samedi 18 septembre 2010

Un peu court, mais apprécié.







Quelques citations de ce bouquin
assez intéressant qui se lit d'une traite
tout en ayant peu à voir avec le sacré
des religions mais tout à propos
de la poésie(Rimbaud particulièrement),
la philosophie et la littérature mondiale
à travers les siècles qui passent sous l'oeil
érudit de Philippe Sollers.

Pour les fans de l'auteur qui le suivent,
mais un peu court à mon avis
dans le développement de sa pensée
vis à vis des auteurs auxquels il fait référence.
Ça se lit rapidement et ça fait un peu "érudit exalté"
par moments mais bon, j'aime bien Sollers
et j'ai appris par cette lecture.

Il est jamais ennuyeux et aura toujours
quelque chose d'intéressant et de réfléchi
à dire sur notre époque, ne serait-ce qu'en l'espace
de quelques phrases bien senties en contexte
de la littérature à laquelle il réfère dans ce cas-ci.


Bref, je partage avec vous
ceci et cela sans véritable jugement.



"Accomplir sans savoir pourquoi,
voilà le Tao".

La sainteté(ouh le mot tabou)selon Tchouang-tseu:

Il dose l'affirmation et la négation en se reposant 
sur le cours du ciel. Cela s'appelle une solidité ambivalente". 

Sollers rend ici accessible des textes
qui ne le seraient pas autrement;
il fait des corrélations et des amalgames
que je n'aurais pas cru possibles.
C'est tout à son honneur de valoriser
ces littératures en chassé-croisé.
Son livre n'est pas une analyse détaillée
et scientifique mais bien une appréciation
personnelle et subjective de textes poétiques
et philosophiques, tel celui de Lautréamont
romantique devant les mathématiques et
qui serait trop long à retranscrire sur ce billet.

Un bouquin pour lecteurs férus,
comme un courriel qu'on écrirait à ses amis
sur l'appréciation de certains auteurs
qui ont marqué leur temps..

Cela reste très subjectif indeed
en même temps qu'authentique
de sa part.
Le bougre n'a plus rien à prouver
tout en se livrant.
Honnête, franc et direct.
Pour les fans de Sollers.

Le génie est l'enfance retrouvée à volonté.
 Charles Baudelaire.

Ou encore celles-ci:
Comment apprend-t'on le Tao?
-Je l'ai appris du fils de l'écriture; celui-ci du petit-fils
de la lecture; celui-ci de l'illumination; celle-ci de l'attention
soutenue; celle-ci du travail pénible; celui-ci du chant;
celui-ci de l'obscurité profonde; celle-ci du vide suprême;
celui-ci du sans commencement."

Sollers est plus zen qu'il voudrait bien le dire au fond.
Il ose pas s'auto-proclamer en tant que tel
mais en fait grand état dans ce bouquin;
encore une fois je le cite qui cite ceci
à propos du Tao:

Que produit sa pratique?
Il voit l'obscurité et entend le silence.
Lui seul perçoit la lumière derrière l'obscurité;
lui seul perçoit l'harmonie derrière le silence.
Il approfondit sa vision et spiritualise 
son audition afin de pouvoir pénétrer la création
de l'existence et de l'essence. 
Dans son commerce avec les êtres, il s'établit 
dans le néant originel et il pourvoit aux
besoins de tous. Il sait s'adapter à toutes les 
circonstances: grand ou petit, long ou court,
lointain ou proche."

 Rien à ajouter,
sauf l'ouverture à en discuter.
Le bouquin est une invitation.


:-)

3 commentaires:

Anonyme a dit...

le tao, c'est le tao
mais rien que d'en parler
déjà
c'est plus vraiment le tao

alors chut

(sollers, suis sûr qu'il sent l'after-shave)

Yvan a dit...

Hahahahaha!

C'est pour masquer son haleine
fétide.

anne des ocreries a dit...

D'accord, je note.