dimanche 22 juin 2008

Quatuor Mains Libres (suite)

J'avais des appréhensions sur l'endroit choisi pour ce concert.
Un quatuor de guitares classiques dans un bistro rue
Ste-Catherine Est, coin Sicard.
Craignos pour la qualité de l'auditoire et de l'écoute,
mais je me disais en même temps que le groupe avait dû
vérifier l'endroit au préalable, n'ayant pu m'en enquérir.

Appréhensions vaines, le Bistro In Vivo en est un soigné,
bio-santé au menu, équitable dans ses produits,
(la bière saoûle même pas ;) qui détonne dans
l'environnement "faunique particulier" de l'est.
L'endroit s'auto-proclame "Bistro Culturel Engagé".
Bref, pas l'endroit désigné pour une beuverie de groupe.

Le quatuor est composé de:
-François Gauthier, guitariste-compositeur et arrangeur,
ami personnel.
-Charles Gauvin, guitare-voix.
-Marie-Soleil Fortier, guitare-voix
-Karl Marino, guitare-voix.
Pour voir leur bio, c'est icitte.

Un répertoire riche, varié, ni hermétique-péteux,
ni accessible-racoleur: Tom Waits, Kurt Weill, Leo Brouwer,
Manuel de Falla, une compo de François, Bogdanovic.
Latino-folk-jazzé-contemporain genre...

Une heure quinze de pur plaisir, par quatre interprètes professionnels
ravis de se retrouver sur cette scène avec un auditoire en or.
Attentif, silencieux, et le personnel d'une discrétion infinie
pendant la prestation, une prise de son exceptionnelle de précision.

On ne pouvait demander meilleures conditions. Je m'attendais pas
à une telle qualité d'écoute, ni d'éxécution pour un premier concert;
d'une finesse et d'une musicalité...
Ils se servent aussi de la caisse de résonance de leur guitare
comme instrument percussif qu'ils tapotent et gratouillent de
leurs doigts et mains pour plus de rythmique sur certaines pièces.

La simplicité et l'humour de leurs brèves interventions rendaient
leur présence fort sympathique. C'était tout sauf guindé.
Très beau concert avec un seul bémol : le volume un peu trop faible.
Manque d'amplification, en plus du fait des micros uni-directionnel,
pas d'omni-directionnel. Le technicien du son m'a confié que c'était
tout l'équipement dont il disposait. Pas sa faute donc,
mais il a fait un petit miracle de prise sonore avec ce qu'il avait.
C'est pas de la tarte, amplifier quatre guitares six cordes, et il a fait
un boulot exemplaire.

Pas un seul "feed back" et il était toujours "border line" selon ses dires.
Steve a beaucoup de talent.
"Je suis assez fier dans les circonstances" a-t'il dit.
-"Ya de quoi l'être, vraiment Steve".
Il a ajouté que les musiciens n'étaient pas assez attentifs sur
l'emplacement de leur micro qui peut varier, selon la posture adoptée.
Ils devront être plus sensibles à ça, bien placer ou
replacer leur micro.Bien observé de sa part.

Pour tout entendre, il fallait se placer près de la scène jusqu'à
environ la moitié de l'espace disponible, au-delà on perdait des
nuances et des bouts.

Le public semble avoir bien apprécié tout de même. Bistro comble.
Avec un peu plus de volume, c'eût été le trip total.
François est mon pote c'est vrai, mais lui et moi nous connaissons
depuis assez longtemps pour nous dire les choses telles que nous
le ressentons franchement.Sans se blesser, mais sans faux-fuyants.
S'ils avaient mal joué, je lui aurait dit à ma manière,
(il est très auto-critique anyway); mais hier soir,
un son d'ensemble bien rond, une "drive" musicale consommée.
Une réussite et un quatuor promis à un bel avenir je l'espère.

Ils joueront au sein de leur groupe Forestare en compagnie de
Catherine Major vendredi prochain(27) dans le cadre du
Festival de Jazz.






2 commentaires:

Doparano a dit...

J'ai rêvé que je chantais encore... Je sais pas c't'à qui la faute.








MERCI!

Anonyme a dit...

Vivre Montréal pour ça... c'est une ville qui nous fait découvrir des p'tits pubs un peu partout. Souvent de merveilleuses découvertes.

Suffit juste d'oser pousser la porte et de se tirer une bûche.