Chaque fois que j'ai dû y faire face par les chemins
détournés des proches de mon âme ou de mon sang
qui me quittaient définitivement elle m'a glacé,
cette inconnue inéluctable.J'ai peine à imaginer
le devoir imposé de l'adieu ultime à ceux
que j'ai aimés et aime encore.
Chaque fois elle me ramène vers la terre
et sa confondante finalité à laquelle nous
devrons tous nous mesurer un jour ou l'autre.
"Imagine l'instant de ta propre mort
et vois ce dont il s'agit."
Me rappelle plus où j'ai lu ça ni de qui c'est,
mais ça fout les jetons p'tain.
Chaque fois que j'essaie d'expérimenter
cette phrase en pensée j'ai un vertige
pas possible qui me renvoie illico vers ma vie présente.
C'est fou et c'est presque impossible à imaginer
tant qu'on est vivant, sauf que j'entrevois
bien la pertinence de cette phrase,
étant témoin vivant de la mort
présente à tous les jours ou presque.
Même si je voulais la nier de tout
mon coeur elle me reviendrait
en plein visage.Inéluctablement.
Autant essayer d'y faire face ou
du moins tenter de l'apprivoiser.
Si j'aimais pas tant la vie, peut-être
pourrais-je mieux voir de quoi il s'agit
avec elle je sais pas trop ou ne veut pas trop
le savoir, je suis pas suicidaire de nature alors...
Alors ça reste une question difficile et en suspend
à laquelle je réféchis sporadiquement;
étant vivant, j'aime mieux le week end
et ses promesses de vie parfois factices
plutôt que la mort parfois certaine en semaine.
À la question:
"Crois-tu en Dieu?"
Je réponds:
"Je ne sais pas".
Je suis agnostique à défaut de révélation suprême
ou de découverte scientifique éprouvée.
Je n'ai ni la preuve irréfutable, ni la prétention sublime
pour affirmer que Dieu existe, ou pas.
Mais encore, qui est ce possible Dieu?
I just don't know now.
2 commentaires:
L'instant de la mort est un face à face avec l'essence de vie en soi. Ça donne le vertige si on se pratique pas à mourir tous les jours. C'est une pratique qui ressemble au détachement. Aimer la vie, est-ce que ça veut dire aimer les choses qui représentent la vie, la matérialité, ou bien aimer l'essentiel invisible aux yeux ?
C'est tout cela à la fois
avec une prédominance
de l'essentiel invisible
aux yeux si tu me le
demandes Venise.
"Dessine-moi un mouton".
Haha.
Si tu me poses la question
je réponds presque automatiquement:
"J'me pratique pas
tous les jours mais
au moins une fois par
semaine pour tenir
la forme. :)
Le sujet de la mort
reste un tabou en 2009-10.
L'instant de la mort lui-même
est un cliché-photo qui saisit
et détruit instantanément
tout ce que j'ai vécu pendant
des dizaines d'années d'existence;
des milliers de jours où j'ai
dû composer avec le malheur
et le bonheur présents.
J'estime ne pas avoir le choix
d'essayer de m'en détacher
quand la vie peut m'être
reprise n'importe quand,
et un jour assurément.
You know what I mean.
Publier un commentaire