mercredi 13 novembre 2013

Jour 3 et Jour 4

Jour 3 ou
"Quand l'espoir commence à montrer l'ombre du bout de son petit nez."

Les effets secondaires alternent et se mélangent à la Ronde.
Je parlais de l'effet de dédoublement, il se poursuit aujourd'hui.
Je marche encore à côté de mes souliers,
pieds nus sur l'asphalte froide du dehors novembre.
Je suis pas allé travailler, j'ai pris ma dernière journée
de maladie payée de l'année. J'ai chienné dans le lit
jusqu'à 10 heures, limace pesant une tonne.
Fait quelques courses, lu un peu.
Repos, oeil de tornade, marché dehors
en respirant profondément.

Bonne nouvelle, les épisodes de rage s'atténuent
un tout petit peu en intensité et en fréquence.
Je me suis abstenu du café matinal cette fois-ci,
j'avais trop mal au ventre en me levant puis
cigarettes et café vont trop bien ensemble.
Cul et chemise qu'il me vaut mieux éviter
depuis l'épisode du jour 1 où je voulais
tout casser avec ma tasse.

Je reçois une visite inopinée
et solidaire qui me fait chaud au coeur.
Les amis sont importants, peu importe leur nombre.
Un ou une seule suffit, dépendamment des individus.
S'il vous en faut plusieurs pour obtenir
votre dose d'authenticité libre, soit.
S'il vous n'en faut qu'un, ça va aussi.


Jour 4

Il n'y a pas de recette, de médicaments ni de méthode infaillible
puisque la composante de la volonté et/ou des choix
personnels sont les plus importants et déterminants
dans la réussite ou l'échec, à mon humble avis.
Chacun trouve ou non sa façon personnelle
de mettre fin à une route ou de la poursuivre.
L'aide la plus importante apportée à ma personne
en ce moment est l'amitié et l'amour
par êtres interposées.
Des expressions, des voix,
une seule valeur.
Une rampe, des épaules,
un sourire, un câlin,
une tape dans l'dos.
Une bouée, des rames,
un canot.
Des voix et des visages proches
selon le média choisi.


(Je m'ferais peut-être des couilles en or avec une secte,
si je m'appliquais bien à la rédaction d'un bouquin
du mieux-vivre, je serais certain d'une gang de suiveux
mais ma signature en effraierait probablement quelques-uns.
Ou unes. Elles sont importantes les "Unes". Elles représentent
la majorité des lecteurs. Si elles voient signé Le Terrible,
elles se rebifferont peut-être. Note à moi-même:
ouvrir un nouveau blogue et comptes sociaux.)

Jour critique.
Point de non-retour.

J'ai toujours le choix.
L'espace de quelques minutes en ce jour qui m'est donné,
je redécouvre les mondes de l'odorat et du goût.
Peu à peu, je renifle en bon rabelaisien le parfum
des feuilles mortes au sol d'automne et de l'humus terreux
lors d'une marche en plein air.
Lors d'une rage, je remplis ma bedaine
en premier puis ma cage thoracique;
je retiens durant 2 secondes
et relâche le tout tranquillement.

Je suis une montgolfière.
Un ballon.
Le parfum doux-amer du café
qui boue et infuse votre tasse
à boire.
Le mépris d'une nouvelle auteure
pistonnée par un poids lourd
envers la poésie.

Un pied à terre
et deux poumons.
Un poumon
et sa moitié .
En rémission.

11 commentaires:

Gaétan Bouchard a dit...

J'ai arrêté de fumer il y a presque 14 ans. Mon secret? Boire de l'eau chaque fois que j'avais l'envie de fumer. La toxine finit par passer bien plus vite avec ce traitement à l'eau... Jamais je ne recommencerai. Le tabac ça goûte la marde et ça sent la marde... :)

jp a dit...

bise :

http://www.youtube.com/watch?v=Yg_3t-CHBZs

a dieu

Yvan a dit...

:-)
14 ans,c'est un bail
et une grande victoire.

Respirer par le nez,aussi.
Marcher et courir un peu
au grand air,tousser volontairement.Écouter de la musique ou lire,voir un bon film.
Plus quelques leitmotivs miens,
répétés intérieurement
lorsque c'est nécessaire.

N'empêche,en cette 6e soirée
d'un vendredi soir,
j'en mangerais une drette là.
Je la chiquerais,filtre inclus.

On devinera que j'aimais
beaucoup fumer et me mettre
un truc dans la bouche.
J'oppose une défensive égale
à une offensive se voulant
dévastatrice:le mur blindé
d'une volonté désirant en finir.
Les cigarettiers n'auront
pas le dessus sur moi.

Une défense imparable longtemps préparée et en même temps sous-estimée par votre ennemi
le fait se désagréger en pièces,
sous vos yeux le jour fatidique
de son attaque qu'il croyait fatale.
Sans en avoir conscience,
il vous nourrit ainsi
d'une énergie nouvelle
alors qu'il essuie de
lourdes pertes au même
moment.

Merci Sun Tzu!
;-)



gaétan a dit...

Lâche pas tu vois déjà les bienfaits. Les épisodes de rage devraient s'espacer. Évite les comportements reliés au fumage, les lieux et les fumeurs....du moins un certain temps.

Nina louVe a dit...

T'es beau pis tu sens bon TerriBel, ne lâche pas. Tu vois , la vie est bien faite, Gaétan est arrivé avec son commentaire alors que t'avais une rage ;-)

Oui boire la belle, boire de l'eau, de l'eau à chaque petit grRr..pour faire ouf. De grands respires longs et lents et hop toi aussi tu fêteras tes 14 ans !!

Yvan a dit...

"T'es beau pis tu sens bon"...
ahahahah...
Eh qu'on sent donc bon.
Toi aussi Nina.
Je tiens toujours le fort
en cette 10e journée,
Gaétan.
Yé.Je lâche pas la patate
de la bonne odeur.

jp la blonde a dit...

http://www.youtube.com/watch?v=82tXEt8cNzc

jp + hébétude chargée + envie de vomir physique (pas pour l'idéal) a dit...

pour les villes qui puent :

http://www.youtube.com/watch?v=7tiaIuH3oj0

parce que je suis un mensonge qui espère encore en son passé qui n'a jamais existé, et que je reste toujours sensible au son du banjo irlandais qui me donne l'illusion d'une fenêtre encore possible à voir (exagéré, mais pas trop)

Yvan a dit...

:-))

watch?v=82tXEt8cNzc

Copiez/collez cette ligne
dans votre compte Youtube
et vous verrez le maître
John Cassavetes à l'oeuvre
dans:

"A Woman under the influence".

Yvan a dit...

A Man of his own.
Vois selon ton oeil.
Féminin et/ou masculin.

jp a dit...

http://www.youtube.com/watch?v=HXvFeEdyH6c