jeudi 27 mai 2010

Dilemne

Bloguer prend un temps fou;
écrire un billet intelligent et sensible,
ça pousse pas dans le cèdre du voisin d'en face.
Sans compter la lecture de mes amis virtuels
et la rédaction de commentaires pertinents
ou poétiques lorsque le désir se manifeste.
Des heures et des heures de plaisir.
J'essaie d'apporter un soin particulier
autant dans mes écrits que mes commentaires,
chu comme ça que voulez-vous.

Écrire à côté du blogue pour des projets persos
me prend autant sinon plus de temps.
Des heures et des heures de plaisir.

Quand tu bosses toute la semaine
il reste peu de temps pour l'un ou l'autre.
Faut faire des choix.
Là réside mon dilemne présent:
j'aime m'exprimer instantanément
et j'aime prendre le temps
pour le futur.

(...)

-Mais qu'est-ce qu'on va faire Capitaine,
les hommes sont à bout, les réserves de rhum
s'épuisent rapidement et il fait un froid
à vous peler le jonc,sans compter tous
les malades du scorbut!

-Au pire on balancera les irrécupérables
à la mer pour nous concentrer sur ceux
qui peuvent guérir, cela allègera la charge
du navire tout en nous donnant une chance
de survie supplémentaire.

.....................................................................

19 commentaires:

Claudio Pinto a dit...

Bonjour Ivan,
Dilemne de la pleine lune? Dilemne de la lune gauche ? Tant qu'à moi, je vous dirais "If you're not 100% sure, just dont do it!"

Quoi qu'il en soit, vous faites ce que vous voulez, mais en ce qui me concerne, même si je vous lis depuis peu, j'apprécie grandement vos propos ainsi que vos commentaires.

Seule chose qui me forcerait à pardonner vos silences : vos heures de passion sur Dame la 6 cordes.

Écrire me prend un temps fou. Pour chaque heure travaillée un sourire de plus dans l'horizon de ceux qui me liront. C'est ce que je me dis. Dites, puis-je partager cet extrait tiré des Confessions de Rousseau ? Ce paragraphe m'a jeté par terre il y a quelques années, et il continue à le faire.

Au plaisir!
http://claudiopinto5.blogspot.com/2008/06/crire-selon-jean-jacques-rousseau.html

gaétan a dit...

pis les cours de guitare en plus...

s.gordon a dit...

Yvan, Yvan, Yvan.

Ouais.


Chin.

Yvan a dit...

J'fournis pas 'sti.
J'fais presque pitié Gaétan.
;-)

Tant que les choix à faire
restent "agréables".
C'est plus facile à vivre
quand je sais que j'en retirerai
du plaisir peu importe ma
décision, contrairement
aux choix douloureux qui eux
n'apportent que souffrance
et grincements de dents.

@Claudio

Je lirai volontiers
ce paragraphe,merci.
As-tu lu le Stig Dagerman
finalement?
(Laisse tomber le "vous"
please.)

La Dame Sicord...
Sophistiquée,exigeante,
pleine de promesses
mélodieuses et apaisantes.
Je ne fais que commencer
à prendre conscience du
potentiel infini d'un
instrument tenant dans
un étui se transportant
dans une seule main.
La musique est un miracle.

Yvan a dit...

Sandra,Sandra,Sandra.
Lyes sonore!

À ta santé.
Tchine Tchine.

Venise a dit...

Avec les dilemmes, il faut faire ce qu'on aime. Des rimes !

Non, mais je suis peut-être bête mais moi, je n'ai pas compris, mais alors là même pas une miette, que tu avais le besoin de "Fluscher" quoi que ce soit.

Yvan a dit...

T'as peut-être raison
chère Venise dans l'fond.
À part le manque de temps
pour mes projets ça baigne
comme la ville que tu portes
en prénom.
J'aurais beau "fluscher"
des désirs que le tout
remonterait inexorablement
à la surface.

C'est là mon courroux;
le manque de cette unité
fugace et arbitraire
qui se moque de nous
dans sa fuite vers l'avant.

I'll sleep on it.
J'estime cependant que
tout le monde un jour
ou l'autre a à faire
de douloureux sacrifices
pour parvenir au(x) but(s)
incluant l'enterrement
de certains rêves au profit
d'autres.

Bon week end!

Claudio Pinto a dit...

Yvan,
La musique, miracle, oui, tellement, mais la guitare, c'est plus qu'un miracle selon moi. Un instrument glaive qui poétise la démocratie. Le piano est mon instrument, mais durant une incessante période de déménagements, j'ai passé cinq ans sans lui. Vingtaine inconcevable sans les touches noires et blanches, jusqu'à ce que la guitare m'aide à construire mon édifice musical. Harmonium m'a absolument tout appris. "Prend ma main... " manifestement, littéralement.

Oui, j'ai lu le Dagerman (désolé si je ne te suis pas revenu là-dessus). Génial, un silence si grave, qu'en refermant ce petit livre, on a l'impression d'avoir lu une centaine de pages. Quelle sublime oeuvre testamentaire. Voici un passage qui m'a rentré dedans solide : « Car, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. Et mon pouvoir est redoutable tant que je puis opposer la force de mes mots à celle du monde, car celui qui construit des prisons s'exprime moins bien que celui qui bâtit la liberté. »

Bon week-end!
Claudio

Blue a dit...

Et bien, Yvan, je trouve ça plus que bien cette exigence, et c'est toujours un plaisir non feint de te lire chez toi, dans tes textes mais aussi partout où tu passes, j'aime recueillir tes mots chez moi, j'avoue...
Ton dilemme est sans doute parfois un problème mais tant qu'il n'est pas une souffrance, ça va!

C'est vrai que tout cela prend du temps, parfois j'aimerais aussi en avoir davantage surtout pour l'écriture de plus longue haleine, et puis la musique aussi. Mon piano me manque, j'y repense en lisant Claudio, et j'avoue que c'est un de mes désirs puissant du moment que d'en retrouver la compagnie!
C'est vraiment chouette de s'être mis ainsi à la guitare, d'aller au bout de ses envies...

:-), je vois que Stig Dagerman a fait des émules, je n'ai rien à ajouter au commentaire de Claudio, si juste au sujet de ce petit livre!




Cheers, à vous tous!
Blue

Yvan a dit...

:-))

Les signatures ici tout d'même!

Je dois des remerciements.
Le Dagerman m'a été offert
par cette chère Helena Blue
venant de commenter et sans
qui je n'aurais pu lire
une telle somme en vingt pages.

Le présent billet m'a été
inspiré par Simon Dor
et son papier virtuel:
"Pourquoi je suis là".
Les deux sont dans ma blogliste
pour ceux que ça pourrait intéresser.

Finalement je remercie Claudio
pour ses commentaires sensibles
sur l'art de la musique.
C'est pour moi un véritable
plaisir de l'accueillir chez-moi.
Feel free anytime here,man.

And all of you.
Art lovers.

Simon Dor a dit...

C'est décidément une réflexion qui en tourmente plus d'un. C'est peut-être aussi pour ça qu'on continue.

Yvan a dit...

Les tourments sont grandes
sources d'inspiration
quant à moi.
C'est une situation trouble.
Le blog est royaume de l'instantané,
au contraire du véritable
travail d'écrivain qui prend
du temps.Beaucoup de temps.
Seul avec sa création,
ses doutes,ses relectures
et ses corrections.

Évidemment chacun chez-soi
peut prendre tout le temps
qu'il faut pour publier,
que ce soit sur blog
ou sur papier; personne
n'oblige quiconque à publier
coûte que coûte mais la
tentation est grande
de céder à l'impulsion
d'internet.

Moi le premier.
Je continue exactement
pour cette raison:
parce que je suis tourmenté.
;-)

Claudio Pinto a dit...

Yvan,
Ici au café ouvert toute la nuit, je lis ton commentaire. Touché, très touché par ton accueil, ta sensibilité à la musique, à mes commentaires à propos d'elle.

Un vieil ami, que je ne vois plus maintenant hélas!, m'avait dit un jour ceci : « Les musiciens sont des exilés parmi les exilés. » Si cette phrase ne va pas droit au coeur de la personne qui en fait la lecture, elle ne pourra jamais se connaître vraiment, avec ou sans la musique.

Pour la présence du doute, pour la lumière du tourment, pour le silence bienfaiteur de la nuit, pour l'amitié, je serai heureux que tu restes dans la blogosphère. Ces commentaires échangés au coeur de la solitude ne revêtissent en rien l'insipidité et la superficialité qu'on attribue généralement aux rencontres virtuelles. à bientôt, ami.

@ Helena, en donnant le livre de Stig Dagerman à Yvan, vous en avez fait cadeau à plusieurs personnes.
In-directement merci!

Blue a dit...

Claudio, my pleasure, Simon, oui bien sûr...
Pourtant j'en suis au point où cela ne me tourmente plus, c'est comme beaucoup de choses dans la vie, celles qu'on se permet et celles qu'on se cache tout en ne résistant pas à faire!
Le blog, est une énigme pour tous ceux qui n'en ont pas, l'est tout autant pour ceux qui en ont un, mais pas pour ceux qui vivent avec et qui en font une création dépendante d'eux, mais comment autrement?
J'ai beaucoup réfléchi, trop peut-être à tout ça, et j'en arrive tout naturellement à une conclusion assez simple, cela existe, on y prend goût, on le fabrique, on y prend du plaisir, on rencontre, je rencontre, on échange, on donne et on reçoit, et puis sans même sans rendre compte on ouvre son esprit et on se permet ...
L'ouverture à soi, l'ouverture à l'autre, et tout cela dans un échange de bons procédés, avec humour et tendresse, je vois pas pourquoi il faudrait que ça s'arrête!

@ Claudio plus perso, je connais Yvan depuis presque deux ans, juste ici et chez Christian Mistral, et puis chez moi aussi où il me fait l'honneur et l'immense plaisir de passer déposer ses mots, il est devenu un ami, véritable, présent. Ce livre de Dagerman, je l'ai découvert il y a un bail, et j'ai vraiment eu envie de le partager avec Terrible, parce qu'il y avait correspondance dans la quête et aussi dans cette pointure, cette exigence du mot juste.
Quand il a , il y a de ça plusieurs notes transmis ce texte de Mistral sur le peu de mots pour dire et faire sentir,te souviens-tu Yvan, j'ai tout de suite pensé à ce livre, si percutant si émouvant en si peu de phrases.
Bien heureuse d'en avoir ainsi fait cadeau à plusieurs...
Bien à vous.

Yvan a dit...

Vous m'émouvez.
N'en jetez plus.
La cour est pleine.

Oui,je me souviens Blue.
C'est un extrait de "Papier Mâché"
que j'ai reproduit dans
le billet du 28 mars 2009.
Ta mémoire est fabuleuse.
Les éléphants n'ont qu'à bien
se tenir devant toi.

Désolé pour l'italique manquant.

"J'aime ça.
Les phrases courtes.
Trois mots maximum.
Des phrases essoufflantes.
En saccades.En colère.
Brutales,fusantes,syncopées.
Un mortel exercice.
J'aime bien.
Faut du courage.De l'aplomb.
Du nerf,aussi.Tenir le coup.
Presser l'allure.
Digérer le galop.
Garder son sang-froid.
Comme un cow-boy.
Urbain,évidemment.
Un cow-boy pastel.De l'Est.
Un cow-boy marin.Parler sec.
Entre ses dents.
Comme en crachant.
Voix de chique.
Voix télégraphique.On s'habitue.
Ça muscle.Le débit,surtout.
Et la musicalité.
L'optique aussi.Cut the crap.
Et le point de vue
se rationalise jusqu'à ne plus exprimer que la substance
délinquante de l'instinct."

Christian Mistral-1989

C'est ce que j'essaie
de garder en mémoire quand
j'écris:
Cut the fuckin'crap
and get to the point.
Concision chérie,dis.
Exercice suprême.
Cérébro-vasculaire.
Dis en peu de mots.
Épargne toi.
Épargne nous.
Patine,mais vite.
Pertinence ou silence!

Le temps nous est compté.

Yvan a dit...

But you know...
Entre le blog et les projets
que nous pouvons tous nourrir...
Je suppose qu'entre les deux
il me faut naviguer.

Ma vie est écueils et oasis
en alternance.
Tant que j'ai un cap à atteindre
peu m'importent ces deux états.
Je fais la traversée avec plaisir
car la vie m'est une mer tumultueuse sur laquelle je marche.

Les deux pieds dessus,
les yeux transportés.

Claudio Pinto a dit...

@ Helena, on ne se connait pas encore, mais je suis, dit-on, un ami de la confidence. Merci pour les tiennes, merci de ton partage.
Amitiés.
Claudio

anne des ocreries a dit...

Ah, ça me le fait aussi, pas facile facile de trouver le temps de lire tout le monde, en plus il y a des prolifiques, ouille ! Je fais plusieurs passages dans une journée, comme ça je vois tout le monde, en plusieurs tournées - que veux-tu, chuis accro' !

Éléonore a dit...

Je me sens comme toi, je mets un temps fou pour écrire des billets qui parlent de moi, qui parlent de la vie et qui parlent autres.... parfois je suis lu parfois non...
Je prends du temps pour lire les autres, je voudrais tout lire mais enfin.... de plus je voudrais lire avec honnêté et sensibilité, alors ça prends du coeur et de l'énergie... pas facile.