vendredi 22 juin 2012

Terrible summer joke

Notre premier ministre est debout seul sur une plage,
les pieds dans l'eau; il a l'air fatigué.
Il regarde ses orteils plonger dans le sable et l'eau
de son existence balayée par la marée.
Le regard éteint, la bedaine et le cheveu gris affirmés,
il meut son corps lourd de chemise et cravate vêtu
jusqu'au premier bar de sable chaud venu.
Il s'assoit lourdement sur le premier
banc à sa portée, près des pompes à bière
autour desquelles gravitent généralement les barmans affairés.

Un barman(tiens donc)bien mis de sa personne l'accueille poliment:

"Bonsoir!"
-Bonsoir.
-Monsieur désire?
-Sustenter sa soif jusqu'à plus soif, tel un boit-sans-fin.
-Monsieur commencera par quoi au vu de son alcoolisme fini?
-Ché pas, votre soleil brûle et embrouille mon esprit ici.
-Une tite bière peut-être, pour vous starter?
-Meh; pas fou mais j'pensais
 à kek chose d'un peu plus corsé, vu mon vécu
 et les circonstances.
- Peut-être Monsieur aimerait-il une de nos spécialités...

-Ah, peut-être. Quelles sont-elles?

Pendant que le barman essuie minutieusement
des verres en vue d'un usage ultérieur il poursuit:

-Monsieur n'est pas sans savoir que notre bar
offre des possibilités qui vont au-delà de l'imagination
touristique généralement admise.

-Ah,  je l'ignorais. Pardonnez-moi.

- Pas de mal,  je préférais d'abord vous aviser
  des politiques de la maison.

-Au cas où, héhé. Tant mieux!

-Oui.

-Ahem.  Bon, c'est pas tout ça...

-Bien!  Alors Monsieur voudra...

-Je veux un criss de gros  "Zombie en cravate sur fond blanc"!
 Vous servez des Zombies en cravate sur fond blanc n'est-ce pas?

-Oupss... J'avoue que la Maison n'a pas cette recette,
  pardonnez-nous de vous proposer ces deux alternatives
  nôtres en notre humble nom, en lieu et place,
  en guise de réparation hypothétique:
  Nous vous offrons le "Mort en vacances dans un coulis d'hôpital"
  ou "Le Perdu dans les limbes blanches sur glace".
  Selon nos arrivages, c'est la seule blancheur
  que nous pouvons garantir en ce moment.

-Bon d'accord. Merci. Je devrai me sustenter ailleurs
 mais sachez Monsieur que vous êtes en retard
 et bien en-dessous de mes attentes.

-Et vous, seul.

-La majorité de mon peuple est avec moi!

-Dans vos rêves et mensonges.

-Votre insolence ne règle pas notre problème.

-En effet.

-Vous crisseriez-vous de moi par hasard?

-Absolument, oui. On se crisse totalement de vous.

-Petites frappes. Vous verrez ce qu'il en coûte
 de m'insulter et de se frotter à moi impunément.

-On ne se frotte pas à vous, nonon.
  Ni ne vous insulte.

 On vous botte le cul.  Nuance.


3 commentaires:

anne des ocreries a dit...

*grognement de satisfaction*
bon ça ! :)

Yvan a dit...

Le sombre personnage est négativement
inspirant. :)

Yvan a dit...

C'est même pas le quart
de ce que je peux donner.
L'être perdu me pompe l'air!
Non-être, figure imposée,
médias-relais-minables.
Il ose encore se présenter
comme premier ministre
invoquant la responsabilité.

Quelle responsabilité?!!
S'il avait été responsable
il y a longtemps que notre
crise sociale serait réglée.

Il ne sait plus à quels saints
se vouer pour se faire réélire.
John James Charest est non
seulement une honte nationale,
mais une honte internationale.