mardi 14 février 2012

Gardez graissé, ça ira aisé.




Aaahh...
La musique adoucit les moeurs!

Plonger dans l'eau.
Sauter dans le vide.
Marcher sur terre.

Une porte se referme.
Une autre s'ouvre devant,à moins qu'elle ne soit derrière;
c'est pas net tout ça à 03m17s, lorsque débute le solo zappesque.
J'avance à la table qui déborde de nourriture
et m'empiffre allègrement de viandes et légumes grillés à point.
Mon monsieur est servi mais sitôt une autre porte s'ouvre à ma gauche.

C'est un homme-clope; sa tête incrustée dans le tube me sourit.
Il danse. Seuls ses 4 membres dépassent du cylindre,ils veulent
s'imposer à moi. Un pagne jaunâtre lui sert de filtre.
Puis il me dit en anglais:
"Keep it greasey so it will, go down easy".
Puis en français:
"Reste sur terre. Ne te jette pas dans le vide
sans racines".

J'essaie alors de me réveiller mais en suis incapable,
prisonnier d'une réalité parallèle.
De légers spasmes secouent mon corps étendu sur le lit,
définissant de vagues contours virtuels à cette aventure,
avalés par la réalité du rêve présent.
J'en ai à peine conscience mais mon corps bouge
sur le matelas.
Mes amis les acariens ont dû passer un sale quart d'heure!

Je les appelle "amis" parce que j'ai pas le choix.
Ils sont là et on en a tous, alors...
Il serait ridicule et vain de déclarer la guerre
aux acariens qui peuplent chacune de nos nuits
dans nos matelas. Leur ratio pour un humain
doit centupler celui des rats.
Fidèles compagnons d'aventure.
Microscopiques.
Veilleurs silencieux de jour,
grimpeurs de poils et peaux la nuit.
Des alpinistes du corps au sommeil à l'échelle.
Accompagnateurs de rêves et cauchemars.
Chercheurs de peaux mortes,
tels les affamés d'or au Klondike.
Leur terreau: vous et moi,dormant.
Depuis des âges immémoriaux.

Bref, c'était un rêve cauchemardesque
jusqu'à la 07m55s de la présente toune
où une fenêtre s'ouvrit tout à coup
à ma droite sur une vision suspendue
au-dessus des fils électriques accrochés aux poteaux
parsemant le chemin rectiligne d'un rang de campagne
inconnu afin de me dire en québécois:

"Criss man, n'hésite jamais à t'envoler.
Quitte à te planter l'nez dans marde après".

Je n'écoutai ni l'un ni l'autre et continuai
à me gaver à même la table du milieu,
jusqu'à mon réveil définitif de ce jour-là.

(...)

Vinnie Colliauta (batterie)
Ike Willis (voix)
Frank Zappa (compote)

3 commentaires:

anne des ocreries a dit...

Man, je sais pas ce que t'avais pu manger, mais c'est clair que ça t'a pas réussi....
ça va mieux, ce matin ?

Yvan a dit...

J'utilise des timbres de nicotine
faisant partie d'un système
pour arrêter.Le but de l'affaire
est de diminuer la dose tranquillement de semaine en semaine
jusqu'à zéro afin d'éviter
un effet de sevrage trop grand.
Voici les effets secondaires possibles,variant d'un individu
à l'autre:
"-Il peut faire apparaître des boutons et de la rougeur sur la peau.(très peu)
-il peut entraîner de l'insomnie
(oui)
-il peut entraîner des rêves
inhabituels(héhéhé)
-il peut rendre la bouche sèche
(oui)
-il peut donner des problèmes
de digestion(non)
-il peut causer des douleurs
musculaires(non)

Si ça peut être utile
à quelqu'un...
Dernier billet là-dessus avant
un bout.Ça devient redondant.

Yvan a dit...

J'insiste cependant sur la musique.

Je peux réciter de grands bouts
de cet opéra-rock par coeur.
Il n'est pas donné à tous
les musiciens de pondre
une telle oeuvre, ni à tous
les mélomanes d'en connaître
la saveur.
Il m'est donc impossible
d'en vouloir à ceux ou celles
l'ignorant.

xxx