samedi 14 janvier 2012

Adorable 7e...

Désormais, tu es relativement abordable
avec sacrifices.

J'ai lu récemment un papier virtuel intéressant
d'Helen Faradji dans l'info-lettre du 8 décembre dernier
sur le site 24 images, traitant de la révolution numérique
versus le déclin du format 35 mm au cinéma.
Faut être abonné à l'info-lettre pour lire tout
ce qu'elle en dit, soit dit en passant.
Elle cite un article des Cahiers du Cinéma
du mois de novembre dernier, affirmant
que la révolution numérique est terminée.
Qu'ils disent.
N'ayant pas lu le dit article, j'estime de mon côté
que cette "révolution" sera terminée lorsque
-(et seulement quand)- le numérique confondera
les cinéphiles sur grand écran.
Lorsqu'il aura intégré et retransmis tous les effets
visuels obtenus par le 35 mm sur grand écran qu'elle énumère,
(effet de grain, (flou savant de ma part), contraste de lumière
et enveloppe visuelle quasi-mystique)
je dirai: mission et révolution accomplies.
Pas avant, à mon humble avis.
En attendant nous ne sommes ni dans un flou évolutionnel,
ni dans une période hybride. Le numérique a déjà dépassé
le 35mm sous plusieurs aspects esthétiques et techniques
sans parvenir à égaler son "look" unique à l'écran
mais dinosaurien en pratique;
comme l'était le 16 et le 8mm avant lui.

C'est une marche en avant inéluctable.
C'est la démocratisation du cinéma
dans l'art de filmer et monter une oeuvre.

"Imagination is more important than knowledge."
  Einstein.

Le 35mm restera un art "vintage ultime"
vaguement mégalo, certainement dinosaurus.
Disposant ou non des moyens de ses ambitions
désormais périmés.
Le numérique d'aujourd'hui étant
le brontosaure de demain.

 (...)

"Once upon a time in Anatolia"
de N.B.Ceylan... Un cinéaste turc qui torche.
Il en a fait d'autres avant ce premier vu.
Un des meilleurs exemples HD confondant à ce jour
mais bon, chu pas un expert.
Juste un cinéphile attentif; le film dure 2hres et demi
dont presqu'une heure entière de nuit et il m'a captivé
tout du long jusqu'à la fin.
(La scène d'autopsie...)

Soin particulier apporté envers le son.
L'auteur prend parti de l'humanisme,
de l'onirisme et de la philosophie.
Scénario, mise en scène, direction d'acteurs, photo.
Bref, un des grands films vus en 2011.
....................

Dans un registre beaucoup plus léger et formaté
j'ai récemment vu  "Super 8" , le dernier film de J.J.Abrams,
créateur de la série "Lost".

Bon divertissement, pas con.
À part la fin, un peu pas mal foireuse.
Le mec a beaucoup d'imagination
mais on dirait qu'il se fatigue un moment donné.

L'art exige une attention de tous les instants.

7 commentaires:

Anonyme a dit...

désolé, mais je lis pas tout ça.
c'est trop long.

ce que tu dis n'es pas ce que tu es de toute façon, bref.

ouais, bref.

http://www.youtube.com/watch?v=8D2RxBpRDAw

tu me connais, toi ?

(entre nous, si tu les écoutes...

Simon Dor a dit...

Je comprends ta nostalgie et la partage à bien des égards.

Si ça peut te rassurer, de nombreux jeux vidéo "simulent" des éléments du cinéma même si leur nature numérique n'en a aucunement besoin. Des effets de profondeur de champ, des effets de "flare", des déformations de lentilles, du grain, etc. Bien sûr, ça n'égale pas celui du cinéma mais ça indique tout au moins que l'imaginaire d'un médium "entièrement numérique" comme les jeux vidéo est encore lié à celui du cinéma 35mm.

Yvan a dit...

Salut Simon,
te souhaite une bonne 2012.

Ma nostalgie est involontaire ici
puisque je ne ressens pratiquement
rien à l'évocation de la désuétude
du 35 mm, ou si peu.
On est très près de l'égaler
en termes de rendu visuel sur
grand écran malgré l'argument:
La pellicule est incomparable.

Il ne s'agit plus de comparer
en 2012 mais bien d'utiliser
les nouvelles techniques au mieux
du pouvoir d'un auteur selon la
rigueur qu'il se donne avant de créer.

Yvan a dit...

@ Didjé Pi

J'te connais pas vraiment,non.
Te fatigue surtout pas,
t'as certainement mieux à faire.
Si je disais toujours
ce que je suis, chu pas certain
qu'on m'suivrait tout l'temps.

anne des ocreries a dit...

moi, je dis qu'il ne faut rien jeter, mais utiliser le médium dont on a besoin au moment où on en a besoin. Désormais, nous pouvons ça. Nous avons ce choix là, enfin. Pourquoi ne jouons-nous presque jamais sur la gamme de tous nos possibles, au lieu de nous restreindre à chaque fois à une technique-une seule, comme si nous parcourions un couloir étroit ?

Simon Dor a dit...

@ Yvan

Bonne année 2012 à toi aussi!

J'aime ton commentaire et suis d'accord avec toi là-dessus, tout comme avec le commentaire d'anne des ocreries. Vivement l'idée qu'on puisse explorer plusieurs possibilités au lieu d'un seul support.

Yvan a dit...

Vrai.
Vaste sujet.

Pour atteindre un but précis,
je crois que le couloir étroit
est souvent le seul que l'on puisse emprunter, par choix
ou nécessité.

Le 7e art est adorable
et détestable à ce sujet,
étant le seul rassembleur de plusieurs formes.
C'est un paquebot.
Un gros criss de bateau
à plusieurs étages avec piscine
extérieure,buffet à volonté,
musiciens,cuisiniers,collabos
et toute la bastringue.

Sa complexité naturelle
fait aussi tout son charme
et son immense pouvoir lorsque
le capitaine sait où il s'en va
en connaissant tous les récifs
à éviter.

Le cinéma reste un art collectif.
Tout le contraire de la littérature; solitaire.