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mardi 26 février 2013

Écrire


Plonge mon ami(e), plonge.
Casse le miroir!
Trempe-la ta plume,
forge-la, commets-la !

Écris et écris encore.
Compose, lis, peins!
Aime et signe ton nom!

Commets-toi comme tu ne t'es jamais commis(e).

Écris ce que tu aimerais lire.
Librement.
Toujours.                             

Je suis un peu fatigué en ce moment,
je me relis peu ou pas du tout.
Toi, tu as plus de temps que moi
peut-être, ou pas. Qu'en sais-je?

Relis-toi avant de publier.
On se relit jamais assez.
Remercie ceux et celles
qui t'ont donné.
Donne en retour.

Profite bien du temps
qui passe, profite de la vie.
Tu auras beau accumuler
toutes les richesses
que tu veux;
ce que tu laisseras derrière toi
après ta mort sera ce que tu auras donné
à ceux et celles que tu aimes.
 



dimanche 15 juillet 2012

Saut aux yeux


Cet été, dans mes temps libres et volontaires,  je me rapproche du plancher
des vaches quand bon me semble;  je suis parfois à ras le sol à vrai dire.
Accroupi, j'accomplis ma besogne réparatrice aux quatre vents.
Dehors, avec toute la vie pullulante que la Mauricie peut impliquer,
panoplie de vies s'offrant à moi au-dessus comme en-dessous 
qui chantonne, piaille, bourdonne, rampe et pique.
Plus souvent qu'autrement pendant mon office de réfection
nécessitant abnégation pure, je suis à même de constater
et apprécier le concert en trois dimensions:
zzz pour les petits insectes volants.
ZZZZ pour les plus gros avec une tonalité mitoyenne
pour les entre-deux.

Je lève la tête, c'est le royaume de ceux et celles qui volent et planent.
Je la baisse et c'est celui de ceux et celles qui marchent et rampent.
Je la laisse porter telle que ma nature l'ordonne et c'est l'humain seul
qui y trône ou roule dessus, croyant à tort en sa maîtrise absolue
de l'univers par ses machines interposées.

Je baisse la tête comme Anarchopanda lorsqu'il est triste.
Je n'ai pas le choix, j'ai une entrée pleine de craques à réparer.
Je m'applique et me concentre sur ma tâche parce que c'est maintenant
ou jamais. Un autre hiver sans soin et ce sera foutu, faudra tout refaire
à coût prohibitif.
Alors je préfère réparer (chaque fois que je peux ) au lieu de consommer du neuf
afin de prolonger la vie des choses et épargner l'environnement
quand c'est possible.  Le pauvre en a bien besoin.

Alors que j'étends un coulis préparatoire à une pâte réparatrice finale,
j'observe une fourmi cherchant son chemin parmi
l'enchevêtrement que j'ai moi-même tracé à force de goudron
et caoutchouc liquide dans les fentes du temps qui usent.

Des fourmis de différentes tailles se heurtant aux rivières de goudron
pour elles et filets risibles pour moi; humain sur-dimensionné.
Je vous entends presque rire ou pleurer d'ici...
Elles savent d'instinct les éviter et les contournent savamment,
pour peu qu'on s'intéresse à elles.
Je les observaient aujourd'hui même avec intérêt.

En fait, j'étais fasciné par ce qui nous apparait minuscule et risible.
Une ou des fourmis.
Si quelqu'un parmi vous avez un roman
de "fourmis"  à me suggérer  je suis tous yeux..:)
Petites, moyennes et grosses. Trois gabarits en Mauricie.

Toutes savaient éviter l'obstacle. Elles le contournaient naturellement
et sans relâche jusqu'à une voie de sortie.
Les plus grosses transportant des charges dépassant leur poids
sur leur dos ou mandibules sans ralentir la cadence de leur marche
pendant que les petites s'activaient autour de leur propre
société, car il s'agit bien de cela.
Des sociétés.

Elles sont infatigables et nous survivront sans doute.
 À leur échelle, nous devrions supporter
au moins deux fois notre poids sur nos épaules
sans se fatiguer le moins du monde.


J'aimerais avoir six pattes et leur vigueur.




samedi 2 juin 2012

La saison des moustiques est reviendue





Le temps de sentir l'odeur, les insectes sont déjà morts.
Qui a pu inventer une race pareille,  je vous le demande.

dimanche 8 avril 2012

Un chauffard dans le rang

J'étais entre chien et loup, en période de légère insomnie.
Je me souviens avoir regardé l'heure
après son passage: 04:15 approximativement.
Exactement là où j'étais; ni endormi,ni réveillé.
Au point où ta conscience permet une perception
aigüe de tous les environnements du corps et de l'esprit
lorsqu'ils sont à l'horizontale en même temps de la possession
et l'expérience du bruit et ses distances sur une route
de campagne familière.

Le bruit qu'il a fait est indescriptible.
Il aurait fallu mettre en place tout un système
de caméras et de micros pour capter son grabuge
hyper-rapide.
À l'oreille, il siffla comme une fusée. Terrestre.
Son moteur ne vrombissait pas, il rugissait.
Le son d'une mécanique automobile poussée à son extrême limite
en une seule seconde sur 400 mètres.

Le temps de dire ROUAHR... That's about it.
Une crevaison, une fraction de seconde
d'inattention, un quidam sortant de sa cour
et c'est la mort bruyante au rendez-vous.

J'ai fait des folies de vitesse.
Je suis pas différent des autres,
j'ai été fou et le suis encore.
Je choisissais cependant des endroits
isolés et sans maisons proches de la route
pour donner libre cours à ma jeunesse.

Ce n'est pas le cas de celui dont je parle ici.
L'endroit en question est en ligne droite
sur 2 kilomètres mais les maisons sont
en grande majorité très près de la route,
en plus d'être assez nombreuses.

Je connais ce coin d'pays comme le fond
de ma petite poche arrière de droite.
Une vitesse aussi folle dans ce rang
m'a frappé comme une claque en pleine face.

Il roulait très facilement à 140km/hre
dans une zone de 70. Ce n'est pas
la première fois qu'il sévit sans que quiconque
puisse l'identifier jusqu'à maintenant parait-il.
À cette vitesse que j'estime très conservatrice,
n'importe lequel chauffeur peut frapper un mur
dans cette région de campagne où les gens reculent
et avancent un peu nonchalamment de leur propriété.
Ben relaxes.

Il existe en ce monde des faits divers
de fous du volant s'encastrant
dans une maison, se tuant ou tuant d'autres
innocents par négligence et d'autres façons.
C'est ici un cas répétitif qui m'importe
dans ce coin de la planète.

Je tenterai de connaître la vérité,
peu m'importe son âge et ses résultats
improbables.

samedi 28 janvier 2012

Un cheval dans la maison.





Hier j'ai vu un bestiau aussi grand qu'un cheval à l'intérieur
d'une maison; toutes proportions gardées.
Un dogue allemand ou grand danois.
Le bambin présent avec sa suce en bouche à ses côtés
ressemblait à un nain face à un cheval.

J'ignore si vous avez eu l'occasion de rencontrer
un grand danois ou dogue allemand dans votre vie.

Hier a eu lieu une scène et un bordel dont je fus
directement la cause par mon arrivée impromptue
à la maison du proprio dudit spécimen
pour une simple livraison de colis.

Elle m'a marqué au point de faire des recherches
sur le molosse en question; le bambin présent,
à peine en âge de se tenir debout fut renversé
et projeté à terre par l'animal-gardien,
oubliant sans doute momentanément sa carrure
pour se jeter sur l'étranger que j'étais.
Ma présence à la porte ne lui plaisait manifestement pas.
(Pleurs de l'enfant,visage contre plancher)

Son maître a dû lui faire face à ras le corps
tel un lutteur au premier contact de l'autre dans un ring
pour m'éviter l'agression pure et simple.
Poitrine à poitrine.
En quelques secondes à peine.
Quatre, pas plus que cinq je dirais.

C'était monstrueux.
J'me suis poussé de là perplexe
et emplit d'une colère profonde
et muette.

Le grand danois peut faire dans les 80 kilos.
Sa seule tête faisant un tiers plus grosse
de celle d'un humain dit normal.
La race a d'abord un historique de chasseur.
Puis celle du gardien familial doux, non-violent
et docile au maître qui s'adapterait aux personnalités des enfants.

Well...Je veux bien mais je ne sais pas.
Un animal reste à l'image de son maître.
J'me garderais une petite gêne avec ce gabarit,
au cas où. On est jamais dans la tête de quiconque
sauf la sienne. Qui sait quand il pourrait péter un câble
et mordre tout à coup en une fraction de seconde.
Pouvant dès lors transformer tout rêve en cauchemar.

N'est-ce pas cela dont il s'agit?

samedi 8 octobre 2011

Rêveries

 J'étais dans les bois du 4e rang
l'autre jour à St-Étienne
et me disais ceci en marchant
le long du sentier d'une terre familiale
qui nous a jadis appartenue:

La musique n'est pas qu'instruments joués par l'humain;
elle est aussi le son des arbres et plantes
ballotant au vent par feuilles interposées.
En alternance.
Aléatoire, indéfinie, diffuse.

Transporté par cette gratuité
conjuguée à la force de la nature ambiante
je poursuivis ma marche aller-retour
pour constater à l'arrivée dans l'âtre
que je suis bien peu de choses,
avec très peu de réponses à donner.

L'art me donne des pistes,
une marche dans les bois
me les souffle.

dimanche 9 janvier 2011

Oiseaux





                                   Photo: Flicker libre

 
En cet après-midi du 9 janvier 2011 me fut donné l'occasion
d'expérimenter pour la première fois la communication tactile
entre genre humain et vertébré tétrapode ailé.
En l'occurence, votre humble blogueur et quelques mésanges à tête noire
dont je ne suis pas près d'oublier la tronche, ni la sensation unique
qu'a laissée leurs pattes à trois griffes sur l'épiderme de ma main
leur offrant pitance hivernale par graines déposées au fond
de ma paume nue offerte au vent froid et humide de ce jour.

"Les mésanges ne sont pas farouches, tu verras.
Si tu prends l'temps, elle viendront manger dans ta main."
Me dit la co-auteure qui me donna naissance un certain jour de février.

-Ah ouais! Et j'm'appelle le magicien d'Oz,
 avec un peu d'chance elle vont m'chier sua tête
 et j'gagnerai à la loterie, ai-je répondu en boutade
 incrédule.

-Nhah!

Je la pris au mot en regardant la volée de mésanges
présentes sur l'arbre nourricier dénudé par l'hiver,
à travers la fenêtre givrée de la cuisine.
Il devait bien y en avoir une douzaine autour de la mangeoire
et dans ses branches, qui perchées, qui virevoltant autour
par vols saccadés. D'un coup je songeai à l'album "Le Devin"
(Astérix), par Goscinny et Uderzo:
"Je vois par le vol de ces oiseaux que tu ne passeras
pas toute ta vie dans ce village."   ;-)

Je m'habillai prestement et sortis dehors sans me nourrir
d'illusions, une poignée de graines de tournesol dans la main
et un rêve fou en tête.
J'arrive au pied de l'arbre et me poste tout près de la mangeoire
suspendue; je m'y colle de sorte qu'elles n'oseront jamais venir
s'y sustenter sans passer par ma main tendue d'abord, plus accessible.
Héhé...

Elles sont d'abord effrayées; pendant une vingtaine de secondes
j'entendrai les "frrpp frrpp" de leurs ailes fendant le silence
de l'air hivernal au-dessus de ma tête au sommet de l'arbre
et ses alentours puis, de branche en branche,
du sommet se rapprochant tranquillement
en petits jacassements agacés tels:
"Tchic-a-dui-dui-dui"  "Dui-dui-dui-thic-a"
elles reviennent rapidement vers moi,
se rapprochant sans cesse par vols
allés-retours courts, il y en a beaucoup.
Elles jasent un langage inconnu
que j'essaie d'imiter sans grand succès
je présume, mais je l'ignore.

Je ne suis pas des leurs. Elles ne sont
pas des miens et pourtant nous vivons
ensemble. Cette planète est curieuse
n'est-ce pas.C'est la première fois
ce genre d'expérience puis elles se rapprochent
sans cesse sur les branches avoisinant ma personne physique.
Quelques téméraires viennent tout près
à une vingtaine de centimètres de ma main,
puis repartent et reviennent, nerveuses;
à moins qu'elles ne soient remplacées par d'autres soeurs,
elles se ressemblent toutes les bougresses et volent vite.
Elles se laissent désirer mais je reste concentré.
Je reste immobile, surtout pas de gestes
brusques! Je reste immobile, je ne bouge pas,
la main tendue full graines dans la paume.

Ça fait 5 minutes dépassées maintenant.
Ma main commence à avoir froid mais au moins
elles ne s'éloignent pas, au contraire elles s'approchent.
C'est un feeling jamais vécu.
Eh que ça leur tente, de venir poser leurs pattes hein,
eh que ça leur tente, de venir picorer dans ma main
je les sens bien mais elles hésitent encore les vlimeuses.
Je décide d'entamer une chanson:
Ô mésaaannnges, ô mésanges de mes amouurrs
ô mésanges de tous les jouuurrs...

Déniaisez-vous sinon
j'vous pouèvre au douze!

Puis...
La plus brave d'entre toutes
vient m'en voler une sans se poser
puis repart comme un colibri frrrppp...
Puis une autre l'imite,environ 30 secondes après,
elle vient se poser sur mon index a'ec ses 2 pattes
et ses six mini-griffes...

Elle tarde pas en la demeure et repart
avec son petit bonheur. Puis une autre
vient, kek secondes plus longtemps
et hop elle est partie!
Je vis une expérience de communication
inter-espèces unique. J'aurais aimé photographier
cela mais c'était pas possible la première fois.
Trop instables, ni l'une ni l'autre des parties
n'auraient pu tenir le cadre sans bouger.

"The Birds" de Hitchcock, friendly version.
I mean, tu débarques en campagne
une fois par mois, tu connais que dalle
des oiseaux puis tu prends 5 minutes
pour être immobile et paf t'en as un
qui vient poser ses griffes sur ton index
pour se nourrir à même ta paume.

Ce fut une sensation de l'univers dans ma main.
Bird sensation.
Les mini-griffes d'un mammifère ailé sur ta peau.
Incomparable, inoubliable.

Janvier 2011 appartient aux oiseaux "sauvages".