dimanche 11 avril 2010

Balais sur pare-brise


9 commentaires:

Simon Dor a dit...

Photographies en conduisant dans la voie de gauche sur l'autoroute: je comprends pourquoi ce blogue a du contenu "choquant"!

Tention à toi Yvan.

Yvan a dit...

Que le petit cric me croque.
Ton comm n'est pas apparu
hier soir en étant certain
de l'avoir publié et aujourd'hui
paf il apparait j'ai l'air
de quoi...
Ma parole contre celle de Blogger.
;)

Comme celle de Marc Bellemare
contre celle de Jean Charest
héhé.

Yvan a dit...

Causons un peu.
:)

J'étais seul dans la voiture
au moment de ces prises mais
j'ai fait pire envers ma propre
personne en d'autres moments.

Il ne me viendrait jamais à l'idée
d'embarquer qui que ce soit
dans mes velléités mais ces
photos furent une occasion
de poser un 3e oeil sur la route
tel un filtre. Je gardais une main
sur le volant et l'autre sur
la caméra. C'est facilement
réalisable quand la route est notre métier.

I guess everyone has its
own turf on earth to make
a living.

Ainsi je suppose que
chacun a sa façon de gagner
sa vie sans rapport avec l'amour
qu'il peut porter sur autre chose
tel l'art, la science ou la collection de timbres.
M'enfin c'est une autre histoire,
je digresse encore.

Simon Dor a dit...

Je crois ta parole plus que celle de Blogger, qui de toute façon se décharge de la responsabilité du contenu du site. D'une manière ou d'une autre, tant que toi tu lis mes commentaires ça me suffit.

Il y a tant de choses plus dangereuses que de conduire à une main, ce que plusieurs font caméra ou pas. On risque probablement plus à écrire qu'à conduire à une main.

Gagner sa vie à parler d'art m'apparaît difficile depuis que je commence à le faire. Difficile parce qu'on travaille en tournant autour de ce qu'on aime, mais qu'il y a une différence fondamentale entre aimer quelque chose et travailler sur quelque chose. C'est probablement pour ça que j'ai il y a plusieurs années abandonner l'idée de vivre de l'art, je n'ai pas la faculté d'être en même temps créateur et spectateur, de réfléchir à ce que je fais en le faisant. Juste quand je fais du sport ou joue à un jeu, je suis à mon meilleur quand je ne réfléchis pas trop. Même quand je réfléchis, je ne dois pas trop réfléchir à ça. Mais travailler c'est travailler, soit complètement autre chose, et ça me donne nettement ma dose quotidienne de réflexion.

anne des ocreries a dit...

Beuh, quel temps ! ça ressemble à un lundi matin....moi, ça me fout le moral dans les chaussettes....

Yvan a dit...

Quand je vois de jeunes gens
tels que toi réfléchir d'aussi
belle façon Simon,j'me dis
que tout est possible même
s'il est extrêmement difficile
de vivre de l'art.

Les universités devraient instituer
un cours pratique:"Comment vivre
de l'art sans manger ses bas"
et encore ce ne serait qu'un aperçu théorique de la vraie vie.

Chacun est juge de ses capacités
mais je reste perplexe devant
l'abandon de talents prometteurs.
Non,pas l'abandon.
Je dirais plutôt le "repositionnement" en faveur
du témoignage partagé
de la contemplation active
à défaut de la création pure;
l'art comme distraction obsessionnelle puisque pour ma part j'ai choisi de gagner ma croûte dans un domaine
sans rapport.

L'avenir m'est inconnu
mais ça reste à ce jour
un choix douloureux
en ce qui me concerne.
J'ai abandonné l'idée
de faire de l'art
mon gagne-pain sauf
qu'il restera ma nourriture
la plus satisfaisante.

Simon Dor a dit...

Merci Yvan. Je pense que beaucoup de gens ont des talents artistiques mais qu'il faut beaucoup pour pouvoir les manifester (la technique apprise jeune, le vécu, l'émotion, etc.). Ce n'est pas tant un abandon qu'un repositionnement effectivement, pour mieux l'apprécier autrement ou pour ne pas se sentir dépendant de choses qui sont hors de notre contrôle.

Pas besoin d'être agriculteur non plus pour avoir un jardin. Dans certains cas, j'aime mieux que le mien reste secret.

Yvan a dit...

"J'aime ça j'aime ça
l'agriculture...
Faut que j'm'arrange
pour que ça dure..."

Très belle analogie.

Il faut beaucoup en effet.
Du soleil et de la pluie.
Juste assez.Désherber aussi.
Beaucoup de soin à y apporter
en plus de la volonté
l'effort et les moyens
de s'exprimer.
C'est une vocation quand
bien des facteurs sont
en dehors de notre volonté
selon la forme privilégiée.

Je crois qu'il n'existe pas
vraiment de limite temporelle
pour apprendre mais je puis témoigner de la technique plus difficile à acquérir en vieillissant.(exemple:guitare)

Jeune,t'es une éponge qui
assimile à grande vitesse
puis avec le temps des pores
se referment malgré toi,
c'est très particulier
d'une personne à l'autre.

Prenons l'écriture.
Le moyen le plus démocratique
qui soit de s'exprimer et
celui sur lequel une personne
a le contrôle absolu,d'où mon amour de la litté.
Perso,même s'il est primordial
de lire et lire encore j'estime
encore plus important d'écrire
et écrire encore, quitte à se planter faute d'humeur
ou de relecture.

Il vaut mieux plonger
que de regarder les plongeurs
pour apprendre et connaître.
L'aspect démocratique
de l'écriture ne diminue
en rien sa difficulté au contraire.
N'importe qui peut écrire,
très peu se démarquent.
Il faut maîtriser sa langue
au point de pouvoir transmettre
exactement sa pensée ou sa poésie
au lecteur.

J.S.Bach disait que la musique
est majoritairement composée de transpiration et minoritairement
d'inspiration.
Je souscris totalement
à cette définition de l'art.

Simon Dor a dit...

J'aime cette image en tout cas. Que de transpirations en effet. J'ignore en fait la part d'inspiration, c'est difficile souvent de discerner les deux. On s'en rend compte parfois assez tard.

Je me vois travailler comme je n'ai jamais travaillé à faire mon mémoire et à aimer faire ça; je me rends compte que probablement que d'autres ont travaillé énormément plus que moi pour écrire et faire des films et que ce sont eux qui méritent la place que j'aurais voulu avoir il y a cinq ans. J'imagine que je travaille sur ma maîtrise comme eux travaillent sur un film ou un scénario. Peut-être que l'inspiration est le point de départ qui pousse à vouloir transpirer aussi.