lundi 21 mai 2007

Planète Terre





















4 ans. $25 millions. Une quarantaine de caméramen, des centaines de producteurs, scientifiques et guides. Voilà sommairement ce que cela a nécessité pour cette série documentaire exceptionnelle, chapeautée par la BBC en collaboration avec Discovery Channel et CBC RadioCan.


Filmée en Haute Définition avec une nouvelle technologie photographique aérienne que l'on dit révolutionnaire, s'étalant sur 9 épisodes d'une heure chacun, le résultat est d'une beauté inégalée, et la qualité, constante.
Présentement diffusée à Découverte chaque Dimanche sur RadioCan, la série se termine bientôt.


J'ai consommé plus que beaucoup côté docu animalier, et si "L'Opéra Sauvage" de F. Rossif demeure une référence incontournable mêlant avec génie l'animalier et le philosophique, j'admet que visuellement, Planet Earth restera la marque à battre pendant longtemps. Des super-ralentis et accélérés à couper le souffle de précision, jamais redondants et toujours opportuns.
Éblouissant et rare. Un vrai coup de coeur-télé printanier. Du jamais vu à chaque épisode, intelligemment clairsemé.
La somme de travail là-d'dans! Quatre ans et 25 millions plus tard... Du grand Art documentaire sur notre maison.


Des spécimens et comportements animaliers jamais vus à ce jour: le léopard de l'amour(entre autres) que l'on avait jamais filmé auparavant; en voie d'extinction. Probablement la seule occasion de l'admirer car on ne dénombrerait plus que quelques dizaines de spécimens.
Des parades nuptiales hallucinantes, la croissance végétale de plusieures semaines en quelques secondes, des combats épiques, des coups d'avant-bras, des savates volantes, la prise en quatre:)
La progression d'un fongus se nourrissant de pourriture végétale, le vol plané d'une grenouille d'Amazonie s'accouplant sur les feuilles d'un arbre, l'attaque nocturne(rarissime) d'une meute de lionnes affamées sur un éléphant...J'en passe et des meilleures.


Si la narration de Charles Tisseyre agace parfois par un ton affecté et trop appuyé(tu trippes Charlie!), on boude pas son plaisir devant une telle réussite. David Attenborough assure la narration de la version anglaise. Les mises à mort restent sobres sur Planet Earth, peu de "gore" comparé à d'autres séries plus sanglantes et "voyeuses". Ici on effleure la cruauté apparente d'un prédateur, on en montre l'introduction et la conclusion en évitant l'image choc:
les crocs dans la chair, le cris de douleur et le festin de tripes sanguinolentes. On évoque sans
fuir, mais on montre pas le "sale" de l'affaire. Choix artistique discutable largement compensé par d'autres découvertes visuelles et sonores.


Le coffret de l'oeuvre en 5 DVDs, assorti d'une heure et demi de "Behind the scenes" plus un épilogue d'une heure et demie "Planet Earth-Ze Future" , n'est pas donné : $92. plus taxes.

Tentation que j'ai pu zieuter ici .

Une des beautés de tout cela : ça vous ramène au sens de la vie sur terre du point de vue "essence", avec toute la sophistication et la simplicité qu'elle peut impliquer.

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