mercredi 9 janvier 2008

Trois méthodes pour nuire à un film.

À mon avis, il existe trois façons de nuire à un film ou quelqu'un, par extension.
Soit: en le détruisant systématiquement,(très efficace). Soit: en le glorifiant à outrance,(plus subtil, mais non moins dangereux).

L'un décourage par courant négatif, et l'autre exacerbe inutilement, créant de trop grandes attentes qui risquent fort de décevoir, et ainsi diminuer une oeuvre qui mérite mieux objectivement. Ainsi, à chaque film qu'il m'est donné de voir, je m'efforce d'avoir les yeux neufs et ouverts, l'esprit frais et dispo selon mon intérêt, malgré le tumulte négatif ou positif l'entourant.
Je me fais confiance, mais conserve un petit doute, au cas où.
Tout le monde peut se tromper ou errer par moments. Mais pas trop, sinon faut consulter un spécialiste de la santé mentale.

J'essaie de faire fi de tout ce qui se dit et s'écrit sur quoi ou qui que ce soit, avant de juger.
Il n'y a rien de comparable au contact et à l'expérience réelle, "de visu" ; et les différences de perception et d'interprétation d'une même oeuvre par différents individus me passionneront toujours par le questionnement qui s'ensuit. Pourquoi toi, et pourquoi pas moi?

Si la critique est importante, il est encore plus important de trouver son "âme soeur critique".
Mais à bien y penser, ça n'existe pas. On reste toujours seuls devant une oeuvre. Avec d'autres dans les meilleurs cas, mais jamais en communion, par la différence de nos bagages individuels.
(...)

Et finalement, l'ignorance crasse de plusieurs médias ou la frilosité légendaire des distributeurs qui tablent sur le potentiel commercial d'un film plutôt que son apport artistique.

(pour faire suite à la sortie prochaine de "There will be blood" de Paul Thomas Anderson)

6 commentaires:

Anonyme a dit...

Il ne faut pas oublier les efforts qui sont fait par les salles de cinema répertoire à prendre des risques en programmant des films qui ne sont pas facile. Lorsque la critique est moyenne et ne donne pas le gout au public de voir ces films et / ou en faisant une critique d'un film minable (i.e. ALIEN VS. PREDATEUR dans La Presse / il n'y avait rien sur SOY CUBA qui était présenté à guichet fermé les 4 soirs où il a joué au Cinema du Parc) cela met en périle les cinémas répertoire. Les critiques sont en grande partie responsable de la survie de ces salles ou non.

Yvan a dit...

Bienvenu ici, dj lam.
Il devrait y en avoir plus de ces salles répertoires, mais c'est une bonne nouvelle pour "Soy Cuba".

Pour info, une critique de ce film est disponible sur www.revue24images.com dans la rubrique "films de la semaine".

Un autre exemple du genre de La Presse: ce matin, à 98.5 fm,(une station "indépendante" si je ne m'abuse) le chroniqueur annonce: ce matin je vous parlerai du film "The Bucket list" avec Morgan Freeman et Jack Nicholson, deux acteurs chevronnés...
(...)
Que veulent les cinéphiles?
S'émouvoir et se divertir à rabais devant des veudettes, ou bien expérimenter une oeuvre et ressentir intelligemment?

Anonyme a dit...

Le problème vient selon moi des deux bords. Que la critique populaire boude des films de répertoire, c'est toujours très décevant. L'inverse s'applique également. J'aimerais bien que Le Devoir ou 24 images offrent à son public des textes sur le remake de One Missed Call et In the Name of the King. Un cinéphile «sérieux» peut voir de l'intérêt en ses nanars.

Deux types de snobisme s'opposent. Je comprends qu'avec le nombre grandissant de films présentés à l'écran, on ne peut pas tout couvrir, mais un média devrait cependant offrir un éventail plus vaste de ce qui est disponible en salles.

Pis bon, Morgan Freeman et Jack Nicholson ont-ils déjà fait un film ensemble ? Deux géants du cinéma américain qui ont fait leurs preuves au cours des années partagent la vedette d'un film, ce n'est pas intéressant ?

Yvan a dit...

Ben le scénario tient pas la route dès le départ je trouve(Bucket List), puis quand on se sert d'un film comme d'un simple véhicule à vedettes, aussi grandes soient-elles,au détriment des artisans et du scénario, j'ai des réserves.

Puis la bande-annonce fait un peu
"comédie de cabotins no 36576". M'enfin, on aura vu pire et mieux sans doute, mais j'en sais déjà assez pour ne pas l'avoir dans mes priorités à voir en salle.

Pour le snobisme dont tu parles, c'est un peu vrai des deux bords,il y a comme une rupture de communication parfois, mais en aimant tous les genres, je n'oublie pas que le cinéma "populaire" occupe 10 fois plus de salles que le "répertoire" et ça c'est un gros problème aussi à mon avis.

Justice reste à faire, tant du côté de la couverture que de la diffusion tous genres confondus.

Helen a dit...

C'est noté, Simon :). Mais, à 24IMAG, on a fait le choix de ne traiter que d'un film par semaine. Et à choisir, je préfère mettre en avant Persépolis que Bucket (qu'on pourra reprendre en dvd, si ça vaut vraiment le coup). Question d'équilibre: Persépolis a plus besoin d'être soutenu, à mon avis, que l'autre locomotive.

Anonyme a dit...

Oui je comprends fort bien ces décisions éditoriales.