mercredi 18 avril 2012

Le Mal être




Je n'ai pas vu son précédent: AntiChrist
mais j'en ai vu plusieurs:
Breaking the Waves, The Kingdom, The Idiots,
Dancer in the Dark, Europa...
Lars Von Trier a récemment souffert et souffre encore
des séquelles d'une dépression nerveuse
au sortir du visionnement de son dernier film:
"Melancholia".

Malgré une scène d'ouverture transcendante
et imaginative à souhait durant 7 bonnes minutes
sans un seul mot prononcé,
j'ai trouvé le reste du film plus difficile,
redondant et mégalomane sur les bords.
Le feu sacré couve toujours
mais est ici pas mal évacué au profit d'un témoignage
psychologique par actrices interposées.

Casting int'l et performances d'acteurs irréprochables.
Kirsten Dunst la première, en mariée dépressive.
(Prix d'interprétation mérité)
Charlotte Rampling,Stellan Skaarsgard,Kiefer Sutherland
remarquables.
Un grand maître déprimé s'exprimant par la caméra
pour témoigner de sa dépression nerveuse
via ses personnages.C'est déjà ça de donné à sa façon.
C'est aussi le sujet d'une cérémonie de mariage
qui virera au vinaigre puis à la fin du monde.

Perso, je m'attendais à plus après une telle scène
d'ouverture, digne de son grand talent de cinéaste.

Bref.
Ni réjoui, ni déçu.

2 commentaires:

manouche a dit...

...Ni réjouie, ni déçue n'ayant pas vu le film( certainement talentueux) mais intéressée par ton message. J'y relève trois allusions à la "dépression nerveuse". Irais-je ?

Yvan a dit...

C'est sombre,désespéré,nihiliste.
Dire qu'il a exprimé des craintes
que ce soit une oeuvre trop agréable. Qu'il se rassure.
Le film le plus noir de ce cinéaste
vu à ce jour.Il m'habite encore
2 jours après le visionnement.
Désagréable mais fascinant par la plongée dans l'état de dépression du cinéaste qui on le sait s'en est tapé toute une il y a quelques années.
Déstabilisant dans le mélange
des tons,le film hésite entre récit concret et cauchemar onirique.Ça se cherche un peu
par moments.
Un peu comme si Von Trier
essayait de transformer sa dépression en oeuvre d'art.
De la mélancolie filmée avec tout
le talent qu'il sait déployer et
nous disant qu'il n'est pas
encore sorti de cette forêt
ténébreuse que peut être la
dépression nerveuse.
Ça m'habite bizarrement
ce film,il faut du temps
pour le digérer et mûrir
sa réflexion quitte à le revoir.
Ceux qui l'aiment continueront
à l'aimer mais je doute qu'il
se fasse de nouveaux fans avec
cet opus.

Après le prologue d'une beauté
esthétique subjuguante,le film
emprunte souvent le Dogme 95. (caméra à l'épaule,lumière naturelle)

Étrangement,une certaine sérénité
émane du tout pour une rare fois
chez le cinéaste.
Sans dire qu'elle porte le film sur ses épaules,Kirsten Dunst livre ici une performance d'actrice mémorable
sans laquelle le film souffrirait
passablement à mon avis.

Content pour ma part d'avoir
vu cet objet filmique non-consensuel et c'est tant
mieux.