jeudi 1 août 2013

Savoir ce qui se trame dans notre dos et sur notre territoire.

Le Devoir:


TransCanada veut bâtir un pipeline qui traversera le Québec







TransCanada pilote aussi l’imposant projet Keystone XL, qui vise à faire couler du pétrole de l’Alberta jusqu’aux raffineries du Texas.
Photo : La Presse canadienne (photo) CP/AP, Grand Forks Herald, Eric Hylden TransCanada pilote aussi l’imposant projet Keystone XL, qui vise à faire couler du pétrole de l’Alberta jusqu’aux raffineries du Texas.
Pour voir la carte du projet de TransCanada (pdf)

"L’entreprise TransCanada a finalement annoncé officiellement jeudi matin qu’elle souhaite faire couler du pétrole de l’Ouest canadien à travers le Québec grâce à un nouveau pipeline qui permettra d’alimenter essentiellement la raffinerie d’Irving, située au Nouveau-Brunswick.

Si elle obtient l’autorisation du gouvernement Harper, l’entreprise compte acheminer plus de 800 000 barils de pétrole par jour à travers un réseau combinant la conversion d’un gazoduc en oléoduc et la construction de nouveaux tronçons d’oléoducs. Le gouvernement canadien a réagi positivement à l’annonce de TransCanada ce matin.

L’idée est d’abord de convertir un gazoduc en oléoduc sur une distance de 3000 kilomètres, de l’Alberta jusqu’au sud de l’Ontario. De là, TransCanada construirait un nouvel oléoduc de plusieurs centaines de kilomètres en sol québécois. Le tracé préliminaire indique que cette infrastructure longerait la rive nord du fleuve Saint-Laurent, avant de le traverser pour rejoindre Lévis et ensuite le Nouveau-Brunswick et de la raffinerie de Saint-Jean.

Sur un site Web mis en ligne pour promouvoir son projet, la pétrolière précise que les raffineries de Montréal et de Lévis pourraient aussi être alimentées avec ce pétrole, dont une partie proviendrait des sables bitumineux. TransCanada souhaite également construire un nouveau terminal de réservoirs dans la région de Québec. Celui-ci comprendrait même «des installations destinées au chargement des navires-citernes», selon ce qui est écrit sur son site Web. On pourrait donc assister à moyen terme à une augmentation du trafic de pétroliers sur les eaux du Saint-Laurent.

TransCanada a tenu récemment des rencontres avec des élus et des citoyens de neuf municipalités de la MRC du Témiscouata afin de leur présenter son projet de pipeline Énergie Est.

Le gouvernement albertain croit beaucoup en ce projet. Au début du mois de juillet, il a annoncé un engagement financier de pas moins de cinq milliards de dollars afin de faciliter sa réalisation. L’Alberta souhaite ainsi s’assurer que la production pétrolière en pleine croissance dans la province puisse trouver des débouchés, ce qui permettrait notamment d’obtenir un meilleur prix sur les marchés.

Le gouvernement Marois a lui aussi déjà démontré une ouverture certaine pour cet oléoduc. Reste à voir quelle forme pourrait prendre une éventuelle évaluation environnementale du projet. Rien n’a jusqu’ici été annoncé. Selon ce qu’a déjà fait savoir la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, il faudrait tenir compte des émissions supplémentaires de gaz à effet de serre engendrées par un tel projet. Surtout qu’il s’agit de pétrole des sables bitumineux, réputé plus polluant que l’or noir conventionnel.

Remplacer le pétrole étranger par le pétrole canadien dans les raffineries de l’Est permettrait aux entreprises extractrices d’énergies fossiles d’engranger des bénéfices accrus. Le pétrole canadien se vend en effet moins cher que les pétroles étrangers du fait que sa mobilité est réduite par manque de pipelines.

TransCanada pilote aussi l’imposant projet Keystone XL, qui vise à faire couler du pétrole de l’Alberta jusqu’aux raffineries du Texas. Ce projet, qui n’a toujours pas reçu l’aval du président Barack Obama, doit permettre de transporter des quantités de brut canadien similaires au projet annoncé ce matin et qui vise le Québec et les Maritimes."





Si Keystone XL (Trans-Canada Énergie, une pétrolière bien canadienne) 
n'est pas encore parvenue à convaincre les USA du bien fondé 
de son trajet de pipeline-pétrole de l'Alberta jusqu'au Texas,
elle n'y parviendra pas plus ici à l'intérieur de nos terres.
Si un des deux plus grands pollueurs de la planète
émet des réticences, c'est qu'il y a un os.
N'en déplaise au présent gouvernement canadien 
sous Stephen Harper qui souhaite allègrement
la circulation du pétrole non-stop, conjugué 
au mépris affiché envers les propriétés provinciales.

Encore plus envers le Québec. 
Je serai pas le seul,
I swear to you Stevie.

Cet oléoduc ne passera pas comme une lettre à la poste.
Je vais le combattre,  j'en fais serment ici.

Le pétrole. Li Pitrole.
Personne n'en veut dans sa cour 
mais tout le monde l'a dans l'cul. 

Your check is in your West Mailbox.
Let's see what the East One will answer you.

2 commentaires:

Yvan a dit...

La logique agressive de TransCanada est simple comme bonjour:
Si ça passe pas de l'Alberta
vers les USA ni de l'Alberta
vers l'Asie en passant par
la Colombie-Britannique à l'ouest,
ça passera probablement par
l'Est jusqu'au port de St-Jean
au Nouveau-Brunswick où la
toute-puissante famille Irving
vient d'annoncer la construction
d'un port pétrolier pour faciliter
l'exportation vers les vieux
continents, au mépris de toute
logique géographique.

Le but véritable est d'enrichir
davantage l'Alberta qui cherche désespérément des débouchés d'exportation tout azimut puisque ça bloque toujours au sud(USA)
et à l'ouest(Colombie-Britannique).

Ils se rabattent donc sur l'est
avec tous les risques environnementaux et financiers
qu'un tel prolongement de trajet comporte,
en tablant sur la tragédie
de Lac-Mégantic afin d'attirer
une "tolérance accrue" envers
les oléoducs,soi-disant plus
sécuritaires.Peut-être à court
terme mais l'actualité récente
a maintes fois prouvé que ces derniers souffrent de fuites
catastrophiques avec l'usure.
Le risque zéro n'existera jamais
en transport de matières dangereuses,
pas plus que notre dépendance au
pétrole ne diminuera avec les années,au contraire;Chine
et Inde en tête de la pression
pétrolière.

Une majorité des citoyens
Occidentaux ne veut pas diminuer son train de vie au profit d'un retour à l'économie et l'efficacité
énergétique.

Quand j'ai appris que ce
projet d'oléoduc albertain
voudrait passer sur nos anciennes
terres en Mauricie,ça m'a assommé.
Littéralement.
Un propriétaire voisin de la maison
que j'occuperai un jour m'a fait voir le tracé préliminaire
puisqu'il est directement touché
par le monstre d'une capacité
projetée d'un million de barils
de brut lourd d'Alberta.

L'ampleur du projet est énorme.
Le tracé dont j'ai vu 2 pages
sur 96 au total est classé confidentiel par TransCanada.

Ils auront donc travaillé dessus
depuis un certain temps en catimini avant l'annonce publique
puisque des représentations
ont eu lieu dans les diverses
MRC de comtés impliquées
au début du mois de juin
et probablement bien avant
puisque rien n'en a filtré
avant cet article du Devoir
ici reproduit intégralement.

Bref c'est à suivre.
Les sables bitumineux albertains
et son pétrole lourd essaient
de couillonner l'est de ce pays
au profit de l'ouest.
L'argument de l'auto-suffisance
canadienne en matière de pétrole
pour justifier cet oléoduc est
FAUX. Le but véritable est l'exportation à tout prix
et à n'importe lequel coût.
Les dommages environnementaux
potentiels sont traités comme des dommages collatéraux négligeables chez ce genre d'individus tous-puissants.
Stephen Harper n'est pas
un premier ministre digne représentant des canadiens
mais bien un chef
des lobbyistes pétroliers.
Le chef des intérêts de l'ouest
se négociant un droit de passage pétrolier à travers le Québec.
Point.Des pinottes en retour.
Point.

Un baril de pétrole albertain=
deux barils d'eau potable pollués.

Informez-vous si vous croyez
que j'exagère.
Tout l'monde s'en branle
jusqu'à ce que sa cour arrière
en soit affectée.
Typiquement québécois
mais à suivre chez-moi.

Yvan a dit...

La famille Irving est au
Nouveau-Brunswick ce qu'est
la famille Mathers ici
à St-Eustache dans une moindre
mesure:
toute puissante et féodale.

Seuls les visages et habits changent.

Comme quoi le pouvoir
absolu reste toujours le même
à travers les époques
et frontières.