vendredi 28 septembre 2007

Eastern Promises








-David Cronenberg-2007







On a déjà beaucoup écrit sur ce film. Je passerai outre l'histoire, pour vous livrer plutôt mon appréciation personnelle.

L'oeil Cronenberg se pose cette fois-ci sur la mafia russe à Londres; avec Viggo Mortensen en tête d'affiche, consacrant une chimie rare entre acteur et réalisateur talentueux, dont les affinités mutuelles percent ici l'écran, tant on sent la communion des deux.
Affinités subtiles dans l'humanité qui sait poindre ici et là par le regard, quelques mots et/ou le geste qui trahit, et crues par la violence dont certains êtres humains sont capables. Impitoyable et pourtant capable d'humanité.
On a déjà vu cela quelque part, mais Cronenberg nous offre tout de même sa vision unique.

Ceux qui verraient une redite de "A history of violence" because Mortensen et la mafia se leurrent un peu, tant Mortensen habite ce rôle de composition, opposé de son précédent.
Si "History of Violence" était l'histoire d'une rédemption, "Eastern Promises" est celle de l'ascension d'un "sous-fifre-chauffeur", magnifiquement jouée.
Je donne l'oscar à Viggo pour sa préparation monastique à un rôle tout en nuances malgré sa violence. J'ai pas vu mieux encore cette année, mais bon... Tout y est: l'accent russe, la posture, le regard, le jeu, les gestes naturels. Subtil comme le film, malgré l'ultra-violence ponctuelle.
Le summum du tueur "low-profile". You don't wanna fuck with this guy...
Il "est" le film un peu, capté par l'oeil Davidien qui sait y faire dans le genre "bandit contradictoire". Une construction dramatique et une fluidité de caméra qui vous happe dès le départ et vous tient captif jusqu'à la fin, en imposant ses détours bien personnels.
Préparation méticuleuse incluant: voyage en Ex-Urss, leçons de russe, recherches perso sur les tattoos, entretiens avec ex-mafieux russes et bagarre avec d'anciens agents du KGB. Top shape dans tous les sens le mec, et fusion totale psychologique avec la vision Cronenberg, qui persiste et conserve sa signature personnelle.
Mouais, l'oscar du premier rôle à Viggo, OU l'oscar du meilleur rôle de soutien masculin à Armin Mueller-Stahl, pour le meilleur rôle de parrain depuis Brando peut-être. Très fort aussi Monsieur Mueller-Stahl.
Un monstre, -n'importe lequel être humain- peut faire preuve d'humanité, et un humain peut être monstrueux. C'est le message de David depuis quelque temps il me semble, en cette période plus accessible de son oeuvre.
Captivant du début à...La fin, qui m'est apparue un tout petit peu précipitée et idéaliste .
J'eus apprécié une finale un peu plus crédible pour l'asseoir convenablement, tant elle m'est apparue légèrement imposée et bâclée, comparée au reste du film plus en nuances.
Un petit cinq minutes de plus, de même qualité que précédemment pour bien clore, et ça y était.
Prenant, malgré la finale qui m'a laissé sur ma faim.
8 sur 10










mardi 25 septembre 2007

Where's Mickey?!



Where the fuck is he?! Can anybody tell me ?
I miss you so much baby...Things are not exactly the same since you're gone.
It's been two weeks now honey, and I'm dead worried. I can't sleep, I eat a lot and I'm constipated. I guess I eat my emotions but it gets stuck somewhere down to the hole.
I fart and I fart, but I just can't take a dump. I'm getting full of it and my neighbours think I'm getting some kind of a "twisted nervous pregnancy".
I can't help it, you're not there no more; and your so-called "weekly cultural newspaper ICI" sucks without your wit.
Your amazing movie knowledge that used to light up my days...
Ooops. Wait a minute Sugar Mickey Mio. I think it's "Big Brownie Bob" calling me.
Sorry, gotta go fast but I hope it's not going to be "Big Smelly Cloud" again,
like the one on the picture above.
See you soon or maybe never again?

vendredi 21 septembre 2007

World Press Photo 2007

J'en suis encore habité. Les images se bousculent dedans ma tête. ;)
C'est dans l'édifice du Musée "Juste pour rire", 2111 Bl. St-Laurent (qui l'eût cru), qu'a lieu jusqu'au 30 septembre une des plus belles expo-photo que j'ai eu l'occasion de voir à ce jour.

Le résultat du plus grand concours photo planétaire proclamé est là, avec ses 64 clichés grand format. Mais quand on dit grand format, c'est grand format: certaines photos font du 100 par 130 cm. Du 40 par 60 pouces tsé... C'est presque de la murale ultra-réaliste, sans aucun artifice ou logiciel interposé. La photo pure. Couleur, et noir et blanc. Crue et bouleversante par moments tant l'état du monde en 2005-6 sur la planète y est exposé au grand jour avec le talent pur dans l'oeil.

64 clichés choisis sur plus de 78000 photos reçues. La crème de la crème photographique mondiale. La qualité est totale, l'émotion souvent présente -j'ai peiné par moments- , et la fascination, presque toujours là. Une Totale photo dont je me souviendrai.
Une macédoine de musique choisie en sourdine, enveloppe bien le visionnement et la réception d'images.
Prévoir une heure et demie minimum.

Trois thèmes cette année: L'actualité mondiale, l'environnement et la femme.

Trois autres expositions-photo s'y greffent harmonieusement sur trois étages:

"Respect"

"La cinquième saison" et :

"Magnum à Montréal" ...

Pour neuf maigres dollars, ($9.00) j'ai vu l'état de notre monde actuel dans toute sa beauté et sa laideur. Mais la qualité est telle, que la laideur revêt une autre dimension.

Un avant-goût ici .

dimanche 16 septembre 2007

Mini-fée psychédélique

De Satoshi Kon, Japon 2006
Voir ce film en japonais (sous-titres anglais) est un voyage intéressant à plus d'un égard. Je reviens du cinéma du Parc, le seul qui l'offrait à Montréal. La culture japonaise me fascine.
Mes attentes étaient élevées, peut-être trop; je n'ai pas été déçu, loin de là, mais j'ai quelques réserves.
Les fleurs: Un scénario brillant à partir d'une idée géniale: un appareil capable de visualiser et enregistrer les rêves, et d'intégrer l'âme d'une tierce personne dans les rêves d'autrui, avec plusieures réflexions intéressantes sur le sujet et ses secrets révélateurs versus la realité qui peut s'y intégrer ou se désintégrer.
La dernière frontière du cinéma ne serait-t'elle pas de pouvoir filmer ses rêves, en état de veille ou sommeil, les partager, les modifier et s'intégrer à volonté dans ceux des personnes consentantes que l'on aurait choisies au préalable, pour mieux se connaître soi-même et les êtres qui nous sont chers?
Nous passons plus du tiers de notre temps à roupiller et rêver, sans toujours nous souvenir de ce que nous avons vécu. Les rêves nous parlent, et c'est ce que ce film explore assez lumineusement tant dans le visuel que dans l'écrit, avec imagination.
On s'ennuie pas dans ce film en 2D. Pour 16 ans et plus, non pas à cause de violence ou de sexe,
-la facture visuelle en est familiale tant ça m'est apparu "Walt Disney", et c'est là que le film est bancal - mais bien par la complexité du scénario qui demande une attention soutenue à comprendre la teneur souvent philosophique du contenu sous-jacent à la trame narrative complexe.
Je me suis laissé bercer avec philosophie dans ce poème exigeant mais coloré, analytique, et hypnotisant. Musique et bande sonore "cheesy" à souhait.
Le pot: Le 2D ne rend pas justice à ce scénario. Il eut mieux fallu le filmer en réel avec effets 3D. Pourquoi le pays qui met en PREMIER les derniers gadgets technos en marché, filme-t'il encore en 2D? Manque de budget? Choix artistique? J'ai pas de réponse là-dessus.
Gageons que les américains en feront un remake. Réel.
De qualité? On verra peut-être, mais la facture visuelle est défaillante versus le propos et l'imaginaire délirant tenus dans cette mouture. Je rêve d'une réalisation par le même cinéaste en réel, avec de vrais acteurs et un budget à la hauteur de son imagination.
Vaut quand même le détour en salle.
7.0
P.S. la projection n'a souffert d'aucun problème technique, cette fois-ci comme "Inland
Empire" auparavant :)
Une anecdote:
J'ai parlé brièvement à M. Smith le proprio.
-Vous êtes M. Smith?
-Oui c'est moi. (Il m'a semblé très affairé et un peu nerveux)
-C'est un plaisir M. Smith, merci pour votre cinéma.
-Merci à vous de venir.
-Vous nous donner la chance de voir ici, ce qu'on voit pas ailleurs. Merci.
Il ne dit rien et s'inclina en lieu et place. J'ajoutai:
-Les affaires vont comme vous voulez ici?
-Oui ça va bien, on a eu une baisse cet été, mais on a une belle programmation qui s'en vient.
-J'espère que vous serez là un bon bout d'temps. J'aime venir ici.
-Merci, dites-le à vos amis.
-Craignez pas, j'en parle sur mon blog et à mes amis.
-À bientôt alors...
-À bientôt.
J'ai pas eu les couilles d'aborder les copies DVD qui boguent en projection parce que j'ai pas vécu cette expérience premièrement, et il donne voix à des cinéastes méconnus deuxièmement.
Si cela arrivait et que le hasard me mettait sur sa route une deuxième fois, je lui en parlerai peut-être.

Saviez-vous que...

En 1907, alors qu'on interdit la vente de billets de cinéma le dimanche, le pionnier Ernest Ouimet contourne la loi en vendant un bonbon à dix sous avec, en prime, une séance gratuite de cinéma.


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Le renommé musicien de jazz Charles Mingus fut le premier à détruire un instrument sur scène.
La tradition fut perpétuée par Jimi Hendrix, The Who, The Animals et plusieurs autres.


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vendredi 14 septembre 2007

Auto-critique

Franchement; quand je relis mes derniers billets, aie.
Depuis quelque temps, c'est pas fort ivanleterrible .
On en a rien à cirer des anniversaires, du "human interest" et des montées de lait à gauche et à droite. Je me questionne.

Inévitablement, ya un peu de masturbation intellectuelle dans tout blog, suffit de doser la branlette pour ne pas écoeurer son monde.
Je veux bien croire qu'on le fait pour soi, mais faut quand même un minimum syndical d'interaction. Sinon ça peut rendre sourd et ultimement donner une engeance maudite.

Force est d'admettre que je me suis parfois égaré depuis un an et quelque. J'ai eu des bons coups, j'en ai eu des mauvais. Mon blog est un bazar. Une caserne avec ses cadeaux-surprises légers et ses paquets lourds.
Je me suis dispersé, j'ai expérimenté, et vais tout de même continuer de le faire.

Je suis un néophyte en matière de blog. Quand on fait une introspection sur soi-même et ce que l'on communique aux autres, il faut savoir se regarder sans complaisance et crûment. Tirer les leçons qui s'imposent, et réàjuster le tir s'il le faut.

Dans le miroir, avec ses points noirs et ses grains de beauté.

Un ami m'a déjà dit: " Quand tu te regardes et te juges, exagères dans tous les sens, bons comme mauvais, il faut exagérer sa conscience, pour se connaître soi-même véritablement".
J'ajouterai qu'il faut laisser mijoter son premier jugement, puis y revenir sous un autre angle et éclairage pour la décantation finale. J'ai souvent publié pour revenir ensuite modifier le billet.
Ce que le blog ne permet pas beaucoup car on est dans la spontanéité. À moins de publier peu et prendre un temps fou pour rédiger.

Je me dis souvent: Si je veux être "à l'heure", il me faut être en avance.C'est pour cela que je m'auto-critique.
Au propre comme au figuré. Being on top is not easy.
Il y a l'auto-censure aussi. Jusqu'où puis-je aller sans m'abrutir et m'aliéner des lecteurs de qualité?
C'est une autre question qui s'inscrit non pas dans une logique morale néo-religion qui pue des pieds, mais plutôt dans celle d'un cheminement personnel axé sur l'évolution et l'expression de l'intelligence présente.
Ainsi je serai avisé de faire des efforts supplémentaires sans atermoiements, avec lucidité pour atteindre le ou les but(s) que je me serai fixé(s).

Le blog, ça bouffe un temps fou. Tout le temps perdu à communiquer au lieu de créer. Ça vous emmerde pas un peu vous les blogeurs(ses), de penser à tout ce temps perdu en communication , au détriment de la création?

J'arrête tout. J'en ai marre. Je coupe la connexion. C'est poche les blogs. Chacun et chacune qui se "livre" la marchandise à soi-même en espérant un commentaire d'autrui, une approbation ou un désaveu, n'importe quoi pour prouver son existence. Je trouve ça légèrement pathos en un sens, mais pas dans l'autre où ce médium peut être jouissif. Le blog, royaume du "n'importe quoi". Adieu les ami(e)s...Je vous ai aimé comme on a rarement aimé.

Ben non ct'une joke. Je vais continuer, mais dans un autre sens désormais.
"Désorrmaiis, on ne nous verra plus ensemmbleu"
(Charles Aznavour, j'ai ce ver d'oreille depuis hier)

Bon.
J'ai pris une décision sans équivoque qui va changer la face du MONDE et du JAPON.
Je vais tout mettre sur ce blog, textes de mon cru, photos. Toutte, esti.
Tout ce que j'ai fait et chérissais comme Golom et son "précieux"ridicule, et tout ce que je créerai à l'avenir. J'envoie la gomme, je balance la sauce...À quoi bon garder ça dans les tiroirs?
Par peur du pillage? Pfff, prétention. Servez-vous si le coeur vous en dit, mais j'apprécierais mon nom au générique avec un gras pourcentage sur les recettes :-)

Je vais mettre en pratique le "détachement". Je donnerai tout, pour le meilleur et le pire, à l'univers ouèbe. J'ai dailleurs commencé, avec la dernière photo que j'ai publiée.

C'est ça qu'est ça batinse. Clair et net, drette-là comme j'vous dis.

mardi 11 septembre 2007

Quatre anniversaires

Aujourd'hui 11 septembre, c'est la fête à méman, Rita. 78 ans. Toujours alerte et lucide comme pas une de son époque, malgré son arthrite. Elle a roulé sur le boulevard Métropolitain récemment en disant:

"Ça m'fait pas peur moi, le boulevard métropolitain".

Les autoroutes, elle roule ça comme un joint dans sa poche dans sa Cavalier 2002 quatres portes argentée. Mais en ville dans les rues, c'est une autre histoire. Il a fallu que je lui explique patiemment, mais elle s'est tiré d'affaire comme une jeune pouliche au sens de l'orientation innée. There's only one Rita.

C'est la fête à Francois, 44 ans. Mon meilleur pote musicien qui fait son bonhomme de chemin en tant que compositeur et guitariste.
Forestare, (googlez-le si ça vous chante) qui a endisqué deux tounes de, et avec Richard Desjardins sur leur premier album avec une compote et une adaptation de François Gauthier.

C'est aussi la fête d'Arnaud, le fils de François, 5 ans. Eh oui, le fils et le père, et ma mère né(e)s le même jour, un 11 septembre.
À l'époque, j'avais prédit le jour de naissance d'Arnaud deux mois avant terme:

"Tchéques ben si ton fils ne nait pas le même jour que toi, le Goth."

De fait, paf le même jour. Eh oui, Père et fils.
Vous en connaissez vous?

Le quatrième anniversaire, triste, tout le monde le connait.
Le monde a changé depuis.

mardi 4 septembre 2007

52 photos qui ont marqué l'histoire.



Vu sur le blogue de Steve Proulx du Voir.
Pour ceux et celles que la photo intéressent, un blogueur a patiemment recensé 52 photographies qui ont marqué différents domaines de l'histoire humaine.

De la toute première photo(ci-dessus,1827) jusqu'à nos jours, dont une qui s'ouvre pas (dommage) et une autre, où on nous sert un avertissement justifié (à vos risques et périls).

C'est icitte que l'on peut zieuter tout ça. De l'excellent travail de recherche, presque monastique. Un incontournable de l'historique-photo, à mon avis.

dimanche 2 septembre 2007

Des médias canadiens en Afghanistan.

Wow, on est équipé pour veiller tard; Bernard Derome et Richard Latendresse.
Respectivement pour Radio-Canadah et TVah. Les touristes casqués pare-balles de la télé généraliste au pays des mollahs. Armés de leurs micros, ils assurent un max.

En voilà deux qui devraient sagement rentrer chez-eux, couvrir du local et faire des colleux à leur famille une fois rentrés.
Meuh non, ils ont choisi d'aller parader en terrain miné au max.
Je suis pas certain de leur apport à l'information pertinente objective d'une part, et me désole de leur inconscience d'autre part. Ils sont carrément pas de taille face à d'autres journalistes aguerris aux reportages-guérilla.

Se rendent-ils seulement compte du risque qu'ils courent et qu'ils font courir?