samedi 10 juillet 2010

La constance du jardinier.

C'est le titre d'un roman de John Le Carré:
"The Constant Gardener", que je n'ai pas lu.
(Je n'ai lu que "La Taupe" de cet auteur
qui m'avait bien botté à l'époque par sa plume
tranquille mais omnisciente au contraire
d'un Ludlum plus tapageur et sensationnaliste.)

Le film est signé Fernando Merelles,
réalisateur et producteur brésilien
à qui l'on doit "Blindness" récemment
et "Cidade de Deus"  plus anciennement.
Ce film: "Cidade de Deus" est un must see
pour les cinéphiles à mon avis.

Un film qui torche dans les favelas
à propos des favelas et leurs dirigeants éphémères.
C'est d'une crudité,d'une lucidité et d'un réalisme
très prenants sur grand écran.
Faut expérimenter ce film,même sur sa télé.
Sa réputation a en quelque sorte guidé
ma sélection si je puis dire.

Adapter Le Carré au cinoche n'est pas chose facile.
Plutôt casse-gueule comme entreprise mais au final
il s'en sort plutôt bien malgré quelques faiblesses
tout en donnant le goût de lire le livre.
Le premier tiers du film est un peu laborieux
et tourne les coins rondement avec son
histoire d'amour à laquelle on s'attache
pas vraiment, mais la suite se reprend
de belle façon et nous garde dans le giron
de l'histoire aux résonances universelles
pharmaceutiques et personnelles.

Sens de la mise en scène,
manipulation de la caméra,
traitement de l'image et musique aidants.

La fin est très belle, poétique.
Originale, inéluctable
et significative.
Film prévisible dans son imprévisibilité
ou l'inverse, avec des acteurs
en forme d'acteurs en forme.
Belle direction d'acteurs justement.
Ralph Fiennes et Rachel Weisz,
beau petit couple.
Cette Rachel...
Elle a définitivement un je-ne-sais-quoi
d'absolument irradiant à chacune
de ses apparitions, comme Kate Blanchett.
Pas exactement des boudins, on s'entend.


J'appellerais cela une pureté,
une authenticité irrésistible;
un charme indéniable, quoi.

8 commentaires:

anne des ocreries a dit...

Ah bin merci ! je vais rarement au cinéma, mais j'aime assez ce que tu en dis pour dresser l'oreille si j'entends mention de son passage dans mmon coin....

Yvan a dit...

Le film est sorti en 2006.
Tu devrais pouvoir le trouver
en DVD.

Éléonore a dit...

J'ai vraiment mais vraiment aimé le roman, très politique et très coup de poing, puisque Le carré fait des recherches intensives avant d'écrire.
Ce roman (et le film) m'ont boulversé et surtout m'ont conforté dans ma position anti-vaccin et anti-phramaceutique de merde !

à lire ! et à voir !

Yvan a dit...

Content d'avoir un commentaire
d'une lectrice ayant lu et vu.
Merci Éléonore!
C'est drôle parce que le visionnement m'habite encore malgré mes petites réserves.
Hâte de renouer avec Le Carré.

Si cette oeuvre est coup de poing
selon toi ben "La cité de Dieu"
du même Merelles te mettra
probablement "knock out".
;-)

Venise a dit...

J'ai littéralement adoré ce film ! Pendant le film et après où les images et le message de vie sont restés en forte impression sur mes propres images.

Profondément humain.

Yvan a dit...

Venise, douce Venise.
Confidence:
j'aurais dû prendre plus de temps
pour écrire un billet qui torche
un peu plus sur ce film mais
je n'ai pu me retenir à chaud
tant le film fut forte impression.

La musique du film fut composée
par Alberto Iglesias,aussi compositeur de la musique du film
"Parle avec Elle" de Pedro Aldomovar.
Remarquable de présence
discrète qui souligne
sans appuyer inutilement.

Profondément humain indeed,intelligent
et sensible.
Le film va au-delà de l'amour
terrestre sans rien nommer.
Suggestif mais non démonstratif.
I mean...

Éléonore et Venise
cautionnant ce film
et le livre...
Il ne me reste plus
qu'à compléter mes devoirs
avec plaisir.
Merci.

:-)

Blue a dit...

Et bien aprés cette note et tous ces généreux commentaires, je sais ce qu'il me reste à faire... Lire et visionner, ou visionner et lire!
J'ai vraiment envie de faire les deux.
Merci!

Yvan a dit...

:-)