lundi 7 janvier 2008

Le Pauvre Chevalier- de F'murrr


À l'époque où je dévorais les bandes dessinées, son "Génie des Alpages"(13 tomes à ce jour) me laissait souvent perplexe dans la revue Pilote, là où il débuta en 1971 après avoir été introduit à Goscinny par Mandryka. (auteur du génial Concombre Masqué)
Je trouvais qu'il parlait beaucoup pour dire peu, mais le lisais tout de même pour sa désopilante imagination et son originalité d'auteur.
Un bédéiste à part ce F'murr, né à Paris le 31 mars 1946.
La lecture de cet album terminée, il me faudra revisiter son oeuvre tant ça m'a séduit dès la première page jusqu'à la dernière, page 60. Prix du meilleur album d'humour au Festival d'Angoulème en 1991. Un classique de tragi-comédie BD qui décape la légende du roi Arthur, à travers le misérable et pauvre chevalier déchu auquel on s'attache par le talent de F'murr, puni par le peuple entier par ordre du Roi Arthus pour avoir maladroitement offensé la Reine.
C'est drôle et tragique à la fois. J'ai pensé à Fred, mais c'est plus que de la poésie ludique. C'est aussi un commentaire social lucide et souvent cruel, sous couvert d'ironie et d'imagination mordante.
Du bonbon que j'ai dévoré en une demi-heure. 60 pages. C'est souvent ça qui me frustre avec la BD, ça coûte cher à acquérir et ça dure très peu de temps. Mais bon, le bonheur passe toujours très vite et cet album en est un pur, j'aurais pris des centaines d'autres cases supplémentaires de ce talent de conteur...
Je vous livre la première page et demi, en guise de "Trailer" :
-Eh maître, on s'arrêterait bien un moment...
-Oui mais pas trop longtemps...
-Je persiste à trouver ridicule de voyager à pied quand on emporte avec soi la rançon d'un roi, l'or ça pèse!
-C'est pour le porter que tu m'accompagnes.
-Tu disais: Voyages d'affaires, ce sont de grosses affaires, je supposais quelque chose de plus gratifiant!!
-Pour ne pas s'attirer les convoitises, il est bon que les grosses affaires se fassent sous une petite apparence...
- Oui mais des chevaux, pour la sécurité...
-On meurt aussi bien à cheval qu'à pied...Ne sois donc pas paresseux, et ne tente pas de me faire croire que tu redoutes quoi que ce soit en ce monde...
..............................................:)
P.S.
Je me suis aussi procuré "Bandolero" de Carlos Giménez, auteur de l'inoubliable "Paracuellos".
On s'en reparle, j'ai pas lu encore.

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