vendredi 10 juin 2011

Intermède

Opposons une vieillerie qui torche toujours, à la surabondance de technologie
dans laquelle nous baignons tous et toutes.
Je donnerais d'ailleurs mon accord inconditionnel à un "revampigne
destroy" de cette chanson à la Nine Inch Nails
tout en conservant la voix originale.

Pierre Flynn, voix du défunt groupe québécois Octobre,
avait 16 ou 17 ans lorsqu'il a composé cette toune
au début des années 70.
La présente performance date de 1975 ou 76, dans ces eaux là.
Pas besoin d'avoir un oeil très averti pour deviner
qu'ils sont tous complètement transportés sur cette vidéo.
Les musiciens sont toujours transportés en dehors de leur corps, peu importe l'époque.
Ils nous servent la même ritournelle décennie après décennie, siècle après siècle.
Ils vivent de l'oreille. Les plus grands entendent des choses
que leurs contemporains n'entendent pas.
Ils les mettent sur papier,les reproduisent ensuite
en les lisant avec l'instrument musical de leur choix,
pour ainsi bercer nos tympans de leur sublime mathématique sonore.

Sur cet extrait "vintage", on peut tout aussi bien fermer les yeux
et écouter, si on aime pas regarder les images en mouvement.





J'ai vu à matin
Un vieux robineux
M'a tendu la main
Pour une cenne ou deux
C'pas drôle dans la rue

Quand il faut dormir
Dans les fonds d'ruelles
Ça peut pas être pire
Rien dans l'fond d'l'écuelle
Peux-tu t'en sortir?

Si tous les pognés
Dans leur p'tite misère
Se disaient:"Calvaire!
Yé temps d'arrêter"
Ça irait p't'être mieux

Un coup d'pied dans l'cul
Ça peut réveiller
Quand personne sait pus
Pourquoi travailler
C'est donc toujours plate

J'ai l'goût de m'en aller quelqu'part
J'voudrais sacrer l'camp
Plus ça va, plus ça d'vient mort
C'tait plus beau avant

J'aimerais ça être ben chez-moi
Sans qu'on m'mange le dos
Laisse-moi donc tranquille à soir
Brailler comme il faut

T'as perdu ta job
Tu sais pus où t'mettre
T'as pas l'air ben sobre
Trois tavernes de faites
Comment va ta vie?

Dépêche-toé bonhomme
Sors vite de ta crasse
Prouve donc qu'té un homme
Pis trouve-toé une place
T'as plus tellement d'temps

Mais ya rien à faire
Les patrons t'veulent pus
Tu vaux pus ben cher
T'es tout nu dans rue
T'es un gars fini!

La maudite machine
Qui t'a avalé
A marche en câline
Faudrait la casser
Faudrait la casser

J'ai l'goût d'm'en aller quelqu'part
J'voudrais sacrer l'camp
Plus ça va, plus ça d'vient mort
C'tait plus beau avant
J'aimerais ça être ben chez-moi
Sans qu'on m'mange le dos
Laisse-moé donc tranquille à soir
Brailler comme il faut

7 commentaires:

Yvan a dit...

J'ai inclus deux fois le vidéo.
Une fois pour les aveugles
et l'autre pour les borgnes.
Il faut parfois se répéter
dans la vie mais c'était involontaire cette fois-ci;
rapport que j'en arrache
un peu par ma faute,
ek ma nouvelle machine du diable.

J'eus aimé me répéter
en d'autres circonstances;
ça adonne comme ça
cette fois-ci.J'ai trop de puissance à ma disposition,
ça déborde.

Et ç'est pas terminé
j'en ai bien peur.

gaétan a dit...

En double ou en triple ça fait du bien....

RAINETTE (l'énigmatique) a dit...

je me disais aussi qu'il devait bien y avoir une raison....

N'empêche que je l'ai dans l'oreille maintenant cette chanson contestataire !

Et qu'arrivent les FrÔnçais de Frônce pour la découvrir !

jp allin a dit...

ça n'explique toujours pas pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien.

Yvan a dit...

"soupir"

Yvan a dit...

@Gaétan
Tu es un frère tout juste
plus aînée et un ami
assez tripant merci,d'abord.
You know...
J'arrêterai pas de la varloper
ta génération mais toi tu fais
exception. T'es un cas rare
qui me réconcilie.

Au plaisir du mois
d'Octobre partagé.

anne des ocreries a dit...

nom de dieu, ça dépote ! j'aime bien.....:)