On commence par le meilleur ou par le pire dites-moi?
Cette fois-ci , je commence par le pire et on monte tranquillement.
"Night at the museum" de S. Levy (tâcheron de service hollywoodien)
Pfff. Nul à chier. Le scénario fut écrit par la ma tante du coin. C'est avec qui déjà, ah ouais Ben Stiller, qui a dû lire le scénario un lendemain de brosse. C'est ce qu'on lui souhaite. Acteur comique no 3oi58985982. Je le mélange tout le temps avec Adam Sandler acteur comique no 398598398.C'est pas moi qui vieillis dans ce cas, mais eux qui s'enlisent dans la merde qui se veut comique. Rappelez-vous que je connais qqu'un qui travaille dans un club-vidéo et qui rapporte pas toujours ce qu'on lui demande. Night at the museum ou le degré zéro de l'humour matante. 1 sur 10 pour la prestation du singe savant. C'est tout dire, on passe.
"300" de Z. Snyder.
Bon ça lève un peu plus, quoique le scénario on repassera, pour tous les clichés dignes d'un ado en phase songée, sorti d'une conférence de Jean-Marc Chaput. "Envoyes, t'es capable!"
"On est juste deux contre cent, mais on est capables de toutte les tuer!"
Envoyes le prolo-guerrier taillé au couteau comme un Dieu Grec, (les dames trouveront sans doute leur compte à voir tous ces mâles en slip), toi aussi t'es capable de te faire écraser la gueule par le nombre, mais t'es tellement beau, t'iras au ciel direct par ton sacrifice... On rigole devant autant de tape-à-l'oeil au détriment de l'histoire véridique et d'un minimum de subtilité. On eût souhaité un peu plus, mais avec "Sin City" en prologue, fallait pas rêver. Perso, j'ai eu plus de plaisir à voir "300" que "Sin City"(beaucoup trop putassier) because la chorégraphie des combats fort bien réalisée en plus du message: c'est devant l'adversité que l'on démontre sa véritable force. Mais quand même, fallait pas pousser la chansonnette les gars! On a compris bien avant. On est pas con. Ho. Hé.
5 sur 10.
"La Moustache" d'E. Carrère. (avec Vincent Lindon, lumineux)
Emmanuel Carrère, écrivain, s'essaie ici avec sa première réalisation cinoche. On a dit du film qu'il se rapproche bien du livre. Ouais j'espère, de la part de l'écrivain qui réalise son premier film sur une de ses oeuvres littéraires, c'est un minimum.
Les deux premiers tiers du film fascinent, le dernier tiers ennuie. Pour faire bref.
Si l'auteur a voulu nous perdre, c'est réussi. Tel était le livre apparemment, et le but du film aussi, à voir le "making of ".
Emmanuel Carrère se livre en long et en large sur les tenants et aboutissants du film pour finalement nous dire que: "Je voulais perdre le spectateur".
Mission accomplie. Tu m'as perdu.
C'est facile de perdre un spectateur-lecteur. C'est autre chose que de le captiver ou d'expliquer pourquoi on le perd. Peine perdue, j'ai décroché au voyage à Hong Kong. Scènes répétitives qui alourdissent le propos inutilement, acteurs perdus... Manque d'expérience et de direction cruellement ressenties dans le dernier droit du film. Dommage, parce que Vincent Lindon offre une de ses meilleures performances ici, portant le film sur ses épaules et vraiment extraordinaire dans le physique. Lindon n'a pas peut-être pas la palette de composition la plus étoffée, mais dans l'acting physique et senti viscéral, c'est un des meilleurs acteurs français dans le genre, de sa génération.
Vaut le détour pour Lindon. Voir critique d' Helen Faradji .(faites défiler votre curseur vers le bas :)
7.5 sur 10.
"Letters from Iwo Jima" de Clint Eastwood.
Qui eût cru que Dirty Harry nous pondrait un tel bijou. Vraiment, un exemple d'acteur devenu réalisateur-maître. Pas possible de maîtrise en tous points. Admirable. En japonais sous-titré en plus. I'm bamboozled...Confused...(voir critique de Juliette Ruer)
Le mec Eastwood(gonflé) propose à Spielberg un film japonais sous-titré, en temps de guerre américaine sous Georges W. Bush junior...Avec des acteurs japonais dans leur langue,tous superbement dirigés, avec un scénario béton. Spielberg accepte.
Un scénario qui prend le temps de développer ses personnages, lentement mais sûrement, avec force tranquille imagée, intelligente et sensible. 40 minutes avant la première scène de combat. Hallucinante au demeurant. L'histoire d'une défaite digne, version vaincus.
"Flags of our Fathers" le précédent film d'Eastwood, qui a bénéficié d'une critique plus mitigée, illustre la version américaine de la victoire sur un même évènement, à savoir la prise d'Iwo Jima durant la deuxième guerre mondiale, île japonaise stratégiquement isolée.
"Letters from Iwo Jima" étant la version des vaincus japonais du même évènement.
Dans tout conflit armé, il y a humanité et cruauté, d'un côté et de l'autre.
Tel semble être le constat, brillamment illustré par Eastwood.
Me reste à voir "Flags of our Fathers".
M'étonnerais d'atteindre un si haut niveau dramatique...
9 sur 10
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