mardi 28 septembre 2010

Une vieillerie toujours entraînante 35 ans après.






Mazette.
Ça fumait comme des trains, partout.
Ça dansait et faisait la bringue jusqu'aux petites heures.
Ça buvait et festoyait comme des cochons toute la criss de nuitte.
Le lendemain ça se levait frais comme des fleurs ponctuées de rosée.
Les années folles dingos...

Quand t'es jeune c'est génial.
Plus vieux, t'as l'blues d'la carcasse
au moins 2 jours de temps.

dimanche 26 septembre 2010

Blue in America





Elle a des couilles et un coeur gros comme ça.
Tellement gros que le tour de la terre
arrive à peine à l'atteindre.
Elle traversera avec son homme.

They will cross the mirror
et  l'Atlantique
par amour et amitié
en une occasion Gordon unique
en leur première visite.

C'est diablerie!
Ensorcellement!

Non.
C'est pur et poésie.
Blue et Gordon
en même temps.

(image de Fakir)

samedi 25 septembre 2010

Maïs 4





Farine, fécule, semoule, salade, crème.
Dans une semaine ou deux max, tout disparaîtra
après avoir poussé tranquillement pendant l'été
depuis le printemps à partir d'une simple graine
devenant plant à deux feuilles puis trois,quatre,cinq;
formant une tige feuillue pleine de promesses
et récoltée en même temps que la froidure annonçant l'automne
puis l'hiver et le printemps pour recommencer le cycle
québécois de nos quatre saisons d'Amérique du Nord francophone.

Maïs 3








Le sentier de l'agriculture est un chemin peu foulé
qui doit être constamment renouvelé.
En accord avec Dame.

Maïs 2





Viens écouter le vent, quidam.
Emprunte un tiens chemin.
Viens t'arrêter.


Le maïs offre une belle régularité.

Maïs 1





Champ de maïs.
Blé d'inde solide en terre.
Armée de plants pointant au ciel.
Régiment vert d'une graine les précédant.
Chacuns d'entre eux différents et productifs.
Individus végétaux multi-porteurs.

"J'aime ça j'aime ça l'agriculture,
faut que j'm'arrange pour que ça dure
ch'comme un fermier qui plante sa graine
faut qu'j'arrose ça, deux ou trois fois par semaine".

Corbeau. ;)

Vague d'épis en branche qu'il fait bon casser!
Casser du blé d'inde, la joie.
Centaines de grains originant d'un seul planté,
supervisé,entretenu et arrosé. Cultivé quoi.
L'agriculteur attentionné n'est pas seulement près de la vie.
Il la crée.
Celui qui crée la nourriture est un non seulement
un artiste de la terre mais un créateur de vie
égalant toutes les formes d'arts en ce monde
à mon avis.

Manger du maïs à même l'épi ou en l'égrenant
tout en contemplant la chute des grains
cuits et prometteurs que vous salez
et beurrez à votre goût.

Bref, un sommet gustatif incomparable
lorsque frais cueilli en plus d'un véritable
culte porté par une civilisation millénaire,
soient les Mayas d'Amérique du Sud.
Le maïs étant encore à la base
de plusieures de leurs recettes culinaires.

mercredi 22 septembre 2010

Quatuor "Mains Libres"







Vous vous dites un de ces jours un beau matin
en vous levant:
"Bon sang, j'écouterais bien de la guitare
 pour faire changement".

Ben j'ai trouvé exactement ce qu'il vous faut:
de la musique en quatuor bien tassée,
sans maniérisme avec passion et souffle conjugués
de musiciens doués, déjà entendus l'an dernier
interprétant le XIXe, le XXe et le XXIe siècle.

Diantre, est-ce cela possible en 2010?!
Absolument. Et à prix abordable j'ajouterai.
Les âmes des compositeurs
seront prestement incarnées
encore une fois le 29 septembre prochain
au rendez-vous du thé.

Au programme:

Stephan Rak
Raymond Scott
Joni Mitchell
Paolo Bellinati
François Gauthier
Kurt Weill
Manuel de Falla
Leo Brouwer
Tom Waits
Dusan Bogdanovic
Joseph Zarwinul
Funk Pearson.



Bonheur assuré.

dimanche 19 septembre 2010

The Ghost Writer






Ghost Writer
ou Ghost, en anglais.
Nègre,
en français.
Écrivain engagé dans l'ombre d'une personnalité
donnée, afin de l'aider anonymement dans la rédaction
d'un ouvrage littéraire généralement autobiographique
en voie de publication certaine, moyennant forte rétribution.


Le meilleur Roman Polanski vu depuis "Le Pianiste".
Un grand cru à ranger parmi ses grands films.
Remarquable en tous points à mon avis.
Adapté du roman "The Ghost" de Richard Harris.
Scénario co-signé par l'auteur et le cinéaste.

À la Hitchkock, sans copiage ni imitation déguisée,
original avec vision personnelle signée.
Témoignage du talent ô combien actuel
d'un cinéaste ayant peut-être inconsciemment
pressenti son avenir huis-clos en 2010.

Le spectateur n'en sait pas plus que le héros,
les deux avançant à tâtons, fascinés et inquiets
mais s'accrochant toujours à la recherche
d'une vérité politique improbable, grise et sombre
comme un château maudit sur bord de mer tumultueux.

Happés par une réalité qui les dépasse tous
malgré leurs moyens presque infinis.

J'avais l'impression de pénétrer dans la vie privée
des politiciens après qu'ils eurent régné sur un pays.
Cloîtrés et en même temps omniprésents à la télé.
Reclus, exposés et déconnectés à la Polanski.

Thriller politique d'atmosphère porté
par une mise en scène, une direction d'acteurs
et un sens narratif dignes du Grand 7e art.

Un des grands films vus cette année.
Tain.

samedi 18 septembre 2010

Un peu court, mais apprécié.







Quelques citations de ce bouquin
assez intéressant qui se lit d'une traite
tout en ayant peu à voir avec le sacré
des religions mais tout à propos
de la poésie(Rimbaud particulièrement),
la philosophie et la littérature mondiale
à travers les siècles qui passent sous l'oeil
érudit de Philippe Sollers.

Pour les fans de l'auteur qui le suivent,
mais un peu court à mon avis
dans le développement de sa pensée
vis à vis des auteurs auxquels il fait référence.
Ça se lit rapidement et ça fait un peu "érudit exalté"
par moments mais bon, j'aime bien Sollers
et j'ai appris par cette lecture.

Il est jamais ennuyeux et aura toujours
quelque chose d'intéressant et de réfléchi
à dire sur notre époque, ne serait-ce qu'en l'espace
de quelques phrases bien senties en contexte
de la littérature à laquelle il réfère dans ce cas-ci.


Bref, je partage avec vous
ceci et cela sans véritable jugement.



"Accomplir sans savoir pourquoi,
voilà le Tao".

La sainteté(ouh le mot tabou)selon Tchouang-tseu:

Il dose l'affirmation et la négation en se reposant 
sur le cours du ciel. Cela s'appelle une solidité ambivalente". 

Sollers rend ici accessible des textes
qui ne le seraient pas autrement;
il fait des corrélations et des amalgames
que je n'aurais pas cru possibles.
C'est tout à son honneur de valoriser
ces littératures en chassé-croisé.
Son livre n'est pas une analyse détaillée
et scientifique mais bien une appréciation
personnelle et subjective de textes poétiques
et philosophiques, tel celui de Lautréamont
romantique devant les mathématiques et
qui serait trop long à retranscrire sur ce billet.

Un bouquin pour lecteurs férus,
comme un courriel qu'on écrirait à ses amis
sur l'appréciation de certains auteurs
qui ont marqué leur temps..

Cela reste très subjectif indeed
en même temps qu'authentique
de sa part.
Le bougre n'a plus rien à prouver
tout en se livrant.
Honnête, franc et direct.
Pour les fans de Sollers.

Le génie est l'enfance retrouvée à volonté.
 Charles Baudelaire.

Ou encore celles-ci:
Comment apprend-t'on le Tao?
-Je l'ai appris du fils de l'écriture; celui-ci du petit-fils
de la lecture; celui-ci de l'illumination; celle-ci de l'attention
soutenue; celle-ci du travail pénible; celui-ci du chant;
celui-ci de l'obscurité profonde; celle-ci du vide suprême;
celui-ci du sans commencement."

Sollers est plus zen qu'il voudrait bien le dire au fond.
Il ose pas s'auto-proclamer en tant que tel
mais en fait grand état dans ce bouquin;
encore une fois je le cite qui cite ceci
à propos du Tao:

Que produit sa pratique?
Il voit l'obscurité et entend le silence.
Lui seul perçoit la lumière derrière l'obscurité;
lui seul perçoit l'harmonie derrière le silence.
Il approfondit sa vision et spiritualise 
son audition afin de pouvoir pénétrer la création
de l'existence et de l'essence. 
Dans son commerce avec les êtres, il s'établit 
dans le néant originel et il pourvoit aux
besoins de tous. Il sait s'adapter à toutes les 
circonstances: grand ou petit, long ou court,
lointain ou proche."

 Rien à ajouter,
sauf l'ouverture à en discuter.
Le bouquin est une invitation.


:-)

vendredi 10 septembre 2010

De la Guitare

Apprendre à jouer d'un nouvel instrument
passé 40 ans d'âge c'est pas une sinécure,
je puis humblement en témoigner.
Quadragénaire avancé, mes mains avec lesquelles
je gagne toujours durement ma vie ont pris des plis
difficiles à corriger sur un manche muni de six cordes
qui lui, exige une extrême précision de touche
pour en extraire les meilleurs sons possibles.

Ça se calcule en millimètres.
Un poil à côté et c'est "Ploink" ou "Poump" ou "Plok";
au lieu de "Tiing" ou "Dziing" ou "Bliing" :
sons qui représentent toute la différence
entre un bruit tombant au sol
ou une sonorité musicale s'en élevant.

Surtout la main gauche,étant droitier.
J'en arrache naturellement avec la gauche
et l'enchaînement des accords.
Les écarts de doigts à produire
et à enchaîner par la main gauche!
La droite ça va mais la gauche pff, je la pratique
deux fois plus avec des résultats
prenant deux fois plus de temps.

Mon prof m'avait averti:
"Apprends-donc sur une guitare classique,
les cordes en nylon te faciliteront la tâche".
Il avait raison en un sens mais je préfère le son
d'une guitare acoustique et je voulais apprendre
à la dure, allez je veux le son d'une acoustique
avec des cordes en métal ouais que je fasse
le plus d'efforts possibles dès le début
pour me pogner l'cul après sur une classique!

Hum.
Ça marche pas tout à fait comme ça.
La classique prend des ongles,
l'acoustique non.Deux sonorités différentes
pour des doigts munis ou pas, sauf qu'apprendre
sur une acoustique c'est bonne chance les aminches
dépendamment de la guitare et sa qualité de fabrication.
C'est très dur sur les doigts,au contraire d'une classique.
Les cordes de métal épuisent les doigts en peu de temps
contrairement aux cordes de nylon permettant
de jouer ou pratiquer bien plus longtemps.

Question de goût et/ou de discipline à mon avis.

Au début j'étais tout feu tout flamme,
muni de la volonté du jeune athlète impatient
d'en découdre devant le défi d'un saut,
d'une course ou d'un lancer, devant l'art .
Assoiffé, motivé et amoureux
des promesses silencieuses faites 
par simples regards posés sur l'instrument
récemment acquis.

Like a kid, I threw myself in
because of love.
Of music.

Pour finalement me heurter au mur du temps
et la vieillesse de mon corps conjugués
nécessitant pratique et patience.
Quand j'avais 10-15-20 ans c'était plus rapide,
j'étais comme une éponge absorbant les connaissances
à la vitesse Grand Vé.
En vieillissant c'est plus lent,
il me faut plus de temps.
Suffit juste de se concentrer un peu plus.
Elle prend une patience d'ange
cette foutue guitare.

Apprendre un instrument de musique
est apprendre à marcher sur une nouvelle planète
avec sa propre gravité ses propres lois
son propre langage sa propre lecture
sa propre communion même.
C'est une façon de parler autrement
que certains artistes ont transcendée.
Tels Jimi Hendrix, Stevie Ray Vaughn,
Bill Frisell, Frank Zappa, Leo Brouwer,
Ralph Towner,Alvaro Pieri, Steve Howe,
Steve Hackett, name it.

La flexibilité/précision des mains et des doigts
pour la guitare est une technique.
La musicalité est autre chose de bien plus grand.
Bien des guitaristes ont sacrifié la musicalité
au profit de leur virtuosité orgueilleuse.
L'émotion est sans égal à mon avis.
Faut l'temps qui faut mais sais-tu chérie, ça a mûri.
J'ai délaissé la pratique pendant quelques semaines
de découragement puis ai repris l'instrument avec progrès.
La vision d'ensemble par délaissement
m'a étonnamment profité.
Dingue comment tu reviens à toucher
l'instrument par après avec une avancée
sans l'avoir pratiqué, par simple détachement.
À la lenteur il faut m'astreindre
puisque j'ai moins de patience.
Je vieillis comme tout le monde.
J'aurai jamais la prétention d'égaler
les grands mais...

En attendant je bois une coupe à l'art
et tout ce qui s'y rapporte.

mercredi 8 septembre 2010

Le nouveau visage de Rainette








La culpabilité du chat
ayant bouffé plus petit que soi.
Même photoshoppée
on s'y trompe pas.

Elle attendrait parait-il un prince
pour l'embrasser et redevenir comme elle était.

"Yé temps qu'on lasse les p'tits"

C'est une phrase japonaise que je traduis en québécois
par hallucination auditive interposée.