dimanche 20 janvier 2008

"There will be blood" de P.T. Anderson






Mon premier coup de coeur(non sans une importante réserve), faudra voir ce que le reste de 2008 me donnera, pour établir le top 10 cinéma de fin d'année mais ce film est une oeuvre majeure à mon avis.


"Chef-d'oeuvre" auto-proclamé par la critique, c'est la dithyrambe hallucinée et délirante en général pour cette adaptation du roman "Oil!" d'Upton Sinclair par le cinéaste Paul Thomas Anderson qui nous livre ici son cinquième long-métrage.
Le "Citizen Kane" du 21e siècle qu'on a dit. "Chef-d'oeuvre" par ici et Chef-d'oeuvre par là.
Engagez-vous, rengagez-vous qu'ils disaient... Dabord, on est qu'en 2008, ensuite quand on compare de la sorte, c'est faire preuve d'un manque d'imagination, et finalement, ya que le temps qui confirme un chef-d'oeuvre à mon avis.
Surestimé dans un sens; il faut voir l'objet filmique soi-même pour croire à une oeuvre en dépit de tout ce qui s'écrit ou se dit. J'ai donc tenté de voir ça avec des yeux neufs malgré tout.


Après visionnement et expérience d'une durée de 2:38 minutes(qui passent vite)
cette histoire de cupidité pétrolière sur fond de famille et de religion américaine au tournant du
20e siècle m'a soufflé les chaussettes de maîtrise à tous points de vue. Sauf un, le scénario. J'y reviendrai.


Maîtrise absolue de la lumière naturelle. Cinématographie,photographie,direction d'acteurs, montage, éclairage, mise en scène...Il a tous les talents ce P.T. Anderson. Tous sans exception.
Un grand réalisateur qui pense à tout dans le moindre détail. Il a en même temps une vision d'ensemble et une microscopique, perfectionniste, méticuleuse sans manières tape-à-l'oeil.


La musique (music sweet music) tient son propre rôle dans ce film et en teinte subtilement
les qualités: néo-classique innovatrice. Merci Jonny Greenwood, guitariste de Radiohead.
Elle est si belle qu'on peut l'écouter à part, sur cd ou support de votre choix.


Évidemment,tous les acteurs sont justes et bons. Amen.
Daniel D. Lewis, en forme dans ce rôle de composition, j'ai trouvé qu'il en faisait juste assez.
Meilleur que dans "Gangs of New-York", effectivement. Plus intériorisé et complexe dans un personnage plus grand que nature, dévoré par l'ambition, qui finit toujours par perdre son homme on dirait à travers le temps. L'oscar du meilleur acteur 2007?
Probable, même si mon coeur le donne à Viggo Mortensen pour "Eastern Promises".


Paul Dano, véritablement possédé par Dieu. Jeune acteur prometteur. Très inspiré pour ce rôle.
Meilleur rôle de soutien probable pour l'oscar, même si mon coeur le donne à Arwin-Mueller Stahl, encore dans Eastern Promises.



Bon. Ma réserve personnelle.
La fin. La toute dernière scène m'interdit de dire: oeuvre qui transcendera le temps.


La dernière scène relève du grand-guignol quant à moi. J'aurais tellement voulu dire: oui c'est diaboliquement fini. Mais non.
Mais non, ça foire... C'est presque risible...Que s'est-il donc passé monsieur Anderson? Pourquoi?!
Comment peut-on achever un tel monument-cinéma de la sorte?!! Comment peut-on terminer une aussi "belle" histoire aussi grossièrement ?! That's all folks?!

Je sais pas... Ça m'a frustré par la démesure et la grandiloquence, la rupture de ton malhabile.
J'ai décroché malgré moi...La toute fin m'a laissé vraiment perplexe...

À vous de juger, mais c'est à voir et ça reste une oeuvre majeure, malgré tout.
Mais quel dommage pour la dernière minute, la toute dernière minute...

3 commentaires:

marmel a dit...

bonne critique du film, que j'ai moi aussi bcp aimé.
!!!

Anonyme a dit...

C'est tout à fait, la dernière scène m'a fait complétement décrochée, j'avais l'impression d'avoir manqué quelque chose...que s'est-il passé dans la tête du personnage??? Je n'ai rien compris de cette finale, mais excellent film.

Yvan a dit...

Eh oui, la dernière scène.
Comme deux chiens dans un jeu de quilles... J'ai trouvé ça trop facile,bâclé.
Mais j'ai bu tout le reste.