Une amie m'a demandé d'écrire sur le désir,
le silence et les notes.
J'agrée toujours quand c'est un ou une amie
qui demande, étant homme de parole
et de foi envers l'amitié pure mais faut
voir, je me réserve toujours le droit
de dire non, dépendamment.
J'peux être assez frette,
mais pour elle c'est un honneur
de lui répondre à chaud.
Le désir est un moteur de vie qui tourne
toujours au quart de tour, il démarre
à chaque fois que l'on le sollicite.
Il ne connait pas les variations de température,
froid ou chaud il est là, brûlant et exigeant.
C'est un feu de bougie qui brûle par moins
ou plus 40 degrés.
Le silence m'est nécessaire pour goûter la musique.
Autant j'aime la musique, autant j'aime son absence.
Les deux me comblent.
Bien des gens en sont effrayés
pourtant, et ne veulent pas faire l'effort
de l'un ou de l'autre.
Silencio por favor!
Au 21e siècle bruyant, j'oppose le silence.
L'absence de bruit me ravit car j'y suis assez intolérant;
au contraire de plusieurs de mes contemporains
qui y trouvent meubles à leur demeure auditive
esseulée.
Le silence les trouble, moi il m'apaise.
Une des preuves de l'amitié se jauge
par les silences confortables où rien
n'est dit, mais compris par le regard complice
de l'instant entre deux êtres complémentaires.
Les notes...
J'en écoute beaucoup qui m'échappent,
et en goûte certaines qui me marquent.
Elles sont toutes importantes sur
le moment mais varient avec
le temps.
J'en prends sur des blocs-notes,
petites feuilles de papier de 9cm X 9cm.
Elles s'évanouissent de leur belle mort,
poursuivent leur chemin tranquillement
ou bénéficient d'une seconde vie.
Ça dépend, mais j'ai toujours
une pile qui attend.
Brave et tendre amie...
Je t'embrasse.