La Bande Dessinée est pour moi une forme d'art à part entière, qui se glisse entre la littérature et le cinéma. La force d'un bon bédéiste sera de me suggérer les bonnes images et les bons mots dans des cases et des bulles qui se lient automatiquement par mon imaginaire pour en faire un film.
Cette source de savoir et d'émotions a été longtemps négligée; on la reconnait plus à sa juste valeur, mais passe encore aujourd'hui pour un parent pauvre de la culture, à tort.
Elle a bercé mon enfance en campagne faute de cinéma, grâce à une bibliothèque ambulante:(Goscinny, Uderzo, Hergé, Morris, Lee, Franquin, Greg, entres autres), puis nourrie mon adolescence: (Gotlib, Mandryka, Solé, Édika, Coucho, Cabanes, Fred) et fortifié ma première jeunesse( Binet, F'murrr, Tronchet, Gébé, Reiser, Caraly, Giménez) et j'en passe.
Pilote, Fluide Glacial, Métal Hurlant, Fantastique, l'Écho des Savanes, Charlie Hebdo, À Suivre,
Hara-Kiri première époque, je buvais ces magazines de BD comme du p'tit lait. Je m'en nourrissais comme un veau non sevré. Plus j'en lisais, plus j'en voulais. J'avais toujours soif de plus...Soif de connaître, Soif de l'autre...
Tout cela formait ma "tétine culturelle" avant de découvrir la musique, le cinéma, et la littérature, dans l'ordre.
Je me suis nourri de Bandes Dessinées avant d'expérimenter chacun des arts, spécifiquement.
Et ne le regretterai jamais pour savoir intimement que cette forme d'art est éternelle de jeunesse, mais on s'entend là, la vraie BD. Pas la BD à la "Martine va à la plage et rencontre une fleur séchée"...
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