mardi 30 novembre 2010

Écrire pour moi, c'est...

...Une bouteille à la mer jetée. Faut rien espérer.




Je couche de l'encre sur le papier en attendant, au gré du vent et des marées.
J'écris pour moi en premier, sinon ça vaut pas la peine.
J'écris par besoin, point.
Si le plaisir est partagé, tant mieux.
Sinon, tant pis.
Ce que l'on fait de mes écrits ne m'appartient plus en un sens.
Dès que mes mots se sont exprimés on les interprètent,
ils sont propriété du lecteur qui en fera ce qu'il voudra.
Ce que j'écris est ce que je crois libre dans un temps donné,
à une époque donnée.
Le reste ne m'appartient pas, n'est pas de mon ressort
ni de mon interprétation.

Le lecteur est maître, en même temps que moi.

10 commentaires:

manouche a dit...

et de lecteur en lecteur, d'état d'âme en état d'âme, l'écrit prend tout son sens.

piedssurterre a dit...

L'écriture d'un texte destiné à être lu me semble être toujours un partage. Un moment où on se sépare d'un petit morceau de soi auquel ceux qui nous lisent ont accès. Il devient un cadeau, comme un morceau de musique joué pour un auditoire. Il y a le plaisir de l'interprétation de sa pensée, puis vient celui de l'échange, qui lui donne pleinement vie, je crois.

Trader a dit...

Que fais-tu de tes droits d'auteur, le Terrible?
;)

Blue a dit...

Ah! Pourtant quand je te lis, j'ai parfois ce sentiment que tu écris pour moi...
Sans doute parce que d'un coup d'un seul, ça m'interpelle!
Non pas que j'interprète, étonnamment c'est pas la première idée qui me vient mais c'est possible sans doute, non, je me sens en phase, raccord.
tu sais, c'est comme si dans seul coup on peut se voir dans le miroir, cette sorte de partie de soi qu'on ne voulait pas savoir, pas deviner, pas rencontrer et puis là, bingo, pouf,pouf, ça fait mouche, pas moyen d'y échapper!
Wouah!
pas de bouteille jetée à la mer qui n'est trouvé une crique où échouée, pas dans le sens d'échec en ce qui me concerne ayant depuis un bail ouverte toutes celles qui sont arrivées jusqu'à moi, oh, oh, bien au contraire!
Qui est maître de quoi, franchement, je me demande, on est juste sur un chemin, un voyage, une traversée, personne n'a plus la clef l'un que l'autre, non, juste on "s'entrelit", on s'entrelace, on s'entraide, on s'aime!
jette donc encore toutes tes bouteilles, c'est bizarre mon port, bien planqué, je l'avoue, les reçoit à merveille!

T'sé, je sais, ça se fait pas ainsi, mais il faut que je te dise, " terrible", je t'aime!

Please, n'oublie jamais mon amitié.

Kiss

Blue

RAINETTE (l'énigmatique) a dit...

T'écris bien Ivan, te l'ai déjà écrit. Un écrivain, rien de moins.
Tu as un style bien à toi, rien à envier à quiconque. Et j'adore te lire.
Bises

Yvan a dit...

Vais tous vous répondre,
mes vous autres...
Un brin trop ému en ce moment.
Merci,en attendant.

Laure K. a dit...

yvan le terriblement ému...

Au cas où, ne lâchez rien-

Amicalement,
Laure

Yvan a dit...

@Manouche
D'accord avec toi.
Si t'es pas lu,ce n'est plus
qu'un sens unique bien que le
besoin viscéral d'écrire
est l'origine,le "ground zero".

Que deviendrait l'écrivain
s'il n'était pas lu?


@FanFan

Musique ouais!
Les lettres sont nos notes
qu'il faut agencer sur les portées
d'une page.J'aime beaucoup ton
analogie,je vois la chose
du même oeil.Si l'une est langage
mathématique sonore devenu
harmonieux par le génie humain,l'autre l'est aussi par l'agencement intelligent
des mots,de la "résonance",
de l'inspiration retravaillée.
Bach avait et a toujours raison:
1% d'inspiration,99% de transpiration.Ces chiffres varient
de temps en temps cependant.;)
Le processus d'écriture me
fascine.
C'est effectivement un morceau
de soi-même que l'on donne
en offrande et lorsqu'on lit,
cela devient musique littéraire interprétée par l'instrument
de la voix,intérieure ou extérieure.Tous les arts
s'interconnectent mais en ce sens,
la littérature est proche soeur
de la musique.

@Trader
Le clin d'oeil,héhé.
À part soi-même,ya pas grand
chose à négocier sur un blogue.
T'as beau mettre "Tous droits
réservés" dessus,ça ne fait peur
qu'aux gens honnêtes.
Pour ça que j'me retiens.
;)

@Dear Blue

C'est vrai!
Quand je lis des auteurs
qui me branchent j'me dis parfois:
Ouais! C'est ça! You got it
big time man! There's no other
way than yours!
Ils le disent à la fois exactement comme ça doit être dit et comme tu voulais le lire depuis longtemps,
eux arrivent et paf c'est chié.
Dans l'plexus.
Merci de me prêter une de ces qualités dearest but you know,
ce blogue est mon humble laboratoire,niaiseries incluses.;)
Si j'écrivais un bouquin je m'appliquerais plus.
Le blogue est en quelque part
une forme de journal intime
partagé,pour le meilleur
et le pire à mon avis.

Tu parles de chemin et de voyage.
You're right.On entretien un blogue pour témoigner de notre traversée,belles rencontres
en prime;dont une Blue
toujours en prise directe
sur son coeur,pas étonnant que tu en touches tant.Love U 2.
Fier de compter parmi tes
amis,sois assurée de mon amitié
indéfectible.



@RayRay

Raymonde...
Rayworld...
Merci.
It really got to me
big time.
xxx

En attendant de vaincre
le syndrome de la page
blanche je pratique ma voix
ici.

Hey hey, my my...

anne des ocreries a dit...

Je suis 100 % d'accord avec ce billet.

Anonyme a dit...

Je me promène comme une voyeuse sur ton blogue Monsieur Jouvence, c'est fort plaisant d'être dans votre antre. Ça va de tous les côtés comme j'aime et de plus vous avez une belle plume, ce qui occasionne un plaisir double.

On écrit assidument car on ne peut faire autrement. Le *urge* au fond de soi et tous le monde répond à cette bête de différentes façons. L'art est une belle façon créative de la faire taire. C'est un terrible plaisir puis ça devient une drogue. :)