Je sais, il beurre épais et se répète souvent,
sauf qu'ici dans sa chronique au Icitte de la fin mars,
il frappe fort et m'enlève les mots du clavier
qui me sommaient d'écrire ce que je pense
de Québec Inc. et son aristocratie financière
qui nous gouverne malgré notre "spécificité culturelle".
In texto:
"Partir avec la Caisse".
Il manque 40 milliards dans la Caisse,
mais c'est la faute de personne.
Quarante fois mille millions. Quatre, plus dix zéros.
Un trou sans fond mais personne n'est responsable,
ni le grand patron, ni le président, ni le conseil d'administration,
ni les conseillers financiers, ni la ministre des finances,
ni les sous-ministres. Ce n'est surtout pas
la faute du premier ministre.
C'est la faute au marché, le hasard,
la main de Dieu.
Et on ose ensuite nous parler de "science économique".
À regarder Jean Charest, déguisé en courant d'air,
on comprend mieux toute cette histoire d'horreur.
On se demande même s'il existe vraiment le premier ministre,
lui et son cabinet fantôme.
On les voit jamais.Les deux mains sur le volant qu'il racontait,
l'homme invisible. On le voit aujourd'hui les doigts dans le nez,
le cul entre deux chaises et les pieds dans le ciment.
Il a la gueule en mode PPP, ce revenant,et la pissette molle
des "French Canadians".
Responsable de rien! "Il n'y a pas de service au numéro
que vous avez composé!".
Quand il y a des pertes, évidemment c'est la faute à personne.
Par contre, quand il y a des profits,c'est grâce à leur génie,
leur sens des affaires, leur vision, leur compétence, leur talent
sans limites.
À ce moment-là, ils empochent sans vergogne les primes au
rendement qu'ils se sont votées entre eux. Ils s'empiffrent
comme des cochons vautrés dans l'auge collective.
Et quand soudain ça se met à mal tourner, ils n'y sont pour
rien bien évidemment.Mieux, ils se tirent en douce, l'air
de rien, en toute connaissance de cause,sachant que le bateau
prend l'eau de toutes parts.
Et ils empochent d'indécentes indemnités de départ.
Trois cent soixante dix-huit mille, sept cent cinquante
dollars qu'il est allé chercher, Rousseau, le PDG de la
Caisse avant de déménager chez Power Corporation.
Il est parti de lui-même le boss.Personne l'a congédié.
Pourquoi une indemnité de départ?
C'est scandaleux. Mieux que la Loto pour les pauvres!
Les riches eux gagnent à tout prix, à tout coup,
tout le temps. Mais pourquoi Power?
Pour le salaire sans doute,mais aussi peut-être pour
aider mononcle Paul à prendre le contrôle de la
Banque Nationale, un dossier que Rousseau connaît
bien à cause de la Caisse. S'ils avaient travaillé
comme financiers pour la mafia, ces gens-là
se retrouveraient aujourd'hui à faire de la plongée
sous-marine, dans une valise de char avec des
menottes attachées dans le dos. Pour les capitalistes
du crime organisé, il y a toujours des responsables.
Et la responsabilité ça se paie. Nous on les indemnise,
comme des caves.
Quand on a mis sur pied la Caisse de dépôt, c'était pour
se donner un outil collectif propre à assurer le développement
économique du Québec. C'est dans la loi. Aujourd'hui les
dirigeants de la Caisse,obéissant en cela aux politiques
antinationales des fantômes du Parti Libéral, cherchent
strictement le rendement financier. Ces gens-là
ne respectent tout simplement pas la loi.
Au lieu de placer notre argent au Québec, pour développer
le pays, ils investissent aux USA comme de minables
dictateurs de républiques de bananes.
Ils vont jouer notre argent au sud de la frontière, dans les
papiers commerciaux, pour aller ensuite l'emprunter à
New-York à taux usuraires.
La logique de l'entreprise privée libérale
et conservatrice!
Et ça continue de plus belle avec le nouveau patron,
un certain Michael Sabia, nommé par Jean Charest
et son comité de sélection bidon. Un blôke de
l'Ontario mais qui, paraît-il, habite au Québec.
On s'en crisse-tu!
Le problème est pas là! Ce Sabia est un autre
champion de l'antinationalisme primaire.
Il a aidé Paul Tellier, ce sinistre président
d'un quelconque comité d'unité canadienne,
à privatiser le Canadien National.
En plus il vient de faire patate à BCE.
C'est comme encourager l'incompétence.
Les libéraux poursuivent leur campagne
de liquidation collective,de destruction et de
démantèlement de l'État québécois. Pourquoi développer
le Québec quand on est si bien assis dans sa marde canadienne?
Et l'autre Garcia qui siège au conseil
d'administration de la Caisse. Le même Garcia de la
Standard Life qui voulait "écraser les maudits séparatisses"
au dernier référendum. Il y a quelques semaines, ce petit maître
chanteur de l'entreprise privée proposait rien de moins
que la privatisation totale d'Hydro-Québec. Paraît que
la société d'État est mal administrée.
Ça prend quand même un front de boeuf pour un
administrateur comme lui qui vient de faire un trou
de 40 milliards. Elle est efficace en effet l'entreprise
privée avec toutes ses banques en faillite à travers
le monde. Et ça vient nous faire la morale ces
incompétents qui s'engraissent sur notre dos.
On appelle cela de la crapulocratie, de l'imbécilocratie.
Doivent être contents les gars de la FTQ en mangeant leurs
sandwiches au baloney, au frette les pieds dans la bouette, quand
ils ont appris que le président de leur syndicat dépensait
5000$ de leur argent chaque semaine au restaurant.
Et Michel Arsenault le grand patron qui passait ses vacances
sur le yacht de Tony Accurso, un yacht à $55,000.par semaine
en location.
"Ya rien là. J'ai un bateau. Il a un bateau. Je vais sur son bateau.
Il vient sur mon bateau. On fait du bateau, quoi!".
On est vraiment dans des histoires de bateaux qui coulent.
Et toutes ces belles gens qui nous mènent en bateau.
De quoi crisser tout ça à l'eau, dans des sacs de couchage
avec des chaînes et des blocs de ciment.
Amen.
21 commentaires:
J'ai jamais eu de problème avec l'analyse de Falardeau.
J'en ai plus avec les moyens (discutables) qu'il envisage de prendre pour arriver à ses fins...
Et faut pas oublier qu'une fois débarassés du paternalisme canadien, on aura aussi à se taper une nouvelle élite (politique et économique) que je devine déjà assez insupportable quand je vois leur tronche dans les médias.
La suffisance et le mépris, ne l'oublions pas, dépassent sans problème les frontières culturelles.
J'oublie rien,Trader.
Falardeau veut l'indépendance,
il s'en est jamais caché.
L'élite économique a souvent le nez vert,brun,rouge ou jaune peu importe la race.
Suffirait d'un leader avec
une vision et une équipe cohérente
soumise au vote pour dompter les
chacals économiques.
Je rêve évidemment,à voir
cet hostie d'bouffon Charest majoritaire qui nous endort au gaz libéral(zzz)et qu'aucun autre parti vale que dale.
Mollassons que nous sommes.
Cheers aux poulpes québécois.
C'est tout ce qu'on mérite.
Tout ça semble bon pour les cotes d'écoute de S.A et autres. Je blague mais malheureusement tout ça, les 40 milliards de la caisse, le CHUM et les minières qui ne paient pas leurs redevances tout cet argent qu'il nous faudra, nous les citoyens, payer d'une manière ou d'une autre. Faut dire que Charest n'a aucune opposition....et le fait que le pq ne rue pas plus que ça dans les brancards.... Y a de quoi se poser des questions.
Maintenant que la ftq est discrédité reste-t-il un mouvement d'importance capable de rallier une majorité de la population pour changer la donne ?
Un mouvement d'importance pour changer la donne...
Gniihihihi.
Je continue à rêver Gaétan.
Falardeau à fond la caisse... Il est de bon ton dans certains milieux de considérer Falardeau comme dépassé et à la rigueur bigot, n'empêche qu'il vise souvent juste, notammant dans cette critique cinglante des derniéres années de la gestion de la Caisse. La quintessence de l'imbécilité dans tout ça ce sont les placements faramineux de la Caisse dans les fameux PCA. Plusieurs milliards sont ainsi partis en fumée et ne reviendront jamais. Ça m'écoeure complétement. Ça mérite bien une enquête publique.
Enquête publique ET indépendante.Le mouvement Desjardins,qui n'a plus de coopératif que le nom,a fait
la même bêtise en investissant massivement dans les papiers commerciaux.(C'est à ça que tu réfères je suppose les PCA)
De voir Henri-Paul Rousseau
l'ex-président, se pousser
chez Power Corp avec une prime scandaleuse sans avoir de
comptes à rendre:
insulte au peuple.
Et Charest de dire: on s'ingère pas dans les affaires de la
Caisse,après qu'il eût paver
un pont d'or à Sabia cet incompétent notoire, par leur processus de sélection tronqué.L'autre "touite" là,
(j'oublie son nom)il était
sur le comité de sélection du
nouveau président; il a
affirmé sans broncher avoir
eu une "révélation" en entendant le nom de Michael Sabia.
Faudrait lui demander s'il a allumé un lampion.Surréaliste quand on pense que plusieurs candidats valables n'ont même
pas été entendus.
Indépendance ou pas,j'ai la fâcheuse impression qu'il
faudra toujours se taper ces requins-roitelets,ces rapaces
et ces incompétents,jamais redevables devant quiconque.
(pour paraphraser Trader dans
son commentaire)
Falardeau ben,je suis d'accord avec toi avec quelques réserves.
Il a le nationalisme assez primaire et concentré avec des coups de gueule parfois discutables,mais pas cette
fois-ci(et bien d'autres)où il
se montre lucide,rigoureux,
concis et imparable.
En plus d'avoir sa signature
propre et colorée.
En fait,il est au sommet
quand il maîtrise ses émotions.
Le feuilleton de la Caisse se poursuit toujours. L'autre jour je rencontre monsieur Sabia dans un ascenceur du 500 Place D'armes à Montréal. (C'est que je suis un humble courrier à vélo qui fréquente assidument les bâtiments du centre-ville et du Vieux-Montréal)Il traînait avec lui une sorte de grosse valise à l'air assez lourde. Je peux vous garantir que cet homme n'a aucun charisme. Je lui demande tout bonnement moi un pure inconnu: : et puis monsieur Sabia, est-ce que ce sera vous le nouveau président de la Caisse ? Il me répond: "On ne sait pas" Deux jours plus tard en lisant La Presse le samedi matin, j'apprend qu'il a été nommé président de la Caisse.
Sabia, c'est une autre décision loufoque à la manière Charest. Après bien d'autres à son image: le prolongement de la 30 sur les meilleurs terres arabes du Québec; la construction en PPP du méga-hôpital francophone; les lamentables défusions des municipalités de l'île de Montréal; le relâchement des politiques liguistiques; les énormes pertes financières relativement au re-partage scandaleux de la péréquation, etc.
Et on l'a élu trois fois de suite... :ahuri:
La construction du Chum au-dessus de l'autoroute Ville-Marie est un véritable désastre en devenir, une sorte de non-sens dont on se demande comment il se fait qu'on persiste en ce sens en haut lieu.
Oui, un véritable cauchemar.
On m'a dit que c'est Philippe Couillard qui avait imposé son point de vue. À ce moment-là, Couillard était plus populaire que Charest, aussi ce dernier a préféré se plier aux préférences de son ministre.
Juste une game de pouvoir, en quelque sorte.
Et pourquoi Couillard tenait tellement à la rénovation de St-Luc? Selon une chroniqueuse de La Presse, Couillard avait connu des difficultés avec le personnel médical à son retour du Moyen-Orient (où il avait pratiqué dans quelque émirat pendant un an). Comme on lui avait refusé à St-Luc les facilités qu'il demandait (heures opératoires, horaires, etc.), il s'était mis en tête, toujours selon la chroniqueuse, d'imposer ses volontés à cette hôpital même, une fois devenu ministre de la Santé et en tête du projet du méga-hôpital francophone.
Maintenant, quand bien même tous les paramètres de ce projet semblent annoncer un ,perfect storm,, personne n'ose reculer de peur de perdre la face.
On fait dur solide au gouvernement..., mais, surtout, c'est la mentalité francophone faite d'orgueil démesuré et d'esprit clic (tout le monde suit la ligne de conduite sans discuter) qui va assurer le surprême et fantastique désastre à venir.
@Trader,
les "meilleures terres arabes du Québec" ont été achetées par le roi "Fade" d'Arabie :-)
Je suis un incorrigible taquin.
T'en fais pas,j'ai moi-même de la difficulté à ne pas faire de fautes quand je suis indigné.
C'est comme essayer de raisonner mes colères par la re-lecture
froide et distanciée.
Ceci dit c'est intéressant de
lire votre fil de discussion
réfléchi et bien informé.
(Merci)
Tous ces milliards qui ont
disparu, pouffff...
Ces millions de gens floués
qui triment dur toute leur vie pour bénéficier d'une retraite correcte.
J'imagine le désarroi de ceux et celles qui sont sur le bord de la prendre et qui ont vu leur pécule-réer fondre comme du beurre dans
la poêle à cause d'une minorité
bancaire assoiffée,que le gouvernement US sous Bush
a laissé faire impunément.
Tout est parti de là quant à moi,
des économistes avaient sonné
l'alarme, on les a rabroués en
disant:"Mais non mais non, tout
va bien, l'économie roule ma poule,le marché
s'auto-disciplinera de lui-même.
Ouais.
Contemplons le résultat avec
pleurs et grincements de dents.
Cette crise est une occasion
de changer les choses,
(comme 9-11-01 le fut,mais totalement ratée)
Je doute que nous la saisirons.
Je garde cependant un émincé d'espoir pour affirmer que je suis pas un pessimiste fini.
C'est que vaille que vaille il y a un futur... Quelques idées claires et fortes devraient déjà faire bwaucoup. Mais elles ne sont pas au PQ ou si peu et encore moins chez Québec Solidaire qui est d'une nouillerie risible.
Depuis quelques années le Québec a des déficits commecrciaux inquiétants. L'industrie textile qui employait des dizaines de milliers de personnes dans le grand Montréal s'est affondrée tout d'un coup et n'a pas été entiérement remplacé par de nouvelles industries comme celle du jeux vidéo par exemple. Nous importons entiérement bagnoles et pétrole et collectivement ça nous coûte une fortune. On ne pourra pas éternellement importer pas mal plus que nous exportons.
La stratégie de maximisation des rendements à court terme de la Caisse est ridicule. Elle a les moyens de viser des rendements à long terme ( c'est-à-dire sur 20 ans ) Il y en aurait long à dire sur cette folie d'investissements dans tous ces "produits financiers" que la caisse devrait éviter comme la peste. Il faut croire qu'ils font parti de la culture du milieu financier désormais et c'est bien là une partie du probléme.
En ce qui concerne le CHUM, le simple gros bon sens recommande d'éviter la concentration des servises hospiatleirs à l'intérieur de l'espace montréalais. Et le fait de construire ce méga centre hospitalier dans un milieu dense au-dessus et tout prés d'une autoroute représente un tel défi en terme de génie civil que les coûts de construction s'en trouvent nécessairement augmentés de façon faramineuse.
ouin, ahh men
j'adore ce gars-là
pas las du tout
mais s'il fume encore autant que moi... tsss
Terribel Yvan,
tcheck la toune des Loco Locass : Yallah, In Vivo,
6 min 14 de pure plaisir
C'est plein de fautes ton dernier comm Daniel,même si j'aime tes idées,ta présence et les humbles courriers ;)
LouVe,chu pas un fan de rap en général.
J'aime mieux lire que d'entendre
des textes déclamés sur un beat primaire répétitif à outrance.Question de goût j'imagine mais j'irai voir ton
lien parce que tu prends la
"peine de".
moi aussi j'arborre le rap, sauf le bon. comme le reste. la pop futile beuh-back beuh-yarck.
mais des fois, une louVe a du flair...
comme tantôt parzemple, comme dirait... beaucoup de québécoises.
ciao, bonne veillée avec pâscal
moi aussi j'avais une faute : purE
tu m'as pas donné la correction en rouge, Terribel ?
Je suis homme indulgent de nature,pour quelques-unes.
Passé le ratio,le loup sort en trois étapes;
il commence par hurler,griffer
ensuite,pour finir avec une morsure.
But hey,
qui aime bien châtie bien,
et c'est rare que je mords
sans consentement,pourquoi?
Parce que je fais des fautes aussi.
Nul n'en est à l'abri.
falardeau est notre chien de garde national, il beurre épais pour ceux qui beurrent pas pantoute.
des utliseux de margarine, genre.
mais c'est passé...
pour le moment...
longtemps après le trip.
nina est un voyage.
dans du sang de cigarette ?
- ki cé LUI ? (nina)
- un... rejeton de l'ère post-indutrielle qui veut se la jouer James Dean sans cause... (trader)
- ça va, j'accepte (moi)
- tsa! TRADER!!! camisa blanca y mamélon ! (nina)
Vous dites des bêtises...
Vous êtes commes des politiciens:
Vous ne suggérez rien.
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