien) se casse les dents sur ce premier essai-comédie insipide dont l'humour niaiseux à la "Abbott et Costello sur le retour" tombe à plat 97% du temps.
Bavard, laborieux et souvent hystérique; exaspère lentement, mais sûrement.
Espérant un resaississement qui n'est jamais venu, ça m'a pris tout mon petit change pour rester jusqu'à la fin, que certains spectateurs ont désertée. En bref, c'est l'histoire d'une dingo anorexique dans une maison de dingos qui se prend pour un robot et justifiant sa maladie en se disant: si je bouffe, ça bousille mon mécanisme. Un twit essaiera de la convaincre d'ingérer de la nourriture. Ç'aurait pu être drôle, ça ne l'est pas.
De ce naufrage, à peine quelques sourires et belles séquences qui se perdent dans ce magma.
Exemple parfait du cinéaste ne contrôlant pas un genre qu'est la comédie romantique.
Ça lui échappe presque totalement, tant les ruptures de tons maladroites s'accumulent pour faire un collier de perles en plastique cheap. Sorry Mr. Park, mais une actrice au joli minois, ça suffit pas. Chan-Wook a parié, il a perdu.
Peut-être pas le pire des navets, mais un choux en forme de fleur qui rôde dangereusement autour dudit rutabaga.
À éviter, et assez frustrant quand je pense aux autres bons films que je rate.
Ça m'apprendra à faire un choix impulsif basé sur la réputation d'un cinéaste sans prendre le temps de bien renifler l'affaire.
2.0
Retraçant la vie du chanteur Ian Curtis du groupe Joy Division pour son premier long-métrage,
Corbijn,-(photographe et réalisateur de clips pour U2 entre autres)-signe ici un objet filmique assez rare qui m'a séduit lentement au départ, pour littéralement m'hypnotiser par la suite.
"Under Corbijn Spell" je fus. Je connaissais ce groupe de nom seulement, mais je peux sans crainte affirmer que le film s'adresse tant aux fans qu'aux non-initiés à leur musique, tellement la qualité de la réalisation,- jumelée à la puissance évocatrice du jeu de Sam Riley -transcendent le sujet.
Jamais on ne sent la présence d'une caméra. Ça coule de source, les plans sont magnifiquement travaillés et cadrés dans un souci d'épuration qui étrangement, rend le tout sophistiqué.
L'expression "Less is more" prend tout son sens ici, car le personnage de Ian Curtis était au départ flamboyant de déprime troublée et il était facile de tomber dans le piège "pathétique à outrance" que Corbijn évite brillamment. Le choix du noir et blanc y est pour quelque chose en appuyant son propos. Il l'éclaircit et le magnifie sans redondance.
Sam Riley offre ici une performance mémorable dans la peau du chanteur.
Il n'interprète pas, il incarne viscéralement un personnage somme toute assez lâche qui ne savait pas composer avec la vie et ses vicissitudes.
Le mec épileptique était un abîme de mal-être, irresponsable et "sans colonne vertébrale".
Il nous étouffe de désespoir en dépit de son grand talent à la musique et l'écriture.
Les scènes musicales du film sont toutes autant de joyaux sobres du rock marquant la naissance du mouvement punk à l'époque. Leur musique, merveilleuse de mélancolie. J'étais déchiré entre me fermer les yeux pour apprécier l'écoute encore plus, et garder les yeux ouverts pour contempler ces scènes anthologiques. Ça m'a transporté, p'tain. Absolument planant.
Avec un super système de son couplé d'une acoustique soignée de la salle rendant justice à une trame sonore somptueuse de beauté.
Ma seule réserve: j'aurais souhaité plus de ces scènes musicales justement, et j'aurais retranché
quelques moments de déprime du personnage dans la deuxième partie du film.
Mais quand on vous offre un tel pur-sang, on ne regarde pas trop la bride.
8.5
........................
"I'm a cyborg, but that's (not) OK" -Park Chan-Wook (Corée du Sud)
"I'm a cyborg and I pue des pieds" ferait un meilleur titre.
Mon pressentiment s'est avéré juste. Foireux. Très foireux.
Encore dans les volutes de "Control" , je change de salle illico. Le film est commencé depuis une dizaine de minutes. En avoir manqué un peu plus m'aurait évité une perte de temps moins longue devant ce fatras indigeste, confus et mal monté. Méchante dégringolade.
Où suis-je merde, qu'est-ce que je fous là?! Comme si on me réveillait d'un beau rêve avec de la musique disco à plein volume.
Le réalisateur de "Old Boy", Sympathy for Mr. (et Lady) Vengeance,(que je n'ai pas vus mais dont on a dit du bien) se casse les dents sur ce premier essai-comédie insipide dont l'humour niaiseux à la "Abbott et Costello sur le retour" tombe à plat 97% du temps.
Bavard, laborieux et souvent hystérique; exaspère lentement, mais sûrement.
Espérant un resaississement qui n'est jamais venu, ça m'a pris tout mon petit change pour rester jusqu'à la fin, que certains spectateurs ont désertée. En bref, c'est l'histoire d'une dingo anorexique dans une maison de dingos qui se prend pour un robot et justifiant sa maladie en se disant: si je bouffe, ça bousille mon mécanisme. Un twit essaiera de la convaincre d'ingérer de la nourriture. Ç'aurait pu être drôle, ça ne l'est pas.
De ce naufrage, à peine quelques sourires et belles séquences qui se perdent dans ce magma.
Exemple parfait du cinéaste ne contrôlant pas un genre qu'est la comédie romantique.
Ça lui échappe presque totalement, tant les ruptures de tons maladroites s'accumulent pour faire un collier de perles en plastique cheap. Sorry Mr. Park, mais une actrice au joli minois, ça suffit pas. Chan-Wook a parié, il a perdu.
Peut-être pas le pire des navets, mais un choux en forme de fleur qui rôde dangereusement autour dudit rutabaga.
À éviter, et assez frustrant quand je pense aux autres bons films que je rate.
Ça m'apprendra à faire un choix impulsif basé sur la réputation d'un cinéaste sans prendre le temps de bien renifler l'affaire.
2.0
samedi 20 octobre 2007
Tom Waits - Hold On
Tom Waits est comme les Mini Wheats: un côté givré, un côté nutritif. Celui-ci est givré.
vendredi 19 octobre 2007
Demain et Dimanche FNC
Dernier week-end du Festival du Nouveau Cinéma.
À la carte :
Samedi:
"Control" d'Anton Corbijn (US)- choix sur échos positifs-
pis tu suite après, comme un coup de vent je change de salle pour voir:
"I'm a cyborg but that's ok" de Park Chan-Wook (Corée du Sud)-choix totalement perso, je voulais voir un asiatique-
Dimanche:
"Elle s'appelle Sabine" de Sandrine Bonnaire(France), échos positifs puis:
"La visite de la fanfare" de Eran Kolirin (Israël) -Choix et pour voir si Manon Dumais a
raison de l'encenser.Pour comparer ses goûts et les miens.
Finalement, c'est tous des choix persos, parce que je paie pour les voir :))
Cette année comme l'année dernière, je choisis les films par intérêt, first.
Vient ensuite les critiques, et finalement, un dernier critère que je considère important:
La faible probabilité de distribution ici.
À quoi bon voir un film au FNC qui sera distribué ici anyway, quand je peux en voir un qui le sera probablement pas?
À la carte :
Samedi:
"Control" d'Anton Corbijn (US)- choix sur échos positifs-
pis tu suite après, comme un coup de vent je change de salle pour voir:
"I'm a cyborg but that's ok" de Park Chan-Wook (Corée du Sud)-choix totalement perso, je voulais voir un asiatique-
Dimanche:
"Elle s'appelle Sabine" de Sandrine Bonnaire(France), échos positifs puis:
"La visite de la fanfare" de Eran Kolirin (Israël) -Choix et pour voir si Manon Dumais a
raison de l'encenser.Pour comparer ses goûts et les miens.
Finalement, c'est tous des choix persos, parce que je paie pour les voir :))
Cette année comme l'année dernière, je choisis les films par intérêt, first.
Vient ensuite les critiques, et finalement, un dernier critère que je considère important:
La faible probabilité de distribution ici.
À quoi bon voir un film au FNC qui sera distribué ici anyway, quand je peux en voir un qui le sera probablement pas?
lundi 15 octobre 2007
FNC 3 - Nous les vivants (Roy Andersson-Suède)
Ce film m'a hanté toute la journée, j'ai fait des erreurs au boulot et je riais seul par moments.
Comme un dingo qui s'est fait taraudé la cervelle par un lavage poétique et qui en redemande.
Fabuleuse découverte le Roy. Et c'en est un, dans son genre. Unique, original, fin metteur en scène, poète tendrement désespéré, surréaliste conteur à l'imagination débridée.
Un humour les amis, un humour... Ya du Fellini, du Bunuel et du Kaurismaki mais mais, non. C'est du Andersson.
Roy Andersson. Un sens de la mise en scène rare.
La découverte de son univers est un véritable coup de coeur même si le film au moment du visionnement me laissait parfois tomber par ses baisses d'intensité soudaine et quelques scènes inabouties. Qu'importe. Hier soir j'ai vu un poème-cinéma d'une heure et demi sur grand écran. Avec ses hauts et ses ti-bas. Le mec a assez de génie pour littéralement nous injecter des rêves irrésistibles de drôlerie, avec une certaine douleur de vivre qui plane parfois au-dessus ou qui attend au détour.
Le visionnement a étrangement mûri en moi et je me dis aujourd'hui: tout le film baignait dans une poésie visuelle et musicale telle, que finalement je boude rien de ce que j'ai vu.
Je prend tout; qualités et défauts. Pourquoi? Parce que certaines parties du film dépassent la somme totale. Un ami m'a dit que cet opus était un "Andersson mineur" mais que ça valait amplement le détour.
Suite à ce visionnement je répond: Ouais ben, quand je verrai un "Andersson Majeur", je prend un congé de maladie le lendemain, hihi, et j'te paie une tournée mec.
Une poésie légère et grave en même temps qui secoue l'âme de bonheur dans ses meilleurs moments et vous laisse seul dans les pires. Ah ça c'est jouissif, ah ça c'est triste.
Bon. Le film. Étrangement dans le programme, le titre est "Nous les vivants" mais sur écran c'est : "Toi qui est vivant"
C'est une suite de saynètes (inégales) reliées ensemble par un fil narratif parfois très ténu.
Le rêve y est très souvent évoqué.
Cé pas compliqué, je vais faire ça simple: je veux toute son oeuvre en DVD.
En importation s'il le faut(avec sous-titres évidemment), mais j'irai jusqu'au bout de cette affaire.
Le film au complet est en plan d'ensemble ou semi-ensemble, je me souviens pas d'avoir vu du rapproché , peut-être du semi, mais pas de gros plan ni rapproché il me semble.
Une distanciation est donc voulue, avec importante domination du vert pâle pastel dans la couleur pour ce film. Distanciation que j'interprète par l'observation tendrement ironique d'Andersson des êtres humains que nous sommes, petites bêtes pensantes qui nous démenons en ce monde souvent absurde et qui déteint sur nos relations et nos valeurs.
Quoiqu'il en soit, je retiens plusieures scènes mémorables:
La jeune femme éperdue d'amour pour le guitariste rockeur.
"C'est si beau quand tu joues Micke"
"J'ai fait un rêve, on se mariait lui et moi, c'était si beau"
"Je t'aime Micke". Superbe séquence de noces rêvées dans un édifice-train.
Le type pris dans un embouteillage qui baisse sa fenêtre de voiture et qui s'adresse à nous en disant:
"J'ai fait un drôle de rêve l'autre jour, j'étais dans une fête de famille, mais ce n'était pas ma famille, l'ambiance était sinistre alors je me suis senti obligé de faire un truc rigolo..."
S'ensuit une hallucination jouissive, pendant que le type avance tranquilement dans la congestion.
ou bien celle-là: Un type se tient debout sur un balcon, sans rien faire, puis sa femme au loin lui demande:
-"tu fais quoi là?"
-Rien, je suis sur le balcon.
-Je sais que tu es sur le balcon, mais qu'est-ce que tu y fais?"
-Rien j'te dis, je suis simplement sur le balcon.
-Si t'es sur le balcon à rien faire, tu dois sûrement penser.
-Oui je crois bien.
-Tu penses à quoi?
-J'ai oublié quand tu m'as posé la première question.
-Tu pensais pas à moi?
-Je crois pas non.
-Tu penses jamais à moi.
....................................................
Voyez l'topo? Allez-y sans attentes, malgré mon appréciation bien perso, ça vaudra mieux.
C'est inégal, mais le bon est sublime.
Goûtez du Andersson, vous m'en reparlerez.
7.0 pour le film, 10 pour la découverte.
Comme un dingo qui s'est fait taraudé la cervelle par un lavage poétique et qui en redemande.
Fabuleuse découverte le Roy. Et c'en est un, dans son genre. Unique, original, fin metteur en scène, poète tendrement désespéré, surréaliste conteur à l'imagination débridée.
Un humour les amis, un humour... Ya du Fellini, du Bunuel et du Kaurismaki mais mais, non. C'est du Andersson.
Roy Andersson. Un sens de la mise en scène rare.
La découverte de son univers est un véritable coup de coeur même si le film au moment du visionnement me laissait parfois tomber par ses baisses d'intensité soudaine et quelques scènes inabouties. Qu'importe. Hier soir j'ai vu un poème-cinéma d'une heure et demi sur grand écran. Avec ses hauts et ses ti-bas. Le mec a assez de génie pour littéralement nous injecter des rêves irrésistibles de drôlerie, avec une certaine douleur de vivre qui plane parfois au-dessus ou qui attend au détour.
Le visionnement a étrangement mûri en moi et je me dis aujourd'hui: tout le film baignait dans une poésie visuelle et musicale telle, que finalement je boude rien de ce que j'ai vu.
Je prend tout; qualités et défauts. Pourquoi? Parce que certaines parties du film dépassent la somme totale. Un ami m'a dit que cet opus était un "Andersson mineur" mais que ça valait amplement le détour.
Suite à ce visionnement je répond: Ouais ben, quand je verrai un "Andersson Majeur", je prend un congé de maladie le lendemain, hihi, et j'te paie une tournée mec.
Une poésie légère et grave en même temps qui secoue l'âme de bonheur dans ses meilleurs moments et vous laisse seul dans les pires. Ah ça c'est jouissif, ah ça c'est triste.
Bon. Le film. Étrangement dans le programme, le titre est "Nous les vivants" mais sur écran c'est : "Toi qui est vivant"
C'est une suite de saynètes (inégales) reliées ensemble par un fil narratif parfois très ténu.
Le rêve y est très souvent évoqué.
Cé pas compliqué, je vais faire ça simple: je veux toute son oeuvre en DVD.
En importation s'il le faut(avec sous-titres évidemment), mais j'irai jusqu'au bout de cette affaire.
Le film au complet est en plan d'ensemble ou semi-ensemble, je me souviens pas d'avoir vu du rapproché , peut-être du semi, mais pas de gros plan ni rapproché il me semble.
Une distanciation est donc voulue, avec importante domination du vert pâle pastel dans la couleur pour ce film. Distanciation que j'interprète par l'observation tendrement ironique d'Andersson des êtres humains que nous sommes, petites bêtes pensantes qui nous démenons en ce monde souvent absurde et qui déteint sur nos relations et nos valeurs.
Quoiqu'il en soit, je retiens plusieures scènes mémorables:
La jeune femme éperdue d'amour pour le guitariste rockeur.
"C'est si beau quand tu joues Micke"
"J'ai fait un rêve, on se mariait lui et moi, c'était si beau"
"Je t'aime Micke". Superbe séquence de noces rêvées dans un édifice-train.
Le type pris dans un embouteillage qui baisse sa fenêtre de voiture et qui s'adresse à nous en disant:
"J'ai fait un drôle de rêve l'autre jour, j'étais dans une fête de famille, mais ce n'était pas ma famille, l'ambiance était sinistre alors je me suis senti obligé de faire un truc rigolo..."
S'ensuit une hallucination jouissive, pendant que le type avance tranquilement dans la congestion.
ou bien celle-là: Un type se tient debout sur un balcon, sans rien faire, puis sa femme au loin lui demande:
-"tu fais quoi là?"
-Rien, je suis sur le balcon.
-Je sais que tu es sur le balcon, mais qu'est-ce que tu y fais?"
-Rien j'te dis, je suis simplement sur le balcon.
-Si t'es sur le balcon à rien faire, tu dois sûrement penser.
-Oui je crois bien.
-Tu penses à quoi?
-J'ai oublié quand tu m'as posé la première question.
-Tu pensais pas à moi?
-Je crois pas non.
-Tu penses jamais à moi.
....................................................
Voyez l'topo? Allez-y sans attentes, malgré mon appréciation bien perso, ça vaudra mieux.
C'est inégal, mais le bon est sublime.
Goûtez du Andersson, vous m'en reparlerez.
7.0 pour le film, 10 pour la découverte.
dimanche 14 octobre 2007
Un dernier mot sur "La Zona"
Si on me disait: "Résumes ce film en une seule phrase", je dirais ceci:
C'est le Moyen-Âge d'un pays membre de l'ALENA en 2007.
C'est le Moyen-Âge d'un pays membre de l'ALENA en 2007.
FNC- Entre les branches...
En faisant la file pour le programme courts d'hier matin, j'ai échangé qques mots avec un type sympa, un homme aux cheveux bruns frisés, trentaine, qui disait s'occuper d'un festival à Québec.
Lequel, j'ai pas demandé.
Toujours est-il que ce type sympa qui semblait bien connaître monsieur Denis Côté, affirmait que le film "Taxidermia" de György Palfi serait bientôt à l'affiche au Parc ou au Parallèle si ma mémémoire est bonne.
Un de mes coups de coeur 2006. Si vous avez l'occasion de le voir, ratez pas cette expérience décoiffante au possible. Le film aurait raté de peu le prix du public l'an dernier, ayant fait le plus grand nombre d'entrées en salle, info qui m'a encore plus décoiffé, tant le film est délirant.
(...)
D'autres films qui m'intéressent(dans le désordre) mais que je pourrai probablement pas voir pendant ce festival(partie remise):
-Eye in the sky
-California Dreamin'
-Maurice Pialat, l'amour existe
-Tout est pardonné
-Bog of beasts
-Ploy
-Quatre mois,3semaines et 2 jours
-Continental, un film sans fusil
-Damage Done
-Dainipponjin
-Persepolis
-Itchkeri Kenti
-Redacted
-La fille coupée en deux
-La question humaine
-La maison jaune
-Les témoins
Particulièrement foisonnant cette année. Très belle couverture de 24 images et leurs belles plumes, trois critiques par jour, gratos.
Merci Helenou! , Juliette, Rachel, Gilles et tous les autres.
Merci à Kevin de m'éviter le plantage total d'Ice Cream de Jean Leloup-Leclerc, même si je pressentais du fâcheux dans une moindre mesure. Merci à Antoine pour ses suggestions. Merci à Denis Côté de partager ici son expérience, et finalement merci à tous ceux et celles qui lisent et déposent leurs commentaires. Voilà.
(...)
Un p'tit "festival gossip" avant de partir? Bon, puisque vous me tordez un bras, ok.
Je veux bien faire la "mémère", mais juste une fois.
En zieutant la foule qui sortait de la projection précédant "La Zona" à la salle Cassavetes, j'aperçois l'acteur Paul Ahmarani qui sort avec une compagne, et reste planté devant la porte d'entrée, sans se remettre dans la file d'attente qui elle, attend depuis une demi-heure au moins.
Traitement privilégié irrespectueux à mon avis. Primadonna, ou règle tacite qui vous permet de ré-entrer avec priorité dans la même salle?
Lequel, j'ai pas demandé.
Toujours est-il que ce type sympa qui semblait bien connaître monsieur Denis Côté, affirmait que le film "Taxidermia" de György Palfi serait bientôt à l'affiche au Parc ou au Parallèle si ma mémémoire est bonne.
Un de mes coups de coeur 2006. Si vous avez l'occasion de le voir, ratez pas cette expérience décoiffante au possible. Le film aurait raté de peu le prix du public l'an dernier, ayant fait le plus grand nombre d'entrées en salle, info qui m'a encore plus décoiffé, tant le film est délirant.
(...)
D'autres films qui m'intéressent(dans le désordre) mais que je pourrai probablement pas voir pendant ce festival(partie remise):
-Eye in the sky
-California Dreamin'
-Maurice Pialat, l'amour existe
-Tout est pardonné
-Bog of beasts
-Ploy
-Quatre mois,3semaines et 2 jours
-Continental, un film sans fusil
-Damage Done
-Dainipponjin
-Persepolis
-Itchkeri Kenti
-Redacted
-La fille coupée en deux
-La question humaine
-La maison jaune
-Les témoins
Particulièrement foisonnant cette année. Très belle couverture de 24 images et leurs belles plumes, trois critiques par jour, gratos.
Merci Helenou! , Juliette, Rachel, Gilles et tous les autres.
Merci à Kevin de m'éviter le plantage total d'Ice Cream de Jean Leloup-Leclerc, même si je pressentais du fâcheux dans une moindre mesure. Merci à Antoine pour ses suggestions. Merci à Denis Côté de partager ici son expérience, et finalement merci à tous ceux et celles qui lisent et déposent leurs commentaires. Voilà.
(...)
Un p'tit "festival gossip" avant de partir? Bon, puisque vous me tordez un bras, ok.
Je veux bien faire la "mémère", mais juste une fois.
En zieutant la foule qui sortait de la projection précédant "La Zona" à la salle Cassavetes, j'aperçois l'acteur Paul Ahmarani qui sort avec une compagne, et reste planté devant la porte d'entrée, sans se remettre dans la file d'attente qui elle, attend depuis une demi-heure au moins.
Traitement privilégié irrespectueux à mon avis. Primadonna, ou règle tacite qui vous permet de ré-entrer avec priorité dans la même salle?
FNC 2- "La Zona" de Rodrigo Plà (Mexique)
Auréolé Lion D'Or du Futur au dernier Festival de Venise, le premier long métrage de ce réalisateur comptant plusieurs courts à son actif m'a captivé d'un bout à l'autre. En sélection pour le prix du public ici.
La Zona, c'est le bunker des riches de Mexico à ciel ouvert et emmuré version Kafka 2007, côtoyant la pauvreté abjecte des bidonvilles montré au grand jour sous un oeil nouveau. Le contraste est saisissant dans ce film d'une maîtrise absolue. Rarement il m'a été donné d'assister à une telle lecture de ce clivage séculaire dont on ne sortira jamais il me semble.
Trois ados d'un bidonville profitent d'une brèche provoquée par l'effondrement d'une réclame publicitaire pour pénétrer la Zone et perpétrer un vol qui finira par la mort d'une vieille dame, un garde privé et deux d'entre eux, laissant un jeune prisonnier dans la geôle dorée.
Les illustres citoyens décideront de poursuivre eux-mêmes le jeune "rat" avec force caméras, pétoires et autres objets contondants, afin d'éliminer ce témoin indésirable qui trouble l'ordre de leur monde, sous l'oeil insistant d'un policier qui voudra coincer les véritables coupables.
Se greffe une charge sociale assez intense sur le contraste révoltant de la pauvreté qui souffre toutes les injustices versus la richesse qui fait sa justice.
Thriller haletant et imprévisible mené de main de maître; de facture plus classique et un peu moins violent que ce à quoi je m'attendais, quoique...
Excellent casting et très belle musique qui appuie sans surligner.
Film majeur qui s'inscrit dans le renouveau du cinéma mexicain.
Sur le billet qu'on nous a remis pour notre appréciation, il y avait les choix suivants:
"Pas aimé du tout"
"Un peu"
"Beaucoup"
"Passionnément". J'ai hésité entre les deux derniers pour finalement encercler "Beaucoup".
Rodrigo, je te surveille désormais.
8.5 pour un premier long maîtrisé et captivant.
Au menu ce soir: "Nous les vivants" de Roy Andersson
La Zona, c'est le bunker des riches de Mexico à ciel ouvert et emmuré version Kafka 2007, côtoyant la pauvreté abjecte des bidonvilles montré au grand jour sous un oeil nouveau. Le contraste est saisissant dans ce film d'une maîtrise absolue. Rarement il m'a été donné d'assister à une telle lecture de ce clivage séculaire dont on ne sortira jamais il me semble.
Trois ados d'un bidonville profitent d'une brèche provoquée par l'effondrement d'une réclame publicitaire pour pénétrer la Zone et perpétrer un vol qui finira par la mort d'une vieille dame, un garde privé et deux d'entre eux, laissant un jeune prisonnier dans la geôle dorée.
Les illustres citoyens décideront de poursuivre eux-mêmes le jeune "rat" avec force caméras, pétoires et autres objets contondants, afin d'éliminer ce témoin indésirable qui trouble l'ordre de leur monde, sous l'oeil insistant d'un policier qui voudra coincer les véritables coupables.
Se greffe une charge sociale assez intense sur le contraste révoltant de la pauvreté qui souffre toutes les injustices versus la richesse qui fait sa justice.
Thriller haletant et imprévisible mené de main de maître; de facture plus classique et un peu moins violent que ce à quoi je m'attendais, quoique...
Excellent casting et très belle musique qui appuie sans surligner.
Film majeur qui s'inscrit dans le renouveau du cinéma mexicain.
Sur le billet qu'on nous a remis pour notre appréciation, il y avait les choix suivants:
"Pas aimé du tout"
"Un peu"
"Beaucoup"
"Passionnément". J'ai hésité entre les deux derniers pour finalement encercler "Beaucoup".
Rodrigo, je te surveille désormais.
8.5 pour un premier long maîtrisé et captivant.
Au menu ce soir: "Nous les vivants" de Roy Andersson
samedi 13 octobre 2007
FNC 1-Programme courts-fiction
1-"Induction" de Nicolas Provost
Belle technique cinoche mais tu nous racontes quoi là, Nicolas? J'ai rien compris.
Bizarroïde fucké et un peu tape-à-l'oeil.
2-"Maïté" de Denis Côté
Pas facile d'écrire sur son film parce que je l'aime bien. C'est pour cela que je serai honnête et sans complaisance; j'essaierai en tout cas. De toute façon ce n'est que mon opinion bien personnelle. J'ai du respect pour son travail(que j'ai pu enfin voir!), et sa démarche ici est contemplative et observatrice de la vie qui bat, simplement.
Un très beau choix artistique, bien transmis.
C'est épuré, rien n'est dit dans ce court qui suit le parcours d'une jeune fille(jeu très naturel) se rendant à un concert Black Métal.
Je ne puis cependant me dire ravi; j'ai été un peu déçu.
En fait, je trouve que ce court a certains défauts de ses qualités:
Épuration extrême qui ne fait qu'effleurer le personnage, j'ai trouvé l'oeil beaucoup trop distancié du sujet, qui méritait d'être plus développé.
J'avais envie de la connaître cette Maïté, et on ne fait que la montrer et l'observer.
Peut-être était-ce justement le but, mais moi ça m'a frustré malgré l'observation très juste.
Les très beaux plans cotoient également les très ordinaires dans un montage discutable qui brise un peu le rythme du film à mon humble avis. C'est découpé très "carré" par moments, et la fluidité s'en ressent. Bref, ce court me donne le goût de voir ses autres réalisations car le talent est manifeste malgré mes réserves.
Voilà, c'est positif en fin de compte.
3-"China China" de J.P. Rodrigues et J.R.Guerra Da Mata.
Pas mauvais, mais les courts dans ce programme(Hormi Maïté) sont tous bancaux, ya des bonnes idées mal développées, on en fait trop ou pas assez, de mauvaises idées bien belles à regarder etc...
4-"Cantico das Criaturas" de Miguel Gomez
Le premier tiers étourdi par la caméra qui bouge sans arrêt, le deuxième endort et le troisième m'a tiré du sommeil par la beauté animalière évoquée.
5-"The Last Moment" de Deco Dawson
Pas mal. Exercice de style intéressant mais inégal sur les derniers moments d'un homme, filmés sous 5 différents styles cinématographiques. J'ai quitté avant la fin, le parcomètre me chuchotait à l'oreille: Yvaaannn, tu vas prendre une contravention Yvaaann.
La projection a débuté avec 30 minutes de retard(probs technos,doh).
La prochaine fois, c'est le métro!
Au menu pour ce soir:
"La Zona" du mexicain Rodrigo Plà
Belle technique cinoche mais tu nous racontes quoi là, Nicolas? J'ai rien compris.
Bizarroïde fucké et un peu tape-à-l'oeil.
2-"Maïté" de Denis Côté
Pas facile d'écrire sur son film parce que je l'aime bien. C'est pour cela que je serai honnête et sans complaisance; j'essaierai en tout cas. De toute façon ce n'est que mon opinion bien personnelle. J'ai du respect pour son travail(que j'ai pu enfin voir!), et sa démarche ici est contemplative et observatrice de la vie qui bat, simplement.
Un très beau choix artistique, bien transmis.
C'est épuré, rien n'est dit dans ce court qui suit le parcours d'une jeune fille(jeu très naturel) se rendant à un concert Black Métal.
Je ne puis cependant me dire ravi; j'ai été un peu déçu.
En fait, je trouve que ce court a certains défauts de ses qualités:
Épuration extrême qui ne fait qu'effleurer le personnage, j'ai trouvé l'oeil beaucoup trop distancié du sujet, qui méritait d'être plus développé.
J'avais envie de la connaître cette Maïté, et on ne fait que la montrer et l'observer.
Peut-être était-ce justement le but, mais moi ça m'a frustré malgré l'observation très juste.
Les très beaux plans cotoient également les très ordinaires dans un montage discutable qui brise un peu le rythme du film à mon humble avis. C'est découpé très "carré" par moments, et la fluidité s'en ressent. Bref, ce court me donne le goût de voir ses autres réalisations car le talent est manifeste malgré mes réserves.
Voilà, c'est positif en fin de compte.
3-"China China" de J.P. Rodrigues et J.R.Guerra Da Mata.
Pas mauvais, mais les courts dans ce programme(Hormi Maïté) sont tous bancaux, ya des bonnes idées mal développées, on en fait trop ou pas assez, de mauvaises idées bien belles à regarder etc...
4-"Cantico das Criaturas" de Miguel Gomez
Le premier tiers étourdi par la caméra qui bouge sans arrêt, le deuxième endort et le troisième m'a tiré du sommeil par la beauté animalière évoquée.
5-"The Last Moment" de Deco Dawson
Pas mal. Exercice de style intéressant mais inégal sur les derniers moments d'un homme, filmés sous 5 différents styles cinématographiques. J'ai quitté avant la fin, le parcomètre me chuchotait à l'oreille: Yvaaannn, tu vas prendre une contravention Yvaaann.
La projection a débuté avec 30 minutes de retard(probs technos,doh).
La prochaine fois, c'est le métro!
Au menu pour ce soir:
"La Zona" du mexicain Rodrigo Plà
vendredi 12 octobre 2007
Flash (pensée flasque)
Une cigarette raccourcit la vie de deux minutes.
Un verre d'alcool (de trop) raccourcit la vie de 4 minutes.
Une journée de "travail" raccourcit la vie de 8 heures.
Bon Cinéma.
Un verre d'alcool (de trop) raccourcit la vie de 4 minutes.
Une journée de "travail" raccourcit la vie de 8 heures.
Bon Cinéma.
lundi 8 octobre 2007
Festival Nouveau Cinéma- Déjà réservés
Je me suis acheté une liasse de six billets cet après-midi à l'Ex Centris.
Valse hésitation, choix difficiles, horaire restreint aux week-ends cette année.
C'était pas la mince affaire.
Première grosse déception, "Persepolis" complet pour la représentation du samedi. Augh.
Les billets se sont envolés comme des petits oiseaux.
"Complet monsieur pour cette date".
Mon appareil digestif n'a fait qu'un tour en entendant la sentence.
"Monsieur est baisé"... Impertinente!... Je souhaite le voir ailleurs plus tard celui-là.
Alors voilà ce que ça donne pour la liasse:
1-La Zona (R. Plà)
2-Nous les vivants (R.Andersson)
3-Control(A.Corbijn)
4-I'm a cyborg but that's OK(Park Chan-Wook) -choix hasardeux, même que ça risque d'être foireux, mais bon, on verra. Quelqu'un en a entendu parlé?
5-Elle s'appelle Sabine(S.Bonnaire)
6-La visite de la fanfare(E.Kolirin)
J'essaierai de m'en taper quelques autres(dont le court de Denis Côté) entre ces séances; mais tandis que j'y pense, quelqu'un m'échangerait le no 4 pour Persépolis?
Vous bousculez pas au portillon surtout ;)
À bien y penser, j'assommerai probablement un quidam de la file d'attente:
"Vite un docteur, il s'est évanoui!" Et zoup-là, je te soulage de ton précieux billet en le remplaçant par 10 dollars, ça t'apprendras à pavaner sous mon nez, maraud.
Valse hésitation, choix difficiles, horaire restreint aux week-ends cette année.
C'était pas la mince affaire.
Première grosse déception, "Persepolis" complet pour la représentation du samedi. Augh.
Les billets se sont envolés comme des petits oiseaux.
"Complet monsieur pour cette date".
Mon appareil digestif n'a fait qu'un tour en entendant la sentence.
"Monsieur est baisé"... Impertinente!... Je souhaite le voir ailleurs plus tard celui-là.
Alors voilà ce que ça donne pour la liasse:
1-La Zona (R. Plà)
2-Nous les vivants (R.Andersson)
3-Control(A.Corbijn)
4-I'm a cyborg but that's OK(Park Chan-Wook) -choix hasardeux, même que ça risque d'être foireux, mais bon, on verra. Quelqu'un en a entendu parlé?
5-Elle s'appelle Sabine(S.Bonnaire)
6-La visite de la fanfare(E.Kolirin)
J'essaierai de m'en taper quelques autres(dont le court de Denis Côté) entre ces séances; mais tandis que j'y pense, quelqu'un m'échangerait le no 4 pour Persépolis?
Vous bousculez pas au portillon surtout ;)
À bien y penser, j'assommerai probablement un quidam de la file d'attente:
"Vite un docteur, il s'est évanoui!" Et zoup-là, je te soulage de ton précieux billet en le remplaçant par 10 dollars, ça t'apprendras à pavaner sous mon nez, maraud.
vendredi 5 octobre 2007
Du Ridicule,on veut du ridicule.
Franchement... Plus grande ouverte la mâchoire les mecs!
Plus grand mais plus grand les gars... Voyez bien qu'il y a full mouches à gober!
-Ben là moi j'ai une crampe là...
-Moi aussi...
-Ok cé bon, z'êtes beaux comme ça!
"CLIC"... Belle photo.
Comme c'est drôle d'être animateur-radio à cinq heures du mat. On est morts de rire.
Z'avez jamais remarqué que (presque) toutes les annonces visuelles de stations-radio nous montrent les animateurs(trices) la yeule grande ouverte?
Ouhaha, c'est tellement drôle.
Je sais pas vous, mais moi si je me voyais comme ça, placardé su'l bord de l'étauroute à plusieurs endroits stratégiques...
Je serais un peu pas mal gêné de me voir ...(Cliquez sur la photo, z'allez rire)
Le Zoo de Granby présente:
"La Planète des Singes Rieurs"
En vedettes, dans une station-radio près de chez-vous, très tôt le matin.
mardi 2 octobre 2007
Cliché conversation no 4: Tristesse au bout du fil.
On remet ça. Ça fait un bout d'temps pas vrai?
Ma besace est pleine d'histoires à vous raconter, tristes et joyeuses.
En voici une:
"Tristesse au bout du fil"
Au mois de juin dernier, alors que je cherchais un appartement, je pris l'appareil téléphonique pour activer la recherche:
"Drelin Drelin" (ça se passe en anglais avec fort accent de mon interlocutrice qui roule les "r")
-Allo?
Allo oui bonjour, j'appelle pour votre appartement au sous-sol, je suis passé devant la maison dernièrement, vous habitez au-dessus?
-Oui on habite au-dessus, vous travaillez?
(Un proprio au-dessus, on oublie ça. Mais bizarrement, je poursuis la conversation, c'est mon premier appel; sachant que je n'habiterais pas à cet endroit, je jouissais d'ores et déjà d'une liberté certaine pour la suite de notre entretien, histoire de voir où cela nous mènerait. J'avais un peu de temps devant moi)
Ben pas en ce moment puisque je vous parle. Mais oui, je travaille plein temps en semaine.
-Ah et pour qui vous travaillez?
(Incroyable le sans-gêne des proprios dans un marché qui leur est outrageusement favorable)
Avec Purolator.
-Qui?
Purolator, Postes Canada si vous voulez, vous savez les petits camions blancs avec le nom en rouge là qui se promènent partout... Purolator,Purolator, (Allo j'appelle la terre, Houston, me recevez-vous)
-Oooh yessss, Purrolatorr. Bon trravail ça. Ça bien payé!
Ça être bon emploi permanent indeed, je lui dis. Ça être quarante heures semaine guaranteed.
(Et j'te racontes pas combien j'en bave).Steady job steady job.
Yes, absolutely.
-Good, et vous fumez?
Euh, oui , j'me gratte les fesses aussi, au levé surtout, mais je vois pas pourquoi....(me coupant la parole)
-Ah ça va pas là, cé pas drôle si vous fumez ça va pas, mon mari est allergique, la fumée va monter en haut et il sera allergique, vous comprenez?
Oui ça va pas, je comprend il sera allergique, mais je suis au sous-sol et vous en haut, comment peut-il être allergique en haut si je fume en bas?
-C'est comme ça, il est allergique. Cé pas drôle. Si vous fumez, il sera malade, c'est garanti. Mon mari est très malade vous comprenez et si vous fumez, il ira mal. Il a attrapé le cancer des poumons vous comprenez, êtes-vous déjà allé au Shriners?
S'cusez, où ça?
-À l'hôpital Shriners.
euh non.
-Vous devriez, il y a plein de gens malades là qui veulent parler.
Ben je vais pas à l'hôpital à moins d'y être obligé, c'est pas un endroit où je vais en ballade le dimanche.
-Oui je comprend mais vous savez, le tabac peut vous tuer, vous devez arrêter de fumer sinon vous allez attraper la mort et ya plein de gens qui veulent parler à l'hôpital.
Oui je sais ya plein de gens qui veulent parler partout, mais parler à un hôpital c'est pas le bonheur et la cigarette n'est pas en train de me tueur, la preuve, je fume en ce moment et je sens rien du tout.
-Ah vous devriez pas, très mauvais très mauvais. Cé pas drôle, fumer n'est pas bon pour vous, vous allez mourir si vous n'arrêtez pas!
Votre mari a fumé toute sa vie?
-Non pas toute sa vie mais il est devenu allergique et a le cancer. C'est comme ça.
Ok , mais vous voudriez pas parler de ça à un psychologue à l'hôpital?
-Ils ont pas le temps, ils courent partout.
Je comprend (soupir), mais vous devriez insister pour parler à un psychologue de tous vos problèmes.
-Ils ont jamais le temps. (J'avoue qu'à ce moment, j'ai commencé à m'attendrir)
Vous devriez insister madame. Insistez.
-Cé pas drôle je sais...Vous voulez pas parler avec moi? Vous semblez bien, mais vous fumez.
Oui je fume, tout le monde a ses défauts mais je suis bien...
-Et celui-là en est un gros.
Hum. C'est pas que je veux pas vous parler mais je recherche un appartement et je dois vous quitter bientôt.
-Je comprend...
Je comprend votre désarroi madame, mais vous devriez demander de l'aide à l'hôpital, sérieux là, non mais sans blague, vous pouvez pas rester comme ça, faut faire quelque chose, vous avez pas de famille ici?
-Non, la famille est loin. Très loin.
Où ça si je peux vous demander?
-En Iran et c'est pas facile pour eux non plus.
Je suis désolé de pas pouvoir vous aider plus. Demandez de l'aide au CLSC près de chez-vous si l'hôpital ne vous répond pas.
-CLSC, oui je connais merci. Je vais faire cela.
Oui, svp, bonne chance à vous madame.
-Merci, à vous aussi.
Merci... Bye.
-Bye.
Clic.
Ma besace est pleine d'histoires à vous raconter, tristes et joyeuses.
En voici une:
"Tristesse au bout du fil"
Au mois de juin dernier, alors que je cherchais un appartement, je pris l'appareil téléphonique pour activer la recherche:
"Drelin Drelin" (ça se passe en anglais avec fort accent de mon interlocutrice qui roule les "r")
-Allo?
Allo oui bonjour, j'appelle pour votre appartement au sous-sol, je suis passé devant la maison dernièrement, vous habitez au-dessus?
-Oui on habite au-dessus, vous travaillez?
(Un proprio au-dessus, on oublie ça. Mais bizarrement, je poursuis la conversation, c'est mon premier appel; sachant que je n'habiterais pas à cet endroit, je jouissais d'ores et déjà d'une liberté certaine pour la suite de notre entretien, histoire de voir où cela nous mènerait. J'avais un peu de temps devant moi)
Ben pas en ce moment puisque je vous parle. Mais oui, je travaille plein temps en semaine.
-Ah et pour qui vous travaillez?
(Incroyable le sans-gêne des proprios dans un marché qui leur est outrageusement favorable)
Avec Purolator.
-Qui?
Purolator, Postes Canada si vous voulez, vous savez les petits camions blancs avec le nom en rouge là qui se promènent partout... Purolator,Purolator, (Allo j'appelle la terre, Houston, me recevez-vous)
-Oooh yessss, Purrolatorr. Bon trravail ça. Ça bien payé!
Ça être bon emploi permanent indeed, je lui dis. Ça être quarante heures semaine guaranteed.
(Et j'te racontes pas combien j'en bave).Steady job steady job.
Yes, absolutely.
-Good, et vous fumez?
Euh, oui , j'me gratte les fesses aussi, au levé surtout, mais je vois pas pourquoi....(me coupant la parole)
-Ah ça va pas là, cé pas drôle si vous fumez ça va pas, mon mari est allergique, la fumée va monter en haut et il sera allergique, vous comprenez?
Oui ça va pas, je comprend il sera allergique, mais je suis au sous-sol et vous en haut, comment peut-il être allergique en haut si je fume en bas?
-C'est comme ça, il est allergique. Cé pas drôle. Si vous fumez, il sera malade, c'est garanti. Mon mari est très malade vous comprenez et si vous fumez, il ira mal. Il a attrapé le cancer des poumons vous comprenez, êtes-vous déjà allé au Shriners?
S'cusez, où ça?
-À l'hôpital Shriners.
euh non.
-Vous devriez, il y a plein de gens malades là qui veulent parler.
Ben je vais pas à l'hôpital à moins d'y être obligé, c'est pas un endroit où je vais en ballade le dimanche.
-Oui je comprend mais vous savez, le tabac peut vous tuer, vous devez arrêter de fumer sinon vous allez attraper la mort et ya plein de gens qui veulent parler à l'hôpital.
Oui je sais ya plein de gens qui veulent parler partout, mais parler à un hôpital c'est pas le bonheur et la cigarette n'est pas en train de me tueur, la preuve, je fume en ce moment et je sens rien du tout.
-Ah vous devriez pas, très mauvais très mauvais. Cé pas drôle, fumer n'est pas bon pour vous, vous allez mourir si vous n'arrêtez pas!
Votre mari a fumé toute sa vie?
-Non pas toute sa vie mais il est devenu allergique et a le cancer. C'est comme ça.
Ok , mais vous voudriez pas parler de ça à un psychologue à l'hôpital?
-Ils ont pas le temps, ils courent partout.
Je comprend (soupir), mais vous devriez insister pour parler à un psychologue de tous vos problèmes.
-Ils ont jamais le temps. (J'avoue qu'à ce moment, j'ai commencé à m'attendrir)
Vous devriez insister madame. Insistez.
-Cé pas drôle je sais...Vous voulez pas parler avec moi? Vous semblez bien, mais vous fumez.
Oui je fume, tout le monde a ses défauts mais je suis bien...
-Et celui-là en est un gros.
Hum. C'est pas que je veux pas vous parler mais je recherche un appartement et je dois vous quitter bientôt.
-Je comprend...
Je comprend votre désarroi madame, mais vous devriez demander de l'aide à l'hôpital, sérieux là, non mais sans blague, vous pouvez pas rester comme ça, faut faire quelque chose, vous avez pas de famille ici?
-Non, la famille est loin. Très loin.
Où ça si je peux vous demander?
-En Iran et c'est pas facile pour eux non plus.
Je suis désolé de pas pouvoir vous aider plus. Demandez de l'aide au CLSC près de chez-vous si l'hôpital ne vous répond pas.
-CLSC, oui je connais merci. Je vais faire cela.
Oui, svp, bonne chance à vous madame.
-Merci, à vous aussi.
Merci... Bye.
-Bye.
Clic.
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